DIAGNOSTIC DE LA NAEVOMATOSE BASO-CELLULAIRE

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DIAGNOSTIC DE LA NAEVOMATOSE BASO-CELLULAIRE

La NBC revêt une multitude de tableaux cliniques différents. Certains signes cliniques et radiologiques spécifiques apparaissant parfois très tôt dans la vie des patients doivent être surveillés par l’équipe médicale. Le recours aux examens complémentaires doit permettre l’établissement d’un diagnostic de certitude le plus précoce possible afin d’améliorer la prise en charge des malades.
D’un point de vue odontologique, l’apparition, parfois précoce, en denture mixte, de lésions kératokystiques au potentiel agressif concernant le maxillaire et la mandibule doit nécessairement faire évoquer au praticien l’existence de cette pathologie. Ce dernier étant amené à référer le patient dans un centre compétent pour déterminer l’association syndromique ou non de ces lésions.
Sur le plan général, lorsque des signes cliniques ou paracliniques en lien avec la NBC sont suspectés, des recommandations ont été données (10) :
– Consultation en médecine génétique .
– Évaluation neurologique tous les 6 mois depuis la naissance jusqu’à l’âge de 3 ans puis tous les ans jusqu’à l’âge de 7 ans à la recherche de signes de médulloblastome ou autres troubles du système nerveux central .
– Mesures fréquentes de la forme et du périmètre crânien durant l’enfance .
– Examen dentaire clinique et radiographique incluant une radiographie panoramique annuel dès l’âge de 8 ans .
– Consultation annuelle dermatologique de contrôle et suivi des carcinomes basocellulaires. L’exposition au soleil est à proscrire pour les jeunes patients atteints du syndrome ou en cours de diagnostic.

CARACTÉRISTIQUES ÉPIDÉMIOLOGIQUES DE LA NBC

L’incidence de la NBC varie de 1/57000 à 1/256000 (10). La prévalence de cette maladie passe de 1/57000 à 1/164000. Parmi les patients présentant un carcinome basocellulaire, 1/200 est atteint par la naevomatose basocellulaire.
La transmission autosomique dominante de ce syndrome justifie le fait que l’atteinte soit sensiblement égale entre les deux sexes faisant état d’un ratio homme-femme de 1/1,3 (11).
L’âge de survenue de la maladie est difficilement prédictible, de nombreux symptômes restant latents très longtemps.
Les carcinomes basocellulaires (variant de papules ayant la couleur de la peau à des plaques ulcérées d’un diamètre allant de 1 à 10 mm) sont habituellement localisés au niveau du visage, du dos et du thorax. Le nombre de carcinomes basocellulaires varie de quelques-uns à plusieurs milliers. Dans le cadre de la NBC, les carcinomes apparaissent plus tard que les KO et se déclarent entre la puberté et l’âge de 35 ans (12). Kimonis et al. rapportent que 50% des caucasiens développent leur premier carcinome à 21.5 ans et 90% à 35 ans contre 20% et 40% aux mêmes âges chez les mélanodermes. Les auteurs expliquent cette différence par la réflectivité partielle aux UV liée à la pigmentation de la peau (9).
Selon Ruhin et al., 4 à 5% des KO sont associés à la NBC (13). Le KO en est souvent la première manifestation et des enfants développent un ou plusieurs KO dès l’âge de 7 ans. Chez 13% des patients atteints, des KO se développent avant 10 ans, et chez 51% des malades, des KO sont diagnostiqués avant 20 ans (9)(14). L’âge moyen au moment du diagnostic des KO associés à la NBC est de 13 ans (15).
La calcification de la faux du cerveau pour les patients atteints de la NBC, présente une incidence comprise entre 70 et 85% selon Carlson et al. (16). D’autre part, des calcifications ectopiques du système nerveux central sont également rapportées avec une incidence non négligeable telles que des calcifications de la tente du cervelet dans 20 à 40% des cas et des calcifications du ligament pétro-clinoïdien chez 20% des patients touchés par le syndrome (16).
D’autres atteintes concernant le système nerveux central sont rapportées comme la présence de kystes du plexus choroïde du troisième ventricule du cerveau, des kystes intra parenchymateux, des kystes méningés, des méningiomes et des médulloblastomes. Le médulloblastome est peu fréquemment décrit dans le cadre de la NBC, et seuls 2 patients sur 173 ont présenté une telle tumeur selon Evans et al. (17). D’après une autre étude d’Evans et al., la survenue d’un medulloblastome pour les patients atteints de NBC est très précoce avec un âge moyen de 2,1 ans au moment du diagnostic. Cette précocité d’apparition est un élément caractéristique de la NBC puisque au sein de la population générale, le pic de survenue de cette tumeur rare est compris entre l’âge de 7 et 8 ans (14).
Les pits palmo-plantaires ou hyperkératoses palmo-plantaires sont observés pour 30 à 65% des patients dès l’âge de 10 ans. Ce pourcentage passe à 80% dès l’âge de 15 ans puis augmente jusqu’à 85% pour les patients dès 20 ans. Les pits sont plus souvent retrouvés au niveau des paumes des mains (77%) qu’au niveau de la voûte plantaire (50%). Leurs nombres croissent donc avec l’âge et leurs diagnostics précoces sont un indicateur puissant permettant d’évoquer la NBC (16).
Les malformations squelettiques congénitales constituent, pour Carlson et al. et Lo Muzio et al., un critère diagnostique majeur (16)(10). La plus commune d’entre elles est la malformation costale : les côtes et les vertèbres présentant alors une taille supérieure à la moyenne et une forme modifiée. Des côtes bifides ainsi que des fusions de celles-ci sont fréquentes dans la NBC et concernent 30 à 60% des patients atteints. La fréquence des côtes bifides au sein de la population générale étant très faible (0,3%), cette manifestation clinique constitue un point d’appel fort dans le diagnostic de la NBC (9). Par ailleurs, du fait d’une croissance cranio-faciale altérée, les patients présentent dans 25% des cas une bosse frontale caractéristique, un hypertélorisme dans 70% des cas et une macrocéphalie. En outre, une surélévation congénitale de la scapula (déformation de Sprengel) est retrouvée dans 11% des cas.

CARACTÉRISTIQUES GÉNÉTIQUES

La NBC est causée par la mutation du gène PTCH localisé en 9q22.3-q31, qui est un gène suppresseur de tumeur. Cette maladie possède une forte pénétrance qui est la fréquence avec laquelle un gène manifeste ses effets. Elle est estimée à 97%, cela signifiant que 97% des individus porteurs de ce gène sont atteints au moins d’une des manifestations de la maladie (19). Cependant, des cas sporadiques ont été rapportés dans 60% desquels aucun autre membre de la famille n’est atteint et 35 à 50% de ces cas représentent des néo-mutations ou mutations « de novo » (10). C’est pourquoi, l’absence d’antécédents familiaux ne permet pas d’exclure l’atteinte par la maladie. La NBC possède également une expressivité variable ; l’expressivité étant la traduction phénotypique d’un génotype à risque. La maladie se manifeste donc par de très nombreux symptômes, variables d’un patient à un autre. Il existe plus de quarante critères de diagnostic. Pour autant, chaque patient atteint de cette maladie ne présente pas l’ensemble des critères (9). D’où la nécessité d’identification de critères majeurs et mineurs et la connaissance de leur fréquence permettant d’aider le praticien dans l’établissement du diagnostic.
En 1992, Gailani et al., Farndon et al., ainsi que Reis et al., ont décrit le « mapping » de la mutation génétique incriminée dans la naevomatose basocellulaire grâce à des études familiales de liaisons génétiques en le localisant sur le bras court du chromosome 9 et plus précisément en 9q22.3-q31 (20).
En 1996, Johnson et al., isolèrent ce gène : il s’agit du PTCH, homologue humain du gène drosophilia patched (21).
Ce gène joue un rôle important pour le développement embryonnaire et le contrôle de la prolifération cellulaire. Il est muté chez les patients porteurs de la NBC mais également dans les cas sporadiques de carcinomes basocellulaires (19).
L’étude de tumeurs dans la NBC avec des marqueurs polymorphes localisés en 9q a montré une perte d’hétérozygotie pour cette région, suggérant que le gène de la NBC (PTCH) est un gène suppresseur de tumeur (19).

LES KÉRATOKYSTES ODONTOGÈNES

GÉNÉRALITÉS

D’abord décrit en 1876, le terme de « kératokyste odontogénique » a été utilisé pour la première fois par Philipsen et al., en 1956, pour décrire un kyste odontogénique dont l’épithélium endocavitaire présentait une surface parakératinisée (22).
En 1992, l’OMS décrit le « kératokyste odontogénique orthokératinisé » comme une forme particulière du kératokyste odontogénique (23).
Dans la révision de la classification des tumeurs de l’OMS de 2005, la variante parakératinisée est classée non plus dans les kystes, mais dans les tumeurs odontogènes. Elle est appelée « tumeur odontogène kératokystique » définie comme « une tumeur bénigne uni ou multiloculaire, intra-osseuse, d’origine odontogène, dont la cavité est bordée par un épithélium pavimenteux stratifié parakératinisé et qui présente un potentiel agressif et infiltrant » (24). En 2017, la 4ème édition de la classification des tumeurs cervico-faciales de l’OMS supprime le terme « tumeur » et revient à une classification simplifiée en utilisant le terme de « kératokystes odontogènes » pour remplacer les « tumeurs odontogènes kératokystiques » (25). L’entité « kératokyste odontogénique orthokératinisé » est toutefois maintenue et décrit une variante histologique de kératokystes. D’après la littérature, ce dernier n’est pas retrouvé en association avec la NBC, il est moins agressif et le risque de récidive est très faible. Radiologiquement, le KO orthokératinisé présente de grandes similitudes avec le kyste dentigère et il est habituellement plus circonscrit que le KO. Il est généralement retrouvé au niveau des secteurs postérieurs angulo-mandibulaire (26).

CARACTÉRISTIQUES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Les KO représenteraient 91% des lésions kératokystiques (27)(28). Pour Jing et al. (28), il s’agit de la seconde « tumeur » odontogène la plus fréquente après l’améloblastome (35,8% versus 40,3%). Dans la série de Ruhin et al. (13) , le KO est la lésion odontogène la plus fréquente (43%) devant l’améloblastome (36,7%). Le KO est plus fréquent chez l’homme (sexe ratio 2:1) et la mandibule est deux fois plus touchée que le maxillaire. La région molaire, angulaire et la branche montante sont les sites de prédilection. Il peut apparaître tout au long de la vie, mais il existe un pic de fréquence d’apparition entre la deuxième et la troisième décade. Le KO peut toucher l’enfant avant 20 ans lorsqu’il est associé à la NBC (28)(24). Pour rappel, selon Ruhin et al. (13), 4 à 5% des KO sont associés à ce syndrome et ces lésions constituent souvent la première manifestation puisque 13% des enfants atteints développent un ou plusieurs KO avant 10 ans et 51% avant 20 ans (14). L’âge moyen au moment du diagnostic des KO dans la NBC est de 13 ans (15). Les KO multiples non syndromiques sont beaucoup plus rares et concernent le patient trentenaire (29).

CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES

Le KO évolue de manière souvent asymptomatique et sa découverte fortuite sur un examen radiologique de routine est fréquente. Du fait de cette évolution à bas bruit, la découverte lors de l’examen clinique peut être faite lorsque la lésion est déjà volumineuse. Elle peut alors se manifester par une tuméfaction, des déplacements dentaires, des douleurs, une fistulisation avec écoulement jaunâtre évocateur, plus rarement des paresthésies du V3 et des fractures spontanées de la mandibule. Les lésions maxillaires seraient plus facilement infectées, même à un stade débutant, ce qui leur permettrait d’être diagnostiquées plus précocement (30).
La lumière kystique contient soit un liquide clair soit, le plus souvent, un contenu plus consistant, jaunâtre constitué par les dépôts de kératine.
Le KO est une entité faisant l’oeuvre de nombreux travaux et études scientifiques du fait de l’intérêt porté sur son potentiel agressif, localement destructeur et son pouvoir infiltrant, mais tout en le distinguant d’un processus néoplasique. Des preuves cliniques de ces caractères spécifiques au KO sont rapportées au sein de la littérature montrant des cas de lyse osseuse corticale, d’infiltration des tissus mous adjacents, d’extension depuis la mandibule vers la base du crâne ou bien depuis le maxillaire vers le cadre orbitaire et la fosse infra temporale. De plus, le caractère multiloculaire et envahissant n’est pas rare dans le cas des KO, d’autant plus pour les KO syndromiques associés à la NBC (31).

CARACTÉRISTIQUES RADIOLOGIQUES

Les caractéristiques radiologiques du KO ne sont pas spécifiques et permettent seulement d’orienter le diagnostic. La plupart du temps, le KO se présente sous la forme d’une lésion radioclaire, uniloculaire arrondie ou ovale, aux contours nets voire sclérotiques. Parfois, les limites sont festonnées, multiloculaires, polygéodiques, notamment lorsque les lésions sont de grandes tailles et doivent interroger sur la possibilité d’un améloblastome ou d’un KO syndromique. Le condyle est en principe respecté (13). Il est très fréquent de retrouver des dents incluses associées aux lésions faisant discuter le diagnostic de kyste folliculaire ; pour Neville et al. (32), il existe des dents incluses dans 25 à 40% des cas. Dans l’étude de Chow et al. (33) plus de 50% des lésions kératokystiques entourent la couronne d’une dent incluse ou enclavée, dans la majorité des cas une troisième molaire mandibulaire. La lésion peut déplacer les dents adjacentes, mais les résorptions radiculaires sont rares (24). Les débris de kératine contenus dans la lumière kystique peuvent donner radiologiquement un aspect légèrement hétérogène au contenu de la lésion (34). La tomodensitométrie permet d’objectiver les rapports avec les structures voisines. Le nerf alvéolaire inférieur est en principe respecté et peut être refoulé par la lésion. Les corticales sont soufflées, amincies voire lysées par l’expansion « tumorale ». La soufflure et la lyse des corticales sont en principe plus rares que pour l’améloblastome. Un scanner cérébral doit être pratiqué en cas de suspicion de la NBC afin de mettre en évidence une calcification de la faux du cerveau.
A l’examen d’imagerie par résonance magnétique (IRM), les parois du KO sont d’épaisseur variable mais régulière, prenant peu le contraste. Le contenu kystique est hétérogène en T1 et en T2. Pour Probst, l’intensité du signal de la paroi kystique permettrait d’orienter le diagnostic entre un kyste odontogène et une lésion kératokystique (34). La paroi des kystes odontogéniques apparaît régulièrement avec un signal homogène de forte intensité alors que celle des KO émet un signal homogène ou hétérogène de faible intensité. L’apport de l’IRM permet d’objectiver avec plus de précision l’envahissement des tissus mous.

CARACTÉRISTIQUES HISTOLOGIQUES

Les caractéristiques histologiques du KO sont pathognomoniques. La paroi kystique est un épithélium malpighien d’une épaisseur fine, régulière, de 5 à 8 couches cellulaires, avec une surface ondulée et une hyperparakératose. On note que l’hyperkératose est parfois orthokératosique, mais au moins focalement parakératosique (Figure I) (35).
Figure I : (A) Vue macroscopique, (B) Coupe histologique (HES x 100) : Epithélium abrasé, avec des traces de kératinisation. Le tissu conjonctif est nettement inflammatoire, on note par endroit une organisation palissadique des cellules basales (flèche).
La couche basale est rectiligne et présente une organisation palissadique caractéristique avec des cellules cubiques ou cylindriques, très basophiles avec « une polarisation inverse » (26)(36).
Des mitoses sont fréquemment retrouvées dans les couches suprabasales. Des dysplasies sont possibles, mais les transformations carcinomateuses sont exceptionnelles (26). Des débris de kératine remplissent la lumière kystique. Il peut exister des kystes satellites au sein de la coque conjonctive (Figure II).
En cas d’inflammation, la lésion peut perdre ses caractéristiques histologiques pathognomoniques, la capsule fibreuse s’épaissit tandis que l’épithélium perd ses caractéristiques architecturales et cellulaires. L’épithélium peut s’ulcérer et perdre sa kératinisation (26) compliquant l’établissement d’un diagnostic de certitude.

ÉTHIOPATHOGÉNIE

Le KO dérive de l’épithélium odontogénique. Deux réservoirs de vestiges épithéliaux sont possibles : les dérivés de la lame dentaire portant le nom de perles de Serres et les ramifications épithéliales entre la membrane basale de la gencive et le réticulum étoilé de l’émail constituant les germes de Malassez (13)(26)(38)(39).
Les mécanismes d’initiation et de croissance des KO ne sont pas totalement connus. D’abord mises en évidence dans la NBC, les mutations du gène PTCH ont ensuite été relevées dans les KO sporadiques (40)(41). L’étude de Pan et al. a montré ces mutations dans près de 30% des KO sporadiques et dans plus de 75% des KO associés à la NBC (42). Il existerait un mécanisme à 2 évènements mutationnels (modèle de Kudson) : la première mutation germinale serait responsable du syndrome et la seconde somatique serait responsable de l’apparition de la « tumeur » (39). Comme énoncé plus haut, le gène PTCH, situé sur le chromosome 9q22.3-q31, est suppresseur de tumeur et code pour la protéine Patched qui est un récepteur membranaire entrant dans la voie de transduction patched/Sonic Hedghog (SHH). Cette dernière est impliquée dans le contrôle du développement embryonnaire (régulation spatio-temporelle des organes) et la prolifération cellulaire. Une inactivation du gène PTCH entraîne une hyper-activation de SHH responsable d’une augmentation de la prolifération cellulaire. Le mécanisme biologique d’altération du gène PTCH se manifeste par la perte d’hétérozygotie, définie par une mutation d’un allèle et la perte de l’autre allèle sur deux ou plusieurs loci de 9q22. Cette perte d’hétérozygotie du gène PTCH est responsable de l’hyperactivation de la voie SHH (interaction ligand SHH et récepteur PTCH 1 / protéine Smoothened) et amène à la surexpression de gènes cibles de la voie SHH notamment les gènes bcl-1 et TP53, codant notamment pour la protéine p53 (protéines tumorigènes). Cette surexpression est responsable de la dérégulation de prolifération cellulaire (43)(44).
Le KO présente un potentiel de croissance intrinsèque et ne se développe pas uniquement par pression osmotique comme la plupart des kystes odontogènes. L’activité mitotique et la prolifération cellulaire sont importantes. Elles se manifestent sur le plan immunohistochimique par une expression importante au niveau de la couche suprabasale de PCNA, Ki67 et de p53, et cela d’autant plus que les lésions sont associées à la NBC (42)(45). On retrouve également dans le KO une forte expression d’autres marqueurs impliqués notamment dans :
– la régulation de l’apoptose (Bcl-1, Bcl-2, Bax, calrétinine) (46)(47).
– le contrôle du cycle cellulaire (P63)(48).
– la prolifération cellulaire (antigène IPO-38, EGF)(49)(50).
– dans l’adhésion cellulaire (51) ou comme marqueur des carcinomes baso-cellulaires (gp38) (52). La surexpression des facteurs de prolifération cellulaire et le dysfonctionnement des facteurs pro-apoptotiques sont observés dans les processus néoplasiques. Ces caractéristiques, retrouvées dans le KO justifient le comportement biologique qualifié « d’invasif » et de « pseudo tumoral ». De plus, des études récentes portant sur le tissu conjonctif des KO montrent une certaine similitude avec les composants du stroma de certaines tumeurs agressives telles que l’améloblastome : fréquence élevée de myofibroblastes, différence dans les fibres collagéniques de la matrice extracellulaire, importante activité enzymatique et augmentation de métalloprotéases MPPS, des « mast cell tryptase » et du complexe RANK/RANKL/OPG (30). Cette association indique qu’il existe une haute activité de résorption osseuse dans ces lésions justifiant le caractère agressif du KO (53).
D’autres auteurs montrent la similitude histologique importante entre le KO et l’améloblastome et leur potentiel invasif commun (54). L’expression du marqueur CD 166 (glycoprotéine impliquée dans les processus carcinologiques pulmonaires, colorectaux et de la prostate) est fortement retrouvée dans les KO et améloblastomes alors que son expression est absente dans les kystes dentigères. D’autre part, un fort taux de AEG-1(Atrocyte Elevated Gene, protéine possédant un rôle important dans les transformations néoplasiques) a été découvert au sein des améloblastomes et des KO par rapport à son expression infime dans les kystes dentigères (55). Il est mis en évidence que la corticale osseuse est plus fréquemment perforée dans les cas d’améloblastome où l’expression de AEG-1 est plus intense. Cette protéine AEG-1 apparaît donc comme un véritable biomarqueur de la virulence de telles lésions et confirme les caractéristiques communes que partagent ces deux lésions (56).
Dans l’ensemble, une série de mécanismes génétiques et moléculaires, pas encore pleinement comprise, semble favoriser le développement et la progression de la tumeur par étapes successives (57).

DIAGNOSTIC DES KO

Le diagnostic de KO repose sur des critères essentiellement histologiques. Une fois diagnostiqué, le KO peut s’intégrer à plusieurs tableaux cliniques :
– Le KO isolé, sporadique ou syndromique.
– Le KO multiple syndromique inclus dans un contexte de NBC. Les KO observés dans la NBC sont multiples, volumineux, plus agressifs et plus récidivants que dans la forme non syndromique (39). Devant tous les cas de KO multiples ou de KO isolé chez l’enfant, la recherche d’une NBC est obligatoire. On note que d’autres syndromes peuvent associer des KO : le syndrome oro-facio-digital (57), le syndrome de Noonan (58), le syndrome d’Ehler-Danlos (59) ou le syndrome de Simpson-Golabi-Behmel (60).
– Le KO multiple non syndromique, lorsque la NBC est exclue. Cette forme clinique concerne le patient plus âgé. Pour certains, il s’agirait d’une forme frustre de NBC (11).
En fonction de l’examen radiologique, on pourra évoquer :
– Un kyste inflammatoire d’origine endodontique ou un kyste résidue ; lorsque la lésion est en rapport avec une dent nécrosée ou dévitalisée. Au niveau histologique, il n’existe pas de kératinisation de l’épithélium du kyste résiduel, le tissu conjonctif est le signe d’un infiltrat inflammatoire.
– Un kyste folliculaire ; fréquent lorsque la lésion est associée à une dent incluse. Le kyste folliculaire est bordé d’un épithélium malpighien mince, et non kératinisé.
– Un améloblastome ; lorsque le KO présente un contour polycyclique ou un aspect multilobé. La distinction histologique entre améloblastome et KO est aisée, l’améloblastome présentant une description histologique différente de la KO avec la présence d’ilots épithéliaux odontogènes au sein d’un stroma fibreux.
– Un KO orthokératinisé ; qui comme son nom l’indique est limité par un épithélium orthokératinisé. Le diagnostic différentiel est important car il s’agit d’un kyste au faible pouvoir de récidive et la prise en charge qui en découle peut varier.
Le diagnostic différentiel avec un kyste odontogène (kyste résiduel ou kyste folliculaire) se pose au niveau histologique lorsqu’il existe un processus inflammatoire au moment de l’exérèse, l’épithélium kystique pouvant perdre sa kératinisation ainsi que son aspect caractéristique de la couche basale. La haute expression de marqueurs de la prolifération cellulaire (PCNA, Ki-67 et p53) dans les couches parabasales du KO par rapport aux kystes folliculaires et kystes résiduels, permettrait toutefois d’affiner le diagnostic (61)(62).
L’autre difficulté diagnostique est la distinction avec le KO orthokératinisé, Il peut coexister au sein d’un KO des zones orthokératosiques et parakératosiques pouvant amener à un diagnostic tronqué. L’immunohistochimie pourrait être une technique d’intérêt puisque la littérature retrouve des marqueurs biologiques plus ou moins clivants (45)(49)(63)(48).
Enfin concernant le diagnostic différentiel entre les KO syndromiques et non syndromiques, la littérature est pauvre sur le sujet. La plupart des séries de cas ou des revues systématiques se fondent exclusivement sur les KO sporadiques n’entrant pas dans le cadre de la NBC (29)(33)(64). Le faible recul sur les lésions kératokystiques syndromiques rend difficile leur compréhension et leur spécificité par rapport au lésions non syndromiques.
Une étude récente (65) portant sur l’expression immunohistochimique de certains facteurs est parvenue à montrer une différence significative entre les KO syndromiques et non-syndromiques (Tableau II). Tout l’intérêt d’une telle étude porte sur une meilleure compréhension de la pathogénie des lésions kératokystiques et propose un outil de marquage biologique capable de diagnostiquer précocement les KO syndromiques et de les distinguer d’une forme sporadique. L’analyse immunohistochimique des KO pourrait ainsi conduire au diagnostic de NBC parqu’il existe des marqueurs exprimés spécifiques des KO syndromiques.

PRISE EN CHARGE DES KÉRATOKYSTES ODONTOGÈNES

Le traitement des KO est chirurgical, il dépend de la taille de la lésion, de sa localisation, de son extension aux structures voisines, de l’envahissement des tissus mous et de son caractère récidivant ou non. C’est un sujet qui reste controversé et de nombreux protocoles thérapeutiques ont été décrits afin de limiter la récidive. Plusieurs options sont possibles et le choix thérapeutique varie en fonction des équipes chirurgicales et de l’expérience du chirurgien.
Il existe au sein de la littérature des revues systématiques de grande ampleur, Johnson et al. publiées en 2013 analysant 940 KO entre 1999 et 2010 (64) et la méta analyse de Al-Moraissi et al. de 2017 incluant 2287 lésions kératokystiques et 35 études (66). Grâce à des critères d’inclusions rigoureusement sélectionnés, certaines recommandations émanent de ces études. Les principes et la stratégie thérapeutique suivants font l’unanimité pour les auteurs. Un récapitulatif de la prise en charge des KO est résumé dans le Tableau VI.
a) La simple énucléation du KO n’est pas envisageable compte tenu du fort potentiel de récidive. De plus, l’exérèse complète sans moyens adjuvants est difficile du fait de la finesse et de la friabilité de la capsule épithéliale ainsi que de la possibilité de kystes satellites associés. Il est prouvé que tous débris épithéliaux résiduels au niveau du site d’exérèse sont un facteur prédisposant majeur de récidive (62).
b) Un KO de petite taille, inférieur à 2 cm de grand axe, et à condition que les marges soient facilement accessibles peut être traité chirurgicalement par énucléation et adjonction de moyens complémentaires comme la solution de Carnoy ou un curettage osseux appuyé.
Pour rappel, l’énucléation sans thérapeutiques adjuvantes présente dans la littérature des taux de récidive variables mais inacceptables compris entre 17 et 32% (66).
La solution de Carnoy, employée initialement dès le début du 19ème siècle comme fixateur en anatomopathologie, a été ensuite utilisée en complément de l’énucléation des KO (67). Elle est composée à 60% d’éthanol, à 30% de chloroforme, à 1% d’acide acétique et contient 1g de chlorure de fer. Cette solution, appliquée dans la cavité kystique pour une durée moyenne de 3 min. après l’énucléation, engendre une nécrose chimique superficielle de 1,5 mm de profondeur en moyenne et elle a pour but de prévenir l’apparition de récidive en éliminant les débris épithéliaux et les éventuels microkystes satellites (67). En limitant l’application à 2 minutes, cette solution n’engendrerait pas d’altérations des structures nerveuses comme le nerf alvéolaire inférieur (68). Une autre méthode adjuvante par cryothérapie au nitrogène liquide à -20 °C moins répandue peut être employée. L’usage de la cryothérapie, permet, au même titre que la solution de Carnoy, de réduire le taux de récidive des KO. Cette technique s’est montrée efficace puisqu’elle induit une nécrose tissulaire de 1 à 2 mm au-delà des marges visibles des lésions kystiques. Elle permet donc l’élimination de tous les débris épithéliaux et des kystes filles éventuels. Par ailleurs, la matrice osseuse est laissée intacte et la néo ostéogénèse n’est pas altérée. En revanche, la cryothérapie présente un effet néfaste sur les structures nerveuses comme le nerf alvéolaire inférieur (69). Cependant, elle n’entraîne pas de destruction au niveau de la gaine des axones et la régénération nerveuse est conservée avec une récupération de la sensibilité partielle ou complète à 3 mois en moyenne. Techniquement, 3 cycles gel/dégel d’une minute sont recommandés pour l’effet escompté de la cryothérapie. Concernant le taux de récidive de l’énucléation associée à la cryothérapie par nitrogène liquide, les auteurs rapportent un taux plus acceptable de 9% (70)(71). c) Un KO plus extensif est mieux traité par une approche en 2 temps chirurgicaux. Le premier consiste en une marsupialisation ou décompression suivie d’une énucléation à distance, l’objectif étant de diminuer la taille de la lésion pour limiter la morbidité du geste d’énucléation. Si la compliance du patient est optimale, l’irrigation de la cavité kystique à l’aide de sérum physiologique a démontré son efficacité et optimise la réduction de la lésion kératokystique.
d) La résection osseuse segmentaire est le choix thérapeutique le plus radical et conduit au plus bas taux de récidive (8,4%) (66). Or, ce traitement n’est pas indiqué en première intention de par la morbidité qu’il engendre et la nature bénigne des KO. Cette stratégie est réservée à quelques scénarios cliniques critiques comme des lésions kératokystiques larges, multilobées, multiples, récidivantes et envahissant les tissus mous.
Les auteurs considèrent que l’énucléation associée à l’utilisation de la solution de Carnoy représente la meilleure alternative « conservatrice » qui associe un taux de récidive faible avec une morbidité limitée (72). D’autres auteurs récusent cette prise en charge du fait des effets toxiques et imprévisibles de la solution de Carnoy sur les tissus péri lésionnels (13).
Par ailleurs, il semble judicieux de préciser et bien définir les termes de décompression et de marsupialisation utilisés parfois de manière interchangeable dans la littérature. Même si le principe thérapeutique reste le même, ces deux termes diffèrent d’un point de vue technique.
– La marsupialisation, étymologiquement vient du grec « marsipos » signifiant « sac ». Au sens littéral du terme, cette technique consiste à convertir le kyste en une poche ouverte, en communication avec le milieu extra-corporel en l’occurrence extra-oral. Techniquement, il s’agit d’éverser la membrane kystique et la suturer à la muqueuse buccale. Cette procédure conduit à libérer le fluide kystique et diminuer la pression intra kystique. Fréquemment, il faut recourir à un dispositif de mainteneur d’espace pour éviter que la fistule engendrée ne se referme.
– La décompression consiste à réduire la pression intra kystique par n’importe quels dispositifs adéquats pouvant s’adapter à l’ouverture kystique chirurgicale et capable de maintenir cette ouverture avec le milieu extérieur (sonde d’intubation nasotrachéale, différents types de drains…). La publication récente de Castro-Núñez et al. (73) se consacrant à l’étude de la pression intrakystique révèle une pression supérieure régnant au sein des KO. Il quantifie la pression du fluide intrakystique des KO à 337,6 mm Hg/cm2 alors qu’elle est de 258,2 mm Hg/cm2 pour les kystes dentigères et de 254,0 mm Hg/cm2 pour les kystes résiduels. Dans la même étude, il présente un nouveau dispositif conçu et mis en place par son équipe : l’Evocyst (EVacuator for Odontogenic CYST), permettant d’appliquer une pression intrakystique négative.
Historiquement, ces techniques de marsupialisation/décompression ont constitué les premiers traitements proposés dans la gestion des kystes et ont été décrits pour la première fois dans la littérature allemande par Partsch et al. (74) à la fin du 19ème siècle. Elles constituaient les traitements de choix du fait de l’absence d’antibiotique, ce qui contre-indiquait l’énucléation et une fermeture en première intention à la vue des taux d’infection très élevés à l’époque.
Depuis l’avènement des antibiotiques, ces méthodes, d’abord laissées à l’abandon, ont été réemployées et font l’objet de nombreuses observations cliniques et paracliniques témoignant d’un réel intérêt et d’un bénéfice majeur pour le patient.
Actuellement, le recours à ces techniques chirurgicales se fait lorsque la taille des lésions kystiques est importante et pour lesquelles une énucléation de première intention serait trop risquée pour des structures nobles avoisinantes (nerf alvéolaire inférieur, germes de dents définitives…). Aussi, le taux élevé de récidive des KO impose selon les auteurs une exérèse systématique lorsque la taille de la lésion est réduite en moyenne 10 mois après la décompression/marsupialisation (75). A l’inverse, d’autres auteurs ont montré l’efficacité de la décompression/marsupialisation seule avec une résolution complète des lésions, malgré la nature agressive et récidivante des KO (76). Certaines études (77)(75) ont observé une diminution de l’épaisseur de l’enveloppe kystique après marsupialisation. Cette modification de la membrane facilite le détachement chirurgical et l’énucléation secondaire à distance.
Pogrel et al. ont justifié ces observations par des évaluations radiographiques et préconisent un délai de 10 mois avant d’entreprendre l’énucléation secondaire pour obtenir une enveloppe kystique significativement plus fine facilitant l’exérèse. Ils ont ensuite complété leurs analyses radiologiques par une étude morphométrique histologique confirmant cette réduction significative de l’épaisseur de l’enveloppe kystique quand il compare la lésion biopsiée et la lésion énuclée après la marsupialisation (78).
Des recherches histologiques et immunohistochimiques (79)(31) ont montré une modification intrinsèque de l’épithélium kystique au cours de la marsupialisation. Le phénomène biologique n’est pas encore bien élucidé mais les auteurs démontrent une transformation progressive de l’épithélium kystique en un épithélium buccal normal, comme une substitution lente et régulière depuis les berges de la marsupialisation.
L’étude de August et al. (79) se fonde sur l’expression de l’anticorps de la cytokératine-10 (facteur reflétant la kératinisation de l’épithélium) pour évaluer la différenciation épithéliale et la transformation de l’enveloppe kystique. Les auteurs suggèrent, d’après leur observation sur 14 lésions kératokystiques, un délai d’au moins 9 mois pour observer une absence d’expression d’anticorps et une modification significative de l’épithélium. D’autres auteurs (80) ont mesuré l’expression de l’interleukine IL-1, une cytokine pro-inflammatoire produite au niveau des KO et inductrice de prolifération cellulaire. Leurs observations ont montré une réduction de l’expression de l’IL-1 au fur et à mesure de la diminution de l’épaisseur de l’épithélium de l’enveloppe kystique après marsupialisation. La marsupialisation/décompression inhibe donc la production de certains facteurs de prolifération cellulaire et réduirait ainsi l’agressivité et le potentiel récidivant des lésions.
Les techniques de marsupialisation/décompression sont une alternative efficace à considérer devant chaque cas de KO syndromiques ou non syndromiques. Wushou et al. (72) considèrent, sans différencier les KO syndromiques et non syndromiques, l’approche par marsupialisation plus efficace que les techniques d’énucléation et de résection chirurgicale. Borgonovo et al. rapportent un protocole systématisé en 2 temps, marsupialisation puis énucléation avec un recul de 5 ans devant chaque cas de KO syndromiques à condition d’une bonne coopération du patient (31). Les auteurs rappellent que la décompression permet de maintenir le potentiel de régénération osseux et des tissus mous de l’enfant s’intégrant dans un contexte de développement cranio-facial harmonieux (81).
Plus particulièrement, l’étude de Deboni et al. décrit le suivi sur 7 ans d’un enfant atteint de NBC et présentant 6 KO. Les lésions ont toutes été traitées en première intention par décompression et énucléation à distance.
La décompression a permis la réduction des lésions, la préservation des dents avoisinantes et la modification histologique des lésions induisant une transformation en passant d’un épithélium parakératinisé à un épithélium plus fin non kératinisé facilitant l’exérèse résiduelle. De plus, les contrôles radiologiques successifs ont montré une véritable ossification périphérique à mesure que les lésions régressaient. La décompression pour chaque lésion s’est faite sur une période de 9 mois en moyenne. Ce type de traitement a évidemment nécessité la plus grande coopération et compliance du jeune patient pour entretenir son drain fixé à la muqueuse buccale et irriguer la cavité kystique 2 fois par jour. Les auteurs ne rapportent aucune récidive des 6 lésions à 7 ans.
Ce type de traitement permet une morbidité limitée et un taux de récidive comparable au traitement par énucléation de première intention en association avec des thérapeutiques adjuvantes.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. GÉNÉRALITÉS A PROPOS DE LA NAEVOMATOSE BASOCELLULAIRE
II.1. DÉFINITION ET HISTORIQUE
II.2. PRINCIPALES MANIFESTATIONS CLINIQUES et RADIOLOGIQUES
II.3. DIAGNOSTIC DE LA NAEVOMATOSE BASO-CELLULAIRE
II.4. CARACTÉRISTIQUES ÉPIDÉMIOLOGIQUES DE LA NBC
II.5. CARACTÉRISTIQUES GÉNÉTIQUES
III. LES KÉRATOKYSTES ODONTOGÈNES
III.1. GÉNÉRALITÉS
III.2. CARACTÉRISTIQUES ÉPIDÉMIOLOGIQUES
III.3. CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
III.4. CARACTÉRISTIQUES RADIOLOGIQUES
III.5. CARACTÉRISTIQUES HISTOLOGIQUES
III.6. ÉTHIOPATHOGÉNIE
III.7. DIAGNOSTIC DES KO
IV. PRISE EN CHARGE DES KÉRATOKYSTES ODONTOGÈNES
V. PRISE EN CHARGE DES INCLUSIONS DENTAIRES ASSOCIÉES À DES KÉRATOKYSTES ODONTOGÈNES
VI. PRÉSENTATION D’UN CAS CLINIQUE : PRISE EN CHARGE ORTHODONTICO-CHIRURGICALE D’UN KÉRATOKYSTE ODONTOGÈNE SYNDROMIQUE
VII. CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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