Diagnostic précoce du VIH chez l’enfant

Mode de transmission du VIH

Le virus est présent dans le sang, le liquide séminal, les secrétions vaginales et le lait des personnes infectées. Il faut une concentration de virus importante pour qu’il y ait contamination par ces liquides. Le virus se trouve à de très faible concentration dans la salive et la sueur.

Transmission Sexuelle

Le VIH peut se transmettre au cours de rapports sexuels, vaginale ou anale, non protégés ; elle constitue la principale voie de transmission avec un pourcentage de 90%. Le risque de contamination est plus élevé en présence d’infections sexuellement transmissibles. Les rapports anaux réceptifs sont plus contaminants que les rapports insertifs (pénétrants) ; il en est de même pour les rapports vaginaux réceptifs par rapport aux vaginaux insertifs (pénétrant). Il existe également une relation entre le type de muqueuse et la pénétration du virus dans l’organisme VIH ; en effet la muqueuse anale est plus sensible que la muqueuse vaginale, qui est à son tour plus sensible que le gland et la muqueuse buccale [13].

Transmission Sanguine 

Chaque année, les transfusions sanguines sauvent des millions de vies humaines. Là où la sécurité de l’approvisionnement en sang n’est pas garantie, il y a toutefois un risque accru que les personnes transfusées soient infectées par le VIH. Le recours à des aiguilles ou d’autres instruments invasifs, s’ils ont été contaminés par le VIH, peut entraîner la transmission du virus (0.3%). L’usage en commun de seringues et d’aiguilles chez les consommateurs de drogues par voie injectable a entraîné une très rapide augmentation de l’infection parmi ces groupes de population dans de nombreuses parties du monde. Les incidences des AES à la suite d’une exposition percutanée est de 2.10% soignant et le nombre total d’infections à VIH survenu à la suite d’une exposition percutanée retrouvé chez le personnel soignant est de 720 cas malgré une suspicion de sous notification.

Certaines pratiques non médicales peuvent aussi entraîner un risque si les instruments utilisés ne sont pas stérilisés correctement : c’est le cas des perforations du lobe de l’oreille ou d’autres parties du corps, les tatouages, l’acupuncture, les tatouages traditionnels par scarification.

Transmission Verticale 

La transmission mère-enfant (TME) est la source d’infection à VIH prépondérante chez le jeune enfant. Le virus peut être transmis pendant la grossesse (5 à 10%), au cours de l’accouchement lors du passage dans la filière génitale (10 à 20%), ou encore après la naissance au cours de l’allaitement (5 à 20%). Chez les enfants infectés qui ne sont pas nourris au sein, la TME survient surtout aux alentours de l’accouchement (juste avant ou juste après). Parmi les populations où l’allaitement maternel est d’usage, celui-ci pourra être responsable de plus du tiers de tous les cas de TME.

Manifestations cliniques de l’infection à VIH

Plusieurs terminologies ont été employées pour décrire les manifestations cliniques et biologiques de l’infection à VIH/SIDA : Syndrome Lymphadénopathique, syndrome relié au SIDA et L’OMS a proposé en Décembre 1987 une classification des différentes manifestations en 4 phases :
● Phase de primo-infection
● Phase de séropositivité asymptomatique
● Phase de lymphadénopathie généralisée et persistante ;
● Phase symptomatique.

Diagnostic de l’infection

Diagnostic direct de l’infection

La détection de l’antigène p24

Les antigènes viraux circulants correspondent aux particules et aux protéines virales libres. Les méthodes Elisa commercialisées détectent essentiellement la protéine p24 du VIH même si des réactivités croisées avec la protéine p26 du VIH 2 sont parfois observées. La positivité de la réaction doit être confirmée par un test de neutralisation qui inhibe spécifiquement la détection de l’antigène et permet ainsi d’exclure un possible faux positif. La recherche de l’antigène p24 dans le sérum est aujourd’hui pratiquée en cas de suspicion de primo- infection et d’AES.

L’amplification génétique 

Encore appelée PCR (polymerase chain reaction) ou amplification multienzymatique de type NASBA, permet de détecter l’ADN pro viral intégré dans l’ADN cellulaire et, après une étape supplémentaire de transcription inverse, l’ARN génomique qui est contenu dans les particules virales. Cette technique est intrinsèquement plus sensible que l’isolement viral.

La culture cellulaire 

L’isolement viral se fait à partir des cellules mononuclées ou du plasma du sujet infecté grâce à l’adjonction de cellules mononuclées de donneurs sains qui servent de support pour la multiplication virale. L’isolement du VIH1 en culture cellulaire est une méthode longue, coûteuse, nécessitant des laboratoires de haute sécurité [16].

Le diagnostic indirect

La stratégie conventionnelle repose sur l’utilisation d’un ou de deux tests de dépistages avec les méthodes immuno-enzymatique de type Elisa suivi d’une confirmation par le western blot ou les tests de confirmation de 2ème génération.

Le Tests de dépistage :
Les méthodes immuno-enzymatiques de type ELISA sont les méthodes de référence. Le principe est la réaction antigène–anticorps entre les anticorps sériques du sujet infecté et des antigènes viraux.

Tests de confirmation :
❖ Le Western blot
Les protéines virales sont séparées par électrophorèse avant d’être transférées sur une membrane de nitrocellulose. Les anticorps dirigés contre chacune des protéines sont détectés sur ce support par une réaction immuno-enzymatique qui matérialise la protéine sous forme de bande colorée. C’est la technique de référence.
❖ La RIPA (Radio Immuno Precipitation Assay)
C’est une technique réservée aux laboratoires de référence.
❖ Les tests de confirmation de deuxième génération
Encore appelés Line immuno assay « LIA », ces tests utilisent des protéines recombinantes et / ou des peptides synthétiques des VIH.

Diagnostic précoce du VIH chez l’enfant 

Chez l’enfant né de mère séropositive, l’immaturité du système immunitaire rend impossible l’utilisation de réactions sérologiques avant l’âge de 12 à 18 mois. Le test de diagnostic innovateur actuellement utilisé est la technique du papier buvard. Seuls les tests de détection de l’ARN ou ADN viral, comme l’utilisation de la PCR, peuvent affirmer l’infection chez ces jeunes enfants (pas avant 6 semaines, surtout chez les enfants qui ont reçu des ARV dans le cadre de la PTME) [17].

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre I : Généralités sur le virus
I.1.Historique
I.2.Définition
I.3. Epidémiologie
I.3.1.Situation globale de l’infection dans le monde
I.3.2. Situation en Afrique subsaharienne
I.3.3. Situation au Sénégal
I.4. Physiopathologie de l’infection à VIH
I.4.1. Agent pathogène : le virus
I.4.1.1. Classement
I.4.1.2. Structure du virus
I.4.1.3. LA Variabilité génétique du VIH
I.4.2. Tropisme et réplication virale
I.4.2.1. Tropisme
I.4.2.2. Réplication virale
I.4.3. Mode de transmission du VIH
I.4.3.1. Transmission Sexuelle
I.4.3.2. Transmission Sanguine
I.4.3.3. Transmission verticale
I.4.4. Manifestations cliniques de l’infection à VIH
I.5. Diagnostic de l’infection
I.5.1. Diagnostic direct de l’infection
I.5.1.1. La détection de l’antigène p24
I.5.1.2. L’amplification génétique
I.5.1.3. La culture cellulaire
I.5.2. Le diagnostic indirect
I.5.2.1. Le Tests de dépistage
I.5.2.2. Test de confirmation
I.5.3. Diagnostic précoce du VIH chez l’enfant
CHAPITRE II : LES TRAITEMENTS ANTIRETROVIRAUX
II.1. But du traitement antirétroviral
II.2. Principe
II.3. Quand débuter un traitement antirétroviral
II.4. Quel traitement proposer
II.5. La thérapeutique antirétrovirale
II.6. Changement de traitement antirétroviral
II.6.1. Traitement antirétroviral de première ligne chez l’adulte et l’adolescent au Sénégal
II.6.2. Traitement antirétroviral de deuxième ligne chez l’adulte et l’adolescent au sénégal
II.6.3. La prophylaxie au co-trimoxazole
CHAPITRE III : LA RESISTANCE AUX ARV
III.1. DéfinItions
III.1.1. Echec clinique
III.1.2. Echec immunologique
III.1.3. Echec virologique
III.2. Mécanismes et conséquences de l’échec virologique
CONCLUSION

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