DIAGNOSTIC PARASITOLOGIQUE DES PARASITOSES INTESTINALES

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Traitement

On utilise les benzimidazoles : mébendazole (Vermox®) ou flubendazole 200mg/j pendant 3 jours ou l’albendazole (Zentel®) : 400mg en 1 prise.

Prophylaxie

C’est la lutte contre le péril fécal, l’approvisionnement en eau potable, l’hygiène corporelle et alimentaire, le dépistage et le traitement des porteurs.

L’Oxyurose

Définition

C’est une helminthiase intestinale due au développement dans l’intestin d’un nématode appelé : Enterobius vermicularis ou Oxyure.

Le parasite

Morphologie

Le ver adulte est rond, visible à l’œil nu, de couleur blanche. Le mâle mesure 2 à 5mm sur 0,1 à 0,2mm de diamètre. Son extrémité postérieure est recourbée ventralement et porte un spicule copulatoire.
La femelle mesure 9 à 13mm sur 0,3 à 0,5mm de diamètre. Son corps est droit ou légèrement arqué avec une partie médiane plus épaisse. L’extrémité postérieure est rectiligne, effilée et pointue.
L’œuf est ovalaire, asymétrique avec une face convexe et une face plane. Il mesure 50 à 60m sur 30m de large. Il a une coque lisse trans parente et réfringente. Il renferme un embryon qui a soit un aspect gyriniforme, soit un aspect vermiforme.

Cycle évolutif

Le sujet neuf s’infecte en ingérant les œufs par l’intermédiaire des mains sales ou en inhalant les œufs contenus dans la poussière. Dans l’estomac les œufs vont éclore pour donner des larves rhabditoides qui gagnent l’intestin. Après cinq (05) mues, ces larves deviennent adultes en 15 à 40 jours. Ils migrent vers la région caecoappendiculaire où va s’effectuer l’accouplement. La femelle va ensuite pondre des œufs après avoir franchit le sphincter anal. Les œufs infestant contiennent un embryon vermiforme. La retro infestation est aussi possible.

Symptomatologie

La maladie est souvent bénigne. En cas d’infestation massive, un prurit anal est noté (symptôme typique) surtout le soir et la nuit. Il entraine des lésions de grattage ; des signes digestifs (gastralgies, parfois diarrhée faite de selles molles) sont possibles également des troubles du comportement peuvent être notés et des signes nerveux (convulsions, crises épileptiformes). Une localisation génitale est possible avec une vulvovaginite entrainant un prurit vulvaire et des leucorrhées.

Diagnostic au laboratoire

Diagnostic présomptif : hyper éosinophilie sanguine légère de 6 à 20%
Diagnostic de certitude : mise en évidence des œufs au niveau de la marge anale par la technique de la cellophane adhésive de Graham ou Scotch test (cf chapitre diagnostic parasitologique). Les vers adultes sont également mis en évidence dans les linges ou dans les selles. Les œufs peuvent être retrouvés à l’examen microscopique dans les selles.

Traitement

Fait appel: Pamoate de pyrantel(Combatrin®): 6 Cp de 125mg en une prise ; 10mg/kg chez l’enfant. Albendazole (Zentel®) : 400mg en 1 prise unique chez l’adulte ; 5mg/kg chez l’enfant. Flubendazole (Fluvermal®) : 100mg en une prise unique.

Prophylaxie :

C’est la lutte, contre le péril fécal, une bonne hygiène corporelle, le dépistage et le traitement des porteurs.

L’Ankylostomiase 

Définition

Il s’agit d’une parasitose due à la présence dans l’intestin grêle d’un nématode strictement humain : Ancylostoma duodenale ou Necator americanus.

Le Parasite

Morphologie

C’est un ver cylindrique d’aspect blanchâtre ou rouge brun caractérisé par la présence d’une capsule buccale. La femelle mesure 10 à 18 mm sur 0,6mm. Le mâle mesure 8 à 11mm sur 0,5mm avec une extrémité postérieure élargie alors qu’elle est pointue pour la femelle. Les œufs sont clairs avec une coque mince et lisse, ils sont segmentés en petites cellules appelées blastomères(4).

Cycle évolutif

Les ankylostomes sont ovipares, les œufs sont éliminés dans les selles et ils sont non embryonnés à la ponte. Si les conditions sont favorables, ils s’embryonnent en 24 heures et donnent des larves rhabditiodes (LII). Ces dernières vont subir à leur tour une mue pour donner des larves strongyloides (LIII) qui s’entourent d’une gaine, s’enkystent au bout de cinq (05) jours devenant des larves strongyloides enkystées qui constituent les formes infestantes. Lorsqu’elles rencontrent un hôte définitif (l’homme), les larves vont traverser les téguments et gagner les tissus cellulaires souscutanés, la voie sanguine ou lymphatique. Apres un long parcours et une dernière mue en larves (LIV) entre le 5 ème et le 7 ème jour, elles tombent dans l’œsophage suite à une déglutition, gagnent l’estomac et le duodénum où elles deviennent des vers adultes. Apres fécondation, les femelles pondent des œufs quarante (40) jours après la contamination.

Symptomatologie

En cas de faible parasitisme, la maladie est bien tolérée. Quand la symptomatologie est apparente, on observe trois phases :
La phase de pénétration cutanée : habituellement discrète, elle peut être marquée par des manifestations cutanées avec éruption papuleuse puis vésiculaire et elles peuvent se compliquer par des lésions de grattage avec surinfection ; c’est la gourme des mineurs.
La phase de migration larvaire : marquée par une toux quinteuse asthmatiforme : c’est le catarrhe des gourmes.
La phase d’état : avec des troubles digestifs, une duodénite, une alternance de diarrhée et de constipation et un syndrome anémique.

Diagnostic biologique

Il peut être présomptif avec une hyper éosinophilie de 30 à 40%, une anémie ferriprive. L’examen parasitologique des selles est possible avec un examen direct des selles fraichement émises. Il faudra répéter l’examen plusieurs fois puisqu’il y a des périodes de négativité du fait des périodes de pause. En cas de parasitemie faible, les techniques de concentration sont utilisées avec la technique de Willis ou la technique de Bailenger, technique de KatoKatz. (cf chapitre diagnostic par asitologique)
Les vers adultes peuvent être mis en évidence après purgation saline avec le sulfate de soude associé à un antihelminthique.

Traitement

Le traitement fait appel aux :
Benzidimazoles : Mébendazole (Vermox®) ou Albendazole (Zentel®) à la dose de 200mg/j pendant trois jours.
Le pyrantil (Helmintox®)) ou le pamoate de pyrantel (Combantrin®) est actif à la dose 200mg/kg en une ou deux prise pendant trois jours.

Prophylaxie

C’est le dépistage et le traitement des porteurs. Il faudra éviter la contamination du sol et porter également des chaussures.

L’Anguillulose (strongyloidose) 

Définition

C’est une helminthiase intestinale qui est due à un petit nématode appelé Anguillule ou Strongyloides stercoralis, présent dans l’intestin grêle.

Le parasite

Morphologie

Le nématode présent chez l’homme dans la muqueuse duodénale n’existe que sous la forme d’une femelle parthénogénétique mesurant 2 à 2,8 mm sur 35 m; la partie antérieure est élargie et l’extrémité postérieure est rétrécie, courte et pointue. Son œsophage est cylindrique et occupe environ le quart de la largeur du corps. Les larves rhabditoides éliminées dans les selles, mesurent 250 à 300 m de long et ont un œsophage à deux (02) renflements. Les larves strongyloides représentent les formes infestantes. Elles mesurent 600 à 700 m de long et 20 m de large et ont un œsophage cylindrique à un seul renflement.

Cycle évolutif

La contamination est transcutanée, s’effectuant en marchant dans la boue contaminée par des larves strongyloides. Ces dernières montent par voie sanguine jusqu’au cœur puis les poumons où elles subissent des mues et remontent dans l’arbre bronchique pour être dégluties puis deviennent adultes au niveau de l’intestin.
Les adultes femelles pondent des œufs qui vont donner naissance à des larves rhabditoides ; les modalités du cycle vont dépendre des conditions extérieures. On pourra observer :
Cycle asexué : conditions défavorables (hygrométrie<60%, température<20 degres). Les larves rhabdoides donnent des larves strongyloides puis strongyloides infestantes.
Cycle sexué : lorsque les conditions sont favorables, les larves rhabditoides donnent des adultes mâles et femelles qui ne vivent que quelques jours. Les femelles pondent des œufs d’où sortent des larves rhabditoides qui donnent des larves strongyloides infestantes.
Il existe aussi un cycle d’auto infestation interne : au lieu de s’éliminer avec les selles, les larves rhabditoides se transforment directement dans l’intestin en larves strongyloides infestantes.

Symptomatologie

L’anguillulose est souvent asymptomatique (jusqu’à 50% des cas). Lorsqu’elle est symptomatique, elle évolue en trois (03) phases :
Phase d’invasion est caractérisée par une éruption papuleuse au point d’inoculation ou par des réactions allergiques : urticaire, prurit ;
Phase de migration larvaire est marquée par une toux irritative, dyspnée asthmatiforme, syndrome de loeffler ;
Phase d’état est caractérisée par un syndrome douloureux abdominal à type d’epigastralgies pseudo ulcéreuses, dyspepsie, diarrhée et constipation, avec atteint plus moins marquée de l’état général.
L’anguillulose maligne : elle est souvent mortelle, dans plus de 80% des cas du fait des complications infectieuses graves qui peuvent être associées à la dissémination larvaire.

Diagnostic au laboratoire

L’hémogramme montrant une hyper éosinophilie oscillante est assez caractéristique ; elle est normale dans l’anguillulose maligne (Ig E sont souvent élevées).
Le diagnostic est surtout affirmé par la mise en évidence des larves rhabditoides dans les selles (250 m X 15 m).
Outre l’examen direct et les techniques standards, la meilleure méthode de recherche des larves d’anguillule est la méthode d’extraction de Baermann (cf diagnostic parasitologique).

Traitement

• Ivermectine (Mectizan®) : 200 g/kg en prise unique
• Albendazole(Zentel®) : 400mg/jour pendant 3 jours
• Thiabendazole (Mentezol®) : 25mg/kg deux soirs de suite

Prophylaxie

Elle est basée sur l’amélioration de l’hygiène avec la construction de latrine. Il faut éviter de marcher pieds nus et faire un traitement de masse.

Symptomatologie

L’affection se déroule en trois (03) phases successives (contamination, invasion et état) :
Phase de contamination : cutanée et brève, elle se traduit par un prurit accompagne d’éruption aux points d’entrée des cercaires.
Phase d’invasion : allergotoxémique, elle correspo nd à la migration des larves.
Entres autres signes, nous avons une fièvre, des céphalées, de l’arthralgie, une toux, une anorexie etc. L’hyper éosinophilie atteint son taux maximum de 30 à 80%. Souvent discrète cette phase toxémique dure en moyenne un mois.
Phase d’état : elle débute 3 mois après l’infestation ; elle se traduit par des troubles intestinaux auxquels s’associe dans les formes graves, une atteinte hépatosplénique qui est due aux granulomes développes au niveau de ces organes autour des œufs de schistosomes.

Diagnostic au laboratoire

Le diagnostic de laboratoire de la bilharziose intestinale est généralement fait par détection microscopique d’œufs dans les selles ou par méthodes immunologiques (anticorps ou détection d’antigène).
La technique de KatoKatz est également utilisée (c f diagnostic parasitologique).

Traitement

Il est à base de praziquantel (Biltricide® en prise unique de 40 mg/kg).

Prophylaxie

Dans la chaine épidémiologique, l’eau constitue le facteur principal ainsi :
Au niveau de l’homme sain, il faut éviter les baignades en rivière. Port de bottes chez les cultivateurs.
Au niveau de l’hôte intermédiaire : détruire les populations de mollusques par la lutte chimique (molluscicides, la lutte écologique (désherbages dans l’eau…), la lutte biologique (introduction de prédateurs de mollusques). Traitement de traitement de masse au Praziquantel.

La Dicrocoeliose 

Définition

La Dicrocoeliose est une parasitose due à la présence et au développement chez l’homme d’un métazoaire appelé Dicrocoelium dendriticum (ou petite douve du foie) qui est un parasite du foie.

Le parasite

Morphologie

Le corps est lancéolé, long de 5 à 12 mm. Les testicules sont situés en avant de l’ovaire et de l’utérus est rempli d’œufs opercules. La ventouse buccale est un peu plus petite que la ventouse ventrale.

Cycle évolutif

La petite douve du foie vit dans les canaux biliaires du mouton. Son cycle évolutif terrestre nécessite deux (02) hôtes intermédiaires : un mollusque terrestre du genre Zebrina ou Helicella et une fourmi chez qui se développent les metacercaires infestantes. Le mouton est l’hôte définitif habituel et accidentellement l’homme qui s’infeste en ingérant des fourmis renfermant des métacercaires. L’infestation humaine est exceptionnelle.

Symptomatologie

La petite douve détermine chez l’homme des troubles digestifs variés et des troubles neurologiques.

Diagnostic au laboratoire

Il repose sur la mise en évidence des œufs dans les selles ou dans la bile. Les œufs mesurent (345 x 2230 m). Ils sont de couleur bru n noirâtre, petits, operculés, embryonnés au moment de la ponte. Les œufs apportés par l’alimentation (foie de mouton, parasités) insuffisamment cuite ne sont pas embryonnés et renferment des granulations réfringentes.

Traitement

Il repose sur l’utilisation de l’émétine.

Prophylaxie

Elle est basée sur des mesures d’hygiène essentiellement.

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Table des matières

INTRODUCTION
OBJECTIFS DE L’ÉTUDE
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPECIFIQUES
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LA LITTÉRATURE: GÉNÉRALITÉS SUR LES PARASITOSES INTESTINALES RAPPEL SUR PARASITOSES INTESTINALES
1. DEFINITION
2. EPIDEMIOLOGIE GENERALE
3. LES HELMINTHIASES INTESTINALES
3.1. L’Ascaridiose
3.2 La Trichocéphalose
3.3. L’Oxyurose
3.4. L’Ankylostomiase
3.5. L’Anguillulose (strongyloidose)
3.6. Les Cestodoses adultes
3.7. La bilharziose intestinale
3.8. La Dicrocoeliose
4. LES PROTOZOOSES INTESTINALES
4.1. La Trichomonose intestinale
4.2. La Giardiase
4.3. L’Amibiase intestinale
4.4. La Cryptosporidiose
4.5. L’Isosporose
5. DIAGNOSTIC PARASITOLOGIQUE DES PARASITOSES INTESTINALES
5.1 Techniques de prélèvement
5.2 Examen
5.3 Techniques complémentaires
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL DE TERRAIN
TRAVAIL DE TERRAIN
1-METHODOLOGIE :
1.1 Cadre d’étude
1.2. Schéma d’étude
1.3. Population d’étude
1.4 Taille d’échantillon et plan de sondage
1.5. Collecte des données
1.6. Examen des prélèvements au laboratoire
1.7. Saisie et analyse des données
1.8. Considérations éthiques et déontologiques
2-RESULTATS
2.1 Caractéristiques générales des participants à l’étude
2.2 Symptômes présentés par les participants au moment des enquêtes
2.3 Prévalence du portage de parasites intestinaux
3-DISCUSSION
4-PERSPECTIVES ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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