Diagnostic des problemes de financement des petites entreprises

La crise de 2002 a touché pratiquement tous les secteurs de l’économie malgache, mais a surtout provoqué des difficultés aux petites entreprises. Les effets de la crise, ajoutés à la dégradation de la situation de ces dernières années, ont plongé le pays dans un état ou réaliser un développement continu relève du véritable défi. Le gouvernement actuel s’est engagé fermement à réaliser un développement rapide et durable. Pour ce faire, les priorités des priorités sont la bonne gouvernance, le développement des infrastructures, la santé, l’éducation et l’appui au secteur privé. Un plan de redressement de l’économie couvrant la période 2002 – 2005 a été établi à fin de réduire le taux de pauvreté de moitié en 10 ans.

CONTEXTE ECONOMIQUE MALGACHE

SITUATION POST CRISE 

La crise de 2002, bien que politique, a malheureusement eu des répercussions sur l’économie du pays, les résultats positifs observés les années d’avant en terme de croissance et de stabilité économique sont tombés très bas. En 2002, l’activité a connu une récession. Le taux de croissance économique est tombé à –12,7%. Les pénuries des différents produits pendant la crise ont flambé en 2002 avec un taux de croissance de 15,8% pour l’indice des prix à la consommation en moyenne période. Le gouvernement actuel n’a pas ménagé ses efforts pour rétablir rapidement la situation et pour prendre des mesures vigoureuses visant la relance économique par la bonne gouvernance et la transparence. Dés le dernier trimestre de l’année 2002, suite à ces mesures les efforts du Gouvernement ont conduit à l’atténuation des impacts de la crise.

L’années 2003 entre dans l’intensification des mesures de redressement et de relance économique conformément à l’objectif fondamental du pays : la promotion d’un développement rapide et durable pour réduire de moitié en 10 ans le taux de la pauvreté. Le DSRP complet finalisé en juillet 2003 présente les stratégies et les actions à entreprendre pour y parvenir, il repose sur le principe de « partenariat public Privé » ; ces actions seront axées sur les trois stratégies suivantes : la restauration d’un Etat de droit et d’une bonne gouvernance, la promotion d’une croissance économique à base sociale très élargie, et la promotion des systèmes élargis de sécurisation humaine et matérielle de protection sociale.

La mise en œuvre de ces stratégies, en particulier en ce qui concerne la croissance économique, a nécessité l’instauration du Ministère chargé de l’Industrialisation, du Commerce et du développement du secteur Privé (MICDSP).

LE MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE ET DU DEVELOPPEMENT DU SECTEUR PRIVE (MICDSP) 

Le décret N°2003 – 101 du 11 Février 2003 et celui N°2003 – 783 du 08 Juillet 2003 fixait les attributions du Ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement du secteur Privé (MICDSP), ainsi que l’organisation générale du Ministère. En articulation avec la politique de l’Etat, le MICDSP est chargé de la conception, de l’élaboration et de la mise en œuvre des programmes en faveur du développement du secteur Privé en général, de l’Industrialisation, de la promotion de l’Artisanat et des micro entreprises, et du développement des échanges de biens et services.

Il veille à créer et à maintenir un environnement propice aux investissements et au développement du secteur privé.

Ses missions sont les suivantes :

• Redynamiser les Zones Franches industrielles
• Promouvoir les investissements privés, nationaux et étrangers
• Augmenter les exportations malgaches
• Promouvoir le partenariat entre l’Etat et le Secteur Privé (PPP) .

La structure d’organisation du MICDSP s’articule autour du Cabinet du Ministre, du Secrétaire Général et de la Coordination Générale de projets (CGP). Il y a trois directions générale à savoir la Direction générale de l’Industrie et de l’Artisanat (D.G.I.A.), la Direction Générale du Développement du secteur Privé (D.G.D.S.P), et la Direction générale du commerce (D.G.C). celles-ci mènent d’autres qui concernent les affaires industrielles, la technologie et l’environnement, l’artisanat, la promotion des micros et petites entreprises, l’appui à l’entrepreunariat, les relations interprofessionnelles, la promotion des exportations, les relations internationale, la normalisation, le commerce intérieur, la promotion de l’environnement des affaires et de la documentation.

Afin de cadrer correctement cette promotion des investissements privés, nous allons étudier les caractéristiques principales du Secteur Privé.

LE SECTEUR PRIVE 

Le secteur privé malgache est majoritairement composé de petites unités puisque90% des entreprises immatriculées à l’INSTAT sont de types individuel, mais moins de 5% des industries formelles emploient en moyenne plus de 50 personnes, et 4/5 de la population active exerce en milieu rural, généralement à titre de travailleurs indépendants .

Les principaux avantages du pays sont la réserve en main d’œuvre jeune, qualifiée, abondante et compétitive, ses ressources naturelles diversifiées, à très fort potentiel, et pour certaines uniques dans le monde. Et selon le DSRP, les secteurs prédominants pour lesquels ces facteurs peuvent être judicieusement exploités sont le tourisme, les mines, les Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), l’agro-industrie, la pêche et les activités en zone franche Le secteur primaire produit 29%,2% du PIB, le secondaire 15,4% et le tertiaire 55,4%

Typologie de base

Les 3 critères pris en compte dans la détermination de la typologie des entreprises sont la taille (inférieure à 10 personnes, de 10 à 49, et supérieure ou égale à 50), le marché principal (majoritairement tourné vers le marché intérieur, ou totalement à l’export) et enfin le degré de formalisation selon l’immatriculation à l’INSTAT. Ainsi, l’on distingue des Micro entreprises, des petites et moyennes entreprises/petites et moyennes industries (PME/PMI), de Grandes entreprises et des entreprise franches industrielles.

Les secteurs porteurs 

Secteur tourisme 

L’industrie du tourisme constitue sans conteste un secteur hautement porteur pour Madagascar, avec une croissance soutenue depuis une demi-douzaine d’années. Madagascar possède des atouts naturels que s’il exploite bien permettra d’atteindre une performance soutenue et accélérée. La crise a par ailleurs beaucoup affecté ce secteur, la chute des activités est estimée à 80%. En effet, le nombre de touristes en 2002 n’a atteint qu’environ le tiers de celui de 2001. Actuellement, la volonté des autorités malgaches à promouvoir l’image du pays a permis d’approcher le niveau atteint en 2001. En effet, l’estimation du nombre de touristes de cette année serait moins de 200 000 visiteurs non-résidents dont le nombre au 1er semestre a avoisiné celui de 2001. A noter qu’au titre de l’année 2003, le tourisme a généré 8 439 emplois .

Les mines

Madagascar est doté de nombreuses ressources minières. Les produits miniers exportés par Madagascar sont les minerais industriels (chromite, mica, quartz, graphite), les pierres d’ornementation (labradorite, cristal de roche, marbre…..) et les pierres fines utilisées en bijouterie. A côté de quelques producteurs industriels, il y a une multitude de petits exploitants miniers. La découverte de nouveaux gisements de saphir dans le sud et dans le Nord a multiplié le nombre d’intervenants. La contribution du secteur minier dans les recettes est faible (10%), les produits miniers ne figurent pas parmi les dix premières activités pourvoyeuses de devises à Madagascar. Il est cependant à noter que les exportations de pierres précieuses et d’or sont de 21 millions de US $ en 2002, et l’on prévoit d’ici 2006 qu’elle doublera de volume.

La pêche et l’aquaculture

La production totale de la branche pêche se situe autour de 120 000 tonnes en 2005. La pêche traditionnelle touche près de la moitié de la production halieutique totale, alors que la pêche industrielle est à l’origine de la majorité des recettes d’exportation (autour de 90%) pour 20% de la production totale, et notamment grâce aux crevettes. Entre 1999 et 2000, les recettes d’exportations ont augmenté de 19,35%, et les recettes publiques provenant de la pêche de 29,5% . La pêche continentale, quant à elle, produit autour de 30 000 tonnes.

Les industries manufacturières et les petites et micro entreprises

Les branches les plus performantes ces dernières années sont : Les industries bénéficiant du dynamisme de la branche BTP, à savoir les industries du bois, les industries métalliques ainsi que les industries de fabrication de matériaux de construction, qui sont cependant de plus en plus concurrencées par les matériaux importés, Les industries à base agricole (huiles essentielles, fruits et légumes, plantes médicinales, pêcherie, agro – alimentaire),

Servies par la disponibilité de matières premières et d’intrants locaux,et les industries textiles de la zone franche, qui n’arrivent plus à satisfaire les volumes de commandes extérieures. Les industries textiles et les industries alimentaires constituent approximativement les 75% de la valeur ajoutée de l’industrie malgache. Les entreprises franches (EFI) figurent parmi les premiers pourvoyeurs de devises du pays, et disposent encore d’importantes marges de croissance.

D’une manière générale, le contexte actuel est caractérisé par la formulation d’une politique en faveur des investissements privés, comme cité dans le DSRP, et la prise de mesure en conséquence, qui a commencé notamment par l’instauration d’un ministère en charge du développement du secteur privé et la définition des secteurs porteurs à développer. Il s’avère nécessaire les petites entreprises composant la majorité des opérateurs économiques malgaches, de définir avec leurs caractéristiques et leurs importances dans le contexte du développement économique durable.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL DE D’ETUDE
CHAPITRE I : CONTEXTE ECONOMIQUE MALGACHE
CHAPITRE II : PETITES ENTREPRISES
CHAPITRE III : LE SYSTEME FINANCIER A MADAGASCAR
CHAPITRE.IV : DIAGNOSTIC GENERAL DU FINANCEMENT DES PETITES ENTREPRISES
DEUXIEME PARTIE : LES CONTRAINTES ET LES DISPOSITIONS D’AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES PETITES ENTREPRISES
CHAPITRE I : LES CONTRAINTES A L’ORIGINE DES PROBLEMES DE FINANCEMENT DES PETITES ENTREPRISES
CHAPITRE II : L’AMELIORATION DE L’ENVIRONNEMENT DES PETITES ENTREPRISES ET INSTITUTIONS FINANCIERES
CHAPITRE III : LES PROPOSITIONS FINANCIERES ET LES PERSPECTIVES
CHAPITRE IV : LE SYSTEME DU FONDS DE GARANTIE MALGACHE
CONCLUSION
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
BIBLIOGRAPHIE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *