Dialyse péritonéale lors d’insuffisance rénale chronique
Traitement de l’insuffisance rénale
Le traitement de l’IRC doit répondre à deux principes de base. Tout d’abord, prévenir et réduire les conséquences cliniques qu’induit l’urémie. Pour cela, il est important de réguler la tension artérielle, d’adopter un régime pauvre en sel, potassium et protéines, d’utiliser des hypophosphorémiants ainsi que de la vitamine D. Cela a pour but de freiner la réaction parathyroïdienne et, finalement, de ne pas utiliser de médicaments néphrotoxiques. Dans un deuxième temps, il est important de préparer le patient au futur traitement (Dracon, 2003, p. 23).
Le patient doit donc avoir recours à un traitement secondaire pour assurer sa fonction rénale. Les principaux moyens thérapeutiques à disposition sont l’hémodialyse, la greffe rénale ou encore la dialyse péritonéale (Dracon, 2003, p. 14).
Dialyse péritonéale
La dialyse péritonéale répond à deux principes de base : la diffusion et l’ultrafiltration. Durant la diffusion, qui est passive, les déchets du sang seront éliminés en contact du dialysat. En effet, ce dernier va induire un équilibre grâce à sa différence de concentration. L’ultrafiltration sert à éliminer les liquides, en mettant en contact le sang avec le dialysat. La teneur en glucose de ce dernier induit une différence de pression et entraîne les échanges (Ryckelynck, 2003, p. 114-115).
Simon (2007) complète cette définition en précisant que le dialysat est un liquide pouvant être isotonique, hypertonique riche ou non en glucose, pauvre en calcium ou encore enrichi en acides aminés. La solution est choisie en fonction du patient et de son état de santé. Tous ces solutés ont pour but d’éliminer les déchets et de maintenir l’homéostasie hydro-électrolytique. L’objectif est de maintenir le patient à son poids sec, c’est à dire « sans signe de rétention hydrosodée (HTA, oedèmes) ni de déshydratation (hypotension) » (Simon, 2007, p. 132-136).
Pour effectuer la DP, il est nécessaire que le patient soit porteur d’un cathéter, qui sera mis en place de manière chirurgicale dans le cul-de-sac de Douglas.
Définition de la péritonite
L’une des complications les plus observées lors d’une dialyse péritonéale est la péritonite (Kanfer et al., 2001, p. 250). Si cette dernière se réitère, elle peut mener à une diminution de la perméabilité de la membrane du péritoine et donc altérer le traitement (Kourilsky, 1997, p. 271). Kanfer et al. (2001) confirment cette affirmation et rajoutent que la répétition des péritonites peut mener à abandonner la pratique. Cette complication arrive à raison de 0.6 fois par année et par patient (Léon, 2016, p. 115). Dans la plupart des cas, un germe va entrer en contact avec l’organisme, plus précisément le péritoine, suite à un manque d’asepsie lors d’une manipulation. Simon (2007) précise que, trois fois sur quatre, ce germe pénètre dans l’organisme par le cathéter1 (p. 140). Il est donc primordial de connaître les facteurs de risque pouvant mener à une péritonite
Définition de l’évaluation clinique
L’évaluation clinique est un élément essentiel de la profession infirmière. Cette évaluation comporte deux points clés : une anamnèse et un examen physique. Ce procédé est donc utile pour «l’établissement d’un profil de la situation de santé d’une personne » (Jarvis, 2015, p. 4).
Selon Brûlé et Doyon (2002), cette évaluation permet d’observer le patient, d’évaluer son état de santé, de relever les signes et symptômes pouvant l’affecter et de retranscrire ces informations. Suite à ces observations, il est possible de déceler un changement ou une péjoration de la situation (p. 4). Cette évaluation est donc primordiale, car elle englobe l’état de santé physique et mental du patient, ainsi que son environnement physique et social. Le but de cette évaluation est donc de « reconnaître toute détérioration éventuelle, de déceler toute complication ou situation requérant l’intervention d’un autre professionnel et d’ajuster le plan thérapeutique infirmier2 » (Guitard & Michaud, 2011, p.51)
Processus de l’évaluation clinique
L’examen physique n’étant pas le sujet de ce travail, il ne sera pas développé. L’anamnèse, par contre, est au centre des occupations de l’auteure.
L’anamnèse vise à faire une synthèse de l’histoire de vie et de santé du patient pour le découvrir dans sa globalité et faire ressortir ses forces et faiblesses. Pour ce faire, l’infirmier a pour but de recueillir des données précises et chronologiques. Il peut également développer sa capacité d’enseignement et de prévention en exerçant son rôle de promoteur de la santé. Un climat de confiance et la création d’un lien thérapeutique sont essentiels à l’élaboration d’une anamnèse complète (Jarvis, 2015, p. 41-42).
Évaluation clinique de la DP à domicile
Pour ce point, l’auteure se base sur les écrits de Boussier et Lecerf (2003). Pour une prise en charge optimale, l’évaluation clinique de la DP requiert l’implication du médecin et de l’infirmier. Ce travail se basera uniquement sur la discipline infirmière.
La DP étant une dialyse qui se réalise de manière autonome et à domicile, il est nécessaire de pouvoir y faire une évaluation clinique. En s’y rendant, l’infirmier peut ainsi effectuer un examen clinique dans le but d’apprécier la qualité de vie du patient. Cet examen clinique se base sur des points essentiels à analyser : Une fatigabilité anormale, l’insomnie, l’anorexie voire les nausées et les vomissements, un teint de peau pâle ou grisâtre, une haleine « forte », caractéristique, un prurit, une impression de « jambes sans repos » que l’on veut mobiliser en permanence, sont autant de signes cliniques qui révèlent l’insuffisance de dialyse. (Boussier & Lecerf, 2003, p. 128)
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Table des matières
1 Résumé
2 Remerciements
3 Déclaration
4 Abréviations et acronymes
5 Introduction
5.1 Problématique
5.2 Question de recherche
5.3 But de la recherche
6 Cadre théorique
6.1 Dialyse péritonéale lors d’insuffisance rénale chronique
6.1.1 Insuffisance rénale en général
6.1.2 Insuffisance rénale chronique
6.1.3 Traitement de l’insuffisance rénale
6.1.4 Dialyse péritonéale
6.2 Évaluation clinique de la péritonite
6.2.1 Définition de la péritonite
6.2.2 Facteurs de risque
6.2.3 Signes cliniques
6.2.4 Conséquences
6.2.5 Définition de l’évaluation clinique
6.2.6 Processus de l’évaluation clinique
6.2.7 Évaluation clinique de la DP à domicile
6.3 L’enseignement thérapeutique
6.3.1 Définition
6.3.2 La démarche de l’enseignement thérapeutique
6.3.3 Définition d’un diagnostic
6.3.4 Élaboration du programme d’éducation
6.3.5 La planification et mise en œuvre des séances
6.3.6 L’évaluation des compétences acquises
6.3.7 Enseignement au patient en dialyse péritonéale
6.3.8 L’ETP pour prévenir l’infection
7 Méthode
7.1 Devis de recherche
7.2 Collecte de données
7.3 Sélection des études
7.4 Considérations éthiques
7.5 Analyse des données
8 Résultats
8.1 Description de l’Étude 1
8.1.1 Validité méthodologique
8.1.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle
8.2 Description de l’étude 2
8.2.1 Validité méthodologique
8.2.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle
8.3 Description de l’étude 3
8.3.1 Validité méthodologique
8.3.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle.
8.4 Description de l’étude 4
8.4.1 Validité méthodologique
8.4.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle
8.5 Description de l’étude 5
8.5.1 Validité méthodologique
8.5.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle
8.6 Description de l’étude 6
8.6.1 Validité méthodologique
8.6.2 Pertinence clinique et utilité pour la pratique professionnelle
8.7 Synthèse des principaux résultats
9 Discussion
9.1 Discussion des résultats
9.2 Discussion de la qualité et de la crédibilité des évidences
9.3 Limites et critiques de la revue de la littérature
10 Conclusions
10.1 Propositions pour la pratique
10.2 Propositions pour la formation
10.3 Propositions pour la recherche
11 Références bibliographiques
12 Annexes
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