On sait maintenant qu’il existe un risque accru de mortalité cardio-vasculaire concomitante aux anomalies métaboliques, en particulier les diabètes sucrés avec dyslipidémies. Globalement, le risque relatif de pathologie cardio-vasculaire est accru d’un facteur 1,5 à 4 chez les diabétiques, en particulier de type 2. Les anomalies lipidiques ou dyslipidémies sont fréquentes (2/3 des diabétiques de type 2) et pourraient participer à cette élévation du risque cardio-vasculaire chez les diabétiques.
Ainsi, la prise en charge thérapeutique de tous les déterminants des facteurs de risques cardiovasculaires, en particulier les anomalies du métabolisme lipidique chez les diabétiques, s’avère indispensable.
Depuis 1981, à notre connaissance, à la Faculté de Médecine de Mahajanga sur 1881 thèses de doctorat en Médecine, 47 seulement concernent les maladies métaboliques.
DYSLIPIDEMIES
GENERALITES ET DEFINITIONS
Les dyslipidémies correspondent à une modification qualitative ou quantitative d’un ou de plusieurs paramètres des lipides sériques .
On distingue trois classes de lipides à savoir :
– les lipides simples parmi lesquels figurent les triglycérides
– les lipides complexes. Ce sont les phospholipides et les sphingolipides
– le cholestérol.
Les lipoprotéines sont des particules servant au transport plasmatique des lipides, principalement le cholestérol et les triglycérides. Les hyperlipoprotéinémies correspondent à l’augmentation d’un ou de plusieurs types de composants lipidiques.
Les lipoprotéines sont identifiables par un contenu et une taille spécifique et on distingue :
– Les chylomicrons contenant 90% de triglycérides d’origine exogène, présentant à leur surface les apoprotéines B48, E et CII
– Les VLDL qui transportent 60% des triglycérides d’origine endogène, caractérisés par la présence d’une apoprotéine B100 et d’une apoprotéine CII
– Les LDL qui proviennent de l’hydrolyse des VLDL et qui transportent le cholestérol sous forme estérifié au niveau des parois artérielles (athérogènes)
– L’ apoprotéine B100 est présente principalement dans les LDL
– Les HDL qui captent le cholestérol au niveau de la paroi artérielle et le ramène au foie pour la synthèse des acides biliaires .L’apoprotéine AI est principalement présente dans les HDL (2).
– La Lp(a) est une lipoprotéine comportant un LDL à laquelle est liée une apoprotéine additionnelle, l’apo(a), fortement homologue au plasminogène. Elle a des propriétés proathérogènes en surchargeant les cellules en cholestérol et en inhibant la fibrinolyse. Elle aurait un effet athérogène. Dans des populations de diabètes de type 2, certaines études transversales suggèrent que l’augmentation de concentration de la Lp(a) au-delà de 300mg/l s’accompagnerait d’une augmentation des complications vasculaires d’un facteur 3 .
DIAGNOSTIC DES HYPERLIPIDEMIES
Le diagnostic des hyperlipidémies repose sur l’examen clinique, le bilan biologique, et la recherche des causes.
Examen clinique
L’examen clinique repose sur l’analyse des antécédents familiaux (avec une enquête génétique pour dépister les autres membres de la famille) et l’examen physique. L’examen physique recherche les dépôts extra et intra vasculaires qui ont une grande importance diagnostique .
Bilan biologique
– Dosage du cholestérol :, l’hypercholestérolémie correspond à un taux de cholestérol total supérieur ou égal à 2,2 g/l (2.9 mmol/l) mais ceci dépend des facteurs de risque cardio-vasculaires associés
– Dosage des triglycérides
Les limites de référence des triglycérides sont comprises entre 1,5 et 2 g/l (1,7 et 2,3 mmol/l) .
– Dosage du HDL cholestérol
Sa valeur idéale est de 0,45 g/l chez l’homme et de 0,55 g/l chez la femme
– Dosage du LDL cholestérol
Il est évalué à partir de la formule de FRIEDEWALD.
En g/l, LDL cholestérol = (cholestérol total) – (HDL cholestérol) – (triglycérides /5) En mmol /l, LDL cholestérol = (cholestérol total) – (HDL cholestérol) – (triglycérides/2,2) à condition que les triglycérides soient inférieurs à 4g/l (4,6 mmol/l) et en l’absence de Chylomicrons.
Les différents types d’hyperlipoprotéinémie
– Hypertriglycéridémie majeure de type I et V
– Hypercholestérolémie pure de type IIa
– Hyperlipidémie de type IIb
– Hyperlipidémie de type III
– Hyperlipidémie endogène de type IV .
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I DYSLIPIDEMIES
I.1 Généralités et définitions
I.2 Classification
I.3 Diagnostic des hyperlipidémies
I.4 Types de dyslipidémies
I.5 Prise en charge thérapeutique des patients dyslipidémiques
II DIABETES SUCRES
II.1 Définition
II.2 Classification
II.3 Epidémiologie
II.4 Etiopathogénie et physiopathologie
II.5 Diagnostic
II.6 Complications des diabètes
II.7 Traitement
DEUXIEME PARTIE
I Objectifs
II Matériels et méthodes
II.1 Matériels
II.2 Méthodes
III Résultats
III.1 Résultat du recrutement
III.2 Données épidémiologiques
III.3 Données cliniques
III.4 Données paracliniques
III.5 Aspects thérapeutique
TROISIEME PARTIE
I. COMMENTAIRES
I.1 Du point de vu épidémiologique
I.2 Du point de vu clinique
I.3 Du point de vu paraclinique
I.4 Du point de vu Thérapeutique
II SUGGESTIONS
CONCLUSION