Un contexte démographique plutôt dynamique et favorable
Un territoire avec de nombreuses communes rurales mais possédant aussi une solide armature urbaine
En 2006, la population estimée du Pays Loire Touraine était de 108 900 habitants , soit le premier Pays d’Indre et Loire en terme de population (tableau n° 1). Il représente ainsi près de 20 % de la population totale d’Indre et Loire en 2006 (571 500 habitants) et 4,35 % de celle de la région Centre (2 505 000 habitants en 2006). Le territoire est composé à 71 % de communes rurales (moins de 2000 habitants). Cependant, les communes dites « urbaines » (plus de 2000 habitants) représentent 70 % de la population du Pays. Ceci constitue donc une bonne armature urbaine, avec cinq villes de plus de 5000 habitants (Amboise, Château-Renault, Montlouis sur-Loire, Bléré, La Ville-aux-Dames) et qui concentrent à elles seules quasiment 4 habitants sur 10 dans le Pays. Ces communes, avec celle de Vouvray constitue les pôles d’attraction du Pays et équilibrent son tissu communal en évitant une prédominance d’une ville centre.
Un territoire très attractif
En continuité de la période 90-99, le Pays Loire Touraine a connu durant la période 1999- 2006 une croissance estimée d’environ 10 800 habitants, soit une croissance de 11% entre ces deux mêmes dates, ou encore une augmentation annuelle de 1,57%. A titre de comparaison, la croissance de la population du Pays était de 9 % entre 1990 et 1999 (INSEE, recensement 1999).
Cette évolution positive est un atout majeur pour le Pays et constitue l’une des preuves de son dynamisme et attractivité. Le Pays bénéficie en effet d’une bonne image, tout en tirant partie de sa position privilégiée vis-à-vis de Tours. Ainsi, les nouveaux habitants du Pays recherchent avant tout de l’espace, avec un foncier moins cher qu’à Tours, un cadre de vie peut-être aussi plus « tranquille » tout en restant proche de leur lieu de travail à Tours .
De plus, 90 % des communes du Pays ont une évolution positive, et même pour celles ayant une diminution de leur population (Pocé-sur-Cisse, Nazelles-Négron, Château-Renault, Noizay, Autrèche, Céré-la-Ronde.), des raisons réglementaires peuvent expliquer cette évolution. Ainsi, les deux premières ont vu l’instauration d’un PPRI (Plan de prévention des Risques d’Inondation) en 2000 sur leur territoire, ce qui a bloqué quasiment toute extension de ces communes et par la même occasion toute évolution positive de leur nombre d’habitants. Le seul cas « sérieux » est véritablement Château-Renault où la population est en baisse depuis 10 ans.
Par ailleurs, les augmentations des populations urbaines (communes + 2000 habitants) et rurales (-2000 habitants) sont sensiblement les mêmes avec respectivement + 13, 14 % et + 12, 64 %, ce qui prouve que le Pays est attractif réellement dans son ensemble, et non pas seulement dans les zones urbaines. Nous avons également les communes situées à la périphérie de l’agglomération tourangelle qui connaissent un fort accroissement de leur population, en grande partie du au phénomène de périurbanisation qui accompagne les franges de Tours. La commune de Véretz a ainsi vu sa population augmenté de 47 % entre 1999 et 2006, soit quasiment un habitant sur deux en plus depuis 1999 ! Enfin, d’un point de vue global, l’apport migratoire apporte la majorité de la nouvelle population du Pays. En effet, celui-ci représente 75 % de l’augmentation de population entre 1999 et 2006 du Pays, avec 8 000 habitants. A titre de comparaison, l’apport migratoire était de 76 % entre 1990 et 1999, ce qui confirme donc l’attractivité du territoire dans la durée, ce fort apport migratoire étant maintenant effectif depuis plus de 20 ans. Quant à l’apport naturel, il est de 2687 habitants entre 1999 et 2006, soit 25 % de la hausse de population pour cette même période, ce qui reste là encore dans la continuité de la période précédente.
Un territoire avec des disparités de densités de population
Le Pays Loire Touraine est plutôt densément peuplé avec une densité (91 hab. /km²) comparable à celle du département (92,2 hab. /km²) et dans la moyenne des autres Pays (tableau n°3). Cependant, on note de grandes disparités entre les communes proches de Tours qui ont une densité jusqu’à 150 fois plus grande que celle des communes du Nord et du Sud du Pays. Par ailleurs, la carte suivante montre bien le phénomène de périurbanisation qui frappe les communes proches de Tours, et qui constituent en quelque sorte le prolongement de l’agglomération tourangelle.
Une population relativement « jeune »
Les données concernant l’âge de la population sont malheureusement assez anciennes, puisque datant de 1999, les informations 2008 n’ayant pas encore été traitées. Elles sont donc présentées ici à titre plus indicatif que réellement informatif, mais on peut néanmoins en dégager plusieurs tendances. Ainsi, l’indicateur de vieillissement (proportion des plus de 60 ans par rapport aux moins de 20 ans) du Pays était relativement bas (83, 9) par rapport aux autres territoires (graphique n° 2). Le Pays Loire Touraine arrivait ainsi en deuxième position parmi les Pays d’Indre et Loire. Par ailleurs, 75 % des communes avaient un indice inférieur à celui du département. On remarque également une population rurale du Pays plus âgée avec un indice de vieillissement de 96 contre 80 pour la population urbaine. Ces chiffres s’expliquent peut-être par l’arrivée de populations en milieu urbain, comme vu précédemment. En effet, il est probable qu’il s’agisse là de personnes relativement jeunes (30-50 ans) et actives professionnellement. Elles contribuent donc à abaisser l’indice de vieillissement du Pays, notamment dans les communes proches de Tours.
Ainsi, les communes les plus « vieilles » sont situées principalement dans le Nord et le Sud du Pays, là où les effets positifs de ces nouveaux habitants se fait relativement moins sentir. Enfin, on peut malgré tout faire comme hypothèse que l’indice de vieillissement du Pays a du augmenter, comme partout en France. En effet, malgré l’apport de nouveaux habitants, l’indice du Pays était de 71 en 1999 (INSEE 1999) et de 80 en 1999 pour l’Indre et Loire. On voit donc que la population du Pays a vieilli entre 1990 et 1999, quasiment au même rythme d’ailleurs que celle du département ; et l’indice du Pays doit donc être proche des 90 actuellement.
Conclusion pour le diagnostic démographique du Pays Loire Touraine :
Le Pays Loire Touraine est composé majoritairement de communes rurales, mais possédant néanmoins une solide armature urbaine avec 70 % de sa population dans des communes « urbaines ». Il s’agit également d’un territoire très attractif démographiquement, assez densément peuplé, avec une population jeune et à hauts revenus. Cependant, des disparités assez fortes existent au niveau local. Ainsi, les communes centres, proches de Tours et de la vallée de la Loire sont plus attractives, ont une population plus jeune, des revenus moyens plus élevés et une densité de population supérieure aux communes du Nord et du Sud du Pays en particulier.
Emploi et activité
Présentation générale : taux d’activité
Lors du dernier recensement de 1999, le Pays Loire Touraine comptait 32 357 personnes ayant un emploi. Ainsi, le Pays Loire Touraine, avec un taux d’activité de 57,7%, est un territoire où la population est active si l’on compare ces chiffres avec le département (54,5% en Indre et Loire). Tous les cantons ont un taux d’activité supérieur au département ; les taux les plus faibles se trouvent sur les cantons d’Amboise et de Bléré, les plus élevés sur ceux de Montlouis-sur-Loire et Vouvray.
Le Pays Loire Touraine est un territoire où il existe un potentiel plutôt important de travailleurs, avec une forte proportion d’ouvriers s’élevant à 36,6% et une part moindre concernant les cadres (8,1%). Les ouvriers y sont plus nombreux que sur le département (29,5%) tandis que les cadres sont moins représentés sur le Pays. (10,7% sur l’Indre et Loire) .
Les salariés par canton : deux dynamiques contraires
Entre 2000 et 2006, le nombre de salariés sur le Pays a augmenté de 1 778. Cette évolution est satisfaisante, puisque, avec une hausse de 6,9%, le Pays Loire Touraine se situe un peu audessus de la moyenne départementale. (6,3%)
En ce qui concerne les données par canton, le Pays Loire Touraine semble être un territoire hétérogène : Château-Renault, et surtout Bléré, sont les deux cantons les plus en difficulté en raison notamment de la part importante qu’ils accordent au secteur industriel. Bléré a perdu 323 emplois entre 2000 et 2006, ce qui correspond à une diminution de 12,8% du nombre de salariés entre 2000 et 2006. Château Renault a vu le nombre de ses salariés diminuer de 187, ce qui en proportion correspond à une baisse de 5,7%.
Les cantons proches de l’agglomération tourangelle, Montlouis-sur-Loire et Vouvray, basent la majeure partie de leur activité dans les services. Montlouis-sur-Loire compte 40,4% de ses salariés travaillant dans les services tandis que l’on en dénombre 45,1% sur Vouvray. Ces chiffres sont néanmoins plus bas que sur le département. (50,4%) Château-Renault et Amboise, cantons plus éloignés de l’agglomération tourangelle, sont des cantons plutôt industriels. La place d’Amboise dans ce secteur est prépondérante puisque son pôle industriel est le deuxième du département. Avec une part respective de 40,7% et de 43,8% des salariés dans l’industrie, ces cantons se situent bien au-dessus de la moyenne départementale (29%). Les dynamiques qui découlent de ces répartitions sont les suivantes : Vouvray et Montlouis-sur-Loire, qui se développent principalement par les services sont les cantons les plus dynamiques du territoire, avec une hausse régulière du nombre de salariés. Château-Renault et surtout Amboise, deuxième pôle industriel du département sont en difficulté à la vue de leur nombre de salariés perdus entre 2000 et 2006. Des difficultés qui sont illustrées par les fermetures d’entreprises sur Amboise comme Azellis et le centre de recherche de Pfizer. Bléré, qui s’est longtemps appuyé sur l’industrie pour se développer est le canton qui pâtit le plus de la récession. En 1996, la part du nombre de salariés dans le secteur industriel à Bléré était de 49%. En passant à 25,8% en 10 ans, Bléré éprouve des difficultés pour empêcher le déclin de l’industrie. Il est d’autant plus inquiétant que Bléré ne semble pas développer d’autres secteurs d’activité tels que les services car la part de ses salariés reste faible avec 23,1%.
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Table des matières
INTRODUCTION
VOLET DIAGNOSTIC
I. Diagnostic socio-économique global du Pays Loire Touraine
A. Un contexte démographique plutôt dynamique et favorable
B. Emploi et activité
II. Diagnostic artisanal : un secteur en bonne santé mais assez hétérogène
localement
A. Une dynamique très positive d’évolution du nombre d’artisans
B. Un tissu artisanal dense mais déséquilibré
C. Une prédominance du secteur du bâtiment
D. Des entreprises à la fois « jeunes » et « âgées »
E. Une majorité d’artisans travaillant seuls
F. Un nombre de créations/reprises en nette augmentation et des radiations en baisse
G. Des artisans relativement âgés
H. Transmissions/reprises : une problématique majeure pour les années à venir
III. Diagnostic commercial : le secteur du commerce de proximité dans une
situation difficile
A. Répartition géographique du commerce
B. Une diminution continue du nombre de petits commerces
C. Le nombre de créations, reprises en baisse sur le territoire du Pays
D. Une répartition de l’emploi géographiquement homogène
E. Des entreprises jeunes
F. Répartition des différentes classes d’âge
G. Répartition des responsables de petits commerces de plus de 55 ans
IV. Comportements d’achat des résidents du Pays Loire Touraine
A. Lieux d’achat internes et externes au Pays
B. Zone d’emprise des principaux pôles d’achats
C. Commerce traditionnel et grandes surfaces : une cohabitation difficile
D. Perspectives concernant l’usage des différents canaux de vente : des opportunités pour le commerce de proximité
V. Les structures associatives
VI. Situation générale des entreprises et besoins exprimés par leurs
responsables
A. 351 questionnaires renvoyés
B. 220 projets éligibles
VII. L’artisanat et le commerce du point du vue des collectivités : situation,
activités manquantes, actions et projets en faveur des entreprises
A. Des activités qui se maintiennent
B. Desserte du Pays par les tournées et marchés
C. Activités manquantes et menacées de disparaître, besoins relevés
D. Actions et projets des collectivités : accompagnement de l’accroissement
démographique et soutien aux entreprises locales
Conclusion générale du volet diagnostic
VOLET STRATEGIQUE
Introduction
Thématique 1 : Animation/Communication
FICHE ACTION N° 1 : Animation de l’ORAC
FICHE ACTION N° 2 : Communication sur l’ORAC
Thématique 2 : Aides individuelles
FICHE ACTION N° 1 : Aides directes aux entreprises
FICHE ACTION N° 2 : Expertise des dossiers
Thématique 3 : Réglementation autour de l’ORAC
FICHE ACTION : Comparaison entre les situations sans et avec la réforme Novelli
Thématique 4 : Actions collectives
AXE 1 : Améliorer l’attractivité des commerces
FICHE ACTION : Mettre en place un label « qualité d’accueil » en partenariat avec la CCI et les commerçants et artisans volontaires
AXE 2 : Soutenir la dynamique des marchés
FICHE ACTION N° 1 : Mener des actions de promotion et/ou de communication pour
valoriser les marchés du Pays
FICHE ACTION N°2 : Analyser le dynamisme de l’existant et la faisabilité des projets de nouveaux marchés
AXE 3 : Accompagner les entreprises dans leur démarche environnementale
FICHE ACTION N° 1 : Organiser des réunions d’information et de sensibilisation autour des économies d’énergie
FICHE ACTION N° 2 : Adopter des mesures d’incitation à l’efficacité énergétique
AXE 4 : Favoriser la transmission/reprise à court terme des entreprises cédantes
FICHE ACTION N° 1 : Cibler les actions sur communes les plus en difficulté (taux de plus de 55 ans supérieur à 33 %) au niveau du Pays
FICHE ACTION N° 2 : Mise en place d’un programme d’action plus général au niveau des communautés de communes
AXE 5 : Valoriser les produits locaux
FICHE ACTION N° 1 : S’engager dans la démarche de secret gourmand
FICHE ACTION N° 2 : Lancer une opération panier gourmand
Planning prévisionnel pour le financement de l’ORAC 2009 – 2013
Tables
Table des tableaux et des graphiques
Table des cartes
CONCLUSION
Bibliographie
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