Dévoilement Spirituel de Monssef Sedki Alaoui entre poésie peinture philosophie et cinéma

Département de langue et de littérature françaises
Projet tutoré
Dévoilement Spirituel de Monssef Sedki Alaoui entre poésie peinture philosophie et cinéma

Réalisé par : HARCHEL BADIA « tous droits réservés »

Etude théorique de la conception esthétique dans le recueil « Dévoilement spirituel »

Analyse de la peinture : « Danse sacrée » de Monssef Sedki Alaoui (2016 ) Monssef Sedki Alaoui est un artiste peintre Danse sacrée, 2016 (huile sur toile, 1 m, 70, Atelier Nassim) Thème : Spiritualité et art.

Analyse iconographique

La scène représente une certaine harmonie en utilisant des couleurs gaies et vives sous forme d’une danse vitale entre deux aspects dont les formes sont ovales et jaunes qui perpétuent et honorent des gestes simples sur la partie droite de la toile. Tandis que sur la partie gauche nous remarquons que le peintre a eu recours au noir et au marron foncé pour exprimer l’obscurité sous forme d’un demi cercle qui est l’ombre des objets reproduits ou des deux bases lumineuses précitées dont leurs éclats sont placés pour transmettre le reflet et l’impression générale de l’espace.

Le demi-cercle désigne la remontée vers Dieu ou tout simplement le cycle de vie qui est fait de doute et d’incertitude. C’est le cosmos qui unit les deux personnages et les invite à danser pour retrouver l’harmonie.

Analyse symbolique

La finalité de la danse sacrée est d’arriver à l’harmonie avec le plan éthique pour une propulsion et une réception d’énergie qui révèle dans la grande valse qui nous lie avec le monde idéique. Pour enfin porter avec toute la beauté qui est due. L’énergie du plus au haut au plus bas et inversement. La danse sacrée est une pratique occulte universelle. Nous la retrouvons au sein de toutes les civilisations et d’un très grand nombre de religions : danse en hommage aux Dieux égyptiens et crétois, danses du bouddhisme tibétain, danse de shiva, danse amérindienne.

Cette toile représente la danse dans ses aspects mystiques. Nous pouvons souligner que dans cette toile il s’agit en quelque sorte d’une danse-transe dont le principe est de pousser le corps à ses extrémités pour dépasser les limites identitaires du danseur, l’aider à dépasser ses blocages instinctifs, émotionnels et mentaux et lui faire découvrir par surprise d’autres dimensions. Cela est un moyen efficace vers d’autres plans de conscience. Elle permet au danseur de communiquer plus facilement avec des Esprits ou des Divinités. Dans cette toile intitulée « Danse sacrée » nous constatons que sur la partie droite les deux aspects dont la forme est ovale qui nous renvoie aux visage humains un certain tournoiement, un balancement (gauche-droite, haut-bas) cela nous donne l’impression que les deux personnages entre en résonnance avec ses gestes ainsi qu’ils sont en état de perte du sentiment d’individualité tout en sachant qu’ils sont peints et marqués en jaune car nulle couleur n’est plus gaie que le jaune, c’est la couleur du soleil et de la joie qui fait rayonner, consoler, enjoliver et embellir tout un univers. Nous pouvons dire alors que c’est une danse de folie mystique composée de bras étendus en opposition, mouvements du torse et de la tête en arrière. Les taches sur les deux visages peuvent être désigné comme des battements de tambours qui marquent le rythme du cœur, c’est parce que le cœur humain du danseur symbolise le cœur sacré de la Terre-mère. Il est nécessaire de citer les éléments représentés sur la toile, je cite alors la terre qui est le symbole de la fonction maternelle qui donne er reprend vie, emblème de la fécondité renforcé par l’utilisation de la couleur marron qui est une couleur en rapport direct avec la terre, le marron représente en effet le naturel la douceur, la tradition, la sérénité et le confort. Nous citons aussi un autre élément qu’est l’eau de la mère, lieu des transformations, des renaissances et de la vie, qui joue un rôle de purification du désir marqué ici par un bleu vert qui évoque le ciel, l’eau, la mer, l’air et l’espace. Cela dégage la vérité, la confiance et la sécurité.

Le tournoiement ici ne s’agit non seulement pas des gestes ou de transe mais il s’agit aussi du tourbillonnement obtenues à partir du mélange de ces couleurs qui sont la manifestation d’un obscurcissement de la lumière du jaune : la couleur la plus proche de la lumière vers le marron et le bleu vert les plus proche de l’obscurité. De ce fait nous remarquons que la couleur est un éclaircissement une lumière de l’obscurité. L’histoire de l’Art est aussi l’histoire de cet apprivoisement de la couleur et de la lumière à partir de laquelle le peintre a révélé les effets. ―La couleur est par excellence la partie de l’art qui détient le don magique. Alors que le sujet, la forme, la ligne s’adressent d’abord à la pensée, la couleur n’a aucun sens pour l’intelligence, mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité.‖ Eugène Delacroix  . Le premier travail académique réalisé par Pr Monssef SEDKI ALAOUI avait concerné justement cet artiste précurseur de la modernité esthétique selon Charles Baudelaire. Un Mémoire intitulé : « Peinture et littérature à travers les écrits et l’œuvre d’Eugène DELACROIX » de licence réalisé sous l’encadrement du Professeur feu Saïd Taya BENLAMLIH en 1999 au sein du Département de langue et littérature française à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Mohammedia, Université Hassan II de Casablanca.

Analyse chromatique 

« Goethe possédait le fidèle regard objectif qui se plonge dans la nature des choses : Newton n’était qu’un mathématicien, seulement empressé de mesurer et de calculer, et basant ses fondements sur une théorie décousue du phénomène superficiellement saisi. C’est la pure vérité. Cela dit, grimacez maintenant à votre aise. » Schopenhauer . Cette toile est une allusion à une gamme musicale complète cette présentation ; le canon idéal n’est que l’adaptation à l’échelle humaine des rapports fondamentaux du cosmos, le schéma harmonique de l’espace et celui du corps humain sont parallèles. Cette analogie, au demeurant traditionnelle vient à sa place pour fermer en quelque sorte la cosmologie esthétique de Ficin. Le sage de Carruggi ne fait aucun effort d’originalité. Mais ce n’est pas pour surprendre, l’affirmation des lois mathématiques de beauté ne conduit pas à interroger la nature, mais à recommander les formes antiques où elle se trouve déjà interprétée. De même qu’en intériorisant la beauté, il ne cesse pas de la croire objective et ne tient pas compte des variations individuelles, de même Ficin ignore ici le conflit possible  de l’expérience personnelle et des exemples antiques. Son code esthétique identifie instinctivement, par une hyperbole doctrinale qui impressionnera la Renaissance. L’idéal mathématique, la représentation de l’intelligible de l’imitation « humaniste ». La consonantia d’origine gouverné par Anima, elle est mystérieusement subordonnée à l’ordre de Mens qui ravit toutes choses par la lumière. Leur action est parallèle à celle des figures géométriques. La lumière intervient également comme agent nécessaire de la vision et comme la pure manifestation de l’intelligible dans le visible. C’est le cas de « danse sacrée », si nous remarquons bien que les formes mathématiques expliquent tour à tour l’harmonie de certains intervalles et la supériorité des « corps purs » ; de même il y a une énergie lumineuse qui s’expose et qui s’exprime aussi bien dans le rapport changeant des ténèbres et de la clarté que dans les aspects de la couleur, plus facile à isoler. Ficin expose comment la lumière est qui, en soi, monochrome (unicolor) peut engendrer les diverses couleurs. Autant il y a dans les objets complets d’espèces de couleurs, autant la lumière distingue en soi-même d’idées de couleurs.

Marsile Ficin avait exposé comment la lumière se décompense en couleurs, qu’il classe en douze degrés qui réfractent une puissance à travers les étages des cieux. Ces douze degrés donc se fragmentent dans la diversité des objets particuliers. (Tableau des couleurs) .

Le jaune est eu 8ème degré, c’est la couleur de la divinité médiatrice entre l’homme et Dieu : elle fait émerger l’amour. Le bleu vert couleur 4ème degré est couleur de l’Eau, de la végétation ainsi que la fécondité. Le brun 2ème degré est la terre, la matière. Cette gamme chromatique est peut être une invention originale, elle se distingue des quatre couleurs fondamentales de Platon des sept tons traditionnels de la scolastique. Nous concevons qu’elle est remarquable par l’importance de « jaune » et du « bleu vert » qui a une valeur lumineuse et tonalité chromatique. Ce classement établi en fonction de la beauté et de l’analogie spirituelle cela veut dire aussi scientifique des couleurs qui introduisent quelques variations dans le vieux schéma aristotélicien qui fait correspondre le bleu à l’air, le vert à l’eau et le brun à la terre. Le peintre a fait le choix de trois couleurs qui sont à la fois universelles et particulières : le bleu vert, le jaune et le brun en rapport avec les trois grâces du ciel, le vert avec celle de Vénus et de la lune étant humide, le jaune du soleil nul ne doute qu’il ne soit une couleur et qu’il ne soit non plus étranger à Jupiter et à Vénus, le bleu saphir enfin nous le rapportons de préférence à Jupiter. Avec ces couleurs que nous pouvons envelopper la sphère du monde, pour des raisons de convenance symbolique, qui n’intéressent plus la théorie du beau mais le choix reste significatif ; car Ficin, associant toujours la physiologie à la magie et relevant celle-ci par l’idéal « pneumatique ». Nous pouvons dire alors que ce dosage méticuleux et sensible révèle assez bien les complexités de l’analyse esthétique à la Renaissance.

Composition et style

La première forme ovale dont le sommet part de la droite du tableau vers la deuxième forme ovale est poussée doucement vers la terre où la stabilité de son établissement futur qui est représentée au centre du tableau par un demi cercle solidement assis sur sa base. Egalement du centre du haut en bas du tableau nous remarquons sept segments parallèle mais font référence à la harpe ou la lyre car la lyre se compose de sept cordes. La sinuosité des lignes anime délicatement une composition structurée sur des droites qui prolonge le concept d’équilibre. Les personnages sont empreints d’une grande douceur et lucidité, ils semblent flotter dans l’espace, aspects renforcés par des contours peu modelés. Certains de ces éléments nous renvoie au célèbre récit mythologique d’Orphée qui est un personnage de la mythologie grecque. Fils de la muse Calliope et du dieu Apollon, il est poète et musicien et symbolise l’union entre la poésie et le chant. Il aurait ajouté deux cordes à la lyre à sept cordes reçue d’Apollon, atteignant ainsi le nombre des neufs Muses. Son chant charmait autant les dieux que les mortels. Il apprivoisait les fauves et parvenait même à émouvoir les êtres inanimés. Il participe à l’expédition des Argonautes et sa voix, accompagnée de sa lyre, réussit à l’emporter sur le chant mortifère des sirènes. C’est aussi par ses mélodies qu’il apaise Cerbère et charme les divinités infernales quand il descend aux Enfers pour obtenir le retour à la vie de son épouse Eurydice. Son mythe est un des plus ésotériques. L’image d’Orphée dominant les animaux sauvages, charmant les êtres fantastiques, bons ou dangereux, et entrant en contact avec le moindre oiseau des forêts doit être considérée comme un symbole. Chacun des animaux de la création (anima=âme) représente une facette de la vie de notre âme : sentiment, émotion, passion, … Dominer, maîtriser ou au moins apprivoiser les éléments de notre âme constitue une étape indispensable dans l’évolution personnelle vers la pleine humanité. La musique de la harpe apparaît ici comme un outil d’introspection et de guérison intérieure. La musique donne une expression et une forme aux passions qui tourmentent l’homme, dès lors, il les contient et les exploite, sans s’y soumettre passivement. Cet instrument de musique triangulaire, dont on joue en pinçant des deux mains les cordes de longueur inégale qui le montent, exprime le pur chant du cœur ou la joie intérieure, au sens des oscillations de l’âme. Il symbolise la symphonie d’un autre monde, encore largement inconnue aux humains, dont les accords bénéfiques apaisent naturellement l’être. Associé à Vénus, il fait rêver, il aide à entrer dans un état de transe, à accéder à l’harmonie spirituelle et à conduire une guérison. Par ses vibrations et ses rythmes subtils, il permet d’exprimer toute la gamme des courants d’énergie et des sentiments, qui vont de l’amour à l’affectivité et à l’érotisme. Il permet de relier le Ciel et la Terre .

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Table des matières

Introduction
Biographie
Première partie : Cadre théorique du « Dévoilement spirituel »
1er Chapitre
A – Analyse iconographique
B) Analyse symbolique
C) Analyse chromatique
D) Composition et style
2ème Chapitre : L’écriture poétique moyen d’un « Dévoilement spirituel »
I – La poésie et la philosophie comme voie d’accès à la spiritualité
II- Le poème Dévoilement : une ascèse de l’esprit
Deuxième Partie : Filmer la poésie : de Poetry en Dévoilement spirituel
1er Chapitre : figurer un poème dans un écran
I – Cinéma poétique
II – Un scénario poétique
2ème Chaptire : « Poetry » ou « le poème » de Lee ChangDong
I – « Poetry » un poème filmé, poéticité
II- « Poetry » de Lee Chang Dong à travers « Dévoilement spirituel» de Monsef Sedki Alaoui
Conclusion
Bibliographie
Wébographie

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