Diamant de Porter :définition

Diamant de Porter : définition

Les dernières décennies ont été marquées par l’extension du libre-échange, comme principe devant régir le commerce international, suite aux accords de l’Uruguay Round et à la création de l’OMC, successeur du GATT, à la création de zones de libre échange et d’unions douanières. On parle de plus en plus de mondialisation des échanges de capitaux, de produits et de services. Dans ce nouveau contexte concurrentiel, la compétitivité devient un impératif incontournable auquel les nations et les firmes doivent répondre sous peine de voir leurs produits déclassés par ceux d’autres nations et firmes plus performantes.

Permanence et renouvellement du concept de compétitivité

Longtemps réservé aux spécialistes des sciences de gestion des entreprises, le concept de compétitivité a, à la faveur de l’internationalisation et de la mondialisation des économies, vu son champ s’élargir notamment à l’analyse des relations commerciales internationales. La compétitivité est perçue comme un concept complexe, aux contours imprécis. En fait, deux précisions relativement simples peuvent déjà lever une partie de l’ambiguïté qui semble accompagner ce concept :
❖ Tout d’abord ; il faut préciser l’entité dont il s’agit (: l’économie nationale, un secteur ou une entreprise, un bien ou un service, etc.) et ce, bien que des relations existent entre les compétitivités de ces différentes entités.
❖ Ensuite, il faut préciser la nature de la compétitivité. Pendant longtemps, les économistes ont privilégié la compétitivité des entreprises constatée après coup, dite « expost » ou « révélée ». Ils s’intéressent plus désormais à la compétitivité tournée vers l’avenir, « ex ante », c’est-à-dire une capacité de compétitivité, ou compétitivité dynamique s’inscrivant dans la durée.

Ainsi Martinet (1984) a-t-il défini la compétitivité comme « l’aptitude à soutenir durablement la concurrence : l’entreprise compétitive possède un ensemble de capacités qui l’autorisent, selon le cas, à entrer, se maintenir ou se développer dans un champ concurrentiel constitué par l’ensemble des forces traversant son environnement et susceptibles de s’opposer à ses objectifs, ses projets et ses opérations » .

Une seconde définition avancée par Pascallon (1984) stipule qu’ « une firme sera dite compétitive pour un produit donné si elle est capable de l’offrir sur les marchés à des prix inférieurs ou égaux à ceux des concurrents effectifs ou potentiels, mais suffisants pour rémunérer les facteurs nécessaires et dégager une marge bénéficiaire supérieure ou égale à celle des concurrents » .

La plupart des définitions de la compétitivité à cette époque-là insistaient sur les mêmes aspects : soit c’est une capacité de lutter avec des concurrents et de les battre, soit il s’agit de produire à coût bas, vendre à prix bas tout en maintenant la qualité En fait, c’est Michael Porter (1982) qui a présenté l’analyse la plus complète et la plus intégrée de la concurrence et de la compétitivité. Mais avant d’aller plus loin, une question est bonne à se poser : « mais qui est donc ce Michael Porter ? » Né à Ann Arbor dans le Michigan, Michael E. Porter est professeur de stratégie à Harvard Business School depuis 1973. Il est considéré comme l’un des spécialistes internationaux sur la sur la stratégie concurrentielle et la compétitivité internationale. Ses idées sont maintenant au programme de toutes les écoles de gestion à travers le monde. Il a créé un cursus pour les cadres supérieurs nouvellement désignés des grandes entreprises mondiales, et diffuse largement son savoir relatif à la stratégie concurrentielle et à la compétitivité internationale aux hommes d’affaires et aux gouvernements dans le monde entier. Son principal ouvrage, intitulé « l’avantage concurrentiel des nations », a entraîné une véritable révolution dans le mode de perception de la concurrence dès lors : En 1986, date de la parution de « l’avantage concurrentiel », l’auteur propose une approche radicalement nouvelle de l’élaboration de la stratégie des firmes, à travers la mise en lumière de plusieurs notions fondamentales :
❖ L’entreprise « cible » ne doit pas être l’entreprise monopolistique sur son marché mais l’entreprise qui possède l’avantage concurrentiel le plus puissant.
❖ L’exploitation des interconnexions devient fondamentale pour se procurer un avantage concurrentiel par rapport aux concurrents.
❖ Un avantage concurrentiel n’est valable que dans un contexte donné. La recherche d’un avantage concurrentiel passe donc par l’analyse des facteurs influents de l’environnement.
❖ L’élaboration de la stratégie ne doit plus être un processus « artisanal » .

L’ouvrage, innovant, apporte alors une « théorie de l’entreprise »,basée sur une modélisation de l’entreprise qui permet aux décideurs d’analyser et de comprendre leur marché, leurs forces et faiblesses par rapport aux acteurs, et ainsi de choisir une stratégie « consciente » .

Notion d’avantage concurrentiel 

De tout temps, les grands pays de ce monde ont eu à élaborer des stratégies qui leur aurait permis de tirer avantages des échanges, surtout à caractères commerciales. Divers théories sont alors apparus dans ce sens : la théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith et la théorie de l’avantage concurrentiel de David Ricardo.

Théorie de l’Avantage Absolu d’Adam Smith

Adam Smith incite les Etats à se spécialiser dans les productions sur lesquelles ils bénéficient d’un avantage absolu .

• La notion d’avantage absolu : Du fait notamment de dotations initiales en ressources naturelles favorables ou d’une avance technologique, tout pays dispose d’un certain nombre de secteurs d’activité pour lesquels les entreprises nationales produisent à un coût de production inférieur à celui d’une entreprise étrangère ; c’est là « l’avantage absolu » du pays considéré. En conséquence, chaque nation doit chercher à se spécialiser dans les secteurs d’activité pour lesquels elle dispose de cet avantage absolu. Ceci signifie que les facteurs de productions doivent être concentrés sur un nombre limité de biens et services où la nation possède un avantage en terme de coût de production : c’est le « principe de spécialisation ». Si cette spécialisation se met en place entre différentes nations participant aux échanges internationaux, il se crée une « division internationale du travail » fondée sur les avantages comparatifs dont dispose chaque nation à un moment donné.

L’exemple suivant fera office d’illustration de la théorie: Soient deux pays A et B disposant chacun de 12 unités de production permettant de produire deux biens X et Y de la manière suivante : (Explication : le pays A doit consommer 6 unités de production pour produire un bien X et trois unités de production pour produire un bien Y) .

Théorie de l’Avantage Comparatif de David Ricardo

Dans les relations entre nations de puissance économique et technologique inégale, le bon sens conduit à penser qu’il n’y a guère d’échanges mutuellement profitables, les plus puissants étant les gagnants et les faibles les perdants. C’est pourquoi, le raisonnement établi par D. Ricardo, au début du XIXe siècle, constitue une innovation majeure, permettant la compréhension des échanges internationaux et de leurs effets positifs. Le principe de l’avantage comparatif, dénommé aussi le principe des coûts comparés, s’énonce ainsi : « à la condition nécessaire et suffisante qu’il existe une différence entre les coûts comparés constatés en autarcie dans plusieurs pays, chacun d’eux trouvera avantage à se spécialiser et à exporter les biens pour lesquels il dispose du plus fort avantage comparé ou du moindre désavantage comparé, en important en échange les autres biens de ses partenaires » . Ainsi, chaque pays va donc devoir se spécialiser et échanger même si un pays est moins productif que l’autre dans toutes les productions : selon Ricardo, cette spécialisation permettra globalement d’économiser des facteurs de production.

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Table des matières

– INTRODUCTION
– CONTEXTE
– PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DU DIAMANT DE PORTER
• Chapitre 1 : Diamant de Porter :définition
Section 1 : permanence et renouvellement du concept de compétitivité
Section 2 : notion d’avantage concurrentiel
Section 3 : les cinq forces concurrentielles
• Chapitre 2 : Diamant de Porter :démarche stratégique
Section 1 : notion de chaîne de valeurs
a- chaîne de valeurs
b- remodelage de la chaîne de valeurs
c- signaux de valeurs
Section 2 : les stratégies génériques du diamant de Porter
Section 3 : diamant de Porter
• Chapitre 3 : Rôle de l’Etat
Section 1 : approfondissement de la notion de compétitivité
Section 2 : historique du rôle de l’Etat
Section 3 : « l’Etat providence »
– PARTIE II : DIAGNOSTIQUE STRATEGIQUE DU SECTEUR TIC CAS DE MADAGASCAR
• Chapitre 1 : Tic à Madagascar :état des lieux
Section 1 : qualité de l’environnement macro économique
Section 2 : état des institutions nationales : les autorités de régulation
Section 3 : préparation technologique du pays
• Chapitre 2 : Politique nationale des tic à Madagascar
Section 1 : vision stratégique
Section 2 : objectifs visés
Section 3 : Illustration : PNEG ou « Programme national d’e- gouvernance »
– description
– stratégie de mise en œuvre
– effets escomptés
• Chapitre 3 : Situation régionale de Madagascar dans le secteur TIC
Section 1 : forces, opportunités
Section 2 : faiblesses, menaces
Section 3 : les concurrents directs
– CONCLUSION
– ANNEXES
– GLOSSAIRE
– REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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