Developpement social dans un cadre rural

Généralités

Toute intervention de développement s’inscrit dans un contexte économique et social, dans des jeux d’acteurs complexes. Un projet de développement, quel qu’il soit, apporte des ressources matérielles ou cognitives dans un espace social donné. Il ouvre des opportunités, des risques, des menaces pour les différents acteurs concernés. En fonction des ces enjeux, de leur capacité à peser sur le projet, de leur position sociale, de leur logique d’intérêt, ces acteurs vont tenter d’en minimiser les risques potentiels.

Les études de terrain dans le domaine des sciences sociales sont multipliées à Madagascar au cours des dernières décennies. D’abord parce que, de toutes parts, on a fini par prendre conscience de l’existence de logiques paysannes qui sont beaucoup plus que de simples « freins socio – culturels ». Ces logiques constituent un cadre de pensée et d’action, homogène, cohérent, souvent bien adapté au milieu. D’innombrables échecs sont venus sanctionner les projets qui, oubliant l’existence des ces logiques, ont cru pouvoir considérer les populations cibles comme des tables à peu près rases. A partir d’un certain niveau de crise, le refus d’intervenir devient une non assistance à des personnes en danger. L’étude des transformations sociales est devenue, un peu partout dans le monde et notamment à Madagascar, l’un des thèmes préférés des chercheurs en sciences sociales. Ceux – ci n’hésitent plus à se salir les mains dans des applications toujours riches d’enseignement théorique. Le terme « science social » recouvre d’ailleurs des thèmes, des problématiques très fort différentes. Face à une même réalité, d’évidentes convergences se manifestententre préoccupation de diverses disciplines au fond assez voisines, comme la sociologie, la socio-économie, l’économie rurale, l’anthropologie sociale, l’anthropologie économique,… Le géographe et l’économiste ne comprendront pas grand-chose à la réalité d’un village malgache s’ils restent exclusivement géographe ou économiste. Tous les chercheurs de terrain sont confrontés à peu près aux mêmes problèmes et tous finissent par dégager de développement et est très connu presque dans toutes les disciplines de sciences sociales. Ici, il ne suffit pas de bien analyser le sous – développement : il est insuffisant de bien cerner la crise actuelle et la pauvreté dans son ampleur. Il faut réunir toutes les dimensions de la vie sociale, il faut réussir le développement. Il est difficile de s’entendre sur le développement car la politique, l’économie, le social, le culturel entrent en jeu. Le bien-être individuel et celui du groupe dépendent à long terme du développement matériel, du développement culturel et social. Si le processus d’accumulation du capital physique et de capital humain a capturé l’attention des économistes, la dynamique culturelle et sociale est restée au dehors des analyses économiques jusqu’à une époque récente. Ces deux processus peuvent aller de pair, mais pas nécessairement. Le développement repose sur un processus complexe qui fait appel à tous les aspects de la vie nationale d’un pays : économique, social, environnemental, politique, et ces aspects sont tous interdépendants. Actuellement, notre phénomène de pauvreté engendre des difficultés, en particulier la question de la lutte contre la pauvreté. D’une manière générale, le système nous impose une façon de voir avec une théorie classique. D’où le problème du développement actuel qui va au – delà de la lutte contre la pauvreté et envisage la réalité centrale de ce qui fait la force des grandes puissances actuelles. Dans ce sens nous devrons dépasser les approches étroites de développement, donc il s’agit d’un défi entre riche et pauvre. D’une manière intelligente, ce fameux développement est à la fois politique et un cimetière de projets.

APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE DU DEVELOPPEMENT

La Banque mondiale a dressée une liste de thèmes politiques ayant un rapport direct avec le capital social et le développement : le crime et la violence, l’éducation, la santé, le développement rural et urbain, … Beaucoup d’entre eux s’approprient aux pays en voie de développement. Quelles que soient les estimations considérées, Madagascar fait partie des pays les plus pauvres du monde et fait partie des pays pauvres très endettés (IPPTE) et que le gouvernement à travers son document de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP) au centre de ses préoccupations. En plus, la majorité de la population réside dans en milieu rural et vit dans la pauvreté extrême. Il vit de l’agriculture et élevage mais la culture des riz est la priorité puisque c’est la nourriture de base pour les Malgaches. La présence étude exploite les données obtenues d’une série d’enquêtes pour permettre une meilleure compréhension de la nature de la pauvreté.

LES CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT

Si nous voulons accéder au vrai développement, nous devrons partir de la base c’est – à – dire du développement rural car Madagascar est un pays à vocation rurale.

Développement
Le mot développement a plusieurs sens selon les divers thèmes de son utilisation. Dans les domaines des sciences sociales, le « développement » occupe toutes les réflexions des chercheurs qui combattent l’éradication de la pauvreté dans les pays pauvres et en voie de développement. Pour Olivier de Sardan, un des spécialistes du développement dans « Anthropologie et développement », il définit comme nous l’avons dit dans l’introduction, le développement comme une perspective fondamentalement méthodologique, comme l’ensemble des processus sociaux induits par des opérations volontaires de transformation d’un milieu social, entreprises par le biais d’institutions ou d’acteurs extérieurs à ce milieu mais cherchant à mobiliser ce milieu, et reposant sur une tentative de greffe de ressources et / ou techniques et ou savoirs. En un sens, le développement n’est pas quelque chose dont il faudrait chercher la réalité (ou l’absence) chez les populations concernées, contrairement à l’acception usuelle. Tout au contraire, il y a du développement du seul fait qu’il a des acteurs et des institutions qui se donnent le développement comme objet ou comme but et y consacrent du temps, de l’argent et de la compétence professionnelle. C’est la configuration « développementiste » qui définit l’existence même du développement.

Développement social

Identité individuelle et satisfaction

Nous proposons ici un exemple d’hypothèse telle que le conçoit « l’individualisme méthodologique », pour comprendre et expliquer les faits et les évolutions du social. Dans cette conception, la totalité du social est le résultat des ses parties, elles se composent de l’agrégation d’une pluralité d’actions individuelles. Celle – ci résulte de la rencontre entre les présentations et motivation des acteurs sociaux d’un côté et d’un autre côté les conditions extérieures qu’ils vivent, conditions qui ne prennent une signification (comme but, moyen, obstacle,…) que par ces représentations et motivations qui possèdent donc une certaine autonomie face aux forces matérielles du monde physique et social. Représentation, motivations et conditions sont reconstituées sous la forme de satisfaction. Les satisfactions suivent une construction et un enchaînement convenables par tout psychisme particulier des acteurs sociaux concernés. Ainsi, elles permettent de percevoir compréhensivement les significations et le sens du social observé ce qui va au – delà d’un simple constat extérieur et explicatif d’un rapport entre faits.

L’individu contemporain est ancré dans la condition de la solitude et du conformisme de l’autoréalisation et de la perte de l’identité. Une telle condition prend dans l’ambiguïté avec laquelle l’individualisme moderne a surgi. La profonde racine de l’individualisme moderne est ancrée dans le manque de solidarité qui caractérise l’individu moderne.

Instrumentalité et communication 

La dimension instrumentale est la caractéristique de l’homme, quand il s’agit de la production d’objet utile c’est – à – dire, quand le but de son travail est seulement de satisfaire les fins. Ce dernier utilise la relation avec autrui comme purement instrumental, comme un moyen nécessaire pour réaliser ses désirs et pour ses propres intérêts. Parallèlement à cela, la solution est la possibilité de tisser un lien social non seulement comme moyen mais aussi comme une fin. Le subjectivisme est clairement invoqué : « l’intérêt subjectif qui s’attache pour un individu à atteindre une position sociale de niveau donné dépend du statut social de la famille ». De même, l’instrumentalité est de même clairement affirmé lorsque l’auteur soutient que les individus obéissent à un processus de décision rationnelle dont les paramètres sont des fonctions de la position sociale. Au temps moderne, la vie semble être dominée par le principe de l’instrumentalité et l’utilité.

La souveraineté progressive de l’homme sur le monde social et matériel est produite par la contamination de sa dimension naturelle par la dimension artificielle. Ce qui tend à fonder la logique instrumentale sur le principe organisationnel de l’ensemble de la société. Examinons de plus près la signification de l’extension de la perspective instrumentale. Il est reconnu que la vision instrumentaliste n’est pas autonome puisqu’elle présuppose toujours une conception d’un sens qui n’est pas naturel mais se développe avant tout au moyen des actions communicatives. Ce point de vue réduit l’action, l’interaction et la relation inter – personnelle à une conceptualisation instrumentale. De ce fait, et bien que limitée, cette interaction sociale peut jouer un rôle important pour le développement social. La décision en faveur d’une alternative est d’autant plus probable que son utilité est plus grande.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
METHODOLOGIE
Motifs du choix du thème et du terrain
Problématique
Hypothèses
Objectifs
Objectif globale
Objectifs spécifiques
Concept et instrument d’analyse
Documentation
Techniques d’enquêtes
Echantillonnage
Questionnaire
Analyse et dépouillement
Limite et problème de la recherche
Plan de rédaction
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE DU DEVELOPPEMENT
Chapitre 1 : LES CONCEPTS DU DEVELOPPEMENT
1-1. Développement social
1-1-1-Identité individuelle et satisfaction
1-1-2-Instrumentalité et communication
1-2. Ruralité
Chapitre 2 : DEVELOPPEMENT HUMAIN
2-1- Définition
2-2- Développement humain : une approche synthétique
2-3- La mesure du développement humain
2-4- Elargissement du concept
2-5- Talata Volonondry comme axe de recherche
2-5-1- Présentation générale du terrain
2-5-1-1- Origine du nom de la commune
2-5-1-2- La situation géographique
2-6- Structure de la commune
2-6-1- Les principaux responsables au niveau de la commune
2-6-2- Les acteurs communaux
2-6-3- Comportements de la population
2-6-4- Genre et développement de la commune
DEUXIEME PARTIE : ANALYSES DU DONNE
Chapitre 3 : RESPONSABILITE MINIMALE DES CTD
Chapitre 4 : LE DYSFONCTIONNEMENT DE L’ADMINISTRATION SUR LA GESTION FONCIERE ENTRAINE UN BLOCAGE AU DEVELOPPEMENT
4-1- L’impact de la sécurité foncière sur la productivité agricole
4-2- La productivité et l’irrigation des terres
4-3- Le mode de participation à la gestion d’infrastructure d’irrigation
4-3-1. La participation outil de base du développement
4-3-2. La participation, à la gestion d’infrastructure d’irrigation
Chapitra 5 : LA QUOTIDIENNETTE DES PAYSANS
5-1- Satisfaction des besoins, un développement humain selon Maslow44
5-2- Le budget des ménages
5-3- La dimension culturelle
5-4- Activités d’assistance et perception des échecs
5-5- Impacts indirects dans l’organisation sociale
5-6- Perte des valeurs et des ancrages traditionnels
5-7- Analyse FFOM
5-7-1- Forces et faiblesses
5-7-2-1- Forces
5-7-2-2- Faiblesses
5-7-2- Opportunités et Menaces
5-7-2-1- Opportunités
5-7-2-2-Menaces
TROISIEME PARTIE : SUGGESTIONS DU TRAVAILLEUR SOCIAL POUR L’APPUI AU MONDE RURAL
Chapitre 6 : PROTECTION SOCIALE
6-1- Une protection sociale rapprochée
6-2- Promotion de la participation et de l’associationnisme
Chapitre 7 : ACQUIS PROFESSIONNELS ET SUGGESTIONS
7-1- Participation du travailleur social dans la lutte contre la pauvreté
7-2- Attitude face aux difficultés
7-2-1- Recommandations stratégiques
7-2-2- Recommandations opérationnelles
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
Annexes

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *