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Relation du Conseil de la Jeunesse avec les structures รฉtatiques
Afin dโatteindre ces objectifs, le Conseil de la Jeunesse collabore avec diffรฉrentes structures รฉtatiques, tels que : les dรฉpartements interministรฉriels , les services publics dรฉconcentrรฉs et les collectivitรฉs dรฉcentralisรฉes.
– Contribution des structures รฉtatiques dans la constitution du Conseil:
Le paragraphe 2 de lโarticle 11 du dรฉcret nยฐ2006-728 mentionne que le rรฉsultat de lโรฉlection du Prรฉsident et du Vice Prรฉsident est entรฉrinรฉ par le reprรฉsentant du Ministre chargรฉ de la Jeunesse et au niveau rรฉgional et communal conjointement par le reprรฉsentant des autoritรฉs : chef de rรฉgion, maire, chef district selon le cas.
Notons que la Direction Rรฉgionale de la Jeunesse et du Sport au sein du MJSC avec le Faritany ont organisรฉ la mise en place des Conseils de la Jeunesse en collaboration avec lโUNFPA. En cela, les convocations des associations ont รฉtรฉ รฉmises par lโorganisateur 15 jours avant lโรฉlection.
En effet, lโรฉlection des membres de bureau du Conseil de la Jeunesse sโeffectuera en prรฉsence des autoritรฉs compรฉtentes. Elle se fait au vote secret, ร la majoritรฉ simple des suffrages exprimรฉs.
– Collaboration dans la mise en ลuvre de la Politique Nationale de la Jeunesse:
Le Conseil de la Jeunesse Madagascar a รฉtรฉ conรงu afin de concrรฉtiser la Politique Nationale de la Jeunesse. Lโarticle 19 du dรฉcret nยฐ2006-728 stipule que le Conseil collabore avec diffรฉrentes entitรฉs, d ans le souci dโefficience et dโefficacitรฉ des actions attendues, telles que :
โข le comitรฉ interministรฉriel, tel que prรฉvu ร lโarticle 11 de la PNJ, assiste le Ministรจre chargรฉ de la Jeunesse dans le suivi et la cohรฉrence des stratรฉgies ;
โข les collectivitรฉs territoriales dรฉcentralisรฉes st ipulรฉes ร lโarticle 12 de la PNJ et les autoritรฉs de proximitรฉ dans la rรฉalisation des programmes ร chaque niveau ;
โข les รฉtablissements rattachรฉs et sous tutelle du Ministรจre chargรฉ de la Jeunesse et matiรจre dโappui technique et/ ou financier ;
โข les organismes et partenaires techniques et financiers.
Management du Conseil de la Jeunesse
Le management est un ensemble de mรฉthodes employรฉes pour diriger et gรฉrer une organisation en vue de la rรฉalisation dโun objectif tout en optimisant lโutilisation des ressources. Alors, voici les modes de direction, de gestion et du contrรดle du Conseil de la Jeunesse Madagascar qui sont dรฉjร prรฉvus dans le dรฉcret nยฐ2006 -728.
– Direction du Conseil de la Jeunesse Madagascar:
La notion de direction รฉvoque la fixation dโun but. En cela, le Conseil de la Jeunesse Madagascar adopte un style participatif. Car, il adopte la participation effective des acteurs dans les processus de la prise de dรฉcision. Dans la direction du Conseil de la Jeunesse, il y a :
โข LโAssemblรฉe Gรฉnรฉrale.
โข Le Secrรฉtaire Exรฉcutif.
Dans le mode de direction du Conseil, le comportement conciliant du leader est indispensable. Lโintรฉgration de ce profil de leader dans les critรจres de sรฉl ection des membres de bureau est une des conditions de viabilitรฉ de la relation interpersonnelle au sein du Conseil de la Jeunesse.
– Gestion du Conseil de la Jeunesse Madagascar:
La gestion consiste ร faire fonctionner lโorganisation dans le cadre des objectifs dรฉfinis. Cโest aussi lโart de piloter une organisation. Alors, il sโagit de lโutilisation efficace des moyens quโils soient humains ou matรฉriels afin dโatteindre lโobjectif. Pour le cas du Conseil de la Jeunesse Madagascar, les diffรฉrents outils de gestion existants sont :
โข le statut et le rรจglement intรฉrieur ;
โข le plan de travail annuel ;
โข le rapport dโactivitรฉs ;
โข le PV de rรฉunion ;
Notons que, ces diffรฉrents รฉlรฉments permettent dโรฉvaluer la performance du Conseil par rapport ร sa mission et sa vision. Pourtant, ces รฉlรฉments ne sont pas suffisants pour les partenaires financiers en cas de demande de financement.
En matiรจre de gestion de ressources humaines, matรฉriell es et financiรจres, le Conseil ne dispose pas encore dโun document officiel qui trace le mode de gestion des ressources.
A propos de ressources humaines, lโarticle 24 dudit dรฉcret stipule que les fonctions de membre du Conseil sont gratuites ร lโexception de celle du Coordonnateur. Toutefois, il peut รชtre accordรฉ aux autres membres du Conseil de la Jeunesse des indemnitรฉs de session et de frais de transport fixรฉs dans les rรจglements intรฉrieurs.
En termes de ressources financiรจres, lโarticle 26 du dรฉcret nยฐ2006-728 stipule que les fonds du Conseil de la Jeunesse doivent รชtre dรฉposรฉs ร la banque ou dans un compte CCP au nom du Conseil concernรฉ. Alors, le rรจglement intรฉrieur fixera le montant maximum des encaissements, ainsi que les modalitรฉs de retrait de fonds. Pourtant, le mode de gestion de ce compte nโexiste pas encore.
– Contrรดle du Conseil de la Jeunesse Madagascar:
Lโarticle 25 du dรฉcret nยฐ2006-728 illustre le systรจme de contrรดle des ressources financiรจre s du Conseil. Cet article stipule que le contrรดle des comptes est assurรฉ par l es reprรฉsentants des ministรจres tutelle qui font fonction dโorgane de contrรดle et/ou dโaudit interne. Ceux-ci doivent รฉmettre leurs avis par รฉcrit et les communiquer ร lโAG. Ainsi, le Cour des comptes ou le tribunal financier, selon le cas, exerce le contrรดle sur la gestion et les comptes des Conseils Nationaux, Rรฉgionaux et Communaux de la jeunesse qui bรฉnรฉficient des subventions ร tatiques.
En synthรฉtisant ce chapitre, le Conseil de la Jeunesse est un organisme placรฉ sous tutelle technique et administrative du MJSC et du MFB. Il collabore avec les structures รฉtatiques dans le cadre de son intervention. Pourtant, il ne dispose pas encore les moyens matรฉriels et financiers nรฉcessaires dans lโaccomplissement de sa mission. Mรชme sโil possรจde un statut avec un rรจglement intรฉrieur, le Conseil de la Jeunesse nโa pas encore reรงu ni des subventions ni des appuis financiers malgrรฉ lโeffort fourni dans la recherche de financement pour le renforcement de la capacitรฉ des membres de bureau du Conseil.
Cadrage thรฉorique du travail de restructuration
La restructuration est une mรฉthode plus usitรฉ e dans le domaine de management de lโentreprise afin dโassurer son adaptation par rapport ร lโenvironnement et dโaccroitre sa performance.
Dans la premiรจre section, nous parlons de la gรฉnรฉralitรฉ sur la restructuration. Puis, dans la deuxiรจme section, nous รฉvoquons lโinteraction entre la structure et la stratรฉgie dโAlfred Chandler. Enfin, dans la troisiรจme section, nous illustrons la thรฉorie de la contingence et la configuration structurelle dโHenry Mintzberg.
Gรฉnรฉralitรฉ sur l a restructuration organisationnelle
La question de la restructuration des ISBL a รฉtรฉ รฉvoquรฉe suite ร la diminution des subventions publiques dans de nombreux secteurs dโactivitรฉs. Les ISBL consultants ont dรฉcidรฉ dโaborder ces questions techniques ร lโoccasion de leur prรฉsence lors du forum national des associations et des fondations.8 Dans cette section, nous allons voir la dรฉfinition des termes restructuration et organisation. Ainsi, nous allons รฉvoquer lโobjectif de la restructuration organisationnelle.
Dรฉfinition des termes restructuration et organisation
Avant dโentamer le travail dโรฉtude sur la restructuration organisationnelle dโune ISBL, il faut connaitre la signification des mots : restructuration et organisation.
– Restructuration:
Ce mot signifie reforme ou modification de la structure. Dโaprรจs la dรฉfinition: ยซ une structure est lโensemble des fonctions et des relations dรฉterminant formellement les missions et les fonctions que chaque unitรฉ de lโorganisation doit accomplir et les modes de collaboration entre ces unitรฉs ยป (Strategor,1993). Pour lโISBL, la restructuration se matรฉrialise par la modification du statut et du rรจglement intรฉrieur outre que lโรฉlargissement du domaine dโactivitรฉ et le renforcement du systรจme dโadministration et de gestion.
– Organisation:
Henry Mintzberg dรฉfinit l’organisation comme l’ensemble des moyens employรฉs pour diviser le travail entre tรขches distinctes afin dโassurer la coordination nรฉcessaire entre ces tรขches. Lโorganisation est la disposition des moyens matรฉriels, bรขtiments, รฉquipements, stock, trรฉsorerie, personnel, etc. en vue de la mise en ลuvre selon des rรจgles prรฉalablement รฉtablies. Cโest aussi lโensemble des procรฉdures de la rรฉpartition des tรขches. Alors, lโorganisation embrasse lโensemble des moyens matรฉriels et humains.9
Objectif de la restructuration organisationnelle
La restructuration organisationnelle est une stratรฉgie de dรฉveloppement adoptรฉe afin de trouver des ressources financiรจres ainsi que des partenaires pour pรฉrenniser les activitรฉs de lโISBL dans un cadre juridico fiscal sรฉcurisรฉ et optimisรฉ .
– Recherche de fonds dโorigine privรฉe:
La recherche de fonds dโorigine privรฉe consiste ร externaliser la stratรฉgie de la recherche de dons et de legs dans un fonds de dotation unipersonnelle dรฉdiรฉ e au mรฉcรฉnat .10 Cela signifie quโil faut crรฉer un fonds ร partir des activitรฉs socioculturelles et sportives avec lโappui du secteur public et privรฉ. Cโest ร partir de ce fonds quโil faut effectuer la demande de dรฉcaissement lors de la mise en ลuvre du projet.
– Recherche du partenariat:
Le dรฉveloppement du partenariat entre plusieurs associations est lโun des objectifs de la restructuration organisationnelle. Cela nรฉcessite la volontรฉ des associations de partager des expรฉriences et de savoir faire, puis de coopรฉrer en vue de rรฉaliser des activitรฉs communes et de mutualiser des moyens humains ou matรฉriels afin de faire des รฉconomies dโรฉchelle. Alors, le travail de restructuration renvoie ร la recherche dโune stratรฉgie de dรฉveloppement de partenariat afin dโoptimiser les ressources.
En guise de synthรจse, lโobjectif commun de la restructuration est de trouver des partenaires et des fonds pour assurer la pรฉrennitรฉ des activitรฉs. Elle vise aussi le dรฉveloppement global de lโentitรฉ tout en tenant compte de la complexitรฉ de lโenvironnement.
– Recherche dโune meilleure coordination des ressources:
Pour Alfred Chandler, lโinnovation organisationnelle est une maniรจre de dรฉvelopper lโentreprise, pour mettre en valeur le mรฉtier de gestionnaire. C’est-ร -dire lโaptitude ร prendre conscience de lโinadรฉquation de lโorganisation vis-ร -vis dโune meilleure รฉconomie de la coordination des biens. Lโauteur retient quatre dimensions de la visibilitรฉ, pour une meilleure gestion des grandes firmes, telles que :
โข une information de gestion rigoureuse et chiffrรฉe,
โข une centralisation de dรฉcision et donc une remontรฉe des informations,
โข une coordination des missions stratรฉgiques et opรฉrationnelles
โข une distribution dรฉcentralisรฉe qui rรฉpond ร la fonction stratรฉgique
Au sein du Conseil de la Jeunesse, lโapplication de cette innovation organisationnelle
nรฉcessite la volontรฉ des dirigeants et des parties prenantes. Car, tous les changements apportรฉs
au sein de cette structure doivent รชtre favorables ร tout le monde.
Puisque nous avons vu la restructuration organisationnelle dโune ISBL et dโune entreprise Maintenant, nous allons analyser lโinteraction de la structure sur la stratรฉgie.
Thรฉories de contingences
La notion de contingence rรฉsulte de lโexistence des circonstances fortuites qui peuvent avoir un impact sur la configuration structurelle. Dans les thรฉories de contingences, ils nโexistent pas de structure optimale, idรฉale comme prรฉvue dans la thรฉorie classique ยซ One best way ยป.
En cela, toutes les organisations devraient adopter la mรชme structure organisationnelle, mais il existe des configurations qui sโadaptent en fonction des influences des diffรฉrents environnements. Dans cette section, nous allons voir les facteurs de contingences et les configurations organisationnelles.
Facteurs de contingences
Pour Henry Mintzberg, il distingue deux types de variables de contingences. Les variables internes qui sont constituรฉes par : lโรขge, la taille, la technologie, la stratรฉgie et les variables externes constituรฉes par : lโenvironnement, lโincertitude.
– Contraintes environnementales:
La structure est liรฉe ร la nature de lโenvironnement de la tรขche, selon Henry Mintzberg. Cela se repose sur le comportement du dirigeant, c’est-ร -dire la motivation et la connaissance des rรจgles et procรฉdures dans lโexรฉcution des tรขches. En cela sโajoute aussi la capacitรฉ de prรฉvis ion et de gestion. Notons que, la non maitrise de ces รฉlรฉments peuvent avoir un impact dans le fonctionnement de lโorganisation.
– Choix stratรฉgique:
La stratรฉgie dรฉtermine la structure, selon Alfred Chandler . Le changement de la structure rรฉsulte de lโaccumulation des mauvais rรฉsultats. Ce changement peut concerner la division de travail, la rรฉpartition des responsabilitรฉs ou bien le mode de circulation des informations au sein de lโorganisation. Cela suppose รฉgalement le changement des dirigeants.
– Facteur technologique:
La notion dโincertitude du flux de travail, dโinterdรฉpendance des tรขches et de lโintรฉgration de groupe ont รฉtรฉ dรฉveloppรฉ es par Woodward. Dโabord, lโincertitude dรฉpend du niveau de connaissance et des expรฉriences des acteurs de lโorganisation par rapport aux rรฉsultats attendus par lโorganisation. Ensuite, lโintรฉgration dรฉpend de la division du travail lors de lโexรฉcution des tรขches. Enfin, lโinterdรฉpendance dans lโexรฉcution des tรขches dรฉpend du mode dโorganisation de lโรฉquipe.
Configuration organisationnelle
Dans une organisation, les changements se matรฉrialisent souvent par la rรฉpartition des tรขches et par la crรฉation dโun dรฉpartement. Ce qui entraine la modification de lโorganigramme et la dรฉlรฉgation dโune autoritรฉ. Ces changements apparaissent simultanรฉment et conduisent ร des formes structurelles que Henry Mintzberg appelle ยซ configuration ยป. Cet auteur distingue cinq configurations, telles que : la structure simple ; la bureaucratie mรฉcaniste; la bureaucratie professionnelle; la structure divisionnalisรฉe; lโยซ adhocratie ยป qui signifie une structure en รฉvolution permanente. Parmi les cinq configurations proposรฉes, nous nous intรฉressons sur la structure simple, la bureaucratie mรฉcaniste et la bureaucratie professionnelle.
– Structure simple:
La structure simple est une structure adoptรฉe par une organisation de petite taille, telles que : les Petites et Moyennes Entreprises, les petites Associations et ONG. En cela, ยซ la division de travail est imprรฉcise. Les comportements des acteurs sont peu formalisรฉs. Il y a peu de planification (โฆ). La coordination est assurรฉe par la supervision directe. Toutes les dรฉcisions importantes ont tendance ร รชtre prise s par le Directeur Gรฉnรฉral . Le sommet stratรฉgique et la partie clรฉ de la structure ยป.11
– Systรจme mรฉcanique:
Le systรจme mรฉcanique se repose sur le droit et les rรจglements. Il se caractรฉrise par des rรจgles impersonnelles, une organisation rationnelle du travail et une centralisation de la prise de dรฉcision. Concernant la bureaucratie mรฉcaniste, elle se caractรฉrise par des technostructures trรจs dรฉveloppรฉes. ยซ Les tรขches opรฉratio nnelles sont simples, rรฉpรฉtitives et trรจs spรฉcialisรฉes. Selon les procรฉdures trรจs formalisรฉes, elle nโexige pas un personnel trรจs qualifiรฉ. (โฆ) Les dรฉcisions sont prises de maniรจre centralisรฉe .ยป12
– Bureaucratie professionnelle:
Pour la bureaucratie professionnelle, le centre opรฉrationnel est la partie clรฉ . Henry Mintzberg soutient que : ยซ pour coordonner ses activitรฉs, la bureaucratie professionnelle sโappuie sur la standardisation des qualifications et sur la formation (โฆ)ยป.13 Pour Max Weber, ยซ dans lโorganisation bureaucratique, pour รฉviter toute tendance au favoritisme, le recrutement, la rรฉpartition des responsabilitรฉs (โฆ) se font en fonction de critรจres universels et objectifs (โฆ) ยป.
Existence de la Charte Africaine et du rapport mondial sur la jeunesse
Depuis ces derniรจres dรฉcennies, l a prรฉoccupation de la communautรฉ internationale en faveur des jeunes est trรจs signifiante. Cela peut รชtre expliquรฉ par lโexistence de la Charte Africaine de la Jeunesse et de la publication des rapports mondiaux sur la Jeunesse.
– Charte Africaine de la Jeunesse
La mise en place du Conseil de la Jeunesse reflรจte lโapplication de la Charte Africaine de la Jeunesse ratifiรฉe en Juillet 2006 par les pays membres de lโUnion Africaine ร Gambie. Nous remarquons รฉgalement lโexistence de cette plate-forme dans la rรฉgion de lโOcรฉan Indien. Notons aussi quโune structure dรฉnommรฉe ยซ SADC Youth Mouvement ยป a existรฉ au sein de la Communautรฉ pour le Dรฉveloppement de lโAfrique Australe mรชme avant la ratification de la fameuse Charte de la Jeunesse. Cette structure rรฉsulte des assises de Durban en 2001 et regroupe les Conseils de la Jeunesse des 14 pays membres de la SADC.
– Rapport des Nations Unies sur la Jeunesse
La raison dโรชtre du Conseil de la Jeunesse est figurรฉe dans le rapport mondial sur la Jeunesse publiรฉ par les Nations Unies en 2005. Dโaprรจs ce rapport, les jeunes constituent 23% de la population mondiale. Ils vivent dans une situation de prรฉcaritรฉ en matiรจre des besoins de santรฉ, de lโaccรจs ร lโรฉducation et de sรฉcuritรฉ ร lโemploi. Par rapport ร cette situation, les mesures ร prendre doivent non seulement viser ร renforcer les capacitรฉs des jeunes au travers dโun plus grand investissement dans des secteurs comme: lโรฉducation, la santรฉ et la formation professionnelle; mais aussi, offrir et protรฉger prioritairement les opportunitรฉs qui permettent aux jeunes de participer au dรฉveloppement.
Promulgation de la Politique Nationale de la Jeunesse et du dรฉcret nยฐ2006-728
La volontรฉ des dirigeants dans la mise en place des cadres juridiques et politiques relatifs ร la promotion de la jeunesse est dรฉjร marquรฉe par lโexistence de la Politique Nationale de la Jeunesse et du Dรฉcret nยฐ2006-728 qui se rapporte ร lโorganisation et le fonctionnement du Conseil de la Jeunesse.
– Politique Nationale de la Jeunesse:
La mission fondamentale de lโEtat consiste ร veiller sur lโintรฉrรชt commun de la population en gรฉnรฉral. En faveur des jeunes, cette mission est bien dรฉcrite dans la Politique Nationale de la Jeunesse. Il stipule dans son article 8 que la Politique Nationale de la Jeunesse contribue aux efforts de lโEtat en vue de garantir aux Jeunes la jouissance et lโexercice de droits que le droit positif Malagasy leur reconnaรฎt en tant que citoyens ร part entiรจre, vecteurs de progrรจs et moteurs de dรฉveloppement. En effet, la Politique Nationale de la Jeunesse se traduit en termes de Plan dโAction ou sous forme de programme de dรฉveloppement conformรฉment aux observations et conclusions de toutes les concertations dรฉjร organisรฉes tant sur le plan national quโinternational. Dans cette politique, tous les dรฉpartements interministรฉriels sont impliquรฉs dans sa mise en ลuvre.
– Dรฉcret relatif ร lโorganisation et le fonctionnement du Conseil de la Jeunesse:
Le Conseil de la Jeunesse est promulguรฉ par dรฉcret nยฐ2006 -728 prise en Conseil de Gouvernement. Ce dรฉcret donne la dรฉfinition et la mission du Conseil de la Jeunesse. Il รฉvoque dans son article 19 la collaboration du Conseil de la Jeunesse avec le comitรฉ interministรฉriel et les collectivitรฉs territoriales dรฉcentralisรฉes afin dโassurer lโefficacitรฉ et lโefficience des actions attendues du Conseil. Cela signifie que, cette plate-forme collabore avec le Ministรจre pour la concrรฉtisation de la PNJ. De plus, les actions pour la promotion de la Jeunesse ont รฉtรฉ dรฉjร figurรฉes dans l e MAP. En cela, diffรฉrents projets visant la promotion des jeunes ont รฉtรฉ envisagรฉs d ans lโengagement nยฐ3 relatif ร la transformation de lโรฉducation et lโobjectif nยฐ7 concernant le dรฉveloppement des attitudes mentales et psychologiques des Jeunes.
Identification des menaces du Conseil de la Jeunesse
Dans lโenvironnement externe du Conseil de la Jeunesse, il existe des menaces qui peuvent bloquer son dรฉveloppement. Ces menaces sont souvent dโorigine comportementale aux niveaux des dirigeants et des parties prenantes. Dans cette section, nous allons identifier les menaces rรฉsultant de lโinsuffisance de la concrรฉtisation des recommandations figurรฉes dans divers rapports sur la Jeunesse et la non effectivitรฉ de lโapplication de la Politique Nationale de la Jeunesse et du dรฉcret nยฐ2006-728.
Insuffisance de concrรฉtisation des rapports mondiaux sur la Jeunesse
Lโinsuffisance de la concrรฉtisation des rapports mondiaux et de la Charte africaine de la Jeunesse est une responsabilitรฉ partagรฉe entre la communautรฉ internationale et les gouvernements. Or, pour les intervenants dans la promotion de la Jeunesse, cela rรฉsulte du manque de lobbying ร lโรฉchelle internationale et de plaidoyer auprรจs du pouvoir central.
– Manque de lobbying ร lโรฉchelle internationale:
Le lobbying est une activitรฉ qui consiste ร influencer directement ou indirectement les processus dโรฉlaboration, dโapplication ou dโinterprรฉtation de mesures lรฉgislatives, de normes, en bref, toute intervention ou dรฉcision des pouvoirs publics. Au niveau international, le non effectivitรฉ de lโapplication de la Charte ou des rapports mondiaux sur la Jeunesse rรฉsulte de lโinsuffisance du travail de lobbying menรฉ par un groupe de travail, constituรฉ par : le parlement, la sociรฉtรฉ civile, les parties politiques, etc. auprรจs de la communautรฉ internationale et des bailleurs de fonds. Car, malgrรฉ la publication du rapport mondial sur la Jeunesse par les Nations Unies en 2005 et 2007, les recommandations figurรฉes dans ces rapports sont loin dโรชtre suivies par le gouvernement.
Tel est le cas du rapport mondial sur la Jeunesse en 2005. En cela, il y a plusieurs recommandations qui impliquent les gouvernements de se prรฉoccuper sur la situation alarmante des jeunes. La 7iรจme recommandation stipule que : ยซ les gouvernements ร tous les niveaux sont priรฉs de dรฉvelopper et de mettre en ลuvre une politique de la Jeunesse intรฉgrรฉe et dโรฉtablir des liens entre les diffรฉrents domaines prioritaires visant le dรฉveloppement de la Jeunesse ยป. Puis, la 12iรจme recommandation dit que : ยซ les gouvernements devraient รฉvaluer continuellement leur politique de Jeunesse et faire participer les jeunes ร cette รฉvaluation ยป. Notons que, le manque de lobbying auprรจs de la communautรฉ internationale crรฉe lโabsence du suivi de lโapplication des rapports mondiaux et de la Charte Africaine de la Jeunesse.
– Manque de plaidoyer auprรจs du pouvoir central:
Le plaidoyer consiste ร parler en faveur dโune idรฉe ou au nom dโun groupe afin dโรฉveiller la conscience politique autour dโun problรจme donnรฉ. Si lโon raisonne au niveau national, nous avons constatรฉ lโinsuffisance de plaidoyer auprรจs du pouvoir central pour rรฉsoudre les problรจmes touchant particuliรจrement les jeunes ร partir de la mise en ลuvre de la PNJ. En outre, le gouvernement nโarrive pas ร appliquer les dรฉcisions prises lors des ateliers de concertation au niveau national. Tel est le cas du forum national des jeunes ร Antananarivo du 03 Aoรปt au 06 Aoรปt 2004 . En cela, les participants ont donnรฉ plusieurs recommandations, dont la responsabilitรฉ du MJSC qui a รฉtรฉ synthรฉtisรฉe dans le tableau ci-dessous.
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Table des matiรจres
PREMIรRE PARTIE : BREF APERรU DES INSTITUTIONS SANS BUT LUCRATIF ร MADAGASCAR
Chapitre I : Environnement de lโinstitution sans but lucratif
Section I : Bref aperรงu de lโinstitution sans but lucratif ร Madagascar
Section II : Constitution dโune institution sans but lucratif
Section III : Diffรฉrence entre ISBL et autres entitรฉs
Chapitre II : Prรฉsentation du Conseil de la Jeunesse Madagascar
Section I: Objectifs et vision
Section II : Structure et organigramme du Conseil de la Jeunesse
Section III : Organisation et fonctionnement du Conseil de la Jeunesse
Chapitre III : Cadrage thรฉorique du travail de restructuration
Section I : Gรฉnรฉralitรฉ sur la restructuration organisationnelle
Section II : Thรฉories de contingences
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES EXISTANTS
Chapitre I : Diagnostic des cadres juridiques et politiques relatifs au CJM
Section I : Identification des opportunitรฉs du Conseil de la Jeunesse
Section II : Identification des menaces du Conseil de la Jeunesse
Chapitre II : Diagnostic de lโenvironnement interne du CJM
Section I : Identification des forces du Conseil de la Jeunesse Madagascar
Section II : Identification des problรจmes organisationnels du Conseil
Chapitre III : Risques de la dรฉfaillance structurelle et organisationnelle
Section I: Analyse des risques des cadres politiques et sociaux
Section II : Analyse des consรฉquences de la dรฉfaillance organisationnelle
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : PROPOSITIONS DโACTIONS
Chapitre I : Amรฉlioration du cadre juridique et politique
Section I : Reforme des textes juridiques
Section II : Normalisation des documents administratifs
Chapitre II : Professionnalisation du Conseil de la Jeunesse Madagascar
Section I : Stratรฉgie dโintervention du Conseil de la Jeunesse Madagascar
Section II : Stratรฉgie de management du Conseil de la Jeunesse Madagascar
Chapitre III : Systรจme de gestion des changements organisationnels
Section I : Intรฉgration des mouvements associatifs des jeunes
Section II : Stratรฉgie de dรฉveloppement du Conseil de la Jeunesse Madagascar
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
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