Technique de collecte des données
« La technique est un ensemble des moyens qui nous permettent de rassembler des données et des informations sur notre sujet de recherche ». On procèdera, par conséquent, à l’utilisation d’un entretien direct auprès des divers responsables de la société. Par définition, un entretien est « une entrevue entre deux personnes dans laquelle un individu « A » déploie toute une stratégie orale pour extraire d’un individu « B » l’information qu’il détient ». Sous les différentes formes, les méthodes d’entretien se distinguent par la mise en œuvre des processus spécifiques de communication et d’interactions humaines qui nous offrent des informations et des éléments de réflexions très riches et nuancées. On a également recours à des ouvrages et documentations. Ces derniers sont indispensables et non négligeable en matière de recherche scientifique. Par définition, « la documentation est l’ensemble des techniques permettant le traitement permanent et systématique de documents ou de données, incluant la collecte, le signalement, l’analyse, le stockage, la recherche, la diffusion de ceux-ci, pour l’information des usagers ». Elle a pour objet d’expliquer les idées et les informations, d’élargir les points de vue afin d’approfondir les connaissances concernant le thème de recherche et la compréhension de certaine méthode. Cependant, plusieurs documents ont été consultés, entre autre des livres concernant notre thème de recherche, on a pu également consulter des revues manuelles de procédure de la société et des rapports d’activité de quelques dernières années de l’exercice de la JIRAMA. Nous avons aussi consultés le rapport d’audit de l’année 2014 de la société.
L’équilibre financier
Cette partie consiste à discuter sur les résultats concernant la première hypothèse. Le graphique ci-dessus illustre l’évolution du FR, du BFR et de la Trésorerie de la JIRAMA. Les financements, aussi bien que les investissements, que l’exploitation ne sont plus assurées par cette trésorerie. Cette situation se traduit par l’aggravation des fonds de roulement qui deviennent toujours négatifs de moins de 147 milliards MGA en 2012, de moins de 355 milliards MGA en 2013 et de moins de 598 Milliards MGA en 2014. En d’autres termes, les capitaux propres de la société sont toujours négatifs et largement dépassés des règles dictées par l’orthodoxie de la gestion financière de l’entreprise. Par ailleurs, ils ne respectent l’article 6 de la loi 2003-036 sur la société commerciale que les capitaux propres d’une société anonyme ne doivent pas être dépassés de la moitié de son capital social. La principale cause est la mauvaise gouvernance de la société. Il s’agit entre autre, de la vente à perte opéré par la JIRAMA depuis l’année 2010 et également, elle satisfaisait la croissance de la demande en électricité de ses clients par le biais d’un investissement dans les centrales thermiques fonctionnant en gasoil mais rarement en fuel oïl et en hydro-électrique. La société est forcément tenue de procéder à des diverses négociations des crédits fournisseurs, même si ceux-ci se trouvent dépassés de ses capacités de paiement. Par ailleurs, l’Etat, en tant qu’unique actionnaire de la société, assure le paiement desdits crédits que la surface financière de l’entreprise ne supporte pas. D’où, elle n’a aucun besoins en fonds de roulement qui sont exprimés en chiffres négatifs pendant les quatre dernières années. Ils passent en moins de 4 milliards Ariary en 2011, en moins de 180 milliards Ariary en 2012, en moins de 379 milliards Ariary en 2013 et en moins de 623 milliards Ariary en 2014. La situation de la société s’est de nouveau renversée depuis 2010. Durant la crise, le Gouvernement malagasy l’impose de réduire les tarifs pour sauvegarder à la fois, le pouvoir d’achat de la population, et la compétitivité de celle-ci. Par conséquent, elle est retombée dans une situation de précarité financière, ses capitaux propres sont devenus négative d’environ 500 milliards Ariary en 2014, le déficit pour 2013 a atteint 240 milliards Ariary, les dettes fournisseurs sont plus d’Ariary 300 milliards, le manque à gagner dans les années 2011-2014 a été d’Ariary 1 650 milliards. Cette situation est due en partie, au recours plus important à la production thermique pour satisfaire l’augmentation de la demande où elle avait coopérées avec des opérateurs économiques pour la mise en place rapide des solutions thermiques pour répondre à l’urgence constatée. Bien que, les investissements nécessaires pour maintenir et améliorer les performances des réseaux de distribution n’aient pas été réalisés, des demandes de branchements de nouveaux consommateurs ont été satisfaites, ce qui a contribué à aggraver encore son déficit; sa situation financière s’est dégradée entre 2011 et 2014 à cause de la baisse d’efficacité liée à l’augmentation des pertes techniques et non techniques et au faible taux de recouvrement commercial, et la hausse continuelle du prix du pétrole alors que la production d’électricité au pays est dominée par la production thermique qui coûte encore plus cher
Les ratios de rentabilités
La rentabilité, par définition, c’est le rapport entre le résultat et les moyens mis en œuvre pour sa réalisation. Les tableaux et les graphiques précédentes, permettent d’analyser la rentabilité et de vérifier si la société maîtrise sa croissance et respecte les règles de l’équilibre financier. D’après cette étude, nous remarquons qu’elle a des résultats négatifs allant de 2011 au 2014 ; cela confirme qu’il y avait eu une mauvaise situation pour cette société. Ainsi, durant ces dates nous ne constatons qu’une faible augmentation du chiffre d’affaires et de niveau élevé sur les consommations de carburant (gas-oil). Cette consommation constitue la quasi-totalité des chiffres d’affaires et emmène un coût de productivité très élevé. Dans notre étude, l’évaluation de la rentabilité financière est faite à l’aide du ratio de rentabilité financière : le rapport sur les résultats net et la situation nette. L’établissement a généré la rentabilité, si ce ratio diminue, ou s’il augmente, la marge est respectivement augmentée ou diminuée. S’il est stable, la marge est stable. En un mot, la société affiche une rentabilité économique négative. Alors, ce ratio est de (0.48) en 2011 et de (0.5) en 2012 de (0.55) en 2013 et de (0.66) en 2014. Cette valeur décroît financièrement dans la marge et est devenue fragile en matière de rentabilité financière durant les quatre derniers exercices. Elle passe de 4.04 en 2011, de 0.81 en 2012, de 0.48 en 2014, et de 0.37 en 2014 ; lesquelles nous permet d’expliquer qu’elle n’est pas efficace en terme de rentabilité et se traduit par une hausse importante du levier d’endettement. Cette hausse a pour effet, une augmentation artificielle de la rentabilité financière de l’entreprise. Tout cela est dû à la fois par la faiblesse des ressources propres et une importante mauvaise de gestion des créances clients.
L’exploitation de nouvelle source d’énergie
La société JIRAMA fournit l’essentiel de l’énergie disponible dans tout Madagascar ; un petit nombre d’investissements privés profitent de l’énergie dans leurs installations et de leurs communes d’implantations. La couverture en énergie reste très faible, actuellement beaucoup des communes ne sont pas encore électrifiées et l’installation de nouveaux investissements se trouve limitée. La production par des centrales existantes reste imparfaite et tous les besoins ne sont pas satisfaits en termes de ce secteur. Mais, les qualités géographiques (climat et relief) de Madagascar admettent de penser que l’exploitation de sources d’énergie renouvelables (solaire et éolienne) constitue un réel éventuel. Madagascar est riche en potentialités hydrauliques, mais la consommation énergétique globale reste encore très faible. Cette consommation énergétique est dominée par le bois et ses dérivées. Par ailleurs, le pays est importateur de produits pétroliers et le taux de découvertes nationales en électricité36 n’est que 21 % environ. Aujourd’hui, en termes d’éclairage, très peu de personne ont accès à des sources d’énergie modernes, effectivement cela freine le développement. En plus, les personnes qui n’y ont pas accès doivent utiliser d’énergie d’une qualité inférieure, inefficace et souvent polluantes, pour lesquelles, ils dépassent en moyenne entre 2 et 10 fois plus pour des niveaux d’éclairage nettement inférieurs que ceux qui sont raccordées. L’énergie utilisée actuellement par la JIRAMA et de la plupart des secteurs privés est à base thermique fonctionnant par le gas-oil et le fuel-oil. Malgré cela, Madagascar dispose d’une potentialité considérable de soleil qui pourrait être exploitable en matière d’énergie. Heureusement, au sein des Universités de Madagascar, une recherche sur l’énergie renouvelable est entreprise, notamment sur l’énergie solaire. Différentes matériels à usage domestique et agricole sont actuellement créés tels que le séchoir solaire, la cuisinière solaire, etc….Mais la solution idéale à laquelle rêve tout le secteur privé et la population est d’accéder à une énergie plus fiable, résistante et moderne, à des coûts plus adéquats. Avec un important réseau hydrographique, Madagascar dispose également d’une capitale eau qui n’attend que d’être mise en valeur pour la fourniture d’énergie hydraulique. La concrétisation d’un tel projet nécessiterait sûrement des études de grande envergure et ne saurait être envisagée sur le court terme. Cependant, celui-ci n’empêche pas d’y croire et d’y compléter pour la promotion des investissements durables dans le monde rurale. Sur ce, beaucoup de procédures sont recommandées à la JIRAMA, pour évaluer et déterminer les coûts et les avantages qu’il en génère d’un investissement. Il faut calculer les flux de trésorerie potentiels qu’il pourra apporter après avoir calculés les cinq critères usuels ou d’appréciations, tel que la valeur nette (VN), la valeur actuelle nette (VAN), l’indice de profitabilité (IP), le délai de récupération (DR ou pay-back) et le taux de rentabilité interne (TRI).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE 1 : MATERIELS
Section 1 : Zone d’étude
1.1 Choix de la zone d’étude
1.2 Présentation générale de la société
1.2.1 Description
1.2.2 Organisation de la société
1.3 Triptyque de l’organisation
1.3.1 Missions
1.3.2 Objectifs
1.3.3 Activités
Section 2 : Choix du thème et intérêt de la recherche
2.1 Choix du thème
2.2 Intérêt de la recherche
Section 3 : Approche théorique sur le thème
3.1 Généralité sur le diagnostic financier
3.2 Aperçu sur une entreprise en difficulté
CHAPITRE 2 : METHODES
Section 1 : Technique de collecte, de traitement et analyse des données
1.1 Technique de collecte des données
1.2 Technique de traitement
1.3 Outils d’analyse
1.3.1 Les relations de causes à effets
1.3.2 La méthode des ratios
1.3.3 Le diagnostic SWOT
Section 2 : Démarche de vérification des hypothèses
2.1 Démarche globale de vérification des hypothèses
2.2 L’expérimentation ou la vérification spécifique des hypothèses
2.2.1 Démarche de vérification de la première hypothèse
2.2.2 Démarche de vérification de la deuxième hypothèse
2.2.3 Démarche de vérification de la troisième hypothèse
2.3 Limites de l’étude
PARTIE II: RESULTATS
CHAPITRE 1 : L’EQUILIBRE FINANCIER
Section 1 : L’approche fonctionnelle
1.1 Le fonds de roulement
1.2 Les besoins en fonds de roulement
1.3 La trésorerie nette
Section 2 : L’approche financière
2.1 Le bilan financier
2.2 L’évolution du fonds de roulement financier
CHAPITRE2 : LA RENTABILITE
Section 1 : L’activité industrielle et commerciale
1.1 Evaluation de l’activité
1.2 Analyse de l’exploitation
Section 2 : Les ratios de rentabilité
2.1 La rentabilité financière
2.2 La rentabilité économique
2.3 La capacité d’autofinancement
CHAPITRE 3 : LA SOLVABILITE
Section1 : La structure financière
1.1 Les ratios de financement
1.2 L’autonomie financière
Section2 : Les ratios de liquidité
2.1 La liquidité générale
2.2 La liquidité immédiate
Section 3 : Le ratio de solvabilité
PARTIE III : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 1 : DISCUSSIONS
Section 1 : Discussions selon la méthode FFOM
1.1 L’environnement interne de la société
1.1.1 Forces
1.1.2 Faiblesses
1.2 L’environnement externe de la société
1.2.1 Opportunités
1.2.2 Menaces
Section 2 : Discussions et vérification des hypothèses
2.1 Discussions et vérification de la première hypothèse
2.1.1 L’équilibre financier
2.1.2 Validation de la première hypothèse
2.2 Discussions et vérification de la deuxième hypothèse
2.2.1 Analyse de la rentabilité
2.2.1.1 Les ratios d’activités
2.2.1.2 Les ratios de rentabilités
2.2.1.3 Analyse de la CAF
2.2.2 Validation de la deuxième hypothèse
2.3 Discussions et validation de la troisième hypothèse
2.3.1 Analyse de la solvabilité
2.3.1.1 Les ratios de structure financière
2.3.1.2 Les ratios de liquidité
2.3.1.3 Le ratio de solvabilité
2.3.2 Validation de la troisième hypothèse
CHAPITRE 2 : RECOMMANDATIONS
Section 1 : Proposition des solutions
2.1 L’assainissement financier
2.2 L’exploitation de nouvelle source d’énergie
2.3 L’orientation stratégique opérationnelle
2.4 proposition d’un modèle d’un compte de résultat prévisionnel
Section 2 : Solutions retenues
2.1 Urgent et a court terme
2.2 A moyen et long terme
Section 3 : Les résultats attendus sur les solutions proposées
3.1 Un équilibre financier satisfaisant
3.2 Une performance financière
3.3 Optimisation et pérennisation dudit performance
CONCLUSION
BIBLIOGRAHIE
Télécharger le rapport complet