DIFFERENCIATION SPECIFIQUE DES ASTACOIDES (FAMILLE : PARASTACIDAE)

MATERIELS ET METHODES

                   Comme nous l’avons souligné auparavant, les documents, les informations, nécessaires à l’étude des Astacoides ont été tirés à partir de la bibliographie. En plus, on a utilisé aussi quelques paramètres pour faire la  différenciation des espèces à savoir :
-Présence ou absence de lobe bullaire sur sternite XIII
-Largeur de la moitié postérieure du céphalothorax
-Epines sur la marge mésiale de meropodite
-Forme de processus latéral sur sternite XIII
-Forme de carêne médiane entre sternite XI et XII
-Développement de l’épine de la carapace antérieure
1-La systématique : Comme tous les autres animaux, les Astacoides appartiennent à une classification zoologique bien déterminée :
-Règne : Animal
-Embranchement : Invertébrés
-Sous embranchement : Arthropodes
-Classe : Crustacea
-Sous classe : Malacostraca
-Ordre : Decapoda
-Sous ordre : Astacidea
-Super famille : Parastacoidea
-Famille : Parastacidae
-Genre : Astacoides
2-La morphologie : Le corps d’une écrevisse se divise en trois parties dont :
-Céphalothorax
-Abdomen
-Telson
Le céphalothorax porte deux antennes, deux antennules, et les yeux sont pédonculés. L’Abdomen est formé de plusieurs tergites.
3-Alimentation : les écrevisses sont cachées le jour et chassent la nuit : Elles sont photophobes et sont crépusculaires ou nocturnes. Avec leurs pinces, elles capturent des têtards, des alevins, des mollusques, des grenouilles. Elles mangent aussi des cadavres d’animaux ainsi que quelques plantes aquatiques (elles sont donc omnivores). Elles respirent par des branchies situées sur les côtés de leurs carapaces. Elles se déplacent en marchant au fond de l’eau ou en nageant lentement.
Reproduction : La femelle pond des œufs et les petits sont identiques aux Parents ; pour être adultes, ils doivent subir plusieurs mues.
4-Distibution : Les Astacoides vivent dans des eaux fraîches, claires, de température de 10 à 18°c (au mois d’Avril). Elles vivent dans des milieux à pH acide variant de 4 à 6. Elles sont plus abondantes dans les régions boisées que déboisées, sans doute du fait d’une plus grande disponibilité en nourriture en provenance de la canopée, dans les zones forestières. Elles sont absentes dans les grands cours d’eau, des rivières aux eaux turbides et trop chaudes. Les écrevisses malgaches vivent entre 600 et 1600m d’altitude essentiellement dans les cours d’eau de l’Est et dans certains hauts cours des bassins de l’Ouest. Quatre espèces montrent des préférences altitudinales, Astacoides petiti est l’espèce qui vit aux altitudes les plus basses (entre 600 et 800m) et Astacoides granulimanus ne dépasse pas 1200m. A l’inverse, Astacaoides caldwelli vit aux altitudes les plus élevées (supérieure à 1200m) et Astacoides betsileoensis préfère également les hauteurs et ne descend pas au-dessous de 1000m. Seules les espèces Astacoides madagascariensis et Astacoides crosnieri ne semblent pas marquer de préférences altitudinales ; elles se trouvent aussi bien dans la plage altitudinale des 600-800m qu’au-delà de 1400m. Les écrevisses sont présentes en Asie, Europe, Amérique et en Australie. La majorité des espèces est localisée dans les zones tempérées et ni le continent africain, ni le sous-continent indien n’en possèdent. Dans l’hémisphère Nord : Europe, Ouest Asie, Nord Ouest, Nord Est américain, Amérique. Dans l’hémisphère Sud : Australie, Tasmanie, Nouvelle Guinée, Nouvelle Amérique du Sud, Madagascar. L’écrevisse d’eau douce notamment la famille parastacidae s’est trouvée naturellement en l’occurrence dans l’hémisphère Sud. Bien que répandu, avec des représentants qui se produisent en Amérique du sud, Madagascar, Nouvelle Zélande, la famille accomplit de loin sa plus grande diversité en Australie. Sur 85% des espèces connues d’écrevisses du parastacidae viennent d’Australie. De même, 9 des 14 genres pour l’instant connu dans la famille du parastacidae sont restreints au continent australien et aux îles proches (sud de Nouvelle Guinée). Madagascar est l’un des rares pays appartenant à la zone intertropicale où les écrevisses sont présentes. Le genre Astacoides occupe 60.000 km2 de la région tiers sud-est (entre les latitudes 18° et 25°S et les longitudes 46° et 49°E). Trois espèces Astacoides crosnieri, A. granulimanus et A. petiti se cantonnent dans les bassins de l’Est malgache. Les trois autres espèces A. caldwelli, A. betsileoensis, et A. madagascariensis colonisent à la fois les hauts cours de rivières coulant vers l’Est et vers l’Ouest. Astacoides crosnieri semble avoir l’aire de distribution la plus restreinte, limitée aux bassins de la Namorona, du haut Mangoky et du Manampatrana. Astacoides petiti se cantonne dans le Sud-Est de Madagascar, limitée aux bassins de la Manampanihy (chaîne anosyenne) et du Manampatrana (massif de l’Andringitra). Les quatre autres espèces bien que présentant un centre de gravité pour leur distribution, semblent plus dispersées. A. madagascariensis et A. caldwelli étant les plus nordiques, A. betsileoensis et A. granulimanus les plus méridionales.

Distribution

                   Entre 18°- 21°Sud et 47°- 49°Est, c’est l’espèce qui se rencontre le plus au nord à Madagascar : Fenoarivo, Manjakandriana, Mantasoa (complexe du Lac), Ambatolaona, Andasibe, Mandraka, des rivières dans le District de Manjakandriana et d’ Andramasina et enfin dans la forêt d’Anjozorobe. Dixon, 1992, a inventorié cette espèce dans le PN de Ranomafana où elle représentait l’espèce la plus abondante, mais Jones, 2004, met une réserve sur l’identification de cette espèce par cet auteur. Rabearisoa, en 1995, a regroupé cette répartition géographique par bassin hydrographique : bassin d’Ivondro, de Mangoro et de Rianila, de Namorona, et de Betsiboka. Cette espèce a une large distribution altitudinale, elle a été rencontrée d’une part à 600-800m, et d’autre part à 1200-1400m et ensuite au-delà de 1400m.

Types de milieux et micro habitats

                     A. madagascariensis vit sous les rochers dans des tous petits affluents très peu profonds (souvent dans quelques centimètres d’eau seulement), dans des petits affluents de rivière, dans des eaux stagnantes et dans les ruisseaux qui coulent vers un large ruisseau, dans une forêt primaire. Dans la forêt d’Anjozorobe (Antsahabe, Antanifotsy- Ambongamarina, Amboasarinala et Anosimanarivo), elle vit dans les ruisseaux à l’intérieur de la forêt mais aussi dans des marais contigus à une forêt. Suivant la taille des individus, ils vivent soit en dessous des blocs de pierre, des troncs d’arbre morts ou sous la végétation dans le lit même des ruisseaux, en particulier les individus jeunes ; tandisque les individus de grande taille creusent des terriers sur les berges des ruisseaux, ou sous les racines des arbres qui poussent sur les bords. L’eau est généralement claire, bien circulante, riche en oxygène dissous et fraîche. Selon Crandall, 2003, cette espèce se rencontre même dans des milieux pollués.

DISCUSSION

                   Comme les écrevisses prennent une place importante dans la consommation humaine, elles connaissent actuellement une exploitation anarchique qui peut même mener jusqu’à l’extinction des espèces. En plus, les principales menaces sur les écrevisses sont la réduction des surfaces habitables, la surexploitation et le non respect de la période de pêche réglementaire (en dehors de la ponte des écrevisses). En effet, les vallées situées dans les forêts sont souvent transformées en rizières et en champ de culture. Le feu et les exploitations sont généralement très mal contrôlés. Face à cette menace, des recherches sur la dynamique de la population et écologie de ce groupe avec le but de fournir de l’information biologique et socio-économique pour soutenir les détenteurs à Madagascar, doivent être faites. Ces recherches contribuent au développement des techniques de la gestion et amélioration de ces ressources naturelles. Si on essaie de voir l’origine des espèces d’écrevisses malgaches du genre Astacoides, les écrevisses de la famille Parastacidae qui partagent le plus grand nombre de caractères avec Astacoides paraient être membres des Astacopsis mais distants géographiquement. Cependant, il est difficile d’expliquer une telle distribution dramatiquement disjointe en évoquant un ancêtre d’eau douce commun pour ces deux genres. Hobbs a suggéré que l’ancêtre direct de ces écrevisses a été probablement un animal marin qui a évolué dans l’eau douce lors de la séparation de Gondwana qui avec le temps est devenu Madagascar actuel et Tasmanie. Crandall et al. (2000) ont affirmé l’origine monophylétique des écrevisses d’eau douce comme le « sistertaxon » aux homards nephroïdes et ont montré que les deux superfamilles (Astacoidae et Parastacoidae) dérivent d’un ancêtre commun. Les études des rapports phylogénétiques des genres d’écrevisses de la famille Parastacidae ont été faites durant une large intervalle de temps (Rieck 1969, Rieck 1972, Patak et Baldwin 1984, Patak et al. 1989, Austin 1995, Crandall et al. 1998) et ont produit des résultats incompatibles qui utilisent une variété d’approches et ensemble des données. Rieck (1969) a présenté la première hypothèse systématique pour les rapports parmi les genres australiens. Cette hypothèse a été basée sur des traits des organes génitaux viriles, et céphalothorax aussi bien que la forme du corps. Subséquent a cette étude, Rieck (1972) a proposé une interprétation alternative avec les caractères supplémentaires associées avec les rainures du céphalothorax.

CONCLUSION

                  Les écrevisses malgaches se trouvent à une position isolée du fait qu’elles n’existent ni en Afrique, ni en Inde (exceptées bien sûr, ceux qui ont été récemment introduites par les êtres humains). Elles se distribuent irrégulièrement à Madagascar et toutes les espèces sont restreintes à une région, région montagneuse du Sud-Est, à partir des hauts plateaux proches d’Anjozorobe (proche d’Antananarivo) jusqu’à la vallée Isaka (700km au sud). Toutes les espèces d’écrevisses malgaches sont enfermées à des habitats de haute altitude y compris les hauts cours coulant vers l’Ouest. Elles se sont trouvées typiquement sous les roches dans les ruisseaux mais deux espèces seulement vivent dans les marécages (A. petiti et A. crosnieri). La préférence des écrevisses malgaches pour les eaux fraîches de haute altitude peut refléter un besoin physiologique d’éviter les habitats eaux chaudes typiques de l’écosystème de la plaine tropicale. Une préférence écologique semblable est vue dans des autres espèces d’écrevisses qui sont trouvées tropicalement en Amérique centrale, Cuba, Nouvelle Guinée. Les écrevisses malgaches appartiennent à l’écrevisse du Sud, famille Parastacidae qui a la vaste majorité de ses représentants en Australie, N. Zélande, Amérique du Sud. Les écrevisses malgaches peuvent être divisées en deux groupes :
(1): Astacoides caldwelli et Astacoides betsileoensis dont les carapaces sont épineuses, grands yeux, absence des lobes bullaires, un renflement bulbeux sur la surface ventrale du sternite
(2) : Toutes les autres espèces qui sont caractérisées par des carapaces relativement lisses, yeux petits, présence des lobes bullaires.
Du point de vu taille, la plus grande espèce est Astacoides madagascariensis dont la longueur de la carapace est plus de 87mm, et l’espèce la plus petite est Astacoides crosnieri dont la carapace de l’adulte mesure 53mm. Pour les écrevisses, les mâles diffèrent légèrement des femelles, les gonopores gardent la position sur les coxa des cinquièmes péréiopodes pour les mâles et troisièmes péréiopodes pour les femelles ; et du fait que les femelles adultes ont des segments abdominaux plus plats que les mâles, mais les deux sexes sont de même taille. Les écrevisses malgaches ont de plusieurs caractères morphologiques uniques qui les distinguent des autres écrevisses du monde. Peut être, le plus intéressant, bien que non pas toutes les espèces aient la même formule de la lamelle, elles possèdent moins de paires de branchies que les autres écrevisses (c ‘est état considéré le plus évolué).

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Table des matières

Partie I : INTRODUCTION 
1- Objectif 
2- Rôles écologiques 
3- Aspect socio-économique 
Partie II : MATERIRLS ET METHODES 
1-La systématique 
2-La morphologie 
3-Alimentation 
4-Distribution 
Partie III : RESULTATS 
1-Astacoides madagascariensis 
2-Astacoides hobbsi : espèce référentielle de comparaison adoptée 
Partie IV : DISCUSSION 
-Conclusion

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