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REFLEXION SUR L’ENSEIGNEMENT DU SPORT COLLECTIF
les théories fondamentales des sports collectifs
« On peut concevoir une science qui étudie la vie des signes aux seins de la vie sociale ; elle formerait une partie de la psychologie sociale, et par conséquent de la psychologie général ; nous la nommerons : sémiologie (du grec sémion « signe »). Elle nous apprendrait en quoi consistent les signes, quelles lois les régissent »Ferdinand de SAUSSURE
Notion de sémiologie de l’action motrice
Le sport est un champ du signe. Du signe et non pas du stimulus car on ne peut pas traiter un joueur agissons comme une mécanique des stimulus-réponse et d’analyser ses actes à partir du modèle pavlovien du conditionnement.
En effet le jeu sportif tel que les sports collectifs est un lieu pétri de significations immédiates : chaque comportement corporel est porteur d’un sens que les autres participants doivent interpréter pour agir de façon opportune. Ceci devient possible du fait de l’existence de prééminence d’un code sous-jacent.
La perception du joueur est une rentable interprétation qui correspond à un décodage. Il y aurait donc un système de signes, non pas de signes vocaux mais signes moteurs d’où notre définition de la sémiologie, « comme science des systèmes de signes ; des codes de communication ».
Ainsi dans la sémiologie de la motricité, il sera certes indispensables de se référer de façon approfondie aux maitresses notions la linguistique (signes ; signifiant, signifié…) ; mais il sera surtout important de dégager les caractères spécifiques de la communication corporelle.
→Notion de code de jeu :
Si le système des rôles et sous – rôles nous permet de souligner certains caractères orignaux des situations Ludo-motrice. Le code jeu par contre révélateur d’une logique interne, nous aide à dégager un système de référence d’un sport collectif.
Par code jeu, nous entendons les conventions qui déterminent les modalités du contact avec les partenaires, les adversaires et avec les objets (balles et terrain, espaces, buts,…). Il ne s’agit pas de l’inventaire des règles, ni de leur contenu descriptif. Le code c’est le système des rapports entre partenaires, adversaires et objets déterminés par les contrains des règles.
Mais à travers les caractéristiques très variables d’un sport à l’autre, il est possible de distinguer : un rapport constant, un invariant de nature semblable dans la famille des sports collectifs qui s’ordonnent selon la dimension : la « la distance de charge ».
Ainsi pour chaque jeu, il est souhaitable de dégager les grands traits du code :
Quelles modalités de communication et de contre-communication ?
Quels types de rapports avec le ballon et avec les espaces ludiques suscite- t-il ?
Notion de sémantique socio motrice
Selon le code de jeu, le système de rapports prescrits dans une tâche de communication motrice, rend chaque conduit, chaque situation porteuse d’un sens que le joueur doit pré-percevoir, anticipé, parfois provoqué.
Chaque joueur précises, c’est la connaissance de ce code qui va notamment de permettre de déchiffrer les communications indirectes (celles qui ne font pas partie du « modèle » du jeu) et les interactions spécifiques (celles qui caractérisent en propre chaque jeu particulier le dotent d’originalité).
En effet en dehors des communications opératoires (transmission de la balle ou de rôles) Dépendantes du code à l’évidence crépitent de multiples foyers de communication indirectes, qui se manifestent de façon plus ou moins particulier dans chaque jeu :
Démarrage subit d’un partenaire ,accélération ou changement de direction d’ un adversaire, changement de posture, prise d’ appel et d’ impulsion d’ un opposant action de connivence telle que passe et sui, écran, doublage, balle à suivre, courses de convergence ou e divergence… .
Tout ceci nous relève l’importance du domaine du sens dans le jeu sportif c’est-à-dire le sémantique, dans une situation de jeu, un continuel réseau des communications informelles relie les joueurs et interfère le réseau des communications motrices directes. Il se développe une véritable sémantique socio motrice.
Sur le terrain,
-comment se manifeste celle-ci ?
-y-a-t-il communication d’un sens au moyen ses signaux ludiques ?
-y-a-t-il utilisation d’un système des signes corporels et moteurs ?
Notion de sémiotique socio-motrice
Par sémiotique socio motrice, nous entendons la mise en jeu d’un système des signes corporels et moteurs et actualisés par les joueurs en interaction tactique sur le terrain. Toute rencontre Ludo-sportive s’articule autour d’un canevas de comportementaux plus ou moins transparents. Et l’interprétation potentielle de ceux- ci postule l’existence d’un code commun susceptible de favoriser la connivence et la rivalité.
En effet toute phase de jeu est unique .Une rencontre contient une part d’improvisation sur le « champ ».L’ajustement réciproque des conduites motrices des joueurs, ne se réduits pas à un problème physiologique de perception et de conditionnement.
Il nécessite la saisie d’un sens à partir de signature comportementaux que le pratiquant doit réussir à déchiffrer, selon le code de jeu appliqué.
Le joueur interprète alors, les courses, les arrêts, les postures, les démarrages, il observe des indices, il détecte des signes, et impose parfois ses propres significations.
L’analyse de la sémiotricité va nous conduire ainsi à nous interroger sur les conditions qui permettent la communication et la contre-communication.
En fait le concept de communication motrice ne parait pas se justifies que dans les nouvelles nations qui incluent toute une interaction opératoire avec autrui d’ où l’importance des praxèmes (interaction motrice changée de sens tactique).
En effet, déclenchée dans un tout but tactique, une conduite motrice fonctionnera, comme un signal pour le partenaire : elle est porteuse d’un « message » concernant le projet socio-moteur du joueur. Une des praxèmes sera de réduire l’incertitude d’information des partenaires et l’accroître celles des adversaires.
Ces praxèmes sont appris par une même l’équipe et peuvent être variables selon le système de jeu adopté et les impératifs de logique interne du code qui suscitent des régularités de comportement : marquage-démarquage, occupations des espaces libres, recherche du surnombre.
1-2-2-Essai de définition des sports collectifs
-PARLEBAS : « Le jeu sportif est une situation motrice d’affrontement. »
-BAYER : « tout jeu sportif collectif suppose le présence d’une équipe qui se trouve opposée à une autre dans le but de battre l’adversaire. »
-Dans un ensemble finalisé par un objectif, qu’est le gain du match, les sports collectifs sont constitués de façon indissociable dans un cadre règlementaire constitué par :
. Un rapport de forces (une situation déformé par des règles créant un état…) c’est-à-dire un groupe de joueurs affronte un autre groupe de joueurs en se disputant en s’échangeant un objet (le plus souvent une balle).
. Un choix d’habiletés sensori-motrices. Les joueurs doivent avoir certain éventuel de réponse motrice à leur disposition.
. Des stratégies individuelles et collectives ; des décisions implicites ou explicite prises en commun, à partir de références communes afin de vaincre l’adversaire.
DELEPLACE (1990) Le problème fondamental dans un rapport d’opposition, est une coordination des actions afin de récupérer, conserver, faire progresser le ballon en ayant pour but d’amener celui-ci dans la zone de marque et de marquer.
METZER (1987) Il s’agit de résoudre en acte, plusieurs et simultanément, des cascades de problèmes non prévues à priori dans leur ordre d’’apparition, leur fréquence et leur complexité.
Il existe beaucoup des qualifications concernant les sports collectifs ; selon le type de caractéristiques choisies, on peut citer :
-Sport collectif de grand terrain-sport collectif de petit terrain ; -Sport collectif de préhension-sport collectif de frappe ;
-Sport collectif au jeu interpénétré-sport collectif au jeu non interpénétré ; -Sport à cible vertical-sport à cible horizontale-sport à cible mixte.
A partir d’une étude comparative des différents systèmes des règles, on peut proposer pour les sports collectifs trois catégories :
-Les jeux de combat collectif (rugby, football américain, ballon militaire…)
-Les jeux de renvoi (volley-ball…)
-Les jeux dits de démarquage (basket, football…)
Dans tous ces types de sport collectif, il y a l’importance du cadre réglementaire et des règles qui organisent les conditions de l’affrontement, c’est-à-dire qui spécifient l’activité et donne du sens au jeu.
A partir de la définition des sports collectifs, on peut retenir deux aspects essentiels :
-l’idée de groupe et l’idée d’efficacité ce qui justifie l’idée de MERAND (1976) : « Les jeux sportifs collectifs se présentent comme une modalité restreints poursuivent un objectifs commun ».
La dynamique des groupes qui s’opposent, s’exprime dans la circularité des problèmes à poser et des problèmes à résoudre en vue d’atteindre à la fois l’objectif qui finalise l’action des joueurs partenaires, tout en faisant obstacle aux entreprises des joueurs adverses.
Les multiples possibilités de déplacement souvent au jeu instantané un caractère d’incertitude, renforcé par le fait que l’initiative change de camp avec le gain ou la perte de balle.
ANALYSE TECHNOLOGIQUE DES SPORTS COLLECTIFS
Notion de logique interne
Pour trouver des indicateurs objectifs permettant l’intelligibilité des pratiques motrices, il faut poser la question :
« Comment fonctionne l’activité qui se présente à nous ? »
Peut-on mettre à jour le système d’interaction de chaque activité ?
Il s’agit d’une radiographie de chaque activité sportive.
Les traits de logique interne :
-Rapports du pratiquant avec l’environnement physique « L’INCRTITUDE INFORMATIONNELLE ».
.Si l’environnement est standardisés comme en gymnastique le geste est automatisé et programmé.
.Si le milieu est « sauvage » le sportif s’organise pour influencer le affronté. Tableau n°01 : Traits de logique interne
– La communication : l’interaction avec autrui implique la communication motrice
– La contre-communication : l’interaction avec autrui implique la contre-communication motrice.
lassification :
– Les pratiques dépourvues d’interaction motrice :
Les activités en solo sont des situations psychomotrices.
– Les activités comportant des interactions motrices sont des situations socio-motrices.
Antagonismes ; duels divers.
Actions coopératives.
Conjugaison des deux situations précédentes.
Les caractéristiques des jeux sportifs collectifs
Les dénominateurs communs
– Un objet sphérique qui peut être lancé :
Soit avec la main
Soit avec le pied
Soit par l’intermédiaire d’un instrument
Un but à attaquer ou de défendre dans un terrain délimité
Des partenaires qui aident à la progression du ballon
Des règles à respecter qui définissent :
Les relations joueur-objet, les relations joueur-terrain, les relations joueur-joueur, les relations Equipe-Equipe.
les principes organisateurs communs
Mon équipe est en possession du ballon : je suis attaquant. Mon équipe n’est plus en possession du ballon : je suis défendeur
Traits spécifiques communs
– Coopération, opposition, communication
– Anticipation, aide et soutien
– Tactique : choix et enchainement des moyens employés pour résoudre les problèmes posés par la coprésence partenaires-adversaires
– Technique : répertoire de gestes propre à la spécialité, limité par les règlements.
Conduites communes :
– Déplacements orientés
– Echange : passes
– Tirs : atteindre une cible
En attaque : Se démarquer :
Echapper aux possibilités d’intervention des défenseurs afin de se trouver libre pour agir
Se rendre accessible à l’autre pour participer à la conversation, à la progression du ballon ou la réalisation d’un point
Rechercher les espaces libres
Faire des appels de balle (déplacement permettant de voir le porteur de balle et le cible)
Rompre les situations d’alignement
Rechercher le surnombre
Faire des feintes
Utiliser le jeu en 1×1 pour conserver le ballon pour progresser vers le but, pour marquer un point
En défense Marquer :
Gêner les initiatives de l’attaque par des placements et des déplacements qui permettent :
Intercepter la balle
Subtiliser la balle dans les limites du règlement
Retarder ou arrêter les mouvements des adversaires vers le but
Protéger la cible par une opposition corporelle
Les défenseurs doit être actif : gêner les actions d’attaquant, agir continuellement, se montrer attentif et disponible, aider les autres
Le joueur doit à tout instant PERCEVOIR, COMPRENDRE et ANTICIPER les actions, pour agir de façon avantageuse au cours des situations dans lesquelles il se trouve impliqué.
Conséquence pédagogique :
– Partir de la totalité et non e l’individu : l’équipe n’est pas considérée comme la somme des joueurs, mais comme un ensemble structuré en vue de la réalisation d’un projet commune.
– Partir de la réalité, soit le match entre deux équipes :
– Prendre en compte les étapes de développement de l’enfant : Maturation
Caractères morphologiques
Aptitudes physiques et capacités motrices Compréhension
– Privilégier l’éducation perceptive : prise d’information, traitement des informations.
Le joueur doit s’exercer le plus possible dans des conditionscomparables au jeu :reconnaitre les similitudes et différences d’une situation par rapport à une autre.
– la finalité du processus éducatif dans la formation du joueur se situe dans l’accomplissement d’un joueur intelligent, capable d’agir de lui-même en utilisant ses connaissances et son expérience.
ANALYSE DIDACTIQUE DES SPORTS COLLECTIFS
Notion de didactique et essai de définition
La didactique : (INRP, 1985) c’est l’étude des processus d’élaboration et d’acquisition chez l’élève, et de transmission chez l’enseignant des savoirs et savoir-faire d’une discipline. BROUSSEAU, 1983 : c’est l’étude scientifique de l’organisation des situations d’apprentissage que vit un étudiant pour atteindre un objectif cognitif, affectif ou moteur.
La pratique sociale de référence :
MARTINAND, 1991 c’est une activité réelle produite par un secteur social, qui ne se réduire un savoir-faire
– Les deux problèmes fondateurs de la didactique :
.Par quoi commencer ? La question des savoirs à enseigner
.Comment apprennent-ils ? La question des savoirs des élèves.
Cette notion de didactique ramène à l’étude de :
– tactique d’enseignement
– méthode
Par méthode, il faut entendre, la manière rationnelle suivie par l’esprit pour arriver à la connaissance ou démonstration d’une vérité.
Donc, c’est un ensemble ordonné de manière logique, de principe, de règles, d’étapes permettant de parvenir à un résultat.
DEFINITION CONCEPTUELLE DE LA DIDACTIQUE :
-Détermination du contenu (système de savoir et des connaissances à transmettre) -Construction des situations d’apprentissage
.Tâches proposées (aménagement du milieu)
.Consignes (proposer des intentions)
.Critères d’évaluation
-Définition d’une méthode :
.Contenu
.Procédure d’apprentissage
.Processus d’enseignement
.Procédé d’évaluation
méthode de modèle
On étudie les principes de MODELISATION pour étudier une donnée, dont le fondement est le raisonnement analogique.
La méthode logique appliquée à un système comparé atourné atour d’un même but, permettant la formulation de la structure logique, relationnelle et fonctionnelle au système réel étudié en particulier.
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Table des matières
INTRODUCTION
I-PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1-1-OBJET ET INTERET DE LA RECHERCHE
1-2-REFLEXION SUR L’ENSEIGNEMENT DU SPORT COLLECTIF
1-2-1-les théories fondamentales des sports collectifs
1-2-1-1-Notion de sémiologie de l’action motrice
1-2-1-2-Notion de sémantique socio – motrice
1-2-1-3-Notion de sémiotique socio – motrice
1-2-2-Essai de définition des sports collectifs
1-3-ANALYSE TECHNOLOGIQUE DES SPORTS COLLECTIFS
1-3-1-Notion de logique interne
1-3-1-1-Les traits de logique interne
1-3-2-Les caractéristiques des jeux sportifs collectifs
1-3-2-1-Les dénominateurs communs
1-3-2-2-Les principes organisateurs communs
1-3-2-3-Traits spécifiques communs
1-4-ANALYSE DIDACTIQUE DES SPORTS COLLECTIFS
1-4-1-Notion de didactique et essai de définition
1-4-1-1-Méthode de modèle
1-4-1-2-Modélisation de l’analyse du jeu en sport collectif
1-4-1-3-Présentation des trois modèles d’analyse du jeu
II-CADRE D’ETUDE ET POSITION DU PROBLEME
2-1-CADRE D’ETUDE
2-1-1-Développement psychomoteur et psychomotricité
2-1-2-Les bases théoriques du jeu de rugby
2-1-2-1-Les principes fondamentaux
2-1-2-2-Les différents formes de jeu
2-1-3-Traitement didactique de la discipline
2-1-3-1-Les valeurs culturelles rugbystiques
2-1-3-2-Notion de transposition didactique
2-1-3-3-Les trois situations
a)Les situations d’appel
b)La situation de référence
c)les situations d’apprentissage
2-1-3-4-Les principes d’intervention
2-1-4-Apprendre en éducation physique
2-1-4-1- Les enjeux de l’apprentissage
2-1-4-2-Nos options sur l’apprentissage du rugby à l’école
2-1-4-3-Les frontières entre le rugby fédéral et rugby scolaire
2-2-PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
2-2-1-Problématique
2-2-2-Hypothèse
III-METHODOLOGIE
3-1-NOS REFERENTS DIDACTIQUES
3-1-1-Les phases statiques
3-1-2-Les phases de fixation
3-1-3-Le jeu en mouvement
3-2-L’ACTIVITE DE L’ENSEIGNANT
3-2-1-Les processus d’élaboration d’une situation pédagogique
3-2-1-1-Une approche centrée sur la responsabilité et la solidarité
3-2-1-2-Une approche par le jeu, contact, mouvement et sécurité
3-2-2-Approche par les situations de jeu
3-2-2-1-Situation d’appel
3-2-3-Situation pédagogique
3-2-3-1-Situation d’apprentissage
3-2-4-Jeu total
3-2-4-1-Situation de référence
3-3-EXPERIMENTATION
3-3-1-Plan de l’expérimentation
3-2-3- Choix de l’expérimentation
3-3-3-Calendrier et lieu de l’expérimentation
3-3-4-Caractéristiques des élèves
3-4-DEROULEMENT ET RESULTATS
3-4-1-Modèle de séance
3-4-2-Résultats et observation
3-4-2-1-Résultats
3-4-2-2-Observation
3-4-3-Vérification mathématique
3-4-4-Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
MEMOIRE
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