Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES
Apurement des données
Les données sont saisies sur Excel : horizontalemen pour les variables spéculations et verticalement pour les ménages enquêtés tout en codifiant les informations. Les résultats d’enquêtes ont ensuite subi des tris si bien que les résultats issus des 96 parmi les 114 ménages sujettes à l´étude seulement ont été retenus.
Choix des variables
La langouste constitue une spéculation tête pratiquée par tous les habitants du littoral. C´est la tête de chaîne par excellence car toutes les étudespartent d´elle. La présente investigation étudie al connexité de la spéculation « langouste » avec :
– les spéculations agricoles dont les cultures vivrières, l´élevage bovin et des volailles de basse cour ;
– les spéculations parallèles à la pêche langoustièreque sont les captures des gros poissons de toutes sortes dont essentiellement le thon, et des petits poissons comme les sihely et valahara, et enfin
– les autres spéculations comme l´artisanat, le salariat agricole et l´épicerie.
En effet, ce sont des activités courantes surtout pour les habitants du littoral.
Traitement des données
Les données sur Excel vont servir de bases pour les différentes manipulations et exploitations par les logiciels et formules selon les objectifs spécifiques de l´étude.
Mise en évidence des potentiels du district de Tolagnaro par la méthode Boston Consulting Group
Le but a été d´effectuer une identification et uneévaluation de la potentialité de chaque spéculation au niveau du pôle littoral. La démarche choisie consiste en la méthode de Michael Porter ou le BCG (Boston Consulting Group) [1] puis les résultats ont été représentés sous le logiciel Arc View.
En général, c´est un technique marketing anglo-saxon qui a permis de situer un produit sur le marché mais ici, elle est utilisée pour montrer l’importance d´une spéculation dans une localité.
Calcul économique
Afin de caractériser chaque type obtenu auparavant, le revenu dégagé par chaque type est calculé grâce au logiciel TSIM (Test de SImulation) [17]. Ce dernier permet d´évaluer les indicateurs économiques de rentabilité d´un systèmede spéculation de forte connexité pour une durée équivalente à une période où le système esttables. Il pourra ainsi vérifier que la spéculation « langouste » , en étant que tête de chaîne, permettrait ou non, un système rentable et viable pour les exploitations de pêcheurs. A cet effet, la Valeur Actuelle Nette (VAN) et le Taux de Rentabilité Interne (TRI) seront calculés. VAN VAN = Σ CAF actualisées – Investissement
Si VAN>0, le système d´exploitation ayant adopté el type en question est rentable. TIR
C´est le taux de rentabilité interne annulant la VAN ; il permet au promoteur de décider sur le placement : soit au niveau du projet, soit au niveau des immobilisations financières. L´étude anticipera la rentabilité du projet pour les cinq années à venir.
CHRONOGRAMME DE TRAVAIL
Cet ouvrage résulte d´une suite logique de la publication antérieure (recherche action) intitulée : « la filière langouste dans la région nosyA ». Ainsi, ce travail a déjà débuté depuis Juillet 2007 auprès du PIC Tolagnaro mais le diagramme de Gantt trouvé dans le tableau n°02 montre le calendrier de travail effectif d´exercice sur le thème en question et cela pour une durée de six mois: entre décembre 2007 et mai 2008.
Caractéristiques des zones d´investigation
Concernant les zones d´études, ce sont des villages de pêcheurs implantés dans des zones littorales le plus souvent sableuses. De ce fait, la pratique des cultures vivrières est rare sauf pour le manioc qui est leur aliment de base. La pratique de l´élevage bovin et des volailles de basse cour se rencontrent le plus fréquemment étant donné que l´élevage caprin est tabou et l´élevage ovin est rare. D´autres spéculations comme artisanat, épicerie, main d´œuvre complètent ces activités.
L´étude suivante consiste à identifier les activités connexes aux langoustes, à mettre en exergue quelques types de système de production et de comprendre la logique paysanne.
TYPOLOGIE DES SYSTÈMES D´EXPLOITATION
Lors de la simulation, la matrice Markov rassemblant toutes les données des quatre Communes a fait ressortir un graphe de connexité présentant des spéculations n´ayant pas de relations. L´affinité est absente du fait de la diversité des pratiques au niveau des Communes. Les Communes sont à cet effet étudiées indépendamment.
Commune de Sarisambo
Quarante (40) ménages ont fait l´objet d´observation dans cette partie Sud de la zone littorale. Ils sont issus des villages des pêcheurs du fokontany de Sarisambo et d´Italy. Le Graphe n°03 montre l´existence de 14 spéculations que pratiquen les habitants. La spéculation artisanat uniquement est exclue de la matrice car son taux d´adoption est inférieur à 5%.
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
Toute situation économique et tout comportement des pêcheurs pourraient être expliquées d´une manière rationnelle. Il s´agit d´expliquer et de discuter les résultats, de discerner les atoutset les opportunités, d´identifier les menaces et obstacles et de trouver enfin des solutions pour pallier à ces problèmes.
POTENTIALITES DU PÔLE LITTORAL
La méthode BCG a permis de situer l´importance d´une spéculation au niveau du district.
Poissons
Ce sont des produits star ou vedette : cette ressource est abondante dans le littoral. Les poissons devront figurer parmi les produits d´exportation et développés dans l´agri – business. Seulement, la pêche reste encore au niveau artisanal et les produits de pêche sont quasiment consommés localement ; l´exportation n´existe que pour les bi ens de luxe comme les crustacés et les algues marines. L´exploitation industrielle fait défaut et il faudrait stimuler les investisseurs à prendre e n considération de la potentialité des ressources halieutiques de la région Anosy.
langouste et manioc
Ce sont des produits vache à lait ; ce qui suppose que ce sont des spéculations à forte potentialité pour le district. Ceci se justifie parle fait que les 80% des habitants de ce district sont des pêcheurs et l´alimentation de base dont ils assurent constamment la production annuelle est le manioc. Ce sont des produits dont la production est élevée mais dont la croissance est faible.
Vétusté des techniques et des matériels des pêches
La pratique des techniques traditionnelles et l´utilisation de matériels de pêche vétustes ne permettent pas de développer la quantité de capture: les pirogues utilisées, d’une longueur de 4 à 6 m, d’une largeur de 0,50 à 0,70 m et d’un creux approximativement similaire, sont trop petites et instables pour pouvoir opérer un grand nombre de nasses ou pour pouvoir pêcher par mer même modérée. Dans les villages comme Tapera, les pêcheurs travaillent avec des harpons pour optimiser leurs captures. Pourtant, le district de Tolagnaro est producteur des 70% de la production nationale en langouste. La pêche langoustière devrait être unectivitéa très développée et être un produit vedette. Pour retrouver la productivité de cette filière, ilfaut réorienter la politique de la pêche langoustière avec des mesures d´accompagnement strictes. Dans ce cas, l´objectif est de promouvoir la langouste dans l´agri-business. Les techniques et les matériels de pêche méritent d´être améliorés. Il en est de même pour les formations des pêcheurs (renforcements de capacité) sont à envisager.
1.2.2. Manioc
Pour le manioc, ce classement est à l´origine des c aractères agro-écologique du littoral et l´habitude alimentaire des habitants de cette zone.
Habitude alimentaire
C´est l´aliment de base par excellence dans le Sud. De ce fait, les pêcheurs et les paysans de tout le reste de la région Anosy pratiquent cette culture essentiellement pour l´auto-consommation.
Caractères agro-écologique du littoral
Vu le manque de surfaces aménageables en rizière, el climat sec, les sols sableux de ces zones littorales, le manioc reste la culture idéale. Ellefait partie des cultures de friche ou sur brûlis. La rotation constitue le moyen de lutte contre la fertilité du sol et le feu détruit les adventices. Ainsi, cette culture ne nécessite pas d´intrants particuliers ; le labour des champs uniquement a besoin d´importante main d´œuvre, quelquefois assurée par la main d´œuvre locale.
Cultures vivrières
Le riz, la patate douce, et le maïs sont des produits DILEMMES. Leurs productions sont faibles mais ils ont un fort taux de croissance. Les causes de ce classement sont une pratique culturale diversifiée et l´impact de l´extraction d´ilménite par le QMM dans la localité.
Diversification de la pratique culturale
Ce sont des cultures appréciées par les paysans mais aussi par les pêcheurs pour diversifier leurs activités ; l´intéressement repose sur l´assurance de l´auto-consommation mais quelquefois sur la vente. Ainsi, les cultures vivrières sont pratiquées moyennement par les pêcheurs car elles comblent les besoins de chaque ménage. Malgré cela,elles sont quelquefois délaissées par les pêcheurs car la langouste qui est un produit de haute valeur ajoutée avec un prix de vente de 7 000 MGA, occupe entièrement leur temps.
Impact du projet d´exploitation d´ilménite
Dans certaines zones comme les villages d´Ambinanibe et de Lafitsinana de la Commune de Tolagnaro, ces cultures ne sont plus pratiquées car les surfaces agricoles sont absentes. Ces dernières ont été rachetées par le projet Qit Minerals Madagascar ou QMM pour l´exploitation d´ilménite. Naturellement, cela a un impact défavorable pour les habitants car ils doivent se suffire aux activités de pêche, à l´élevage et à d´autres activités pouvant générer des revenus.
Haricots
Ce sont des produits POIDS MORTS que les paysans pratiquent pour combler leur besoin en alimentation ; mais en général, sa pratique les intéresse peu. L´investissement en ces produits poids morts n´est pas recommandé dans la région car ils écessitent de l´investissement alors que la production reste faible du fait du désintéressement des habitants pour ce produit. En fait, ce sont des cultures qui nécessitent un apport non négligeable en intrants (engrais, semences améliorés, produits phytosanitaires) pour être rentable.
TYPOLOGIE DES SYSTEMES D´EXPLOITATION
Type LANGOUSTE – RIZ IRRIGUE – RIZ PLUVIAL
Approche système
La spéculation riz irrigué est pratiquée par les 72,5% des habitants et le riz pluvial par seulement 35%. La relation étroite de la riziculture avec la langouste s´explique par le fait que c´es t une activité qui nécessite un investissement très oûteuxc entre autres la main d´œuvre, la semence, et l´apport d´engrais. La riziculture irriguée exige beaucoup de main d´œuvre contrairement à la riziculture sur tanety ou sur friche mais qui donne un rendement moindre. Ce qui vérifie l´écart de revenu entre les deux types de riziculture : le riz pluvial tient une place plus importante avec 18% contre 12%. A cet effet, la liquidité disponible issue des revenus de la langouste est attribuée à la riziculture.
Par ailleurs, la part de revenu de la spéculation « langouste » diminue en fonction du temps car le taux de croissance est négatif ; ce qui a uneffet d´entrainement pour la riziculture.
Rentabilité
Il est à noter que ce système associant la langouste et la riziculture est un système rentable ayant un TRI allant de 185% jusqu`à 218%. En fait, le montant des investissements du système est peu élevé pourtant le flux de trésorerie à l´intérieur du ménage devrait au moins doubler pour que le ménage composé de cinq (5) personnes puisse dépasser le seuil limite de pauvreté.
Limite et perspective du système
Augmenter la production n´est plus possible si la situation actuelle est considérée car la capacité limite de production pour ce système est de 498 t. Il faudrait alors redynamiser la filière langouste par l´injection de nouvelle technologie d´exploitation, accompagnée d´une sensibilisation massive des pêcheurs artisanaux vers la professionnalisation de ce métier.
La Commune de Sarisambo montre un cas concret de la relation de la pêche langoustière avec les activités courantes comme la riziculture. Cette dernière étant une spéculation absorbante de revenu, ce qui suppose que ce système n´est pas convenable aux pêcheurs. En bref, la riziculture ne va pas de pair avec la spéculation « langouste ».
|
Table des matières
INTRODUCTION
I. METHODOLOGIE
1. Phase préparatoire
1.1. Documentation
1.2. Conversation avec les personnes ressources
2. Collecte des données primaires
2.1. Choix des échantillons
2.2. Elaboration des questionnaires et des guides d´enquêtes
2.3. Enquête proprement dite
3. Traitement et analyse des données
3.1. Apurement des données
3.2. Choix des variables
3.3. Traitement des données
3.3.1. Mise en évidence des potentiels du district de Tolagnaro par la méthode BCG
3.3.2. Démarche Markovienne
3.3.3. Calcul économique
4. Chronogramme de travail
II. RESULTATS DE LA RECHERCHE
1. Diagnostic des systèmes d´exploitation des pêcheurs du pôle littoral
1.1. Caracteristiques du district de Tolagnaro
1.2. Caractéristiques des zones d´investigation
2. Typologie des systèmes d´exploitation
2.1. Commune de Sarisambo
2.1.1. Graphe orienté
2.1.2. Itération de Markov
2.1.3. Graphe d´évolution temporelle
2.2. Commune de Mandromondromotra
2.2.1. Graphe orienté
2.2.2. Itération de Markov
2.2.3. Graphe d´évolution temporelle
2.3. Commune de Mahatalaky
2.3.1. Graphe orienté
2.3.2. Itération de Markov
2.3.3. Graphe d´évolution temporelle
2.4. Commune de Tolagnaro
2.4.1. Graphe orienté
2.4.2. Itération de Markov
2.4.3. Graphe d´évolution temporelle
3. Evaluation financière
3.1. Type langouste – riz irrigué – riz pluvial de la Commune de Sarisambo
3.1.1. Formation de revenu
3.1.2. Rentabilité du système
3.1 3. Trésorerie
3.2. Type langouste – petits poissons – manioc de la Commune de Mandromondromotra
3.2.1. Formation de revenu
3.2.2. Rentabilité du système
3.2 3. Trésorerie
3.3. Type langouste –volailles de basse cours – gros poissons – petits poissons – épicerie de la ¡ Commune de Mahatalaky
3.2.1. Formation de revenu
3.2.2. Rentabilité du système
3.2 3. Trésorerie
3.4. Type langouste – bovin – volaille – petits poissons – artisanat – épicerie de la Commune ´Ambinanibe¡
3.2.1. Formation de revenu
3.2.2. Rentabilité du système
3.2 3. Trésorerie
3.5. Analyse comparative des types d’exploitation
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Potentialités du pôle littoral
1.1. Poissons
1.2. Langouste et manioc
1.2.1. Langouste
1.2.2. Manioc
1.3. Cultures vivrières
1.3.1. Diversification de la pratique culturale
1.3.2. Impact du projet d´exploitation d´illménite
1.4. Haricots
2. Typologie des systèmes d´exploitation
2.1. Type langouste – riz irrigué – riz pluvial
2.1.1. Approche système
2.1.2. Rentabilité
2.1.3. Limite et perspective du système
2.2. Type langouste – manioc – petits poissons
2.2.1. Approche système
2.2.2. Rentabilité
2.2.3. Limite et perspective du système
2.3. Type langouste – volailles de basse cours – gros poissons – petits poissons – épicerie
2.3.1. Approche système
2.3.2. Rentabilité
2.3.3. Limite et perspective du système
2.4. Type langouste – bovin – volaille – petits poissons – artisanat – épicerie
2.4.1. Approche système
2.4.2. Rentabilité
2.4.3. Limite et perspective du système
2.5. Choix du systeme adapté aux pêcheurs
2.6. Influence de la vie sociale sur les revenus des pêcheurs
3. Recommandations
3.1. Modernisation de la technique et des matériels de pêche
3.2. Gestion des ressources langoustières
3.3. Renforcement de l’organisation et institution des pêcheurs
3.4. Diversification des activités des pêcheurs
3.5. Désenclavement des villages de pêcheurs
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet