DIFFERENCE DES TRAITEMENTS DES PROFESSIONNELS DU MAL DE DOS 

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Les professionnels du mal de dos

Les traitements conventionnels

Il existe une panoplie de choix quant aux professionnels du mal de dos. Néanmoins, il est à noter que la connaissance de chaque spécialité diffère d’un individu à l’autre. En effet, la présente étude propose à la population et aux patients intéressésune liste de professionnels spécialisés au mal de osd. De ce fait, elle permet de tester leur connaissance de chaque domaine de ces professionnels. De même, de savoir si le fait d’en avoir déjà entendu parler les incite à les consulter.
Il est à noter que la médecine générale relève desprofessionnels de santé, seulement, elle ne fait pas partie des professionnels de la maladie considérée, les douleurs dorsales et lombaires.
Nous ne considérerons que les professionnels du malde dos suivants et leur traitement : Rhumatologue : le vaste domaine de la Rhumatologie touche par exemple la pathologie dégénérative du rachis, dont la lombalgie, le sciatique, la cervicalgie et la névralgie.
Kinésithérapeute et rééducateur fonctionnel:renforcer et rééquilibrer la musculature, fairedisparaître les contractures musculaires pour éviter l’élongation esd ligaments, corriger les courbures exagérées de al colonne vertébrale par la manipulation.
Hydrothérapeute: l’hydrothérapie correspond au traitement en Balnéothérapie, thermalisme et thalassothérapiequi agissent sur la douleur pour décontracturer, ou assurent une tonification musculaire, pour se détendre et relâcher les tensions du dos.
Neurologue : spécialiste en nerfs et système nerveux quand lemal de dos est d’origine neuromusculaire.
Ostéopathe: spécialiste des douleurs et fractures des os dont ceux de la colonne vertébrale. Traumatologue : la traumatologie s’intéresse aux problèmes relevant des traumatismes suites à des chutes ou coups.
Spécialistes d’acupuncture et médecine asiatiqu e: utilise de très fines aiguilles pour stimuler des points précis du corps, qui agissent comme les médicamentsmyorelaxants en déclenchant un relâchement musculaire libérant le dos de ses tensions.

Les traitements non conventionnels

Divers types de massages : les massages en général : relaxant, amincissanty compris les massages aromatiques (cas Homéopharma ). De même, nous classerons les massages utilisantdifférentes méthodes et dont les efficacités n’ont pas été prouvées scientifiquement dans cette section.
Recours traditionnels : application de crèmes, l’homéopathie (administration de produits pour stimuler les défenses immunitaires), la phytothérapie (exemple ud Bambou comme décontracturant musculaire) L’automédication : non recours aux professionnels de santé
Aussi, pour tout type de traitement, nous ne pouvons manquer de distinguer les praticiens libéraux des praticiens des hôpitaux. A Madagascar, les hôpitaux sont surtout les lieux de travail des spécialistes.

Approche préventive : Ecoles du dos

La prévention des maux de dos ne se fait pas avec des vaccins, il s’agit plutôt d’une hygiène de vie et d’une habitude de comportements physiques. L’école du dos [18] consiste en l’administration de programmes de prise en charge et de soutien des patients qui souffrent des douleurs dorsales et lombaires. A l’étranger, le succès d’une telle école est observé.
Certains centres spécialisés possèdent des « écolesdu dos » qui vise une meilleure éducation du patient. On y enseigne comment prendre soin de son dos, quels mouvements éviter. Il s’agit de transmettre des informations générales sur l’anatomie, et des recommandations sur les bonnes postures, sur les exercices à faire, l’importance d’une activité physique quotidienne, … A titre de comparaison, ces programmes équivalent à ceux concernant la préparation à l’accouchement dans les différents services de santé maternel. Bref, les écoles du dos préviennentles douleurs dorsales et lombaires.
L’école du dos est destinée aux patients souffrantde maux de dos surtout chroniques ainsi qu’aux cliniciens qui interviennent auprès d’eux. Entre autres, elle vise à permettre aux lombalgiques de dev enir des experts de leur lombalgie en leur « apprenant à apprendre » [18]. En effet, co mprendre les véritables causes des douleurs permet de se prendre en charge soi-même. Cela consiste à apprendre des exercices spécifiques pour soulager les douleurs, l’hygiène ed vie (alimentation, sommeil, exercice physique, l’eau…) et les gestes préventifs à adopter. A titre de prévention de l’arthrose par exemple, l’écoledu dos apprend à maintenir un poids/santé (poids recommandé par rapport à la morphologie de la personne), à avoir une alimentation équilibrée, à faire attentio aux mouvements répétitifs, ou encore à soigner une maladie reliée.
Par ailleurs, l’efficacité de l’école du dos résidedans ce qu’elle fait partie intégrante de la vie quotidienne.

Les types de recours aux soins

En général, on peut étudier deux grands types de coursre. Le premier consiste à un recours effectif de la population. Il peut s’agir d’un reco urs pour un traitement, ou pour une prévention, ou pour dépistage. Le second s’agit de ne pas recourir aux professionnels de santé. Les gens dans ce cas soit,ont recours aux différents types de médecines traditionelles, soit pratiquent l’automédication. Ils peuvent aussi ne pas avoir recours à aucun d’entre eux.
La présente analyse a pour ambition de déterminer te d’expliquer ces comportements d’une manière générale. Sa particularité réside dans leaitfqu’elle s’intéresse au recours aux professionnels du mal de dos. Elle avancera quatre comportements : le recours aux spécialistes, le recours aux non spécialistes, le recours à la médecine moderne et raditionnelle combinées, et enfin le non recours. Ce troisième type de recours correspond à une des stratégies du MAP quant à la réalisation du Premier Défi concernant le domaine de la Santé. Il s’agit de « créer une synergie entre les pratiques de médecine traditionnelles et modernes » dans le but d’ « assurer la fourniture de services de santé de qualité àtous »
[10]. Enfin, le quatrième type de comportements consistant au non recours sera assimiler à l’absence de consultation chez les professionnels de santé.
Par ailleurs, quand on parle de recours, il faut distinguer le but de chacun. Comme nous l’avons déjà dit, il peut s’agir d’un traitement ou d’une p révention. De même, les motifs de recours diffèrentd’un individu à un autre. Aussi, la fréquence de recours d’untel n’est pas toujours semblable à celle d’une autre personne. Enfin, l’état de santé peut ne pas avoird’influence sur les temps de recours aux soins. Nous retrouvons là les différences de comportements des gens. Admettons par exemple que les grands centres urbains sont souvent composés des meilleurs services sanitaires qu’ailleurs. Or, les enquêtes périodiques des ménages réalisés par l’INSTAT en 2004 ont montré un faible recours aux soins à l’échelle de ces grands centres urbains. Les résultats nous le montrent : 68.1% des gens jugent qu’une consultation n’est pas nécessaire à cause de la non gravité de leurs maladies. 16.7% accusent leur portefeuille. Seulement 1.5% d’entre eux pensent que l’éloignement des centres de santé influent sur leur consultation.
La connaissance des types de recours aux soins expliquerait alors les comportements et l’état de santé de la population. Toutefois, cela ne suffirait pas dans la mesure où les gens ignorent vers qui ils doivent recourir. Par conséquent, nous proposons les notions ci-après concernant les professionnels de santé, notamment les spécialistes.

Les personnels médicaux

La formation des docteurs en médecine

Au départ, une sélection des dossiers des étudiants lieu parmi les postulants à la Faculté de Médecine (à Antananarivo). Ceux qui sont sélectionnés vont en tronc commun à la première année d’études à l’Université. Le passage en 2ème année se fait par voie de concours. Une partie de ceux qui réussissent sont choisis pour la branche qu’est la « médecine vétérinaire ». C’est en 2 Année que les étudiants peuvent espérer de devenir des futurs médecins. A chaque niveau est associé un examen obligatoire de deux sessions. Comme pour toutes les autres facultés, échouer à quatre sessions successives est éliminatoire selon les règles de l’Université .
En outre, les stages au sein des CHU sont aussi exigés à partir de la 3ème année. Les cours académiques se terminent à la 6ème année. Les étudiants, en stage dans les CHU préparent alors leur thèse à présenter en 7ème ou en 8ème année. Le diplôme délivré à la fin des études estcelui du « docteur en médecine – médecin d’Etat ». Autrement dit, au boutdes ces 8 années d’études, ils deviennent des médecins généralistes. Le cursus complet est présenté en ANNEXE 2 : Offre de formation de la faculté ed médecine de l’Université d’Antananarivo.

Différences entre généralistes et spécialistes

Par définition, on appelle « médecin spécialiste celui» qui se consacre à une discipline médicale ou aux maladies d’un système, ou d’un organe particulier14. Les médecins acquièrent cette dénomination « spécialistes » après approfondissement d’une branche déterminée de la médecine durant leur formation académique.
Madagascar délivre quelques diplômes de spécialisation depuis 1998 (cursus mis en place en 1994) en occurrence la Chirurgie, Anatomie organogenèse, Pneumo-phtisiologie, Anesthésie réanimation, Neuropsychiatrie, ORL, Ophtalmologie, Gynécologie obstétrique, Pédiatrie, Cardiologie, Biologie. A partir de leur 6ème Année d’études à la Faculté, les étudiants peuventparticiper à un concours spécialisant. Il s’agit du concours des « internes qualifiants ». Les autres qui continuent jusqu’en 8 ème ont aussi le droit d’y participer à n’importe quel moment, même après leur thèse. Ceux qui réussissent au concours peuvent opter pour une branche dans laquelle ils vont se spécialiser. Ils en sortent donc des spécialistes après quatre années d’études.
En outre, la Faculté de Médecine sanctionne aussi esd « diplômes d’études spécialisées » et des « diplômes universitaires ». Ces derniers attestent aux médecins, ayant terminé la 8 Année seulement, des certificats en ophtalmologie, en médecine d’urgence, et en réanimation. Les sortants ne sont doncpas considérés comme des spécialistes confirmés.
A Madagascar, on localise deux Faculté de Médecinegénérale dans deux chefs lieux de province sur six. L’une se trouve à Antananarivo Renivohitra . Celle de Majunga comprend une branche spéciale qu’est la « médecine dentaire ». Cette dernière constitue à elle-seule une toute autre spécialité, formant un autre Ordre qu’est celui des dentistes.
Un institut national de la santé public et communautaire (INSPC) offre des formations sanctionnant d’un Licence jusqu’au Master pour les médecins sortants.
La formation des paramédicaux quant à elle se déroule à l’IFP (Institut de formation des paramédicaux) sis à Mahamasina. Remarquons que le choix des étudiants se décline surtout pour l’infirmerie et pour la formation des sages femmes. En outre, l’institut délivre aussi à titre d’exemple des formations des kinésithérapeutes.
Par ailleurs, les médecins généralistes sortants peuvent aussi se procurer des diplômes spécialisants au sein d’universités étrangères. Dans ce cas, la plupart des étudiants ont besoin de bénéficier de bourses d’études extérieures afin depouvoir couvrir toutes leurs dépenses (en frais de déplacement, de scolarité, en hébergements et alimentation).

Les spécialités présentes à Madagascar

Selon l’appartenance à l’Ordre National des Médecins, on compte d’une part la présence de 107 différentes spécialités à Madagascar. Parmi cellesci,- il y a les spécialistes des plus courants ainsi que ceux inconnus du public, ou encore dont il ignore l’utilité. Nous avons entre autres des spécialistesen « anatomie », en « cardiologie », en « dermatologie », ou en « endocrinologie ». Les paramédicaux d’autre part comprennent un certain nombre de spécialistes (non confirmés). Nous connaissons par exemple les kinésithérapeutesou les acupuncteurs.
Concernant notre étude de cas, nous avons choisi sept spécialités touchant les douleurs dorsales et lombaires. Ce sont la rhumatologie, la kinésithérapie, l’hydrothérapie, la neurologie, l’ostéopathie, la traumatologie et l’acupuncture. Les spécialistes cités existent au pays, surtout à Antananarivo.

Les services de santé en milieu urbain

L’offre de soins a une grande influence sur les comportements de la population. Néanmoins, un des caractères communs des pays en développement [2], dont Madagascar, est la différence de la situation de l’offre en milieu urbain et rural. En effet, en milieu rural, il existe très peu d’alternatives. Les centres hospitaliers de district (CHD) sont les hôpitaux de référence pour les CSB, CHD1 pour les références médicales et CHD2 pour les références chirurgicales[14].

Les ressources en santé disponibles en milieu urbain

Pour les ressources humaines, le nombre de médecins spécialistes et de chirurgiens dentistes a augmenté mais reste encore insuffisant. Le ratio médecins publics/population s’est amélioré . Par contre, le nombre de paramédicaux a diminué étant donné stagnationla des effectifs.
Concernant l’Offre de soins, nous verrons plus bas que les infrastructures publiques sont assez régulièrement réparties dans la ville . Leur distribution peut signifier l’équité dans’accèsl physique aux services sanitaires. En ce qui concerne les soins privés, leur répartition autour des plus grands axesde communication traduit la logique marchande de leur implantation.
Concernant l’offre de services sanitaires à Antanan arivo Renivohitra, on a une disponibilité des centres et des personnels médicaux. Par exemple, remarquons que les deux seuls établissements publics spécialisés de la région Analamanga se localisent ansd la commune. Ces 1 016 982 habitants disposent également de 8 CHU dont 6 publics et 2 privés, 7 CHD2 privés et 2CHD1 publics, tous sont fonctionnels.
En outre, la CUA comprend 16 CSB2 publics et 92 privés. Les problèmes d’accessibilité sont résolus par l’abondance des infrastructures, des moyens de communication et de transport. Parmi ces formations sanitaires, seuls un des CSB2 privés et un CSB1 privé ne sont pas encore fonctionnels [Cf. ANNEXE 3 : Etablissements de soins par arrondissement à Antana narivo Renivohitra].
Rappelons que les CSB1 sont tenus par les paramédicaux et les CSB2 par des médecins. Ils sont destinés pour les prises en charge des cas simples et des activités de prévention. Aussi, si les CHD1 assurent les références médicales provenant des CSB, les CHD2 prennent en charge les références chirurgicales.
Etant donné notre thème de recherche, les CHU nousintéressent surtout. En effet, c’est à leur niveau que se passent les consultations externes de référence, les examens complémentaires ainsi que les actes médicaux et chirurgicaux spécialisés descas graves ou compliqués.
La demande de santé dans tout le pays est selon ce qu’exprime les individus puisqu’il y a libre choix d’accès. En effet, 3/4 des malgaches (74%) peuvent avoir accès en cas de besoins, entre 1 à 5 formations sanitaires au sein même de leurs communes. Précisément, plus de 23% de la population ont le choix entre plus de 5 formations dans leurs communes [8]. Les habitants de la commune Renivohitra en font partie vu l’offre proposée. Ces gens ne sont donc pas obligés de se déplacer en dehors de leurs communes pour trouver un centre de santé, d’autant plus que le transport urbain facilite les déplacements.

La répartition des centres et personnels médicaux à Antananarivo Renivohitra

En se référant aux principes de développement local, il faut citer la capacité d’attirance en personnel médical de la commune d’Antananarivo Renivohitra. C’est aussi en partie à cause de la notion d’appartenance que les étudiants en médecine préfèrent exercer en ville. Ils se sentent aussi rattachés à la Commune urbaine surtout du fait que celle-ci constitue en elle-même un véritable pôle d’attraction.
Certes, les établissements sanitaires publics attirent les jeunes médecins diplômés pour l’assurance de leur statut de fonctionnaire. Seulement, c’est le contexte spatial qui constitue une problématique. Or, les recrutements se tournent surtout vers les zones enclavées. Ainsi, nous entendons parfois des commentaires sur le faible taux d’emploi des jeunes médecins.
Auparavant, cette exposition au chômage incitait un e résignation à l’émigration et à l’expatriation. Nous parlons là d’un exode des médecins sortants, cherchant à l’étranger une meilleure « valorisation personnelle » [2]. Toutefois, du point de vue personnel, une émigration vers les pays étrangers constitue parfois un avantage pour le médecin. En tant qu’individu, il optimise ses capacités en évitant qu’elles ne se déprécient trop. Il investitdonc de façon à augmenter sa productivité future e t ses revenus. Ce point de vue n’est pourtant pas bénéfique pour le pays.
Il arrive aussi d’une part que les jeunes médecins, et parfois les meilleurs, sont tentés par les salaires et les multiples avantages offerts par les « projets de développement » ou par des organisations internationales. En deuxième choix, ceux-ci préfèrent l’administration de la santé à leur devoir de personnel soignant. Ils abandonnent toutes formes de pratiques thérapeutiques pour une spécialisationen santé publique où ils s’intéresseraient aux différents programmes de réformes. De même, le domaine dela santé publique amène ces médecins à devenir des rédacteurs de divers rapports. Ces préférences contribuent à la baisse du nombre de médecins traitants.
Concernant les spécialistes du mal de dos, de par eurl implantation dans la CUA, leurs lieux de fonction présentent néanmoins une concentration dans le Ier Arrondissement19. En effet, cette concentration s’explique par la présence du CHU HJRA Ampefiloha en son sein. La plupart d’entre ces spécialistes pratiquent au niveau de ce centre. Eneffet, ce même CHU abrite divers services. Citons à titre d’exemple les services « anesthésie-réanimation », « chirurgie générale », ou « dermatologie vénéréologie », ou encore l’«oncologie médicale »Dans. la même enceinte se situe le Pavillon et maternité Sainte Fleur. Environ 111 spécialistes sur les 281 recensés (soit 39.5%) pratiquent au niveau du Ier Arr.
Environ 17 spécialités appartiennent au IIème Arrondissement. Les principaux établissements de cet Arrondissement sont le Clinique Saint Paul Ambatoroka, l’Espace Médical Ankadivato, le Laboratoire des Neuro-sciences Antsakaviro, ainsi que la Faculté de Médecine Ankatso.
La présence du CHU HJR Befelatanana et d’autres services rattachés justifie les 45 spécialités dans le IVème Arrondissement.
On trouve environ 18 spécialistes au niveau du VèmeArrondissement, réparties surtout dans des cabinets médicaux privés.
C’est le 6 ème Arrondissement qui compte le moins de ces spécialistes avec seulement 6 spécialités.
Afin de mieux comprendre le contexte auquel le présent document s’intéresse, il nous faut savoir davantage sur notre étude de cas.

OBJECTIFS DE L’ETUDE

A part la mortalité, être invalide constitue pour neu personne physique le pire état de santé. Plusieurs peuvent être les causes de cet état. Celapeut être un état génétique c’est-à-dire depuis la naissance, un accident, une maladie grave telle le cancer, le mal de dos, … . Le mal de dos est une maladie qui concerne les régions dorsales et/ou lombaires. Elle commence par gêner la personne concernée, puis elle affaiblit l’aptitude de travail d’où la quanti té de travail que celle-ci peut accomplir. Ce qui diminue la productivité de la personne. A part les pertes de temps à cause des jours d’invalidité, un mal de dos non traité ou mal soigné va lui valoir une part de sonrevenu et de celui de sa famille. Aussi, cela implique une insatisfaction pour elle-même ainsi que pour son employeur. Le patient peut même devenir une charge pour son entourage. Nous ne faisons là que rappeler l’importance d’un bon état de santé d’une population pour le développement d’un pays. La présente étude ambitionne de cerner le recours uxa soins de la population d’Antananarivo Renivohitra. Nous allons étudier les comportements adoptés par la population vis-à-vis de son état de santé et des professionnels de santé locaux, en particulier des professionnels du mal de dos. Supposant que le mal de dos constitue une menace pour celle-ci, proposer en premier lieu tout type de traitement possible est une nouvelle approche de contribution à l’amélioration de santé de la population. Les informations sur le mal de dos favorisent la prévention par la population. En effet, environ 42% de la population enquêtée doutent de contracter le mal dedos dans un avenir prochain (cf.Résultats). Pour esl patients concernés, notre étude constitue un conseil de choix par rapport au coût et à l’efficacité de chaque traitement.
Nous nous proposons d’apporter une correction sur le recours de la population.

Objectif général

Cette étude insiste sur le rôle du recours aux soins, en montrant que le non recours est un facteur de la gravité des douleurs dorsales et lombaires. De même pour l’absence de recours préventif. Elle veut clarifier le choix des personnes concernées par le traitement du mal de dos. En effet, le choix du patient peut ne pas correspondre au traitement qui lui serait plus profitable. Ici, nous allons avancer aux patients le professionnel du mal de dos dont le traitement est le moins coûteux mais plus efficace en terme de jours d’invalidité évités.
Nous voulons démontrer :
– l’état de santé de la population à travers l’exemple du mal de dos
– la fréquence des consultations chez les professionnels (en une année)
– les motifs de recours ou de non recours aux soins
– l’inégalité du recours aux professionnels selon el sexe, le niveau d’éducation et les informations reçues sur la maladie, et surtout selon le type d’a ctivité.
– la préférence des gens quand au recours chez lesprofessionnels du mal de dos
Nous souhaitons surtout éclairer les choix qui s’ouvrent à la population.
Nous ne manquerons pas vers la fin de notre étude des propositions de solutions au faible recours aux soins, raison pour laquelle l’état de santé dela population n’atteigne pas son optimum.

Les questions importantes

Pour atteindre l’objectif général de l’étude, nousdevrions répondre à plusieurs questions.
Précisément, nous chercherons à savoir :
– Quels comportements adopte la population par rapport aux professionnels du mal de dos? (Recours et non recours)
– Qu’est ce qui motive ces différences ?
– A quelle fréquence les gens vont-ils chez les professionnels?
– Qui a le plus recours aux professionnels ? par rapport au sexe, à l’âge, au niveau d’instruction…
– Laquelle de ces variables influe-t-elle le plus les comportements ?
– Lequel des professionnels du mal de dos est le plus consulté ?
– Quels sont les motifs et raisons de consultation ?
Ces comportements identifiés, nous ne saurions limiter les actions à mener dans l’amélioration du recours aux soins. Il serait par exemple judicieux d’imaginer une médecine de masse20 [2], à la fois pour la prévention et pour radier l’asymétrie d’informations de la population.
Concernant les professionnels, la connaissance et la compréhension des comportements de la population permettraient d’appréhender les améliorations possibles de l’accès à leurs soins. A la fin de cette analyse, nous proposerons lequel d’entre eux présente le meilleur traitement du point de vue patient. Cela dans le but de vérifier si le choix de la population est rationnel ou non.
Si tels sont les objectifs de notre étude, comment allons nous procéder pour y parvenir ? Nous passons à la section troisième qui concerne la méthodologie.
Il s’agit de s’approcher des gens au lieu de lais ser leur « non recours » à leur responsabilité.

METHODOLOGIE

Afin d’avoir les meilleurs résultats possibles, nous effectuerons deux enquêtes différentes. L’une concerne l’enquête sur le recours aux professionnel de santé. Elle nous permet d’analyser les comportements déclarés par la population âgée de 30ans et plus. Elle fournit une appréciation générale sur les questions de perceptions et de comportements de recours aux professionnels. L’autre enquête porte sur les traitements des professionnels, ceux des douleurs dorsales et lombaires. Celle-ci nous permet de calculer les coûts probables des traitements de chaque spécialiste. Nous expliquerons les détails de esc deux enquêtes ultérieurement. Néanmoins, nous tenons à préciser que la première enquête auprès de la population vise à connaître la tendance de leur com portement, la deuxième enquête consiste surtout à demander des informations sur les traitements des professionnels.
Pour commencer, nous allons d’abord nous intéresser aux différents paramètres à considérer pour mener à bien notre étude.

Les variables considérées

Nous avons considéré différentes variables. Respectivement, il y a les variables dépendantes, ainsi que les variables indépendantes qui pourraient influencer les premières.
Les variables dépendantes : les choix de recours dela population (recours ou non, c’est -à- dire consultation ou non). Il nous faut définir les possibilités sur lesquelles peuvent se porter les choixde la population. Comme nous l’avons précisé dans la section précédente, il existe de nombreuses possibilité thérapeutiques pour le traitement des maux de dos. Nous avons aussi vu que quelques manifestations du mal de dos sont typiquement du ressort des généralistes (cas des lombalgies). Les variables indépendantes : le sexe, le niveau d’éducation et les informations reçues sur la maladie, le type d’activité.
Le sexe est déterminant du seul fait que nous parlons de recours, donc de comportements. En effet, les deux genres présentent toujours des différences de comportements dans tous domaines considérés. Ensuite, c’est le niveau d’éducation qui détermine ces différences ainsi que les informations dont peuvent disposer les gens de la maladie.
Le type d’activité est, selon les professionnels, un des principaux facteurs favorisants des douleurs dorsales et lombaires. Ainsi, il caractérise la population cible, et fait d’elle des personnes susceptibles d’avoir déjà contracté le mal de dos, donc d’avoir déjà eu l’opportunité de recourir aux professionnels du mal de dos (ou non).
Entre autres, nous parlerons aussi des remboursements que bénéficient certaines personnes, ou de l’état de santé déclarée de la population, des motifs de recours, de la moyenne de consultation annuelle ainsi que de la disposition à payer de la populatio n.
Pour mettre en relation ces différentes variables,ci-après les méthodes que nous allons utiliser.

Outil de recueil des données

De manière générale, dans les cas où il est nécessaire d’interroger un grand nombre de personnes et où se pose un problème de représentativité, on tiliseu un questionnaire.
Le questionnaire est une liste de questions écrites adressées à la population échantillon afin d’obtenir les résultats attendus. Nous l’avons choisi surtout pour rassembler des opinions (choix de recours…) et des explications.
Pour l’analyse, l’enquête permet de prendre connaissance des comportements de la population cible ou de valider certaines hypothèses émises. Laméthode des questionnaires auto administrés est très utile pour compléter des interviews directes avec les cibles. Néanmoins, cette confiance accordée à l’enquêté demande en retour de sa part davantage d’efforts pour y répondre et pour le renvoyer.
Le recueil a été effectué par 8 enquêteurs, des diantsétu en lycée sensibilisés sur les objectifs de l’étude et qui ont participé à la validation du questionnaire.

Enquête sur le recours aux soins de la population d’Antananarivo Renivohitra

Une première enquête vise les objectifs suivants :
– relever la morbidité déclarée et évaluer l’étate santéd de la population,
– mesurer le recours aux professionnels de santé etaux spécialistes,
– mettre en relation le comportement de recours avec l’état de santé déclaré et les caractéristiques sociodémographiques des individus (selon les variables choisies).
Remarquons que nous ne disposons pas encore de données sur le mal dos à Madagascar. Un questionnaire a été rédigé en la langue officiellemalgache et en français. Il comporte en tout 22 que stions [Cf. ANNEXE 4 : questionnaire d’enquête sur le recours aux soins de la population d’Antananarivo Renivohitra]. La majorité d’entre-elles sont semi-ouvertes, c’est à dire proposant une série de réponses à laquelle on ajoute « autre (préciser : …) ». Les qu estions ouvertes qui ne prévoient pas la réponse ont été évitées pour plus de précision dans les interprétations. De cette façon, le questionnaire peut s’auto administrer, c’est-à-dire pouvant être géré par lerépondant seul.
Le questionnaire comprend trois volets. Le premier pour obtenir des informations sur les enquêtés : leurs caractéristiques et leur état deantés. Celui-ci se rapporte aussi au choix de la maladie qu’est le mal de dos. Les possibles facteurs de risques étant inclus dans les questions. Ensuite, un second volet qui sert de précurseur au troisième. Ces deuxderniers volets permettent de mieux connaître les déterminants des comportements de recours, d’abord aux professionnels de santé, et enfin aux spécialistes.

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Table des matières

PARTIE I. GENERALITES ET PRESENTATION DE L’ETUDE
SECTION I. SANTE ET RECOURS AUX SOINS
A. Le mal de dos
1. Notions de base
2. Les professionnels du mal de dos
B. Les types de recours aux soins
C. Les personnels médicaux
1. La formation des docteurs en médecine
3. Les spécialités présentes à Madagascar
D. Les services de santé en milieu urbain
1. Les ressources en santé disponibles en milieu urbain
2. La répartition des centres et personnels médicaux à Antananarivo Renivohitra
SECTION II. OBJECTIFS DE L’ETUDE
A. Objectif général
B. Les questions importantes
SECTION III. METHODOLOGIE
A. Les variables considérées
B. Outil de recueil des données
1. Enquête sur le recours aux soins de la population d’Antananarivo Renivohitra
2. Interview sur le traitement des professionnels du mal de dos
C. Exploitation des données
1. Méthodes d’analyse des données
2. Comparaison coût efficacité de traitements
PARTIE II. RESULTATS ET COMMENTAIRES GENERAUX
SECTION I. LE RECOURS AUX SOINS
A. Description de la population
1. Niveaux d’études
2. Activités de la population étudiée et ses conséquences
3. Habitude et mal de dos
B. Les grands types de comportements
1. La fréquence de consultation et la disposition à payer des enquêtés
2. La consultation des professionnels de santé chez les remboursés
3. La consultation des professionnels de santé selon le niveau d’études
C. Le recours aux soins en milieu urbain
1. Le recours aux spécialistes
2. Les motifs de recours et de non recours aux soins
SECTION II. DIFFERENCE DES TRAITEMENTS DES PROFESSIONNELS DU MAL DE DOS
A. Traitement d’un neurologue
B. Traitement d’un kinésithérapeute
C. Coûts communs
D. Récapitulatif des résultats de l’enquête sur le traitement des professionnels du mal de dos
E. Autres approches à considérer du point de vue patient
1. Traitement du rhumatologue
2. Traitement d’un acupuncteur
3. Traitement chez Homéopharma
SECTION III. COMMENTAIRES GENERAUX
A. Les inconvénients du non recours
B. Commentaires sur les méthodes
1. Appréciation de l’enquête sur le recours aux soins de la population d’Antananarivo Renivohitra
2. Limites des méthodes et des résultats
C. Commentaires sur les recours aux soins observés
1. Les différents recours aux soins
2. Les recours aux soins par groupes d’individus
PARTIE III. DISCUSSIONS
SECTION I. DISCUSSIONS SUR LES RESULTATS DE L’ETUDE
A. Correspondance entre objectifs et principaux résultats
B. Situation de cette étude par rapport aux travaux des autres
1. Les femmes souffrent plus du mal de dos que les hommes
2. Les conséquences du mal de dos pour le patient concerné
3. Nouvelles données sur les connaissances des gens sur les professionnels du mal de dos
C. Compréhension des différents recours aux soins
1. Le recours de la population aux spécialistes
2. Le recours de la population aux non professionnels de santé
3. Le recours de la population aux traitements modernes et traditionnels combinés
4. Le non recours aux soins
D. Elargissement du sujet
SECTION II. RELATIONS ENTRE LES VARIABLES CONSIDEREES
A. Genre et motifs de recours
B. Etat de santé et type de recours choisi
C. Relation entre le fait de bénéficier un remboursement des frais de santé et le type de professionnel de santé consulté
D. Relation entre niveau d’instruction et moyenne de consultation annuelle
E. Relation entre état de santé de la population et son type d’activité
SECTION III. PROPOSITIONS POUR AMELIORER LE RECOURS AUX SOINS
A. Améliorer l’offre de soins
B. Promouvoir la télémédecine
C. Sensibiliser la population
D. Le développement d’un pays à travers la santé de sa population
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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