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AU NIVEAU SYSTEMIQUE
Les molรฉcules de certains aliments sont absorbรฉes au niveau de lโintestin grรชle. Elles passent dans le sang qui les achemine au niveau des alvรฉoles pulmonaires dโoรน elles sont libรฉrรฉes dans lโair expirรฉ. Durant ce pรฉriple ces molรฉcules conservent leurs propriรฉtรฉs aromatiques. Parmi ces aliments on retrouve lโail, lโoignon, les fromages, les poireaux et les ลufs cuits. Le piment ou le poivron marquent lโhaleine particuliรจrement longtemps aprรจs leur ingestion.
ETIOLOGIE DE LโHALITOSE
Facteurs intrabuccaux
Composรฉs malodorants
ยพ Les composรฉs volatils sulfurรฉs (CVS)
Comme composรฉs sulfurรฉs volatils on retrouve le mรฉthylmercaptan (CH3SH), le sulfure dโhydrogรจne (H2S), le sulfure de dimรฉthyle (CH3-S-CH3), le disulfure de dimรฉthyle (CH3-S-S-CH3) qui reprรฉsentent environ 90% des Composรฉs Sulfurรฉs Volatils.
ยพ Les autres composรฉs malodorants
โข Les diamines : cadavรฉrines et putrescines
Certains patients ont une mauvaise haleine objectivable alors que les niveaux de CSV enregistrรฉs par lโhalimรฉtre sont faibles. Cela signifie que dโautres composรฉs modulent la qualitรฉ de lโhalitose.
La cadavรฉrine et la putrescine sont deux amines malodorantes produites par la dรฉgradation bactรฉrienne.
La cadavรฉrine est le rรฉsultat de la dรฉcarboxylation de la lysine et la putrescine est issue de la dรฉcarboxylation de lโornithine ou de la dรฉsamination de lโarginine (26). La cadavรฉrine contribue aux odeurs et ne sโexhale dans lโhaleine que lorsque la salive sโassรจche sur la surface des muqueuses.
โข Les acides gras volatils
Dโaprรจs Persson(51) de nombreuses espรจces bactรฉriennes
asaccharolytiques comme Peptostrรฉptococcus, Trรฉponรฉma, Fusobactรฉrium, Selenomonas, Eubactรฉrium peuvent donner, ร partir de la mรฉthionine ou de la cystรฉine, de courtes chaรฎnes dโacides gras volatils odorants, comme lโacide butyrique, lโacide valรฉrique, lโacide propionique, lโacide acรฉtique.
Les bactรฉries anaรฉrobies
La cavitรฉ buccale prรฉsente environ 600 espรจces bactรฉriennes distinctes aux capacitรฉs trรจs diverses ร utiliser les nutriments disponibles.
Tous les paramรจtres physico-chimiques influenรงant la croissance des bactรฉries anaรฉrobies vont favoriser la production dโodeurs fรฉtides. Plus gรฉnรฉralement, toutes les niches propices au dรฉveloppement dโun biofilm (face dorsale de la langue, embrasures interdentaires, malpositions, absence de points de contactโฆ) ou les sites prรฉsentant une rarรฉfaction de la pression en oxygรจne permettent lโinstallation des anaรฉrobies. Un pH basique ou voisin de la neutralitรฉ optimise la production de gaz malodorants (78) alors quโun pH acide inhibe la croissance des bactรฉries parodonto-pathogรฉnes, ce qui diminue la formation des mauvaises odeurs.
Les facteurs anatomiques
โข La langue
De par sa localisation et sa fonction, la langue est une des structures anatomiques les plus importantes de la cavitรฉ buccale. Le chirurgien-dentiste doit se sentir directement concernรฉ par la sรฉmiologie linguale puisque lโORL sโintรฉresse aux amygdales et aux pharynx, que le dermatologue sโarrรชte aux lรจvres et que le gastro-entรฉrologue commence ร lโลsophage. 60% des halitoses buccales seraient dโorigine linguale.
Lโapparence normale de la langue oscille entre une lรฉgรจre teinte blanchรขtre et un aspect rosรฉ. La structure papillaire du dos de la langue reprรฉsente une niche รฉcologique unique dans la cavitรฉ buccale. Elle offre une large surface favorisant lโaccumulation de dรฉbris et de micro-organismes(62). Le revรชtement de la langue hรฉberge des cellules รฉpithรฉliales dรฉtachรฉes de la muqueuse buccale, des micro-organismes et des leucocytes provenant des poches parodontales. La surface dorso-postรฉrieure de la langue est naturellement une zone de rรฉtention et difficilement accessible aux nettoyages mรฉcaniques et physiologiques. Sa rรฉtention est augmentรฉe en cas de langues villeuses, plicaturรฉes ou irradiรฉes.
Plus de 100 bactรฉries sont attachรฉes ร une seule cellule รฉpithรฉliale desquamรฉe de lโenduit lingual, alors que seulement 25 sont attachรฉes ร chaque cellule dans les autres sites de la muqueuse orale. La langue est souvent saburrale chez les gros fumeurs, les sujets respirant par la bouche, les patients รฉdentรฉs non appareillรฉs, ou chez les personnes nโabsorbant que des aliments ramollis.
Lโextrรฉmitรฉ pointue des papilles filiformes permet lโentassement de dรฉbris, de bactรฉries ou de cellules mortes dans les espaces inter papillaires (54).
La langue constitue donc un site important de fermentation en crรฉant un environnement oรน les bactรฉries sont protรฉgรฉes de lโaction nettoyante de la salive et oรน le taux dโoxygรจne est bas, ce qui favorise le dรฉveloppement des bactรฉries anaรฉrobies.
โข Les dents
Les malpositions dentaires ou les absences de points de contact favorisent la rรฉtention alimentaire et joue un rรดle dans la production de mauvaises odeurs buccales.
Les cingulums profonds des incisives crรฉent un environnement oรน les bactรฉries sont protรฉgรฉes de lโaction nettoyante de la salive et oรน le taux dโoxygรจne est bas ce qui favorise le dรฉveloppement bactรฉrien. Les espaces inter dentaires, difficiles ร nettoyer, peuvent retenir des aliments et engendrer des odeurs.
โข Les prothรจses dentaires
Des prothรจses mal nettoyรฉes, mal ajustรฉes, mal polies, devenues poreuses ou rugueuses peuvent dรฉgager une odeur. La rรฉsine poreuse absorbe lโeau et les substances odorifรฉrantes en solution. Les bridges et les couronnes mal serties retiennent les aliments si leur configuration nโest pas anatomique. Les pรขtes adhรฉsives pour les prothรจses favorisent la rรฉtention bactรฉrienne. Les appareils dโODF et les contentions chirurgicales peuvent รชtre rรฉtenteurs dโaliments et parfois irriter la muqueuse.
Les poches parodontales
La mauvaise haleine est un signe clinique souvent nรฉgligรฉ et ce malgrรฉ le rรดle important quโil peut apporter dans lโรฉlaboration dโun diagnostic de parodontopathie.
Lโรฉtude de lโorigine et du devenir des composรฉs volatils sulfurรฉs contribue largement ร la comprรฉhension des intrications existantes entre la mauvaise haleine dโorigine buccale et les maladies parodontales. De nombreuses รฉtudes ont montrรฉ une corrรฉlation entre la mauvaise haleine, lโhygiรจne buccale et les maladies parodontales (79).
Une bonne hygiรจne buccale rรฉguliรจre et des nettoyages professionnels permettent de rรฉduire les composรฉs volatils sulfurรฉs. La concentration en composรฉs volatils sulfurรฉs a รฉtรฉ corrรฉlรฉe avec le nombre de poches saignantes et le degrรฉ de gravitรฉ de la maladie parodontale (80, 84, 85,86). Il a de plus รฉtรฉ montrรฉ que les composรฉs volatils sulfurรฉs avaient une influence nรฉfaste sur le parodonte (80).
Il nโest ainsi pas possible de diffรฉrencier par la mauvaise haleine les personnes souffrant de parodontite des personnes qui nโen souffrent pas (5,40). Soder et col(68) en 2000 ont constatรฉ que lโapparition dโune mauvaise haleine dรฉpendait de lโhygiรจne buccale et de la frรฉquence des visites chez le chirurgien-dentiste.
Les patients prรฉsentant une parodontopathie et une mauvaise haleine avaient du point de vue statistique une affection plus importante que les patients sans mauvaise haleine.
Les lรฉsions herpรฉtiques
Lโhomme est le seul rรฉservoir du virus herpรฉtique et la transmission est directe, secondaire ร une excrรฉtion virale, le plus souvent asymptomatique. Les infections herpรฉtiques sont les plus frรฉquentes des infections virales de la bouche. Elles sont majoritairement dues ร lโherpรจs simplex virus de type 1 mais le type 2 peut รชtre responsable dโatteinte buccale. La primo infection est souvent asymptomatique et peut entraรฎner lโapparition dโanticorps et une immunitรฉ. Lorsquโelle est symptomatique (dans 5% des cas), elle rรฉalise une gingivo-stomatite vรฉsiculo-รฉrosive responsable de lโhalitose. Elle dรฉbute 5 ร 10 jours aprรจs le contage par une dysphagie fรฉbrile, une asthรฉnie, une hyper sialorrhรฉe.
Elle survient en gรฉnรฉral entre 1 et 5 ans mais peut se voir chez le grand enfant, lโadolescent et lโadulte jeune. Toute la muqueuse buccale et en particulier les gencives sont รฉrythรฉmateuses, ลdรฉmatiรฉes, douloureuses et prรฉsentent de nombreuses vรฉsicules plus ou moins groupรฉes. Celles-ci se rompent rapidement en laissant place ร de petites รฉrosions fibrineuses qui, en confluant, deviennent polycycliques. On peut trouver รฉgalement des vรฉsicules en bouquet pรฉrinarinaires, pรฉribuccales et extra faciales.
La prรฉsence dโadรฉnopathies satellites douloureuses est constante. Pendant la primo-infection, les virus migrent vers les ganglions centraux sensitifs et y infectent les cellules ganglionnaires de faรงon latente.
Le mode de vie
Certaines habitudes de vie comme lโanorexie entraรฎnent un catabolisme des graisses qui produit de lโacรฉtone qui arrivรฉ au niveau de la cavitรฉ buccale donne une odeur fruitรฉe.
Les facteurs extrabuccaux
Maladies ORL
Aprรจs les causes buccales, les affections ORL sont en deuxiรจme position. Les plus frรฉquentes รฉtant la tonsillite chronique et la sinusite chronique.
Lโapparition de la mauvaise haleine a รฉgalement รฉtรฉ dรฉcrite dans la littรฉrature lors dโaffections rares telles que la sรฉcrรฉtion permanente (postnasal drip), en prรฉsence dโun corps รฉtranger dans le nez, dโun carcinome de lโoropharynx, dโune angine Plaut-Vincent, de la maladie de Behรงet, dโune mononuclรฉose ou dโune diphtรฉrie (72, 58,69).
โข sinusite chronique
Leur cadre nosologique est mal dรฉfini. Rarement infectieuse, il s’agit le plus souvent d’une inflammation chronique qui peut se manifester par des poussรฉes subaiguรซs, de rรฉchauffement.
Non douloureuse, elle est souvent nรฉgligรฉe en l’absence de surinfection qui va se manifester par une coloration des sรฉcrรฉtions nasales, parfois de douleurs. L’obstruction et/ou l’anosmie sont des signes d’appel si l’infection vient s’installer sur un oedรจme inflammatoire chronique intra-sinusien ou surtout une polypose naso-sinusienne.
โข Tonsillite chronique
La tonsillite appelรฉe aussi amygdalite est l’inflammation aiguรซ ou chronique, d’origine infectieuse, des amygdales.
Cette pathologie se rencontre surtout chez les trรจs jeunes enfants et a pour consรฉquence une dรฉglutition difficile et parfois trรจs douloureuse. Il existe d’autres signes รฉvidents, tels une haleine fรฉtide, les ganglions du cou hypertrophiรฉs et bien sรปr un fond de gorge rouge avec parfois un dรฉpรดt blanchรขtre sur les amygdales. Bien que lโamygdalite se voit surtout chez les enfants รขgรฉs de trois ร sept ans, nโimporte qui peut en รชtre victime. Au fur et ร mesure que les enfants grandissent, leurs amygdales rapetissent et lโamygdalite devient moins courante. Cโest habituellement la bactรฉrie responsable de lโinfection streptococcique ร la gorge qui cause lโamygdalite et les abcรจs de lโamygdale chez les jeunes enfants. Il arrive toutefois que le virus du rhume ou de la grippe en soit la cause.
โข Angine de Vincent
Cโest une forme dโangine relativement rare. Sa cause est lโinfection dโune amygdale par une association de deux bactรฉries : Treponema vincenti et Fusobacterium nucleatum. Lโaffection est en gรฉnรฉral unilatรฉrale. Lโamygdale est trรจs abรฎmรฉe, ulcรฉrรฉe, avec des dรฉpรดts blanchรขtres. Lโodeur est nausรฉabonde (haleine fรฉtide).
Sโy associent souvent une stomatite et une glossite (inflammation des muqueuses de la bouche et de la langue). On trouve comme dans toute angine bactรฉrienne, un ganglion pรฉriphรฉrique (ou adรฉnopathie) douloureux et inflammatoire. La personne a une fiรจvre modรฉrรฉe (38ยฐ, 38ยฐ5). Lโรฉtat gรฉnรฉral peut รชtre altรฉrรฉ (grosse fatigue). Une des causes principales de cette infection semble รชtre une mauvaise hygiรจne bucco-dentaire (dรฉfaut de soins dentaires, tabac, alcool). Le diagnostic repose sur le prรฉlรจvement cytobactรฉriologique des lรฉsions, prรฉlรจvement qui ramรจne en culture les deux germes. Cette affection est grave et importante ร dรฉtecter rapidement car elle peut se compliquer dโembolies infectieuses ร distance (migration des germes par voie sanguine).
Elle peut engendrer des thrombophlรฉbites septiques des vaisseaux de proximitรฉ (ยซ abcรจs/phlรฉbite ยป des veines jugulaires) mais aussi toutes sortes dโinfections viscรฉrales, abcรจs et septicรฉmies gravissimes.
En outre la mauvaise hygiรจne bucco-dentaire et la consommation dโalcool et de tabac font le nid des cancers de la langue, de la gorge, des cordes vocales et de lโลsophage. Les sujets atteints dโangine de Vincent sont donc souvent des sujets ร haut risque cancรฉreux et un bilan complet sโimpose.
Les maladies gastriques
Lโestomac et les intestins sont gรฉnรฉralement bien hermรฉtiques, aucune odeur ne peut ainsi atteindre la cavitรฉ buccale, exceptรฉ chez les (75).
Diffรฉrentes รฉtudes ont toutefois permis dโรฉtablir une corrรฉlation entre la prรฉsence dโHelicobacter pylori et une halitose. La mauvaise haleine a pu alors รชtre diminuรฉe ou รฉliminรฉe aprรจs un traitement par antibiotique (81,46). Lโodeur typique de lโail est une consรฉquence du dรฉgagement de sulfures dโallyle-mรฉthyle de lโail dans lโair exhalรฉ par les poumons. Elle peut รชtre nรฉanmoins renforcรฉe par la prรฉsence de CSV (composants sulfurรฉs volatils)
Le diabรจte
Le diabรจte est un trouble du mรฉtabolisme du glucose qui perturbe le stockage et l’utilisation par l’organisme de ce carburant nรฉcessaire pour son รฉnergie. Ce trouble rรฉsulte soit d’un dรฉfaut, partiel ou complet, du pancrรฉas ร synthรฉtiser l’insuline, soit d’une inaptitude des cellules ร utiliser l’insuline pour absorber le glucose.
Le glucose constitue une source de carburant essentielle pour l’organisme. Il provient de deux sources : des aliments riches en glucides que l’on ingรจre et du foie (qui stocke le glucose aprรจs un repas et le dรฉverse dans le sang au besoin).Comme il est mal absorbรฉ par les cellules, le glucose s’accumule dans le sang et cause l’hyperglycรฉmie (une augmentation de la concentration du sang en glucose). Les cellules รฉtant privรฉes de leur principale source d’รฉnergie, il s’ensuit forcรฉment des consรฉquences physiologiques importantes.
Une fois extrait des aliments par le systรจme digestif, le glucose passe dans le sang. Pour que les cellules du corps puissent utiliser cette indispensable source d’รฉnergie, elles ont besoin de l’intervention d’une hormone appelรฉe insuline, qui est synthรฉtisรฉe par le pancrรฉas. L’insuline permet au glucose de passer du sang aux cellules pour y jouer son rรดle de carburant. C’est le point de dรฉpart du mรฉtabolisme normal du glucose.
A long terme, les personnes diabรฉtiques qui ont un contrรดle inadรฉquat de leur maladie risquent diverses complications, comme lโhyperglycรฉmie prolongรฉe causant la dรฉtรฉrioration des tissus, des capillaires sanguins et des nerfs, de mรชme qu’un rรฉtrรฉcissement des artรจres.
Hormis les complications chroniques, un diabรจte mal contrรดlรฉ (oubli ou mauvais calcul des doses d’insuline, besoins soudainement modifiรฉs en mรฉdication en raison d’une maladie, d’un stress, etc.) peut causer de graves malaises dont le plus grave est lโacidose diabรฉtique. Il s’agit d’un รฉtat qui peut รชtre fatal, dont lโun des symptรดmes est lโhaleine fruitรฉe qui se dรฉgage de la bouche des patients.
Insuffisance rรฉnale
Toute insuffisance rรฉnale, quelle qu’en soit la cause, est le fruit d’une rรฉduction du nombre de nรฉphrons actifs.
Les nรฉphrons atteints sont exclus ou dรฉtruits, les nรฉphrons restant se comportent comme des nรฉphrons sains. Ils assurent ร eux seuls le contrรดle rรฉnal de l’homรฉostasie (รฉquilibre intรฉrieur de lโorganisme).
Le rein peut assurer ses capacitรฉs excrรฉtrices pendant trรจs longtemps puisqu’il lui suffit de 20% de ses nรฉphrons pour fonctionner. Lorsque les lรฉsions touchent plus de 80% des nรฉphrons, les troubles commencent ร apparaรฎtre.
A partir de la destruction de 80% de ses capacitรฉs l’insuffisance rรฉnale chronique dรฉbute. L’insuffisance rรฉnale chronique (IRC) est un syndrome dรฉfini par la baisse du dรฉbit de filtration glomรฉrulaire comportant รฉgalement des anomalies hydro-รฉlectrolytiques et endocriniennes. Elle est en rapport avec une rรฉduction permanente et dรฉfinitive du nombre de nรฉphrons fonctionnels.
Maladies du foie
Le foie est le plus gros organe du corps. Il est situรฉ ร droite, sous le diaphragme, le muscle qui nous permet de respirer. C’est un organe indispensable puisqu’il fabrique la bile et transforme les รฉlรฉments qui lui arrivent par le sang. Quand ces รฉlรฉments sont des dรฉchets, il les dรฉtruit pour qu’ils soient รฉliminรฉs. Quand ils sont utiles, ils sont stockรฉs : l’รฉnergie, par exemple, l’est sous forme de glucose.
Le foie a dโimportantes fonctions de synthรจse et dโhomรฉostasie : de la glycรฉmie, des lipides circulants et de trรจs nombreuses protรฉines, en particulier de lโalbumine et des protรฉines de la coagulation.
Il forme et excrรจte la bile qui est une voie dโรฉpuration et a un rรดle dans la digestion des lipides alimentaires. Il a รฉgalement un rรดle de dรฉfense immunitaire et de filtre de germes dโorigine intestinale et de xรฉnobiotiques.
On appelle cytolyse lโensemble des perturbations liรฉes ร la destruction des hรฉpatocytes. Elle peut รชtre due ร un mรฉcanisme de lรฉsion directe, par un virus, un toxique ou par anoxie, ou indirecte, par agression immunitaire. La nรฉcrose hรฉpatocytaire peut รชtre liรฉe ร une infiltration importante de cellules inflammatoires, en particulier dans les atteintes auto-immunes. Lโinsuffisance hรฉpatocellulaire est lโensemble des perturbations liรฉes ร la rรฉduction ou ร la dysfonction des hรฉpatocytes. La cholestase est la perturbation de lโรฉcoulement biliaire, par altรฉration de la formation de la bile ou par obstacle ร lโรฉcoulement ร travers lโarbre biliaire.
Trimรฉthylaminurie
La Trimรฉthylaminurie, รฉgalement connue sous le nom de ยซ fish odor syndrome ยป, constitue une erreur innรฉe rare du mรฉtabolisme ; elle est due ร un dรฉficit d’oxydation de la trimรฉthylamine (TMA), composรฉ malodorant, en trimรฉthylamine N-oxyde (TMAO), composรฉ sans odeur. Elle semble รชtre transmise gรฉnรฉtiquement selon un mode autosomique rรฉcessif. Sur le plan clinique, la trimรฉthylaminurie est caractรฉrisรฉe par une forte odeur corporelle de poisson pourri provoquรฉe par l’excrรฉtion anormale de trimรฉthylamine dans l’haleine, l’urine, la sueur, la salive et les sรฉcrรฉtions vaginales.
L’oxydation de la TMA a lieu dans le foie et elle est catalysรฉe par des substances apparentรฉes ร la flavine monoxygรฉnase (FMO). Le gรจne humain FMO3, qui code pour la FMO la plus abondante, c’est-ร -dire la forme hรฉpatique, est trรจs polymorphe, et les mutations sur ce gรจne sont associรฉes ร un dysfonctionnement de l’activitรฉ enzymatique et ร l’expression du ยซ fish odor syndrome ยป. La prรฉvalence de cette pathologie est estimรฉe ร environ 1% ; cependant, elle est difficile ร รฉvaluer car les professionnels sont faiblement sensibilisรฉs ร cette maladie. Un nombre plus important de cas ont รฉtรฉ diagnostiquรฉs chez la femme, probablement ร cause d’une inquiรฉtude plus vive concernant les symptรดmes.
Le traitement consiste essentiellement en une restriction alimentaire (diminution de l’ingestion des prรฉcurseurs de la trimรฉthylamine, comme la choline et la carnitine), et de courtes prises de nรฉomycine et mรฉtronidazole (400mg/jour).
Seulement 200 cas ont รฉtรฉ recensรฉs mondialement depuis que la maladie a รฉtรฉ diagnostiquรฉe pour la premiรจre fois dans les annรฉes 1970, mais les experts croient qu’elle pourrait frapper jusqu’ร cinq personnes sur 10 000.
Les gens qui en souffrent dรฉgagent constamment une odeur nausรฉabonde de poisson pourri, ce qui peut avoir sur eux un impact psychologique dรฉvastateur.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I GENERALITES SUR LโHALITOSE
I-1 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I-2 PATHOGENIE DE LโHALITOSE
I-2-1 AU NIVEAU BUCCAL
I-2-2 AUNIVEAU SYSTEMIQUE
I-3 ETIOLOGIE DE LโHALITOSE
I-3-1 FACTEURS INTRABUCCAUX
I-3-1-1Les composรฉs malodorants
I-3-1-2 Les bactรฉries anaรฉrobies
I-3-1-3 Les facteurs anatomiques
I-3-1-4 Les poches parodontales
I-3-1-5 Les lรฉsions herpรฉtiques
I-3-1-6 Le mode de vie
I-3-2 FACTEURS EXTRABUCCAUX
I-3-2-1Les maladies ORL
I-3-2-2 Les maladies gastriques
I-3-2-3 Le diabรจte
I-3-2-4 Lโinsuffisance rรฉnale
I-3-2-5 Les maladies du foie
I-3-2-6 La trimรฉthylaminurie
I-3-2-7 Les mรฉdicaments
I-4 CLASSIFICATION DES HALITOSES
I-4-1 HALITOSE PROPREMENT DITE
I-4-1-1Halitose physiologique
I-4-1-2 Halitose pathologique
I-4-2 PSEUDOHALITOSE
I-4-3 HALITOPHOBIE
II DIAGNOSTIC DES HALITOSES
II-1METHODES ORGANOLEPTIQUES
II-2 METHODES PROFESSIONNELLES
II-2-1 APPAREILS DE CHROMATOGRAPHIE GAZEUSE
II-2-2 MONITEURS DE C.V.S
III TRAITEMENT DES HALITOSES
III-1 TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
III-2 TRAITEMENT MECANIQUE
III-3 TRAITEMENT CHIMIQUE
III-3-1 LES BAINS DE BOUCHE
III-3-2 LES PATES DENTIFRICES
III-3-3 LES PASTILLES A SUCER ET GOMMES A MACHER
III-4 TRAITEMENT PARODONTAL
III-5 TRAITEMENT DโAUTRES FACTEURS ETIOLOGIQUES
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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