Developpement rural : la pertinence de l’approche genre

L’inégalité est une réalité dans la sphère économique et sociale mondiale. Entre les pays développés et ceux en voie de développement la différence est plus qu’évidente. L’écart est profond entre les riches et les pauvres que ce soit au niveau des richesses matérielles ou concernant le niveau de vie. Plusieurs projets et programmes au niveau international visent à corriger cette tendance en réduisant la pauvreté comme l’objectif millénaire pour le développement.

Cette inégalité est aussi tangible dans un contexte national notamment entre zone rural et urbaine. A Madagascar, les signes du sous-développement sont plus flagrants en milieu rural. La pauvreté et la précarité du niveau de vie y sont plus perceptibles. D’abord, il y a la prépondérance d’un secteur agraire très peu diversifié avec des méthodes archaïques conduisant à un niveau de revenu et de productivité très faible. Ensuite, la faible insertion dans le marché, les paysans produisent pour survivre et pour subsister. D’autre part les conditions de vie reflètent cette précarité pour ne citer que le non accès aux soins médicaux, à l’éducation, à l’eau potable…. La situation ne tend pas à s’améliorer car l’isolement de ces zones rurales les prive de moyens éducations, formation ou financement pour combattre la pauvreté. Le niveau d’éducation et le niveau de pauvreté forment un cercle vicieux qui empêche toute forme de croissance. Pour un pays, composé de 80% de paysans, ce constat explique en grande partie le retard de développement.

Dans le but de réduire la pauvreté, des études multidimensionnelles et multisectorielles des facteurs sont nécessaires (comme l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, la sécurité…). Mais il est primordial de considérer chaque acteur et particulièrement ceux qui sont démunis et marginalisés. La gente féminine, les personnes âgées et les enfants sont souvent lésés dans les analyses socio-économiques. Il ne s’agit pas de revendications ou une recherche de privilèges particuliers mais plutôt la recherche d’un équilibre en faveur de la collectivité. Pourtant, l’égalité des droits et des chances entre l’homme et la femme doit être assurée selon l’OMD outre le fait que ce soit un droit fondamental.

Développement rural : La pertinence de l’approche genre

Les décisions économiques doivent être efficaces et efficientes. Pour être adoptée une décision doit définir des objectifs qui répondent aux besoins de la population. En effet une offre qui ne répond pas aux satisfactions des besoins n’a pas lieu d’être. Nous devons aussi être capables de l’évaluer et la comparer, de démontrer son utilité et son effet. Cela consiste à mettre une valeur sur les actions et les résultats pour déterminer le coût minimum et le maximum de bénéfice. D’un autre côté, l’analyse habituelle est généralisée c’est-à dire que les sujets sont considérés comme homogènes et que le comportement d’un individu reflète celui de la société. Pourtant chaque milieu ou groupement a sa spécificité. L’éducation, l’environnement, la culture, l’histoire et parfois la religion influence le choix de chacun. Prendre le genre comme point d’approche est un début dans la tentative de classement. Dans cette étude, les termes utilisés sont courants surtout dans le jargon économique néanmoins des confusions peuvent être faites. De ce fait, il faut bien les définir avant d’entamer l’étude. C’est pour cela que cette première partie délimitera le milieu rural. Compte tenu de la définition, nous analyserons ensuite ses liens avec l’approche genre. Mais d’abord voyons ce que nous entendons par développement économique suivi de quelque développement de base.

Les concepts de développement économique en milieu rural et l’approche genre

Il y a plusieurs théories et études faite pour définir les termes genres et développement rural. Il n’est pas intéressant dans le cadre de notre étude de détailler chacun. Ainsi, seul l’essentiel sera gardé pour expliquer notre approche. En premier lieu, nous ferons la distinction du développement et sous développement. En second lieu, nous aborderons l’approche genre.

Développement et sous-développement

Généralités

Après la seconde Guerre Mondiale, l’indépendance retrouvée dans plusieurs pays fait apparaitre le « Tiers Monde ». La recherche de développement pour ces derniers est au cœur des recherches. Les idées divergent d’abord dans la mesure à utiliser pour dire qu’un pays est sous-développé et ainsi dans les classements des pays. Quelques uns de ces idées ont marqué l’économie.

Développement et croissance économique

Grace à la comptabilité nationale nous a peu tiré le PIB et le revenu national pour classer les pays. Les recherches ont avancé pour donner le revenu par habitant en parité de pouvoir d’achat qui mesure surtout la croissance de la production et l’affectation des ressources pour chaque individu ou ménage. Le développement économique se caractérise donc par l’augmentation de la production et la croissance du revenu. Ainsi, la propagation du secteur industriel, la hausse de productivité, l’élargissement du marché et la richesse caractérisent les pays développés. Le taux de croissance est étudié et comparé chaque année afin de déterminer l’évolution ou le déclin du pays et d’identifier les mesures à prendre. La mesure de la croissance économique comme seul indicateur du développement n’est pas fiable. Premièrement, elle néglige les secteurs informels dominant dans la plupart des pays du Sud. Il y donc une couche de population et de ressource complètement négligée. Deuxièmement, le bienêtre est surévalué, le résultat des activités non marchandes ou l’inexistence de ces activités n’est pas perçue. C’est le cas des bénévolats qui souvent dans les pays pauvres compensent les aides que l’Etat ne peut fournir. Se contenter de cet indicateur induit à l’erreur par rapport l’inégalité et au mode de vie de la population. Le milieu rural est surtout victime. Par exemple, si le PIB augmente de 3% grâce à l’allocation de matériaux aux agriculteurs, il peut augmenter du même montant l’année suivante avec l’entrée de sociétés étrangères. Ainsi, l’impact direct sur la vie de la population n’est pas pris en compte. Il est donc nécessaire de voir une autre approche.

Développement et qualité de vie

Selon AMARTIA Sen : « L’économie ne se préoccupe pas seulement d’augmenter le revenu ; il veille aussi au bon usage de ce revenu pour nos conditions de vie et nos libertés. » Effectivement, il est difficile d’améliorer les conditions de vie sans croissance mais la croissance ne suffit pas et ne conduit pas toujours forcément au bien-être de la population. Il se peut que ce revenu ne profite qu’à une minorité. L’effet revenu cause l’augmentation de la demande de ces derniers jusqu’à causer l’inflation. Par conséquent, le reste de la population déjà dépourvue se retrouve encore plus défavorisé. D’autre part, l’affectation de cette ressource ne profite pas forcement aux besoins de la population locale. C’est pourquoi depuis 1990, le PNUD (Programme des Nations Unies pour Développement) classe les pays d’après l’Indicateur de Développement Humain (IDH). C’est un indicateur composite qui regroupe trois dimensions: l’espérance de vie à la naissance, la duré moyenne de scolarisation et le revenu national brut par habitant .

L’espérance de vie à la naissance
Elle exprime la capacité à vivre longtemps et en bonne santé. En effet, la santé est un des facteurs importants du bien être de l’homme. D’autre part elle est nécessaire pour assurer l’efficacité de l’agent au travail et ainsi la croissance économique.

La duré moyenne de scolarisation
C’est l’indicateur qui exprime la capacité à acquérir des connaissances. L’éducation est un instrument de développement économique car elle accroît la capacité de production de l’homme. C’est l’aspect de l’éducation-investissement. D’autre part, il y aussi l’éducationbien de consommation. Selon ce point de vue, elle sert à la promotion de l’homme et la satisfaction d’un besoin d’accomplissement. Quoi qu’il en soit, il est primordial de connaitre le niveau scolaire d’un pays pour prendre les décisions y-afférentes.

Le revenu national brut par habitant
Purement quantitatif, elle indique le niveau de vie ajusté en parité de pouvoir d’achat. Ainsi, nous retrouvons l’allocation des ressources pour la population et les conditions de vie. Le calcul regroupe le PIB, la rémunération des facteurs nationaux à l’étranger (RFE) retranché de la rémunération des facteurs non nationaux (RFN) sur le territoire.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DEVELOPPEMENT RURAL : LA PERTINENCE DE L’APPROCHE GENRE
Chapitre 1 : Les concepts de développement économique en milieu rural et l’approche genre
Section 1 : Développement et sous-développement
Section 2 : L’approche genre
Chapitre II-Relation entre la femme, le genre et le développement rural
Section 1-Les théories sur l’approche genre
Section 2-L’effet du changement de l’environnement naturel
Section-3-Les objectifs considérés dans l’approche genre
PARTIE II: CONSIDERATION DE LA DISTINCTION DE GENRE DANS LES DECISIONS ECONOMIQUES ET PROJETS A MADAGASCAR
Chapitre 1: Etat des lieux du milieu rural malgache
Section I- Les caractéristiques de l’environnement économique
Section II- Le genre dans le milieu rural malgache
Chapitre 2– Les actions entreprises et à entreprendre pour le développement rural à Madagascar
Section I- Les actions entrepris
Section II-Les actions à entreprendre
CONCLUSION

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