Commune rurale de Creuse, Marsac se situe au cœur d’une région riche d’un important patrimoine naturel dont les composantes attirent de plus en plus aujourd’hui. Le développement touristique local s’appuie d’ailleurs sur ces paysages verts souvent associés à l’image de la région. Marsac se trouve dans un contexte de vieillissement de la population lié au départ des jeunes qui quittent le département, ce qui atténue son dynamisme. Le département souffre de plus d’un défaut d’infrastructures dédiées aux activités de loisir et à l’accueil des touristes. Face à cette situation, j’ai cherché dans cette étude à trouver un moyen de permettre à Marsac de développer son attractivité touristique et locale en utilisant ses ressources naturelles et paysagères. J’avais remarqué d’une part les potentialités non exploitées de l’étang municipal de la Brousse et d’autre part le manque de relations entre le camping et celui-ci qui les empêchaient de constituer un ensemble soudé. Une idée d’un équipement novateur et prometteur m’a alors été suggérée par un élu de la commune séduit par un procédé écologique d’épuration de l’eau qui permettrait de créer une zone de baignade naturelle au sein du plan d’eau.
Marsac, une commune creusoise au cœur du Limousin
Situation géographique
La commune de Marsac se situe dans la région Limousin, proche de la limite entre la Creuse et la Haute-Vienne. Elle se trouve à une di
Elle se trouve à une distance de 57 km de Limoges par l’autoroute A20 empruntable à 32 km à Bessines-surGartempe. La capitale régionale est également accessible par le train en 40 minutes grâce à la ligne de chemin de fer Limoges – Guéret – Montluçon. Avec quatre départs et cinq retours quotidiens pour Limoges, la gare de Marsac représente un moyen de transport avantageux pour les personnes travaillant dans cette ville. Exception faite de Limoges dont l’attraction est indéniable, les villes importantes proches de Marsac sont Guéret, chef-lieu de la Creuse et située à 30 km, et la Souterraine qui se trouve à 20 km. Plus près, la commune de Bénévent l’Abbaye est le chef-lieu du canton et ses commerces et services sont aussi utilisés par les habitants de Marsac.
La Communauté de Communes Bénévent – Grand-Bourg
Marsac appartient à la Communauté de Communes Bénévent – Grand-Bourg qui est également appelée Pays des Eaux Vives, d’une population totale de 7421 habitants. Celle-ci possède plusieurs attributions, notamment une compétence touristique formulée dans les statuts de la communauté de communes : « La Communauté de Communes est compétente pour toute opération favorisant le développement touristique de la Communauté de Communes concernant notamment la promotion, la communication, l’animation, le montage et la mise en marché de produits et équipements touristiques. » Dès 1994, la Communauté de communes Bénévent – Grand-Bourg s’est engagée dans la mise en œuvre d’une politique touristique qui s’appuie sur une volonté d’organiser l’offre touristique locale et de la promouvoir.
Une population vieillissante
Avec 714 habitants à son dernier recensement en 2005, la commune de Marsac a vu en une cinquante d’années sa population diminuer d’un cinquième. Celle-ci est en baisse constante mais relativement faible puisqu’elle s’est seulement réduite de 1,7% entre 1999 et 2005, variation beaucoup moins importante qu’entre les recensements de 1990 et 1999 où elle était de 6,9 %.
Cependant, la population vieillit, à l’image de la Creuse dont la forte dépopulation n’est que faiblement compensée par un solde migratoire positif. Entre 1990 et 1999, le solde naturel était de -107 habitants et le solde migratoire de 53 habitants. L’agrandissement du parc HLM en 1995 n’a pas empêché la population de baisser. Près de la moitié des habitants de la commune de Marsac ont plus de 60 ans et son indice de vieillissement est largement supérieur à celui de la Creuse et du Limousin, déjà très grands devant l’indice national. Il est notamment dû à la présence d’une maison de retraite à Marsac mais aussi à l’importante proportion de personnes âgées. Une diminution des naissances est très nette : 93 enfants sont nés entre 1954 et 1962, soit une moyenne de 11 naissances par an, pour seulement 29 entre 1990 et 1999, soit une moyenne de 3 naissances par an.
Les paysages limousins
Marqués par la forte présence de la forêt et de l’eau, les paysages de bocage de Marsac possèdent le patrimoine naturel caractéristique de la Creuse. Les 70 % de la commune, qui est traversée par la rivière Ardour, se situent à une altitude d’environ 470 m, au pied des monts de Saint Goussaud. La faible amplitude de la topographie et la forte présence de la trame végétale limitent les vues panoramiques sur le bourg.
Climat
Le climat creusois est contrasté, son relief variant de 200 à 900 m venant moduler une influence océanique surtout à l’ouest. Marsac se situe dans une zone de climat de type océanique altéré par l’altitude avec de nombreuses précipitations et des températures assez basses. Les gelées sont nombreuses et les brouillards fréquents. Les étés peuvent se montrer très chauds ou bien très pluvieux, ce qui entraîne une inégale fréquentation de la piscine découverte municipale selon les saisons. Les chutes de neige ne sont pas régulières selon les années, tantôt très abondantes, tantôt inexistantes. En mars 2007, le département a connu une rude période de froid avec une épaisseur de neige de plus d’un mètre.
Forêt et prairies
Présente sous forme de haies, de bois et de bosquets, la forêt couvre environ le tiers du territoire régional, soit près de 585 000 hectares dont 167 000 en Creuse. Le Limousin est l’une des premières régions de France pour le taux de boisement. Cette caractéristique touche fortement les paysages que l’on peut rencontrer dans la région si bien que le logo de la région représente une feuille de châtaignier, arbre emblématique du territoire. A Marsac, les boisements sont formés de feuillus mais aussi de conifères sur certaines zones reboisées et couvrent le sommet des collines et les pentes raides. Une riche palette végétale est présente, composée essentiellement de chênes, bouleaux, châtaigniers et noisetiers. La majorité de la surface forestière, à l’image de la situation nationale, est constituée de propriétés privées, entraînant la nécessité pour la collectivité d’obtenir une autorisation des propriétaires pour permettre la fréquentation de ces espaces. Comme nous le verrons plus loin, la commune se trouve confrontée à deux problèmes liés au caractère privé des forêts du site étudié. Il est de plus important de noter les dégâts causés par les tempête de décembre 1999 qui ont renversés environ 15 millions de m3 de bois en Limousin qui marquent encore certains paysages. Entre les bois s’étendent des prairies au parcellaire lâche principalement destinées à l’élevage bovin ainsi que de nombreux vergers.
Au pays des mille sources
Avec un réseau hydrographique de 17 500 km, les paysages du Limousin se caractérisent par de nombreux ruisseaux et rivières. C’est dans la partie orientale de la région, dans la Montagne limousine composée des plateaux de Millevaches et de Gentioux et des monts des Monédières que naissent la plupart des cours d’eau dont les plus importants sont la Creuse, la Vienne et la Corrèze. La région compte également beaucoup de lacs et étangs naturels ou aménagés par l’homme. Marsac se situe dans la vallée de la Gartempe et possède un réseau de ruisseaux convergeant vers l’Ardour. Ces cours d’eau s’accompagnent souvent de prairies mouillées, de prés de fond qui montrent la présence permanente de l’eau sur la commune. Celle-ci possède également un patrimoine rural lié à l’eau : le lavoir du Rhet, la fontaine St André des Rorgues ainsi que plusieurs moulins à eau.
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Table des matières
Introduction
PARTIE 1 : Diagnostic de la commune de Marsac et de l’étang de la Brousse
I) Marsac, une commune creusoise au cœur du Limousin
II) L’étang de la Brousse : site du projet
PARTIE 2 : Les enjeux d’une commune rurale : Synthèse des enjeux soulevés par le diagnostic
PARTIE 3 : Une baignade naturelle au fonctionnement novateur
I) Le procédé Bioteich®
II) Une baignade naturelle à l’étang de la Brousse
III) Aménagements supplémentaires
IV) Le coût du projet
Conclusion
ANNEXES
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