DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT DES HALITOSES

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AU NIVEAU SYSTEMIQUE

Les molรฉcules de certains aliments sont absorbรฉes au niveau de lโ€™intestin grรชle. Elles passent dans le sang qui les achemine au niveau des alvรฉoles pulmonaires dโ€™oรน elles sont libรฉrรฉes dans lโ€™air expirรฉ. Durant ce pรฉriple ces molรฉcules conservent leurs propriรฉtรฉs aromatiques. Parmi ces aliments on retrouve lโ€™ail, lโ€™oignon, les fromages, les poireaux et les ล“ufs cuits. Le piment ou le poivron marquent lโ€™haleine particuliรจrement longtemps aprรจs leur ingestion.

ETIOLOGIE DE Lโ€™HALITOSE

Facteurs intrabuccaux

Composรฉs malodorants

ยพ Les composรฉs volatils sulfurรฉs (CVS)
Comme composรฉs sulfurรฉs volatils on retrouve le mรฉthylmercaptan (CH3SH), le sulfure dโ€™hydrogรจne (H2S), le sulfure de dimรฉthyle (CH3-S-CH3), le disulfure de dimรฉthyle (CH3-S-S-CH3) qui reprรฉsentent environ 90% des Composรฉs Sulfurรฉs Volatils.
ยพ Les autres composรฉs malodorants
โ€ข Les diamines : cadavรฉrines et putrescines
Certains patients ont une mauvaise haleine objectivable alors que les niveaux de CSV enregistrรฉs par lโ€™halimรฉtre sont faibles. Cela signifie que dโ€™autres composรฉs modulent la qualitรฉ de lโ€™halitose.
La cadavรฉrine et la putrescine sont deux amines malodorantes produites par la dรฉgradation bactรฉrienne.
La cadavรฉrine est le rรฉsultat de la dรฉcarboxylation de la lysine et la putrescine est issue de la dรฉcarboxylation de lโ€™ornithine ou de la dรฉsamination de lโ€™arginine (26). La cadavรฉrine contribue aux odeurs et ne sโ€™exhale dans lโ€™haleine que lorsque la salive sโ€™assรจche sur la surface des muqueuses.
โ€ข Les acides gras volatils
Dโ€™aprรจs Persson(51) de nombreuses espรจces bactรฉriennes
asaccharolytiques comme Peptostrรฉptococcus, Trรฉponรฉma, Fusobactรฉrium, Selenomonas, Eubactรฉrium peuvent donner, ร  partir de la mรฉthionine ou de la cystรฉine, de courtes chaรฎnes dโ€™acides gras volatils odorants, comme lโ€™acide butyrique, lโ€™acide valรฉrique, lโ€™acide propionique, lโ€™acide acรฉtique.

Les bactรฉries anaรฉrobies

La cavitรฉ buccale prรฉsente environ 600 espรจces bactรฉriennes distinctes aux capacitรฉs trรจs diverses ร  utiliser les nutriments disponibles.
Tous les paramรจtres physico-chimiques influenรงant la croissance des bactรฉries anaรฉrobies vont favoriser la production dโ€™odeurs fรฉtides. Plus gรฉnรฉralement, toutes les niches propices au dรฉveloppement dโ€™un biofilm (face dorsale de la langue, embrasures interdentaires, malpositions, absence de points de contactโ€ฆ) ou les sites prรฉsentant une rarรฉfaction de la pression en oxygรจne permettent lโ€™installation des anaรฉrobies. Un pH basique ou voisin de la neutralitรฉ optimise la production de gaz malodorants (78) alors quโ€™un pH acide inhibe la croissance des bactรฉries parodonto-pathogรฉnes, ce qui diminue la formation des mauvaises odeurs.

Les facteurs anatomiques

โ€ข La langue
De par sa localisation et sa fonction, la langue est une des structures anatomiques les plus importantes de la cavitรฉ buccale. Le chirurgien-dentiste doit se sentir directement concernรฉ par la sรฉmiologie linguale puisque lโ€™ORL sโ€™intรฉresse aux amygdales et aux pharynx, que le dermatologue sโ€™arrรชte aux lรจvres et que le gastro-entรฉrologue commence ร  lโ€™ล“sophage. 60% des halitoses buccales seraient dโ€™origine linguale.
Lโ€™apparence normale de la langue oscille entre une lรฉgรจre teinte blanchรขtre et un aspect rosรฉ. La structure papillaire du dos de la langue reprรฉsente une niche รฉcologique unique dans la cavitรฉ buccale. Elle offre une large surface favorisant lโ€™accumulation de dรฉbris et de micro-organismes(62). Le revรชtement de la langue hรฉberge des cellules รฉpithรฉliales dรฉtachรฉes de la muqueuse buccale, des micro-organismes et des leucocytes provenant des poches parodontales. La surface dorso-postรฉrieure de la langue est naturellement une zone de rรฉtention et difficilement accessible aux nettoyages mรฉcaniques et physiologiques. Sa rรฉtention est augmentรฉe en cas de langues villeuses, plicaturรฉes ou irradiรฉes.
Plus de 100 bactรฉries sont attachรฉes ร  une seule cellule รฉpithรฉliale desquamรฉe de lโ€™enduit lingual, alors que seulement 25 sont attachรฉes ร  chaque cellule dans les autres sites de la muqueuse orale. La langue est souvent saburrale chez les gros fumeurs, les sujets respirant par la bouche, les patients รฉdentรฉs non appareillรฉs, ou chez les personnes nโ€™absorbant que des aliments ramollis.
Lโ€™extrรฉmitรฉ pointue des papilles filiformes permet lโ€™entassement de dรฉbris, de bactรฉries ou de cellules mortes dans les espaces inter papillaires (54).
La langue constitue donc un site important de fermentation en crรฉant un environnement oรน les bactรฉries sont protรฉgรฉes de lโ€™action nettoyante de la salive et oรน le taux dโ€™oxygรจne est bas, ce qui favorise le dรฉveloppement des bactรฉries anaรฉrobies.
โ€ข Les dents
Les malpositions dentaires ou les absences de points de contact favorisent la rรฉtention alimentaire et joue un rรดle dans la production de mauvaises odeurs buccales.
Les cingulums profonds des incisives crรฉent un environnement oรน les bactรฉries sont protรฉgรฉes de lโ€™action nettoyante de la salive et oรน le taux dโ€™oxygรจne est bas ce qui favorise le dรฉveloppement bactรฉrien. Les espaces inter dentaires, difficiles ร  nettoyer, peuvent retenir des aliments et engendrer des odeurs.
โ€ข Les prothรจses dentaires
Des prothรจses mal nettoyรฉes, mal ajustรฉes, mal polies, devenues poreuses ou rugueuses peuvent dรฉgager une odeur. La rรฉsine poreuse absorbe lโ€™eau et les substances odorifรฉrantes en solution. Les bridges et les couronnes mal serties retiennent les aliments si leur configuration nโ€™est pas anatomique. Les pรขtes adhรฉsives pour les prothรจses favorisent la rรฉtention bactรฉrienne. Les appareils dโ€™ODF et les contentions chirurgicales peuvent รชtre rรฉtenteurs dโ€™aliments et parfois irriter la muqueuse.

Les poches parodontales

La mauvaise haleine est un signe clinique souvent nรฉgligรฉ et ce malgrรฉ le rรดle important quโ€™il peut apporter dans lโ€™รฉlaboration dโ€™un diagnostic de parodontopathie.
Lโ€™รฉtude de lโ€™origine et du devenir des composรฉs volatils sulfurรฉs contribue largement ร  la comprรฉhension des intrications existantes entre la mauvaise haleine dโ€™origine buccale et les maladies parodontales. De nombreuses รฉtudes ont montrรฉ une corrรฉlation entre la mauvaise haleine, lโ€™hygiรจne buccale et les maladies parodontales (79).
Une bonne hygiรจne buccale rรฉguliรจre et des nettoyages professionnels permettent de rรฉduire les composรฉs volatils sulfurรฉs. La concentration en composรฉs volatils sulfurรฉs a รฉtรฉ corrรฉlรฉe avec le nombre de poches saignantes et le degrรฉ de gravitรฉ de la maladie parodontale (80, 84, 85,86). Il a de plus รฉtรฉ montrรฉ que les composรฉs volatils sulfurรฉs avaient une influence nรฉfaste sur le parodonte (80).
Il nโ€™est ainsi pas possible de diffรฉrencier par la mauvaise haleine les personnes souffrant de parodontite des personnes qui nโ€™en souffrent pas (5,40). Soder et col(68) en 2000 ont constatรฉ que lโ€™apparition dโ€™une mauvaise haleine dรฉpendait de lโ€™hygiรจne buccale et de la frรฉquence des visites chez le chirurgien-dentiste.
Les patients prรฉsentant une parodontopathie et une mauvaise haleine avaient du point de vue statistique une affection plus importante que les patients sans mauvaise haleine.

Les lรฉsions herpรฉtiques

Lโ€™homme est le seul rรฉservoir du virus herpรฉtique et la transmission est directe, secondaire ร  une excrรฉtion virale, le plus souvent asymptomatique. Les infections herpรฉtiques sont les plus frรฉquentes des infections virales de la bouche. Elles sont majoritairement dues ร  lโ€™herpรจs simplex virus de type 1 mais le type 2 peut รชtre responsable dโ€™atteinte buccale. La primo infection est souvent asymptomatique et peut entraรฎner lโ€™apparition dโ€™anticorps et une immunitรฉ. Lorsquโ€™elle est symptomatique (dans 5% des cas), elle rรฉalise une gingivo-stomatite vรฉsiculo-รฉrosive responsable de lโ€™halitose. Elle dรฉbute 5 ร  10 jours aprรจs le contage par une dysphagie fรฉbrile, une asthรฉnie, une hyper sialorrhรฉe.
Elle survient en gรฉnรฉral entre 1 et 5 ans mais peut se voir chez le grand enfant, lโ€™adolescent et lโ€™adulte jeune. Toute la muqueuse buccale et en particulier les gencives sont รฉrythรฉmateuses, ล“dรฉmatiรฉes, douloureuses et prรฉsentent de nombreuses vรฉsicules plus ou moins groupรฉes. Celles-ci se rompent rapidement en laissant place ร  de petites รฉrosions fibrineuses qui, en confluant, deviennent polycycliques. On peut trouver รฉgalement des vรฉsicules en bouquet pรฉrinarinaires, pรฉribuccales et extra faciales.
La prรฉsence dโ€™adรฉnopathies satellites douloureuses est constante. Pendant la primo-infection, les virus migrent vers les ganglions centraux sensitifs et y infectent les cellules ganglionnaires de faรงon latente.

Le mode de vie

Certaines habitudes de vie comme lโ€™anorexie entraรฎnent un catabolisme des graisses qui produit de lโ€™acรฉtone qui arrivรฉ au niveau de la cavitรฉ buccale donne une odeur fruitรฉe.

Les facteurs extrabuccaux

Maladies ORL

Aprรจs les causes buccales, les affections ORL sont en deuxiรจme position. Les plus frรฉquentes รฉtant la tonsillite chronique et la sinusite chronique.
Lโ€™apparition de la mauvaise haleine a รฉgalement รฉtรฉ dรฉcrite dans la littรฉrature lors dโ€™affections rares telles que la sรฉcrรฉtion permanente (postnasal drip), en prรฉsence dโ€™un corps รฉtranger dans le nez, dโ€™un carcinome de lโ€™oropharynx, dโ€™une angine Plaut-Vincent, de la maladie de Behรงet, dโ€™une mononuclรฉose ou dโ€™une diphtรฉrie (72, 58,69).
โ€ข sinusite chronique
Leur cadre nosologique est mal dรฉfini. Rarement infectieuse, il s’agit le plus souvent d’une inflammation chronique qui peut se manifester par des poussรฉes subaiguรซs, de rรฉchauffement.
Non douloureuse, elle est souvent nรฉgligรฉe en l’absence de surinfection qui va se manifester par une coloration des sรฉcrรฉtions nasales, parfois de douleurs. L’obstruction et/ou l’anosmie sont des signes d’appel si l’infection vient s’installer sur un oedรจme inflammatoire chronique intra-sinusien ou surtout une polypose naso-sinusienne.
โ€ข Tonsillite chronique
La tonsillite appelรฉe aussi amygdalite est l’inflammation aiguรซ ou chronique, d’origine infectieuse, des amygdales.
Cette pathologie se rencontre surtout chez les trรจs jeunes enfants et a pour consรฉquence une dรฉglutition difficile et parfois trรจs douloureuse. Il existe d’autres signes รฉvidents, tels une haleine fรฉtide, les ganglions du cou hypertrophiรฉs et bien sรปr un fond de gorge rouge avec parfois un dรฉpรดt blanchรขtre sur les amygdales. Bien que lโ€™amygdalite se voit surtout chez les enfants รขgรฉs de trois ร  sept ans, nโ€™importe qui peut en รชtre victime. Au fur et ร  mesure que les enfants grandissent, leurs amygdales rapetissent et lโ€™amygdalite devient moins courante. Cโ€™est habituellement la bactรฉrie responsable de lโ€™infection streptococcique ร  la gorge qui cause lโ€™amygdalite et les abcรจs de lโ€™amygdale chez les jeunes enfants. Il arrive toutefois que le virus du rhume ou de la grippe en soit la cause.
โ€ข Angine de Vincent
Cโ€™est une forme dโ€™angine relativement rare. Sa cause est lโ€™infection dโ€™une amygdale par une association de deux bactรฉries : Treponema vincenti et Fusobacterium nucleatum. Lโ€™affection est en gรฉnรฉral unilatรฉrale. Lโ€™amygdale est trรจs abรฎmรฉe, ulcรฉrรฉe, avec des dรฉpรดts blanchรขtres. Lโ€™odeur est nausรฉabonde (haleine fรฉtide).
Sโ€™y associent souvent une stomatite et une glossite (inflammation des muqueuses de la bouche et de la langue). On trouve comme dans toute angine bactรฉrienne, un ganglion pรฉriphรฉrique (ou adรฉnopathie) douloureux et inflammatoire. La personne a une fiรจvre modรฉrรฉe (38ยฐ, 38ยฐ5). Lโ€™รฉtat gรฉnรฉral peut รชtre altรฉrรฉ (grosse fatigue). Une des causes principales de cette infection semble รชtre une mauvaise hygiรจne bucco-dentaire (dรฉfaut de soins dentaires, tabac, alcool). Le diagnostic repose sur le prรฉlรจvement cytobactรฉriologique des lรฉsions, prรฉlรจvement qui ramรจne en culture les deux germes. Cette affection est grave et importante ร  dรฉtecter rapidement car elle peut se compliquer dโ€™embolies infectieuses ร  distance (migration des germes par voie sanguine).
Elle peut engendrer des thrombophlรฉbites septiques des vaisseaux de proximitรฉ (ยซ abcรจs/phlรฉbite ยป des veines jugulaires) mais aussi toutes sortes dโ€™infections viscรฉrales, abcรจs et septicรฉmies gravissimes.
En outre la mauvaise hygiรจne bucco-dentaire et la consommation dโ€™alcool et de tabac font le nid des cancers de la langue, de la gorge, des cordes vocales et de lโ€™ล“sophage. Les sujets atteints dโ€™angine de Vincent sont donc souvent des sujets ร  haut risque cancรฉreux et un bilan complet sโ€™impose.

Les maladies gastriques

Lโ€™estomac et les intestins sont gรฉnรฉralement bien hermรฉtiques, aucune odeur ne peut ainsi atteindre la cavitรฉ buccale, exceptรฉ chez les (75).
Diffรฉrentes รฉtudes ont toutefois permis dโ€™รฉtablir une corrรฉlation entre la prรฉsence dโ€™Helicobacter pylori et une halitose. La mauvaise haleine a pu alors รชtre diminuรฉe ou รฉliminรฉe aprรจs un traitement par antibiotique (81,46). Lโ€™odeur typique de lโ€™ail est une consรฉquence du dรฉgagement de sulfures dโ€™allyle-mรฉthyle de lโ€™ail dans lโ€™air exhalรฉ par les poumons. Elle peut รชtre nรฉanmoins renforcรฉe par la prรฉsence de CSV (composants sulfurรฉs volatils)

Le diabรจte

Le diabรจte est un trouble du mรฉtabolisme du glucose qui perturbe le stockage et l’utilisation par l’organisme de ce carburant nรฉcessaire pour son รฉnergie. Ce trouble rรฉsulte soit d’un dรฉfaut, partiel ou complet, du pancrรฉas ร  synthรฉtiser l’insuline, soit d’une inaptitude des cellules ร  utiliser l’insuline pour absorber le glucose.
Le glucose constitue une source de carburant essentielle pour l’organisme. Il provient de deux sources : des aliments riches en glucides que l’on ingรจre et du foie (qui stocke le glucose aprรจs un repas et le dรฉverse dans le sang au besoin).Comme il est mal absorbรฉ par les cellules, le glucose s’accumule dans le sang et cause l’hyperglycรฉmie (une augmentation de la concentration du sang en glucose). Les cellules รฉtant privรฉes de leur principale source d’รฉnergie, il s’ensuit forcรฉment des consรฉquences physiologiques importantes.
Une fois extrait des aliments par le systรจme digestif, le glucose passe dans le sang. Pour que les cellules du corps puissent utiliser cette indispensable source d’รฉnergie, elles ont besoin de l’intervention d’une hormone appelรฉe insuline, qui est synthรฉtisรฉe par le pancrรฉas. L’insuline permet au glucose de passer du sang aux cellules pour y jouer son rรดle de carburant. C’est le point de dรฉpart du mรฉtabolisme normal du glucose.
A long terme, les personnes diabรฉtiques qui ont un contrรดle inadรฉquat de leur maladie risquent diverses complications, comme lโ€™hyperglycรฉmie prolongรฉe causant la dรฉtรฉrioration des tissus, des capillaires sanguins et des nerfs, de mรชme qu’un rรฉtrรฉcissement des artรจres.
Hormis les complications chroniques, un diabรจte mal contrรดlรฉ (oubli ou mauvais calcul des doses d’insuline, besoins soudainement modifiรฉs en mรฉdication en raison d’une maladie, d’un stress, etc.) peut causer de graves malaises dont le plus grave est lโ€™acidose diabรฉtique. Il s’agit d’un รฉtat qui peut รชtre fatal, dont lโ€™un des symptรดmes est lโ€™haleine fruitรฉe qui se dรฉgage de la bouche des patients.

Insuffisance rรฉnale

Toute insuffisance rรฉnale, quelle qu’en soit la cause, est le fruit d’une rรฉduction du nombre de nรฉphrons actifs.
Les nรฉphrons atteints sont exclus ou dรฉtruits, les nรฉphrons restant se comportent comme des nรฉphrons sains. Ils assurent ร  eux seuls le contrรดle rรฉnal de l’homรฉostasie (รฉquilibre intรฉrieur de lโ€™organisme).
Le rein peut assurer ses capacitรฉs excrรฉtrices pendant trรจs longtemps puisqu’il lui suffit de 20% de ses nรฉphrons pour fonctionner. Lorsque les lรฉsions touchent plus de 80% des nรฉphrons, les troubles commencent ร  apparaรฎtre.
A partir de la destruction de 80% de ses capacitรฉs l’insuffisance rรฉnale chronique dรฉbute. L’insuffisance rรฉnale chronique (IRC) est un syndrome dรฉfini par la baisse du dรฉbit de filtration glomรฉrulaire comportant รฉgalement des anomalies hydro-รฉlectrolytiques et endocriniennes. Elle est en rapport avec une rรฉduction permanente et dรฉfinitive du nombre de nรฉphrons fonctionnels.

Maladies du foie

Le foie est le plus gros organe du corps. Il est situรฉ ร  droite, sous le diaphragme, le muscle qui nous permet de respirer. C’est un organe indispensable puisqu’il fabrique la bile et transforme les รฉlรฉments qui lui arrivent par le sang. Quand ces รฉlรฉments sont des dรฉchets, il les dรฉtruit pour qu’ils soient รฉliminรฉs. Quand ils sont utiles, ils sont stockรฉs : l’รฉnergie, par exemple, l’est sous forme de glucose.
Le foie a dโ€™importantes fonctions de synthรจse et dโ€™homรฉostasie : de la glycรฉmie, des lipides circulants et de trรจs nombreuses protรฉines, en particulier de lโ€™albumine et des protรฉines de la coagulation.
Il forme et excrรจte la bile qui est une voie dโ€™รฉpuration et a un rรดle dans la digestion des lipides alimentaires. Il a รฉgalement un rรดle de dรฉfense immunitaire et de filtre de germes dโ€™origine intestinale et de xรฉnobiotiques.
On appelle cytolyse lโ€™ensemble des perturbations liรฉes ร  la destruction des hรฉpatocytes. Elle peut รชtre due ร  un mรฉcanisme de lรฉsion directe, par un virus, un toxique ou par anoxie, ou indirecte, par agression immunitaire. La nรฉcrose hรฉpatocytaire peut รชtre liรฉe ร  une infiltration importante de cellules inflammatoires, en particulier dans les atteintes auto-immunes. Lโ€™insuffisance hรฉpatocellulaire est lโ€™ensemble des perturbations liรฉes ร  la rรฉduction ou ร  la dysfonction des hรฉpatocytes. La cholestase est la perturbation de lโ€™รฉcoulement biliaire, par altรฉration de la formation de la bile ou par obstacle ร  lโ€™รฉcoulement ร  travers lโ€™arbre biliaire.

Trimรฉthylaminurie

La Trimรฉthylaminurie, รฉgalement connue sous le nom de ยซ fish odor syndrome ยป, constitue une erreur innรฉe rare du mรฉtabolisme ; elle est due ร  un dรฉficit d’oxydation de la trimรฉthylamine (TMA), composรฉ malodorant, en trimรฉthylamine N-oxyde (TMAO), composรฉ sans odeur. Elle semble รชtre transmise gรฉnรฉtiquement selon un mode autosomique rรฉcessif. Sur le plan clinique, la trimรฉthylaminurie est caractรฉrisรฉe par une forte odeur corporelle de poisson pourri provoquรฉe par l’excrรฉtion anormale de trimรฉthylamine dans l’haleine, l’urine, la sueur, la salive et les sรฉcrรฉtions vaginales.
L’oxydation de la TMA a lieu dans le foie et elle est catalysรฉe par des substances apparentรฉes ร  la flavine monoxygรฉnase (FMO). Le gรจne humain FMO3, qui code pour la FMO la plus abondante, c’est-ร -dire la forme hรฉpatique, est trรจs polymorphe, et les mutations sur ce gรจne sont associรฉes ร  un dysfonctionnement de l’activitรฉ enzymatique et ร  l’expression du ยซ fish odor syndrome ยป. La prรฉvalence de cette pathologie est estimรฉe ร  environ 1% ; cependant, elle est difficile ร  รฉvaluer car les professionnels sont faiblement sensibilisรฉs ร  cette maladie. Un nombre plus important de cas ont รฉtรฉ diagnostiquรฉs chez la femme, probablement ร  cause d’une inquiรฉtude plus vive concernant les symptรดmes.
Le traitement consiste essentiellement en une restriction alimentaire (diminution de l’ingestion des prรฉcurseurs de la trimรฉthylamine, comme la choline et la carnitine), et de courtes prises de nรฉomycine et mรฉtronidazole (400mg/jour).
Seulement 200 cas ont รฉtรฉ recensรฉs mondialement depuis que la maladie a รฉtรฉ diagnostiquรฉe pour la premiรจre fois dans les annรฉes 1970, mais les experts croient qu’elle pourrait frapper jusqu’ร  cinq personnes sur 10 000.
Les gens qui en souffrent dรฉgagent constamment une odeur nausรฉabonde de poisson pourri, ce qui peut avoir sur eux un impact psychologique dรฉvastateur.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
I GENERALITES SUR Lโ€™HALITOSE
I-1 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I-2 PATHOGENIE DE Lโ€™HALITOSE
I-2-1 AU NIVEAU BUCCAL
I-2-2 AUNIVEAU SYSTEMIQUE
I-3 ETIOLOGIE DE Lโ€™HALITOSE
I-3-1 FACTEURS INTRABUCCAUX
I-3-1-1Les composรฉs malodorants
I-3-1-2 Les bactรฉries anaรฉrobies
I-3-1-3 Les facteurs anatomiques
I-3-1-4 Les poches parodontales
I-3-1-5 Les lรฉsions herpรฉtiques
I-3-1-6 Le mode de vie
I-3-2 FACTEURS EXTRABUCCAUX
I-3-2-1Les maladies ORL
I-3-2-2 Les maladies gastriques
I-3-2-3 Le diabรจte
I-3-2-4 Lโ€™insuffisance rรฉnale
I-3-2-5 Les maladies du foie
I-3-2-6 La trimรฉthylaminurie
I-3-2-7 Les mรฉdicaments
I-4 CLASSIFICATION DES HALITOSES
I-4-1 HALITOSE PROPREMENT DITE
I-4-1-1Halitose physiologique
I-4-1-2 Halitose pathologique
I-4-2 PSEUDOHALITOSE
I-4-3 HALITOPHOBIE
II DIAGNOSTIC DES HALITOSES
II-1METHODES ORGANOLEPTIQUES
II-2 METHODES PROFESSIONNELLES
II-2-1 APPAREILS DE CHROMATOGRAPHIE GAZEUSE
II-2-2 MONITEURS DE C.V.S
III TRAITEMENT DES HALITOSES
III-1 TRAITEMENT ETIOLOGIQUE
III-2 TRAITEMENT MECANIQUE
III-3 TRAITEMENT CHIMIQUE
III-3-1 LES BAINS DE BOUCHE
III-3-2 LES PATES DENTIFRICES
III-3-3 LES PASTILLES A SUCER ET GOMMES A MACHER
III-4 TRAITEMENT PARODONTAL
III-5 TRAITEMENT Dโ€™AUTRES FACTEURS ETIOLOGIQUES
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE

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