Diagnostic des entreprises de la filiere VIN

L’homme consomme du vin depuis des millรฉnaires et les premiรจres traces de ce breuvage remontent mรชme ร  plusieurs milliers d’annรฉes avant Jรฉsus Christ. En effet, depuis les temps les plus reculรฉs, le vin รฉtait prisรฉ non seulement comme breuvage, mais รฉgalement comme une boisson mรฉdicinale vรฉhiculant des facultรฉs thรฉrapeutiques. Modรฉrรฉment consommรฉ, le vin peut รชtre un rรฉel รฉlixir de jouvence (Le Vin, 2012). De nombreuses รฉtudes รฉpidรฉmiologiques sโ€™accordent mรชme sur une rรฉduction du risque de maladies cardiovasculaires pour les consommateurs modรฉrรฉs de vin rouge.

Pour de multiples raisons, la superficie du vignoble mondial ne cesse de diminuer, autant que la production . De plus, la commercialisation des vins se heurte ร  une vive concurrence. Le vin รฉtant au fil du temps devenu un produit de plus en plus culturel et de luxe, les arguments des diffรฉrents vendeurs nโ€™ont cessรฉ de chercher ร  convaincre le consommateur pour lโ€™achat de leur produit. Plusieurs stratรฉgies se sont dessinรฉes et se sont affirmรฉes : celles dรฉfendues par les vignobles renommรฉs, essentiellement europรฉens et ร  lโ€™opposรฉ, les pays ยซ jeunes producteurs ยป (Salomon, 2005).

La culture de la vigne nรฉcessite un climat tempรฉrรฉ relativement chaud . Toutefois, des situations excentrรฉes existent grรขce ร  des microclimats. Ainsi, les zones montagnardes permettent la viticulture en zone tropicale oรน l’altitude contrebalance les excรจs de chaleur et d’humiditรฉ, comme ร  Madagascar. Contrairement aux cultures riches dโ€™exportation, la vigne nโ€™y a pas รฉtรฉ un motif de colonisation. Elle a รฉtรฉ un objet dโ€™essai dรจs le dรฉbut du XIXรจme siรจcle de la part des scientifiques mais ce sont des missionnaires protestants qui lโ€™ont vraiment plantรฉe vers 1830. Des colons mais aussi des religieux catholiques lโ€™ont cultivรฉe ร  leur tour pour respectivement satisfaire leur besoin personnel et celui de la messe (Rambeloson, 2011). Une coopรฉration suisse a ensuite mis au point un projet de crรฉation de vignobles paysans. En 1971, le centre vitivinicole du Betsileo (CVVB) voit le jour, le but รฉtant dโ€™apprendre aux agriculteurs de la rรฉgion de la Haute Matsiatra ร  cultiver la vigne et ร  vinifier le produit (Ratsimanirimanana, 2010).

Discussions

Sur la contextualisation de la filiรจre vinย 

Un potentiel viticole mal exploitรฉ

Lโ€™รฉvolution de la superficie viticole malgache est trรจs irrรฉguliรจre et connait des hauts et des bas. Cette situation est due, dโ€™une part, ร  l’abandon des vignobles par les viticulteurs ร  cause dโ€™un mauvais encadrement ou au contraire grรขce ร  une manifestation dโ€™intรฉrรชts et de motivation de la part des paysans ร  travers les activitรฉs de sensibilisation de certaines entreprises de la filiรจre pour la pratique de la viticulture. En outre, un vignoble bien entretenu peut produire en moyenne 250 kg/are, soit 4 ร  8 kg/pied, soit de 18 ร  36 t/ha (Ministรจre de lโ€™Agriculture, 2012). Mais pour Madagascar, ce rendement peine ร  atteindre les 5t/ha. Ce qui est probablement dรป ร  un manque dโ€™entretien, une mauvaise lutte contre les ennemis et maladies ainsi quโ€™une mauvaise conduite de la vigne. En effet, pour la majoritรฉ des paysans, la viticulture nโ€™est pas une prioritรฉ et ne constitue quโ€™une activitรฉ secondaire, cultivรฉe en association avec la culture du riz et des cultures pluviales (Rambeloson, 2011). Cela suppose donc que des zones soient dรฉlaissรฉes pour quelques temps afin de sโ€™occuper dโ€™autres terres (Boivin, 2005). Et ceci explique le manque dโ€™entretien des parcelles de ceps. A cela sโ€™ajoute la difficultรฉ dโ€™accรจs aux diffรฉrents produits et petits รฉquipements pour les paysans pour lโ€™entretien et la conduite de la vigne.

Une consommation encore faible

Mรชme si la production viticole nโ€™arrive pas ร  satisfaire la demande locale, les malgaches ne sont pas pour autant de gros consommateurs de vin : 0,47 litres par an par habitant, une quantitรฉ quelque peu dรฉrisoire en comparaison des 47,4 litres des franรงais ou encore les 42,6 litres des portugais (OIV, 2013). En effet, au niveau local, la concurrence est rude pour les producteurs de vins car les autres boissons alcoolisรฉes tiennent toujours la premiรจre place des boissons favorites des Malgaches, en lโ€™occurrence un malgache consomme 4 litres par an de biรจre (FAOSTAT, 2013). Si le vin et les liqueurs, apรฉritifs et digestifs, constituent lโ€™apanage des couches aisรฉes de la population (Andriambao, 1974), le pays est ร  mรชme de fournir ร  la population la plus dรฉfavorisรฉe, ร  part le vin en vrac, trois types de boissons traditionnelles :

– Le rhum issu des distilleries agrรฉes par lโ€™Etat malgache (distillerie de Nosy Be, dโ€™Ambilobe et de Namakia) : ce rhum cachetรฉ est trรจs prisรฉ car son degrรฉ dโ€™alcool rend euphorique rapidement ;
– La biรจre, fabriquรฉe dans les brasseries dโ€™Antananarivo, Diรฉgo et Antsirabe, est considรฉrรฉe comme plus conviviale ;
– Et surtout le ยซ toaka gasy ยป qui est une boisson alcoolisรฉe produite dans les distilleries locales dont la vente est prohibรฉe par lโ€™Etat malgache. Ce rhum artisanal ou toaka gasy, mรชme dangereux pour la santรฉ, est la boisson alcoolique la plus accessible avec un prix abordable.

Cette situation est probablement causรฉe par les รฉcarts de prix entre le vin et les autres boissons alcooliques qui sont plus abordables et le manque dโ€™une culture du vin des populations locales.

Depuis toujours, les Malgaches nโ€™ont pas lโ€™habitude de boire du vin et ceci freine la mise en place dโ€™une culture bachique (Rambeloson, 2011). Le vin est plus considรฉrรฉ comme une boisson des รฉtrangers, une boisson occasionnelle puisquโ€™il nโ€™est pas culturellement ancrรฉ dans lโ€™esprit dโ€™alimentation des malgaches ni dans leurs prรฉoccupations organoleptiques. De plus, le vin, surtout cachetรฉ, nโ€™est aucunement considรฉrรฉ comme aliment ; le malgache, lorsquโ€™il en achรจte, nโ€™est ni influencรฉ par des habitudes dโ€™achat ni par des habitudes de consommation car ses connaissances en vin sont limitรฉes. Ainsi, les malgaches nโ€™ont pas la culture bachique que les Europรฉens ont acquise au fur et ร  mesure des millรฉnaires (Rambeloson, 2011). Par ailleurs, faute de plan publicitaire, les industries vitivinicoles nโ€™ont aucune visibilitรฉ. Une stratรฉgie que les autres producteurs de boissons alcoolisรฉes a su contourner en crรฉant des produits sans ou ร  trรจs faible taux dโ€™alcool tout en mettant la marque en avant.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Matรฉriels
1.2 Mรฉthodes
1.3 Limites de lโ€™รฉtude
1.4 Chronogramme des activitรฉs
2 RESULTATS
2.1 Le fonctionnement des entreprises de la filiรจre vin de la Haute Matsiatra
2.2 Les problรจmes rencontrรฉs par les entreprises vitivinicoles
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 Recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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