DIAGNOSTIC DE LA FILIERE POMME DE TERRE DANS LA REGION D’ANDRAMASINA

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Le concept de la gestion de projet et démarchede renforcement des capacités

le concept de la gestion de projet

Le Projet est un ensemble d’actions à réaliser pour satisfaire un objectif défini, dans le cadre d’une mission précise, et pour la réalisationdesquelles on a identifié non seulement un début mais une fin.
Un projet est une action temporaire avec un début et une fin, mobilisant des ressources identifiées (humaines et matérielles) durant sa réalisation, en vue d’atteindre les résultats escomptés qui sont connus et mesurables. Il est conçu pour une durée déterminée et prévoit d’apporter un quelconque changement pour les bénéficiaires avec le budget qui lui est alloué. Les définitions données à ce terme de projet sont nombreuses, toutefois toutes idées convergent vers une idée d’ensemble d’activités, d’utilisation de diverses ressources et aussi d’atteinte d’objectifs.

Le concept de la démarche de renforcement decapacité

Le concept de la démarche de renforcement de capacité nous est utile pour connaître le fondement théorique de notre étude.
L’apparition du concept de renforcements de capacités est faite dans les années 1990 suite à l’échec des solutions économiques et techniques qui ne pouvaient à elles seules régler les problèmes de pauvreté et de développement durable. C’est une approche qui fait intégrante du développement (Eade, 1997). Les Bailleurs de fonds comme le FIDA et l’Union Européenne se sont emparés sur cette nouvelle approche basée sur le renforcement de capacités. En outre, la théorie organisationnelle,la gestion du développement, les sciences politiques et l’économie ont chacune exercé une influence sur le sens donné à ce terme.
En effet, les actions de développement ne peuvent pas être durables en l’absence d’un renforcement des capacités des acteurs locaux permettant de garantir leur pérennité à long terme. « Le renforcement des capacités est le processus par lequel les particuliers, les organisations, les institutions et les sociétés développent leurs aptitudes à exercer des fonctions, résoudre des problèmes et fixer et atteindre des objectifs. » (PNUD, 1997)
Pour Morgan (1998), « les capacités se définissent comme étant des compétences organisationnelles et techniques, des rapports et des valeurs qui permettent aux pays, aux organisations, aux groupes et aux individus, à tous les niveaux de la société, de réaliser des fonctions et d’atteindre des objectifs de développement au cours d’une période donnée. »
On peut dès lors définir le renforcement de capacités comme le « processus par lesquels les individus, les organisations et la collectivité dans son ensemble libèrent, créent, renforcent, adaptent et préservent les aptitudes nécessaires à la définition, la mise en œuvre et le suivi des programmes d’action de développement ». (OCDE/CAD, 2006).
Le renforcement de capacités est le processus qui tient compte des capacités existantes au sein de la communauté, tout en considérant l’évolution de sa volonté, de sa vision, de sa cohésion et de ses valeurs au fil du temps. La compréhension de l’aptitude à exercer des fonctions, à résoudre des problèmes, fixer et atteindre les objectifs dans ce concept est très importante.

Les objectifs du renforcement de capacités

Le renforcement des capacités du programme PARECAM peut être défini au regard des objectifs qu’il se donne :
– Le renforcement des connaissances et des compétences professionnelles des acteurs (professionnalisation)
– La participation de paysan à la pérennisation et la capitalisation des acquis.
– L’intensification de l’acquisition du savoir, le développement des compétences et l’innovation.
– Le renforcement des capacités d’influence et d’expression des paysans

Les modalités du renforcement des capacités

Deux types d’approches en matière de renforcement de capacités sont adoptés par le programme PARECAM :
– Par l’apprentissage organisationnel ;
– Par le développement des compétences des paysans producteurs de pomme de terre, notamment au travers du concept de professionnalisation et la recherche de résultats opérationnels dans le cadre de projets.
Le renforcement des capacités consiste alors à donner les moyens à ces paysans d’assumer leurs responsabilités et de développer des compétences leur permettant de faire face aux évolutions de leur environnement.
Le renforcement des capacités des organisations s’agit d’appuyer les organisations d’un GPS afin qu’il soit en capacité de définir leurs objectifs, de les mettre en œuvre, et d’assurer le suivi de leurs activités. Autrement dit, le renforcement des capacités organisationnelles peut se définir comme l’ensemble des actions visant à améliorer l’efficacité et la pérennité d’une organisation par rapport à samission et son contexte.

Les stratégies de renforcement de capacités

Le renforcement de capacités est un processus endogène avec une large participation populaire. Les stratégies de renforcement de capacités sont basées essentiellement sur :
– Une approche qui encourage les acteurs locaux à développer une nouvelle vision du développement et à s’impliquer activement dans sa mise en œuvre.
– Une approche territoriale
– Une approche ascendante (développement local)
– Une approche décentralisée
Les composantes de renforcement de capacités peuvent se résumer comme suit :
Figure n° 2 : Les composantes de renforcement de capacités
Les logiques d’intervention retenues par le PARECAM :
– La logique de développement axée sur le renforcement des capacités : Formations techniques, visites et suivis des paysans producteurs de semences de pomme de terre par les techniciens
– La logique d’intervention de nature fonctionnelle : Financement d’infrastructure (pistes ruraux, barrages), magasins de stockage

DIAGNOSTIC DE LA FILIERE POMME DE TERRE DANS LA REGION D’ANDRAMASINA

Présentation de la culture de pomme de terre

Généralités

La pomme de terre de la « Famille : Solanacées Genre : Solanum » est l’une des cultures les plus productives dans le District d’Andramasina.
La culture de la pomme de terre dans ce District, est une pratique ancienne avec deux principaux de production : Andramasina et Ambohimiadana. De nos jours, cette culture occupe une place importante dans les systèmes de cultures de bas-fonds.
Au cours des dernières campagnes, elle se développeà un rythme assez soutenu grâce aux efforts conjugués par le Programme PARECAM et les structures d’appui (CIRDR, CSA, etc.).

Les principales caractéristiques de la culture de pomme de terre

Au niveau du système de production :
La pomme de terre est cultivée sur plusieurs centaines d’hectares et très souvent en alternance avec le riz sur les bas-fonds. Les calendriers culturales sont comme suit : culture sur tanety (plantation : Octobre, Décembre), Intersaison (Janvier, Février), première contre saison (Avril-Mai) et la deuxième contre saison (Juillet, Août). La plantation se fait par poquets incurvés de 25 / 25 cm à raison d’un fragment par trou (culture de saison) et d’un tubercule en entier (contre saison). La dose moyenne de semence va de 800 à 950 kg / Ha. La période optimale de plantation va d’octobre à décembre.
La dose moyenne pratiquée en matière de fertilisantest de 800 kg / ha d’engrais minéraux. Elle est répandue en deux phases à la plantation et au binage (un mois après la plantation).
La culture de la pomme de terre tient une place importante dans le District d’Andramasina. Parmi les zones d’intervention du pr ogramme PARECAM, ce District tient la première place dans cette filière.
Au niveau de la commercialisation :
De bonnes perspectives ont été offertes à la pomme de terre de la région sur les marchés urbains au niveau national et sous régional. La demande du marché Malgache est estimée à plus de 30 000 tonnes/an8.
Les prix subissent des variations saisonnières très marquées, en raison de la forte saisonnalité de la production avec un minimum en mois de février et mois de mars (400 Ar le prix moyen le plus bas d’un kg et 650 Ar le prix le plus haut moyen d’un kg au niveau des paysans).
La commercialisation de la pomme de terre est une source de revenu pour les paysans, cette spéculation a tendance à devenir une culture de rente et concerne un grand nombre de producteurs.
Par ailleurs, dans le cadre de la régulation de l’offre et de la demande du produit. Les marchés ont été handicapés par l’absence d’infrastructures adéquates de conservation du produit. Aussi, il faut noter la mauvaise présentation de la pomme de terre présentée sur les marchés (Insuffisance de conditionnement : calibrage, homogénéité variétale, etc.)
Au niveau du stockage / conservation :
Le caractère périssable du produit ainsi que le coût élevé des infrastructures de conservation oblige les producteurs à brader souven t la pomme de terre. C’est ainsi que le PARECAM a initié la construction de magasin de stockage.
II-1-3-Production destinée aux marchés locaux
La production de pomme de terre est généralement destinée au marché local. Les exportations dans ce domaine restent très faibles. La pomme de terre est demandée au niveau de l’Océan Indien mais provient en majorité partiedes autres régions.

Faible évolution des techniques de production

Une stagnation est constatée dans les techniques de production. Les nouvelles techniques pour améliorer la qualité des produits(semences améliorées, utilisation des engrais bien appropriés,…) sont encore faiblement u tilisées. Cette situation s’explique essentiellement par deux raisons : la faiblesse des moyens opérationnels et la faiblesse des capacités des producteurs en termes de bonnes pratiques culturales et leur manque chronique de moyens financiers pour l’exploitation, et plus particulièrement les fonds de roulement. De plus, le faible pouvoir d’achat de la population ne permet pas de rémunérer correctement les efforts d’amélioration des produits commercialisésà cause du réflexe d’achat du moins cher.

Produits de qualité

Les produits malgaches sont reconnus par leur qualité : saveur, couleur….Ces qualités pourraient être mises en exergue pour se positionner sur les marchés extérieurs. Toutefois, ces produits ne correspondent généralement pas aux exigences des marchés internationaux. La pomme de terre ne bénéficie pas de la présence deentresc de triage et de conditionnement adéquats et les semences de qualité sont difficilesà trouver.

Analyse de la filière de pomme de terre

Opportunités et contraintes de la filière pomme de terre Opportunités

Actuellement, la pomme de terre est un produit leader dans le District d’Andramasina.
Aussi, les principaux atouts de la filière sont :
· Potentiel agricole assez élevé;
· Forte demande intérieure du produit;
· Existence d’un marché potentiel (pomme de terre fraîche).
Contraintes
L’exploitation des différents documents du Programme a conduit à l’identification de contraintes de développement de la filière pomme deterre au niveau de la production, la qualité, la commercialisation, l’organisation professionnelle et le système d’information. Les principales contraintes se repartissent comme suit :
-Au niveau de la production
La culture de pomme de terre est très dépendante des facteurs de production et l’accès au titrage de la terre demeure difficile, malgré les efforts du programme national foncier. Peu de paysans ont la possibilité d’extension de surface à cultiver et seule une augmentation de rendement peut garantir l’amélioration de la capacité d’offre en pomme de terre.
Les exploitations agricoles se caractérisent par une utilisation presque exclusive de la main d’œuvre familiale. La productivité de la pomme de terre est faible.
La production de pomme de terre est aussi handicapée par une ressource financière insuffisante en début de campagne, période de soudure.
L’accès aux semences de qualité reste limité et lerecours à l’achat ou à l’emprunt de semences peu productives dans presque toutes les localités est à l’origine de la baisse durable des rendements, l’offre de semences de qualité est insuffisante et leur prix est toujours élevé pour l’ensemble des paysans producteurs.
Il en est de même pour les intrants en général : une plus grande utilisation d’intrants est nécessaire pour augmenter le rendement mais engendre tout de suite une augmentation des coûts de production pas rarement compatible avec les prix imposés par les collecteurs.
Bref, les contraintes majeures sur la production de pomme de terre dans le District d’Andramasina sont :
· Absence de statistiques fiables sur la filière
· Coût élevé des intrants (Engrais et semence)
· Maladies bactériennes
· Insuffisance de semences de qualité
– Au niveau de la conservation
La transformation est inexistante au niveau local : toute la production est vendue en l’état ou momentanément gardée en partie dans desndroitse non appropriés pour la pomme de terre.
Il n’y a pas de coopératives de producteurs professionnellement aptes à réceptionner, conditionner et stocker la production en vue d’une commercialisation ultérieure négociée dans de meilleures conditions.
Au niveau de conservation de la pomme de terre, les contraintes sont expliquées par :
· Absence d’infrastructures appropriées de stockage et de conservation
· Coût élevé des infrastructures et des équipementsppropriésa.
– Au niveau de la commercialisation
La plupart des paysans producteurs n’ont pas la capacité professionnelle de se concentrer sur des variétés choisies en fonction deleurs disponibilités et de marchés visés : peu de productions sont adaptées en qualité et en olumev au marché local.
Les conditions du marché sont mal identifiées et les coûts des contrôles qualités sont trop importants pour le niveau de capacité financière des producteurs.
L’échec est fréquent si les paysans n’ont pas de partenaires permanents pour la commercialisation. Bref, au niveau de marché, la filière de pomme de terre est caractérisée par :
· Absence de stratégie commerciale
· Insuffisance de conditionnement du produit.
– Au niveau de l’organisation des acteurs
Les paysans opèrent en ordre dispersé et peuvent difficilement être des interlocuteurs valables face à des opportunités de marché qui nécessitent une organisation des acteurs.
Les producteurs ne sont pas fédérés en entités struct rellement fortes et le dialogue est inexistant entre les différents acteurs de la filière pomme de terre.
La filière est caractérisée par le faible niveau ’organisationd des producteurs et des opérateurs économiques, accentuée par la longue chaîne d’intermédiaires commerciaux.
– Au niveau du système d’information
Les informations sont rarement disponibles au niveau local pour permettre aux paysans d’exploiter les opportunités commerciales, que ce soit en marché de niche (Petit segment de marché, ciblé en termes de clientèle oude produit, généralement nouveau et peu exploité), à l’import comme à l’export ou tout simp lement pour répondre aux demandes du marché intérieur. Les contraintes au développementde cette filière sont donc :
· Faible niveau d’information des producteurs sur les prix, qualités, exigences du marché ;
· Faible niveau d’information des commerçants et des exportateurs sur les prix, quantités, qualités, disponibilités et opportunitésde marché ;
· Insuffisance de concertation entre professionnels de la filière.
– Au niveau de sécurité institutionnelle
La politique agricole nationale est définie mais le cadrage légal spécifique pour la filière reste à concrétiser. Les lois existent maisles textes d’application sont très peu connus par des acteurs de la filière de pomme de terre.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE
Chapitre I : DESCRIPTION DU PROGRAMME PARECAM ET CONCEPT SUR LA DEMARCHE DE RENFORCEMENT DE CAPACITE
I-1-Présentation du Programme PARECAM
I-1-1- Le programme PARECAM
I-1-2- L’objectif du programme PARECAM
I-1-3- Description des activités du programme
I-1-4- Résultats escomptés du PARECAM
I-1-5-Cadre logique d’intervention sur la mise en place d’un système semencier du Programme PARECAM
I-2 Le concept de la gestion de projet et démarche de renforcement des capacités
I-2-1 Le concept de la gestion de projet
I-2-2 Le concept de la démarche de renforcement de capacité
I-2-3 Les objectifs du renforcement de capacités
I-2-4 Les modalités du renforcement des capacités
I-2-5 Les stratégies de renforcement de capacités
Chapitre II : DIAGNOSTIC DE LA FILIERE POMME DE TERRE DANS LA REGION D’ANDRAMASINA
II-1- Présentation de la culture de pomme de terre
II-1-1-Généralités
II-1-2- Les principales caractéristiques de la culture de pomme de terre
II-1-3- Production destinée aux marchés locaux
II-1-4-Faible évolution des techniques de production
II-1-5-Produits de qualité
II-2- Analyse de la filière de pomme de terre
II-2-1- Opportunités et contraintes de la filière pomme de terre
II-2-2- Les principaux problèmes de la filière
II-2-3- L’analyse SWOT de la filière
PARTIE II : ANALYSE DE L’EFFICACITE DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE CAPACITE MIS EN OEUVRE
Chapitre III : ANALYSE DE L’EFFICACITE DE TRANSFERT DE GESTION
III-1 Analyse des acteurs du programme
III-1-1-Les rôles des paysans producteurs
III-1-2-Les rôles du programme PARECAM
III-2 Analyse de l’efficacité du programme de renforcement de capacités
III-2-1-Les types de renforcement de capacité offerts
III-2-2- La redynamisation du GPS
III-2-3- L’analyse de l’efficacité du Programme
III-2-4- L’augmentation de la production de pomme de terre
III-2-5- Une initiative appuyée par le Programme PARECAM
III-2-6-Les conditions sur l’efficacité du programme
III-3 L’impact des activités de renforcement de capacité sur la continuité des activités après le programme PARECAM
III-3-1-Les obstacles rencontrés sur la continuité des activités
III-3-2-Stratégie de capitalisation des acquis par le programme PARECAM
III-4-Démarche Clustering : outil d’appui à la pérennisation des activités du programme PARECAM/PROSPERER
III-4-1 Concept de la démarche Clustering
III-4-2 Le CFLA : un réseau de production
III-5-Evaluation de la viabilité du programme
III-5-1 Viabilité économique
III-5-2 Viabilité financière
III-5-3 Viabilité institutionnelle
III-5-4 Viabilité technique
III-5-5 Viabilité sociale
Chapitre IV : RECOMMANDATIONS SUR LA PERENNISATION DES ACQUIS DU PROGRAMME
IV-1-Renforcement des liens horizontaux entre les acteurs de la filière pomme de terre dans
une logique de grappe
IV-2 Proposition de modèle de système semencier
IV-3 Renforcement du cadre transversal de la filière de pomme de terre
IV-4 Amélioration de l’écoulement des produits
IV-5 Renforcement des appuis institutionnels
IV-6 Synthèse de proposition de développement de la filière pomme de terre
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *