La lecture dans les programmes
Les programmes du collège (Eduscol, programmes pour le collège, 2016) offrent une place très importante à la lecture, au cycle 3 comme au cycle 4. La compétence de lecture apparaît dans trois domaines du socle commun de connaissances, de compétences et de culture : le domaine 1 (les langages pour penser et communiquer), le domaine 2 (les outils pour apprendre) et le domaine 5 (les représentations du monde et l’activité humaine). Dans le domaine 1, au cycle 4, on retrouve quatre compétences liées à la lecture : « Lire des textes variés avec des objectifs divers », « Lire des images, des documents composites dont numériques et des textes non littéraires », « Lire des œuvres littéraires et fréquenter des œuvres d’art » et pour finir : « Élaborer une interprétation de textes littéraires. » En fin de troisième, au terme du cycle 4, les élèves doivent savoir lire et comprendre en autonomie des textes variés ainsi que des images et des documents sur différents supports, papiers comme numériques. Les élèves doivent également être capables d’interpréter des textes. Les programmes montrent donc que la lecture, la compréhension et l’interprétation sont liées. La lecture est au cœur des apprentissages de l’élève et notamment en cours de français et de littérature, moment privilégié pendant lequel le professeur a pour mission de permettre aux élèves de découvrir différents supports dans le but de les aider à développer leurs compétences de lecteur, en s’appropriant les textes. Le ministère de l’Éducation nationale rappelle que l’école a pour vocation d’aider les élèves à apprendre à lire et de développer leur goût de la lecture. Le professeur de français a donc pour mission de permettre à l’élève de devenir lecteur et doit trouver les moyens pour y arriver.
Le carnet de lecteur
Place du carnet de lecteur dans les programmes, de l’école primaire au cycle 4 Au cycle 3, appelé « cycle de consolidation », qui regroupe les classes de CM1, de CM2 et de sixième, la compétence de lecture est au cœur des programmes d’enseignement. En effet, à l’issue du cycle 3, en fin de sixième, l’élève doit devenir un « élève lecteur »3 : « L’enjeu du cycle 3 est de former l’élève lecteur. (…) Cet entraînement est quotidien à l’école élémentaire et au collège ; au collège, il s’appuie sur les pratiques des différentes disciplines. Les situations de lecture sont nombreuses et régulières, les supports variés et riches tant sur le plan linguistique que sur celui des contenus. Il s’agit de confronter les élèves à des textes, des œuvres et des documents susceptibles de développer leur bagage linguistique et en particulier leur vocabulaire, de nourrir leur imagination, de susciter leur intérêt et de développer leurs connaissances et leur culture. (…) Le cycle 3 développe plus particulièrement un enseignement explicite de la compréhension afin de donner aux élèves des capacités de lecteurs autonomes pour leur usage personnel et leurs besoins scolaires. Les lectures personnelles ou lectures de plaisir sont encouragées sur le temps scolaire, elles sont choisies librement : les élèves empruntent régulièrement des livres qui correspondent à leurs intérêts et à leurs projets. Des temps sont prévus pour rendre compte en classe de ces lectures personnelles qui peuvent également constituer un objet de discussion au sein de la famille. Tout au long du cycle, et comme au cycle précédent, les activités de lecture restent indissociables des activités d’écriture, qu’il s’agisse des écrits accompagnant la lecture (cahiers ou carnets de lecture pour noter ses réactions, copier des poèmes, des extraits de texte, etc.), de ceux qui sont liés au travail de compréhension (réception personnelle, reformulation, réponses à des questions, notes, schémas, etc.) ou de l’écriture libre et autonome qui prend appui sur la lecture des textes littéraires. Les activités de lecture participent également au renforcement de l’oral, qu’il s’agisse d’entendre des textes lus ou racontés pour travailler la compréhension, de préparer une lecture expressive, de présenter un livre oralement, de partager des impressions de lecture ou de débattre de l’interprétation de certains textes. Enfin, lecture et étude de la langue doivent être constamment articulées tant en ce qui concerne l’appropriation du lexique que l’observation du fonctionnement des phrases et des textes, en particulier les reprises pronominales et le choix des temps verbaux. La lecture doit permettre l’observation, l’imitation et le réinvestissement dans l’écriture. » Au cycle 4, les élèves doivent « lire et fréquenter des œuvres d’art »4 et travailler la compétence de lecture conjointement aux deux grands autres compétences principalement travaillées en cours de français que sont l’oral et l’écriture. Le carnet de lecteur est donc le support idéal pour travailler conjointement lecture et écriture : « Lecture associée à l’écriture et à l’oral : présentations orales, comptes rendus de lecture sous des formes variées (qui peuvent être numériques), débats, écrits de travail (notes, schémas, tableaux, etc.) et écrits créatifs. » Les programmes des cycles 3 et 4 mettent donc en avant les notions de développement de la compréhension et de l’interprétation des textes lus par les élèves tout en insistant sur le fait que les élèves doivent devenir des lecteurs autonomes. Outre les pratiques traditionnelles pour le travail de la lecture en classe que sont les questions sur les textes, la reformulation etc., les programmes font le lien entre la compétence de lecture et la compétence d’écriture et préconisent et encouragent l’utilisation de supports comme le « cahier ou carnet de lecture » pour renouveler les pratiques de lecture, au primaire comme au collège. Qu’est-ce que le carnet de lecteur ? Le carnet de lecteur est un support personnel destiné à l’élève, sorte de journal ou de « portfolio ». Il permet à l’élève de rendre compte de ses lectures scolaires comme personnelles grâce à l’écriture. Le carnet peut prendre différentes formes, au choix de l’élève : un cahier, un carnet, avec des lignes ou sans, créé par ses soins ou non. Eduscol présente et définit ainsi le carnet de lecteur : « Les carnets de lecteur, qu’on rencontre de plus en plus fréquemment dans les classes du primaire comme du collège, s’inscrivent dans une triple filiation :
• Les « écrits de vie » qui, depuis Célestin Freinet, proposent une articulation entre pratique scolaire et écriture intime (personnelle ou extrascolaire) ; à ce titre, le carnet de lecteur manifeste l’expression d’un point de vue, d’une subjectivité à l’œuvre dans les lectures de l’élève.
• Les « écrits de travail », dont on pourrait voir un archétype dans les cahiers de science popularisés grâce à La Main à la pâte, ensemble de notes plus ou moins formalisées, répertoires de remarques destinées à développer l’observation et les démarches scientifiques. Le carnet de lecture porte la trace des hésitations et de la réflexion du jeune lecteur, il ne vise pas à la perfection de textes, il n’appelle donc aucune correction de l’enseignant.
• Les « portfolios » qui gardent la trace d’un parcours, la mémoire d’un apprentissage ou d’un voyage ; conservé tout au long de l’année, du cycle ou même de la scolarité, le carnet de lecture enregistre un parcours de lecteur. » (Eduscol, Le carnet de lecteur)
Pourquoi mettre en place le carnet de lecteur en cours de français ? Le carnet de lecteur est traditionnellement associé aux lectures cursives proposées en classe par le professeur : « Le corpus des œuvres à étudier en 6e est complété par des lectures cursives au choix du professeur, en lien avec les perspectives du programme ou avec les projets interdisciplinaires. Ces lectures sont de genres, de formes et de modes d’expression variés et peuvent relever de la littérature de jeunesse (roman, théâtre, recueils de poésie, recueils de contes et de nouvelles, albums, albums de bande dessinée). On veille à la diversité des œuvres choisies en puisant dans la littérature française, les littératures francophones et les littératures étrangères et régionales ; on sensibilise ainsi les élèves à la diversité des cultures du monde. » (Programme du cycle 3, BO n° 31 du 30 juillet 2020). En effet, les objectifs et la mise en pratique de la lecture cursive sont différents de ceux d’une œuvre intégrale étudiée en classe par extraits. La lecture cursive est une lecture personnelle réalisée par l’élève, en complément des œuvres et textes qu’il étudie en classe. La lecture cursive peut être proposée par le professeur ou choisie par l’élève, à partir d’une liste d’œuvres réalisée par l’enseignant, ou après validation du choix de l’élève. La lecture peut être faite en classe mais s’accompagne souvent d’une lecture extrascolaire, à la maison. La lecture cursive permet à l’élève de s’entraîner à la lecture silencieuse en autonomie et de découvrir des œuvres variées. Le carnet de lecteur intervient donc comme un outil pour aider, guider l’élève et le soutenir dans sa lecture. Le carnet peut être envisagé de différentes manières : l’enseignant peut proposer à l’élève de l’utiliser comme un carnet de bord de lecture, par exemple, dans lequel l’élève fait le point à différents moments de sa lecture, pour suivre son évolution et garder une trace des œuvres lues. Il peut également proposer à l’élève de réaliser différentes activités d’écritures créatives pour permettre à l’élève de donner son point de vue, son avis sur le texte et d’exprimer les émotions que la lecture provoque chez lui : « Le carnet de lecteur de littérature n’est en aucun cas à assimiler au cahier ou classeur de français destiné à garder trace des savoirs construits, il doit néanmoins faciliter le passage d’une lecture subjective à une « interprétation raisonnée » des textes : il doit permettre au sujet lecteur (…) d’exprimer son rapport personnel au texte (…) » (Ahr & Joole, 2010, p. 69-82). Le carnet de lecteur a de multiples objectifs. D’abord, donner le plaisir de lire à l’élève, en lui permettant de s’emparer totalement de ses lectures et d’affirmer son sujet lecteur. Pour l’enseignant, l’objectif est d’aider les élèves à développer leurs compétences de lecture en leur proposant un support plus ludique, mêlant écriture et productions créatives et artistiques. Le carnet de lecteur est également un outil adapté pour travailler la différenciation pédagogique avec les élèves, puisqu’il permet à chacun de lire à son rythme et de choisir des activités d’écriture adaptées à ses besoins, à ses goûts et à ses compétences. En effet, un élève ayant des facilités à l’écrit appréciera rédiger dans son carnet alors qu’un petit lecteur moins à l’aise à l’écrit appréciera quant à lui, utiliser des matériaux variés pour réaliser des activités plus créatives comme les collages, les illustrations etc. Le carnet de lecteur apparaît donc comme un support accessible à tous les élèves, quels que soient leur âge et leurs niveaux. Outre le plaisir de lire, le carnet de lecteur permet donc à l’élève de développer à la fois ses compétences de lecture et d’écriture, puisque la lecture vient s’associer à l’écrit. Le carnet de lecteur : de l’intime au collectif : Le carnet de lecteur est un outil à la fois intime et personnel dans lequel l’élève exprime ses impressions de lecture, donne son avis, partage ses émotions et son expérience de lecteur mais devient dans le cadre de l’école et de la classe un outil qui peut être partagé avec l’autre. Avec le professeur d’abord, qui lit le carnet et peut, ou non, l’annoter, l’évaluer, le corriger, mais également avec les élèves puisque l’on peut imaginer des séances de lecture pendant lesquelles les élèves partageraient leurs créations et confronteraient leurs lectures, à la manière du cercle de lecture, par exemple. Le carnet de lecteur peut donc également devenir le point de départ à un travail collectif à l’oral, c’est ce qu’expliquent Sylviane Ahr et Patrick Joole : « Le carnet de lecteur de littérature n’est en aucun cas à assimiler au cahier ou classeur de français destiné à garder trace des savoirs construits, il doit néanmoins faciliter le passage d’une lecture subjective à une « interprétation raisonnée » des textes : il doit permettre au sujet lecteur, en amont du débat, d’exprimer son rapport personnel au texte ; à l’issue du débat, de réviser ses représentations, ses impressions et ses réactions premières, et de mesurer la distance littéraire prise grâce aux interactions orales et aux savoirs que la communauté de lecteurs, que constitue la classe, aura convoqués, notamment sous l’impulsion du professeur. » (Ahr & Joole, 2010, pp. 69-82) En effet, en utilisant le carnet de lecteur comme support d’une séance de lecture, en prenant appui sur les écrits des élèves, sur leurs impressions, sur leurs parcours de lecteurs, l’enseignant peut mettre en place des séances de lecture dans lesquelles le sujet de lecteur de l’élève a toute sa place : « Débats et carnets constituent des outils permettant de redonner une place, dans la classe de littérature, à la voix de l’élève et d’autoriser les enseignants à ne pas s’enliser dans des pratiques uniquement transmissives. » (Ahr & Joole, 2010, pp. 69-82).
Points de vigilance : En 2006, Tzvetan Todorov dans l’essai La littérature en péril, pointait la perte de sens et les dérives technicistes de l’enseignement littéraire. De même, l’analyse de fiches de lectures de cycle 3 par S. Dardaillon révèle que les éléments de cadrage très précis mis en place par les enseignants ne favorisent pas l’appropriation d’un genre littéraire chez l’élève et entraînent même une certaine lassitude chez des élèves considérés comme « bons lecteurs » (Dardaillon, 2017). L’instauration d’un carnet de lecteur nécessite donc plusieurs points de vigilance. Selon l’auteur, « Plutôt que d’opposer attitude subjective et distanciée, lecture empirique et experte, il faudrait sans doute les articuler pour permettre à l’enfant d’occuper tour à tour chacune de ces postures en le reconnaissant comme un sujet lecteur à part entière ». (p. 130).
« Quelles sont celles qui, au contraire, ne vous plaisent pas ? »
En sixième, quatre élèves ont déclaré que toutes les activités proposées leur plaisaient, deux élèves ont répondu ne pas aimer écrire et deux autres ont répondu ne pas apprécier travailler à la maison. Un élève a répondu ne pas aimer « l’interview », un autre « la lettre » et un autre « le billet d’humeur ». En cinquième comme en sixième, quatre élèves ont déclaré que toutes les activités proposées leur plaisaient, quatre autres ont répondu ne pas apprécier l’activité de collage. Trois élèves ont répondu ne pas apprécier écrire. Deux élèves ont quant à eux déclaré ne pas apprécier lire. Un élève a répondu ne pas apprécier « l’enveloppe » et un autre « la lettre ».
Des difficultés plutôt semblables au cycle 3 comme au cycle 4
Les difficultés pointées par les élèves en lecture sont souvent les mêmes. Premièrement, les élèves avouent avoir parfois des difficultés de compréhension à cause d’un lexique trop compliqué pour eux. C’est d’ailleurs une remarque plus récurrente en classe de cinquième, ce qui peut s’expliquer par la complexité de certains textes étudiés en classe. En effet, nous avons entre autres étudié cette année L’Avare de Molière. Les élèves ayant des difficultés de compréhension expliquent que le langage qu’ils qualifient d’« ancien » ne les aide pas à mieux comprendre les textes. En classe de sixième, c’est d’abord la syntaxe des textes qui pose problème aux élèves. Cette difficulté s’explique peut-être par le fait que l’entrée en sixième confronte les élèves à des textes plus complexes, plus longs et différents de ceux qu’ils ont pu étudier à l’école primaire. En ce qui concerne l’écrit, en cinquième notamment, les élèves sont nombreux à expliquer avoir des difficultés à trouver la formulation adéquate pour être compréhensibles. Ils indiquent également se sentir en difficultés à cause de l’orthographe. Ces réponses montrent que les élèves ont à cœur de produire des écrits clairs et cohérents pour ceux qui les liront, leur professeur notamment, mais cela montre également qu’ils ne se sentent pas totalement libres face à leur carnet de lecteur, probablement car même si cela reste un exercice personnel, il est évalué par l’enseignant.
Le carnet de lecteur : un outil nouveau pour les élèves de sixième
Dans ma classe de sixième, 26 % des élèves ont déjà rencontré et utilisé le carnet de lecteur durant leur scolarité. Cela correspond à cinq élèves sur les 19 qui ont répondu au questionnaire. Ce pourcentage montre que la pratique du carnet de lecteur à l’école primaire est encore relativement marginale. Au contraire, mes élèves de cinquième sont une grande majorité à avoir déjà expérimenté le carnet de lecteur (96 %). En effet, tous les élèves inscrits en sixième au collège Petite-Lande l’année dernière l’ont utilisé. Une seule élève n’avait jamais utilisé auparavant le carnet de lecteur. Parmi mes élèves de cinquième, quatre d’entre eux utilisaient déjà le carnet de lecteur à l’école primaire. Nous constatons donc que le carnet de lecteur est une pratique plus couramment mise en place dans le secondaire qu’en primaire.
Les questionnaires enseignants
Afin d’en savoir plus sur la façon dont nos collègues de lettres organisent des séances de lecture et l’usage qu’ils ont du carnet de lecteur, nous les avons interrogés à l’aide d’un questionnaire écrit. Cela nous a permis de comparer leurs pratiques et les nôtres. Le questionnaire se divisait en deux axes : deux questions concernaient le déroulement d’une séance de lecture (Quelles activités proposez-vous aux élèves pour faciliter l’entrée dans un texte ? Quelle stratégie mettez-vous en place pour aider les petits lecteurs ?), le reste du questionnaire étant dédié à l’emploi (plus-value, limites, évaluation) du carnet de lecteur (annexe VII). Trois enseignantes de lettres modernes ont répondu au questionnaire le 17 mars 2021. Parmi les activités proposées aux élèves pour faciliter l’entrée dans un texte, les trois enseignantes citent en premier l’oralisation des textes (« Lecture à voix haute de l’incipit », « Je présente le texte puis je le lis avec eux », « J’oralise le texte »). Cette oralisation, destinée à faciliter la compréhension du texte pour les élèves ayant des difficultés de lecture, s’accompagne d’activités qui peuvent passer par le dessin (réalisation d’un dessin à partir du texte entendu), le théâtre (théâtralisation du texte) ou l’écriture (rédaction à partir du titre et/ou de quelques documents). La différenciation et l’explicitation : deux façons d’aider les petits lecteurs L’oralisation (livres audio ou adaptations filmiques) permet d’aider les petits lecteurs. Les enseignantes peuvent aussi leur accorder un temps supplémentaire, utiliser une police lisible comme open dyslexic, réduire la longueur du texte à étudier et leur conseiller des œuvres plus faciles si les élèves doivent choisir un livre par eux-mêmes. À la différenciation s’ajoute l’explicitation : « J’explicite ou fais expliciter (le vocabulaire, les implicites liés au contexte, à l’intertexte…). » Le carnet de lecteur permet d’acquérir des compétences variées L’utilisation régulière du carnet de lecteur permet de développer la posture de sujet lecteur et de progresser dans les compétences suivantes : « lecture autonome, rédaction de formes littéraires variées, d’écrits pour réfléchir, expression des sentiments, d’une opinion personnelle étayée ». Le fait de le garder du cycle 3 au cycle 4 permet à l’élève de voir ses progrès de façon explicite, ainsi que de se forger une culture littéraire. Le travail, fait à la maison, permet à chacun de travailler à son rythme. Enfin, le carnet de lecteur développe la créativité en proposant des activités faisant appel aux arts plastiques également. Le rôle actif de l’enseignant Si le carnet de lecteur favorise une lecture « personnelle » de l’œuvre, l’enseignant a néanmoins un rôle important à jouer. Il doit d’abord veiller à l’investir régulièrement et sur le long terme. Cela suppose de la part du professeur d’impulser régulièrement des lectures et de lire régulièrement les carnets pour faire un retour aux élèves. Les trois enseignantes ayant répondu au questionnaire évaluent systématiquement le travail réalisé dans le carnet de lecteur, au moyen de notes et de compétences. Pour l’une des enseignantes, l’évaluation pourrait aussi revêtir la forme de la « co-évaluation ». Favoriser le lien entre la lecture et l’écriture : Pour l’une des enseignantes interrogées, il faudrait qu’au verso il y ait une partie « carnet d’écrivain » pour faire le lien entre ces deux activités et les postures d’auteur et de lecteur.
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Table des matières
Introduction
1. Formulation de la question de recherche
2. Cadre théorique
2.1. La place de la lecture au collège
2.1.1. La lecture dans les programmes
2.1.2. La lecture en classe : les pratiques actuelles
2.2. Comprendre un texte littéraire
2.2.1. Une activité complexe
2.2.2. Des stratégies de lecture
2.2.3. Comment aider l’élève à devenir un lecteur autonome ?
2.3. Interpréter et s’approprier un texte littéraire
2.3.1. Le sujet lecteur
2.3.2. Le carnet de lecteur
3. Descriptif de la méthodologie de recherche
3.1. Projet détaillé́des supports et des activités qui ont servi au recueil de données
3.1.1. Contexte de stage
3.1.2. Premier recueil de données : des questionnaires aux élèves et aux enseignants
3.1.3. Second recueil de données : les carnets de lecteurs
3.2. Analyse des recueils de données
3.2.1. Les questionnaires élèves
Observations et analyse de Madame Claude
Observations et analyse de Madame Meudic
3.2.2. Les questionnaires enseignants
3.2.3. L’analyse de carnets de lecteurs
Observations et analyse de Madame Claude
Observations et analyse de Madame Meudic
Conclusions
Bibliographie
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