Didactique de l’anglais
Introduction
Le choix d’un travail de fin d’étude représente une sorte d’aboutissement du cursus académique effectué et, de ce fait, reflète également une extension de nos intérêts particuliers. Après avoir consulté la liste des sujets de travaux de master proposés, il fallait se mettre d’accord sur un aspect particulier, une question restée obscure ou alors un intérêt marqué pour un certain domaine. Notre choix s’est porté sur un travail approfondi des manuels scolaires d’anglais que l’on utilise au niveau secondaire I, à savoir English in Mind. On peut se demander pourquoi le manuel d’anglais spécifiquement et non pas un ouvrage d’histoire ou de math. Tout simplement car nous avons eu la chance de pouvoir écrire ce travail à deux mains, et que nous devions trouver un consensus. Ayant toutes les deux étudié l’anglais à l’université et parce que nous voulons enseigner cette branche à nos élèves, il nous semblait pertinent de se pencher sur la structure même du manuel, de découvrir ses forces et ses faiblesses, afin de pouvoir ajuster au mieux notre enseignement par la suite.
La collaboration fait partie des aspects transversaux de l’enseignement en général. Cette collaboration a été pour nous une force, puisque cela nous a permis de mettre de la distance avec le travail effectué et de renforcer notre esprit critique. De plus, la motivation que procure le fait d’avoir un partenaire est d’autant plus importante lorsque l’on a beaucoup d’échéances et de travaux à rendre. Cela permet de se fixer des objectifs réguliers, ainsi que de voir avancer le travail sans procrastiner sans cesse. En outre, la répartition des tâches et les moments de travail individuel nous on fait gagner beaucoup de temps : nous savions que nous pouvions compter l’une sur l’autre et que le travail serait réalisé dans les temps.
Le manuel scolaire
Il n’est pas facile de définir ce qu’est un manuel scolaire. Les scientifiques se mettent néanmoins d’accord sur le fait qu’il n’y a pas une définition uniforme, mais bien des manières différentes d’aborder ce concept. Avant même toute tentative de définition, Choppin (1980) tente de montrer les principales fonctions du manuel scolaire. Elles sont au nombre de trois. Premièrement, il s’agit de « fixer le contenu de l’enseignement » (p. 3) afin de maintenir une stabilité relative. Deuxièmement, le XIXe siècle a vu éclore « le triomphe de l’enseignement simultané » (p. 3). Il s’agit pour le maître de donner un cours face à toute une classe et non d’enseigner à un seul élève individuellement. L’enseignement dispensé aux élèves est fait directement par le maître. De là découle le fait que les livres scolaires « s’adressent donc à tous les élèves, de toutes les classes, de toutes les sections, pour tous les examens, certificats et diplômes » (p. 5). L’enseignement est de ce fait accessible à tous. Troisièmement, la gratuité du manuel scolaire est également citée par Choppin (1980, p. 9). Par conséquent, que penser des ouvrages utilisés dans le monde de l’enseignement n’ayant pas été conçu initialement dans ce but-là ? Il peut donc y avoir une intention scolaire ou non.
Choppin (2008) par exemple a distingué deux catégories de produits : « ceux qui ont été intentionnellement conçus par l’auteur ou l’éditeur pour un usage « scolaire », exclusif ou non,[…], de l’autre [côté] ceux qui, n’ayant pas été conçus à des fins éducatives, ont acquis ultérieurement une dimension scolaire […] (p. 49). Autrement dit, il y a d’un côté les manuels que les élèves utilisent à l’école qui ont été créés à cet effet : un manuel de français par exemple pour exercer l’orthographe. De l’autre, on trouve un livre choisi par l’enseignant pour travailler en classe, comme les fables de la Fontaine, qui n’ont à première vue pas été créées à des fins didactiques mais qui, après de nombreuses années, deviennent un pilier de la littérature française. Dans son autre article plus ancien, Choppin (1980) donne une définition équivalente : « les livres scolaires stricto sensu, définis par l’intention de l’auteur ou de l’éditeur […] et les autres, les livres devenus scolaires par la suite d’un usage permanent et généralisé dans le contexte de l’école » (p. 5).
Didactique de l’anglais
En ce qui concerne la didactique de l’anglais, nous nous référons à un document non publié de Susanne Wokusch (2014), didacticienne des langues à la Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud, qui traite de l’enseignement d’une langue culture étrangère en générale. Cette théorie peut donc aussi bien être appliquée à l’anglais qu’à l’allemand, l’italien ou l’espagnol. Il y a pour elle huit principes fondamentaux dont nous retiendrons les quatre plus signifiants. Le premier principe concerne le développement d’une compétence de communication au niveau formel et fonctionnel (p. 3). Il doit donc y avoir un équilibre entre la communication et les formes grammaticales. Nous devons jongler entre des savoir-faire implicites avec des apprentissages proches des processus d’acquisition naturels et des savoir-faire explicites sur les formes de la langue, tels que le vocabulaire ou la grammaire.
Dans son deuxième principe, elle insiste sur l’importance de développer un répertoire avec des formules préfabriquées. Cela tendrait vers une approche lexicalisée d’une langue étrangère, et l’élève intégrerait automatiquement des aspects socio-culturels. Enseigner la culture d’une langue, qui est partie intégrante de celle-ci, constitue le troisième principe pour l’appropriation d’une langue culture. Enfin elle met l’accent sur le fait que l’authenticité d’une interaction est signifiante pour pouvoir utiliser la langue dans des situations réelles. D’après Plan d’Etude Romand et en lien avec le cours de didactique des langues étrangères suivi à la HEP, l’apprentissage d’une seconde langue a pour principal but de communiquer. D’un point de vue plus général et d’après les visées prioritaires du PER pour l’anglais, il faut pouvoir « découvrir les mécanismes de la langue et de la communication », ainsi que « développer des compétences de communication opérationnelle dans plusieurs langues. » (PER, 2010). De plus, il est important de « construire des références culturelles et utiliser les Médias, l’Image et les Technologies de l’Information et de la Communication. » (PER, 2010).
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Table des matières
1. Introduction
2. Cadre conceptuel : définitions
2.1. Le manuel scolaire
2.2. Didactique de l’anglais
2.3. Culture
3. Méthode
4. Analyse
4.1. Thèmes culturels
4.1.1. Famille et connaissances
4.1 .2. Musique
4.1 .3. Multimédias (TV, radio, cinéma)
4.1.4 Littérature
4.1.5. Nourriture
4.1 .6. Célébrités
4.1.7. Us et coutumes
4.1 .8. Art
4.1 .9. Géographie
4.1.10. Histoire
4.1.11. Sport
4.2. Observations générales
4.3. Liens culture / PER
5. Conclusion
6. Bibliographie
7. Annexes
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