Développement psychomoteur

Développement psychomoteur

Profil épidémiologique

Fréquence

Cette étude rétrospective a été réalisée entre août 2003 et octobre 2006. Durant cette période, nous avons colligé 34 cas d’ERB. Durant la même période, nous avons pu recenser 530 enfants épileptiques. Ainsi, l’ERB a représenté 6,4% de la pathologie épileptique des enfants suivis dans notre formation .

Age

L’étude de l’âge des enfants au moment du diagnostic a montré que 35,3 % des enfants ont été âgés de 7 à 10 ans .
Les âges extrêmes ont été de 1 et 16 ans avec une moyenne de 9,5 ans.

Sexe

Les garçons avec ERB ont été au nombre de 16 (47%) et les filles au nombre de 18 (53%).
Ainsi, le sex-ratio a été de 0,88.

Scolarisation

Le nombre d’enfants scolarisés a été 29 (85,3%). Les cinq enfants restants (14,7%) n’en avaient pas l’âge.

Origine

Les patients d’origine urbaine ont été au nombre de 16 (47%) et 18 enfants (53%) ont été d’origine périurbaine ou rurale.

Antécédents

 Antécédents personnels

Grossesse et accouchement

° Seulement 12(35,3 %) des mères des enfants avec ERB ont été suivies au cours de leurs grossesses.
° Vingt sept accouchements (79,4%) se sont déroulés à l’hôpital.
° Tous les enfants ont été nés à terme à l’exception d’un cas d’accouchement prématuré et un cas de dépassement de terme.
° Tous les accouchements ont été réalisés par voie basse sauf un seul cas par césarienne.
° Nous avons trouvé une souffrance néonatale chez 3 enfants de notre série (8,8%).

Vaccination

Tous les enfants ont été vaccinés selon le programme national d’immunisation.

Développement psychomoteur

Un simple retard de développement psychomoteur avec par la suite un développement neurologique strictement normal a été noté chez 4 enfants de notre série (11,8%).

 Latéralité

Dans notre travail, 3 enfants ont été gauchers (8,8%).

 Autres

D’autres antécédents ont été relevés dans les dossiers médicaux.  une convulsion fébrile a été noté dans 7 cas (20,6%), une méningite non documentée a été relevée dans 2 cas (5,9%) et un traumatisme crânien bénin a été trouvé dans 4 cas (11,7%).

 Antécédents familiaux

La présence de cas similaires d’ERB n’a pas été notée chez aucun patient de notre série mais un antécédent familial d’un autre type d’épilepsie a été constaté chez 4 enfants (11,7%) (Convulsions tonico-cloniques généralisées chez deux oncles, un maternel et un paternel, et une sœur âgée de 17 ans et des convulsions fébriles partielles chez une sœur âgée de 3ans), une psychose chez le père d’un enfant et une tuberculose pulmonaire chez les deux parents d’un autre.

 Profil clinique

Age de début des crises

L’âge de début des crises a été très variable : il a été compris entre 1an et 12 ans avec un pic à 10 ans, une moyenne de 6,2 ans et une médiane de 6 ans.

Crise

Dans notre étude, 28 enfants (82,3%) ont présenté des crises rolandiques typiques: paresthésies de la langue et/ou des lèvres, des crises unilatérales toniques ou cloniques ou encore tonico-cloniques intéressant la face, les lèvres, la langue et les muscles pharyngés et laryngés entraînant un arrêt de la parole ou une anarthrie et une émission de sons anormaux gutturaux (grognement ou gargouillement) avec ou sans bavage.

 Examen clinique

L’examen clinique des enfants en particulier neurologique a été strictement normal en dehors d’une macro crânie supérieur à trois déviations standard chez un enfant

 Profil paraclinique

Electroencéphalogramme

L’EEG en état de veille avec un tracé au cours du sommeil a été réalisé chez 23 malades de notre série et a été normal dans 9 cas. Toutefois, il a montré des décharges rolandiques dans 14 cas. L’hyperventilation n’avait pas d’effets sur ces décharges rolandiques.

Profil thérapeutique

Les médicaments anti-épileptiques que nous avons utilisés étaient : le valproate de sodium et la carbamazépine.
Dans notre série, 31 malades (91,2%) ont été mis sous traitement anti-épileptique. Les trois restants (8,8%) ont été perdus de vue d’emblée. Le valproate de sodium a été utilisé en premier chez 24 cas (77,4%) dont un cas qui a été déjà mis sous phénobarbital dans une autre formation et la carbamazépine dans 7 cas (22,6%) dont deux cas déjà mis sous phénobarbital par un autre médecin. Le valproate de sodium a été changé par la carbamazépine dans 4 cas (16,7%) tandis que la carbamazépine a été remplacé par le valproate de sodium dans 3 cas (42,9%). (Problème d’observance thérapeutique chez un malade et d’apparition de plus de crises à généralisation secondaire chez les deux autres malades).

Profil évolutif

Quatre enfants de notre série ont été perdus de vue et le suivi n’a concerné que les 30 restants (88,2%).
Nous avons constaté une rémission complète des crises (≥2ans) dans 12 cas (40%), une rémission de 1 an dans 8 cas (26,7%) et une de 6 mois dans 10 cas (33,3%) .
Nous avons remarqué des difficultés scolaires chez 12 cas des enfants scolarisés et suivis (42,8%)  une dyslexie dans 1 cas, une dysgraphie dans 2 cas, un échec scolaire sans trouble spécifique dans 1 cas et une anomalie cognitive dans 8 cas.

Profil thérapeutique

Dans notre travail, 74,2% des enfants ont été traités par le valproate de sodium (15 à 30 mg/kg/j) et 25,8% par la carbamazépine (10 à 20 mg/kg/j) et nous n’avons noté aucune rechute.
Comme dans notre série, Zhao (13) a traité 98 patients par la carbamazépine ou le valproate de sodium. En revanche, il a noté une rechute chez 6 patients.
L’abstention thérapeutique dans la plupart des cas d’épilepsie à PCT est la règle, l’arrêt des crises est attendu avant la fin de l’adolescence. Si malgré tout, un traitement est débuté, la pharmaco-sensibilité de ces crises n’est pas systématique (67-72).
L’arrêt de traitement lorsque l’épilepsie est contrôlée est envisageable pour la plupart des auteurs après un délai de deux ans sans crise. Cependant, il semble que ce délai puisse être écourté si les crises ont été rares et rapidement maîtrisées par le premier traitement donné (55,73-76).

 Profil évolutif

Il n’y a pas une seule durée précise acceptée pour définir une rémission (85,86). En revanche, une rechute a été définie par la survenue de n’importe quelle crise après deux années de rémission (85). Aucun de nos patients n’a présenté une rechute. Par opposition, Berg (85) a noté dans son étude une rechute chez 6% des enfants avec une ERB. Pour lui, ces rechutes étaient dues à :

– la diminution des doses

-arrêt de toute médication après la rémission

-absence d’aucun traitement depuis le diagnostic de l’ERB

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Table des matières

INTRODUCTION
MALADES ET METHODES
RESULTATS
I. Profil épidémiologique 
1- Fréquence
2- Age 
3- Sexe 
4- Scolarisation 
5– Origine 
II. Antécédents 
1- Antécédents personnels
1-1. Grossesse et accouchement
1-2. Vaccination
1-3. Développement psychomoteur
1-4. Latéralité
1-5. Autres
2- Antécédents familiaux
III. Profil clinique
1- Age de début des crises
2- Crise
3- Examen clinique
IV. Profil paraclinique
1- Electroencéphalogramme
2- Imagerie cérébrale

V. Profil thérapeutique 
VI. Profil évolutif
DISCUSSION
I. Profil épidémiologique
1- Fréquence
2- Facteurs épidémiologiques
2-1. Age
2-2. Sexe
II. Etiopathogénie 
III. Antécédents
1- Antécédents personnels
1-1. Grossesse et accouchement
2-1. Vaccination
3-1. Développement psychomoteur
4-1 Latéralité
5-1 Autres
2- Antécédents familiaux
IV. Diagnostic 
1- Diagnostic clinique
1-1. L’âge de début des crises
1-2. Crise
2- Diagnostic paraclinique
2-1. Electroencéphalogramme
2-2. Imagerie cérébrale

V. Profil thérapeutique 
VI. Profil évolutif 
CONCLUSION
RESUMES
ANNEXES
Fiche d’exploitation
REFERENCES

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