Développement durable et Recommandations proposées
L’état géologique et la structure du secteur étudié:
La présence de plusieurs unités géologiques (Formations), cartographiques, qui directions des axes anticlinaux, du Djebel El Kifane – Brame et du Djebel Tameda, ainsi que celle du synclinal de Boussemghoune, qui les centres, sont Nord – Nord -Est / Sud – Sud – Ouest; Cependant, le synclinal, qui occupe la partie Sud de notre secteur et qui centre, les structures de Tameda et de Tismert, présente une direction atlasique, Nord – Est / Sud -Ouest. Soulignons aussi, que l’extrémité Sud – Ouest, de l’anticlinal de Tameda, au niveau du Djebel Noukhila, expose une direction Est Ouest. Le synclinal de Boussemghoune est caractérisé par une étroitesse et une dissymétrie bien marquée, son axe passe à l’Est de la ville.
L’allure, de cette région de l’Atlas, comme d’autres, ailleurs, où les structures, montrent parfois des directions sub – méridiennes, n’est que le résultat, d’une phase de mouvements tectoniques transversaux, dextres ou senestres, qui perturbent la régularité, parfois impressionnante, des chaînes montagneuses de l’Atlas saharien. Le réseau de failles est de trois grandes directions :
- Parallèles à la direction des structures atlasique Nord – Est / Sud – Ouest : failles au Sud d’Aïn Mekhizen et de Djebel Noukhila;
- De direction Est – Ouest : failles au Nord et au Sud d’Aïn Tameda ;
- De direction Nord – Sud : masquée au niveau d’Oued Melah, qui passe à l’Ouest de la ville de Boussemghoune ;
Ces failles, qui s’intègrent dans la phase orogénique alpine, qui a créé le bassin ou le sillon atlasique et a menu sa surrection en chaîne de montagne, ne sont que des anciennes lignes de sutures, héritées de la phase tectonique hercynienne, qui a fonctionnée durant le primaire.
Série stratigraphique locale du secteur étudié:
La série, qui affleure dans notre secteur d’étude est d’âge mésozoïque, Cénozoïque et Quaternaire.
Les terrains Mésozoïques:
Sont représentés par des assises allant du jurassique moyen au crétacé supérieur. Afin d’homogénéiser le vocabulaire géologique, nous utilisons la typonomie, utilisée par J.P.Bassoullet (1974), dans son travail sur les monts des Ksour.
La formation de Teniet El Khelakh:
Elle affleure dans l’axe de l’anticlinal de Tamada, dans le Kheneg Guettai. Cette formation dont l’épaisseur est indéterminée et constituée par des argiles verdâtres à intercalations silteuses. Elle forme une dépression affaissée, entourée par des terrains plus durs et topographiquement plus élevés;
La formation de Tifkirt:
cette formation qui dépasse les 800 mètres d’épaisseur, montre des séquences rythmiques, constituées par des alternances d’argiles indurées, verdâtres, d’épaisseur métrique et de grès fins à moyens à stratifications obliques, d’épaisseur métrique, de teinte beige, à patine de disert (oxyde de fer à la surface des bancs), coiffés par des dalles métriques de calcaires lumachélliques ou bioclastiques, très durs, beiges ou bleuâtres, le plus souvent dolomitiques. L’épaisseur moyenne des séquences est de 80 mètres. Cette unité montre l’émergence d’un grand nombre de sources, importantes de la région ;
La formation de Djara :
Elle ne dépasse pas les 100 mètres d’épaisseur. Elle est représentée par une alternance d’argiles verdâtres métriques et de dolomie vacuolaire centimétrique à décimétriques, jaunâtres, admettant le passage de quelques niveaux gréseux centimétriques à décimétriques également. Elle forme une combe entre les reliefs les plus énergétiques des formations de Tifkirt et d’Aïssa, qui l’encadrent.
La formation d’Aïssa :
il s’agit de 600 mètres de grès durs, patiné en noir, en bancs massifs,à stratification obliques, à rides de courants, de couleur rougeâtre, alternant avec des argiles d’épaisseur métriques, de teinte rougeâtre ou verdâtre. Les grès forment de magnifiques chevrons imbriqués en écailles et donnant souvent l’allure de discordances .Deux paquets argileux rougeâtres de 50 mètres d’épaisseur chacun, débute et clôture, souvent cette formation ;
La formation de Tiloula (600 mètres):
Elle s’étale au pied des reliefs de Aïssa. Elle est le plus souvent érodée et masquée par des atterrissements tertiaires et quaternaires. Elle montre trois membres :
- Membre argilo – carbonaté (200 mètres):Débute par une corniche gréseuse à dragées de quartz. Les grès à patine noire, très durs, sont surmontés par des argiles pélitiques de teinte verdâtre à gypse et à passées de calcaires lumachelliques de couleur grise et jaune à débris d’huîtres et de brachiopodes mal conservés.
- Membre gréseux (100 mètres):Il est constitué de grès clairs à patine blanchâtre en gros bancs en forme de chenaux à stratifications obliques. Ces grès sont superposés par des grès roses en plaquettes à stratifications obliques.
- Membre argileux gréseux (300 mètres):Il s’agit d’une alternance d’argiles pélitiques, de grès et de petits bancs dolomitiques vacuolaires de teinte jaune – verdâtre. Ces intercalations carbonatées occupent la partie inférieure de ce membre.
La formation de Tiout (1200 mètres):
Le passage, de la formation de Tiloula à celle de Tiout, se fait graduellement ; cependant la couleur des dragées de quartz et des grès, devient rubéfiée, rose orangé et uniforme par rapport aux couleurs plus hétérogènes des grès de la formation précédente. Selon la prédominance des grès ou des argiles, cette formation est subdivisée en trois membres :
- Membre inférieur (350 mètres) :il comprend des grès chenalisés de couleur rose – orangé, à dragées de quartz de grande taille, admettant le passage de niveaux argileux rougeâtres ou verdâtres, d’épaisseur métrique.
- Membre médian (300 mètres):C’est prédominance argileuse, ce membre forme une combe bien visible dans la topographie. Il est caractérisé par des grès mal cimentés rose – orangé ou jaunes à stratifications obliques alternant avec des argiles sableuses.
- Membre supérieur (550 mètres):Il débute par une grande barre de grès à stratifications obliques et entrecoupées. Cette barre est surmontée par une alternance de grès à ciment argileux et d’argiles verdâtres ou rougeâtres
L’oasis de Boussemghoune:
Le périmètre de Boussemghoune est anciennement architecture est devenu domaine de l’état et il est aujourd’hui cultivé par 200 concessionnaires.
Les oasis de cette région comportent un composant travail familial important. Nous tenons à insister sur le fait qu’il est difficile de mesurer correctement le travail familial pour des raisons multiples. En effet, la plupart des exploitations agricoles abritent des familles de grandes tailles et composées de jeunes sans emplois. Ces jeunes qui ne travaillent pas comme salariés pour des raisons traditionnelles, forment le gros du travail familial. En outre, le fait que ces jeunes ne travaillent pas d’une manière régulière dans l’exploitation rend difficile la quantification de cette variable.
L’irrigation gravitaire est le mode d’irrigation le plus utilisé. L’irrigation par goutte-à-goutte, préconisée et subventionnée dans le cadre du FNRDA, est souvent abandonnée, par défaut de maîtrise technique de la part des irrigants. Les eaux d’irrigation sont principalement d’origine souterraine et sont mobilisées par puits et forages. En général, la qualité de l’eau d’irrigation est jugée bonne par les exploitations enquêtées, mais en quantité insuffisante. Les cultures irriguées sont concentrées dans les Monts des Ksour, La région des Ksour est caractérisée par un développement important de l’arboriculture (plus de 2.000 ha), principalement en Rosacées (1.230 ha) et palmier dattier (400 ha).
La moyenne d’âge des chefs d’exploitation est de 52 ans. Près de la moitié d’entre eux n’ont aucun niveau d’instruction. Le nombre moyen de personnes à charge par exploitation est faible presque 8. Le nombre moyen d’actifs par foyer est de 2,72 et près de 90% des exploitations n’ont pas de main d’œuvre permanente (MRE ,2009).
Les exploitants possèdent en général leur matériel d’irrigation de base ; quant au matériel agricole, sa possession, moins fréquente (entre 0 et 30%), est corrélée positivement avec la taille de l’exploitation. Le vecteur principal de l’information technique est l’entourage proche de l’exploitant (voisin, ami ou parent). Les irrigants interrogés ont réalisé des investissements depuis 2000.
Le matériel d’irrigation ainsi que la réalisation et/ou réhabilitation de puits ou forages ; près de 75% des exploitants enquêtés ont déclaré avoir bénéficié d’aides ou subventions de l’Etat.
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Table des matières
Résumé
Introduction générale
Chapitre I L’Etude bibliographique sur l’eau dans les oasis
I.1. Introduction
I.2. Définitions d’Oasis
I.2.1.Les oasis intra-désertiques (Sahara)
I.2.2.Les oasis de piémont
I.2.3.Les oasis de plaine
I.3. Le Rôle des oasis
I. 4. Nature des oasis
I.5. Les problèmes dans les oasis
I.6. La Création d’une Oasis.
I.7. L’avenir pour les oasis
I.8. Importance socioculturelle, économique et écologique des oasis
I.9. Problématique de l’environnement et de la dégradation des oasis
I.9.1. Modes d’exploitation des ressources en eau au niveau des oasis
I.9.2. Les systèmes d’irrigation traditionnels au niveau des oasis
I.10. La problématique tourisme-environnement
I.11. Les stratégies pour le développement durable des territoires oasien et du tourisme saharien
I.12.La maitrise l’irrigation au niveau des oasis
I.13. Les études faites sur la gestion des eaux au niveau des oasis
I.14. Conclusion
Chapitre II Régions d’études et Méthodologie de travail
II.1. Introduction
II.2. Situation géographique de la Région d’étude
II.3. L’état géologique et la structure du secteur étudié
II.3.1 Série stratigraphique locale du secteur étudié
II.3.2. Les terrains Cénozoïques et Quaternaires
II.4.1.Géologie de la Région de Naama
II.5.Les sols
II.6. Le climat
II.7. La végétation
II.8. Méthodologie de travail
II.8. 1. Présentation de la zone d’étude Moghrar
II.8.1. 2.Le mode d’irrigation à la parcelle
II.8.1.3.Ressources superficielle
II.8.1.4. Ressources Souterraines
II.8. 2. Présentation de la zone Tiout
II.8.2.1.Valeurs hydrologiques
II. 8.3. Présentation de la zone de Boussemghoune
II.8. 3.1. Les Ressources en sol
II.8. 3.2. Ressources en eau
II.9.. Résultats et discussion
II.10. Conclusion
Chapitre III Les Résultats et l’impact des nouvelles techniques de captage
III.1. Introduction
III.2.La récapitulative et synthèse des enquêtes faites sur les trois oasis
III.2.1.La récapitulative et synthèse des enquêtes faites sur les oasis de Moghrar
III.2.2. La récapitulative et synthèse des enquêtes faites sur les oasis de Tiout
III.2.3.La récapitulative et synthèse des enquêtes faites sur les oasis de Boussemghoune
III.2. Interprétation des résultats obtenus
III.3.1. L’oasis de Moghrar
a.Le Systèmes de Foggara de Moghrar Tahtani
b. L’utilisation de système solaire
c. perspective du pompage éolien appliqué à l’irrigation du palmier dattier dans la région
III.3.2. L’oasis de Tiout
III.3.3. L’oasis de Boussemghoune
III.4.. Les systèmes modernes de l’irrigation
III.4.1. L’irrigation gravitaire
III.4. 2. L’irrigation goutte à goutte
III.4.2.1 .Equipements du système goutte à goutte
III.4.3.L’irrigation par aspersion
III.3.3.1. Aspersion traditionnelle
III.4.3. 2. Aspersion mécanisée
III. 5. Matériel d’irrigation
III.6. Qualité des eaux d’irrigation
III.7. Durabilité de l’irrigation
III.8. Facteurs élémentaires de l’irrigation
III.9. La programmation de l’irrigation
III.10. Impact des systèmes modernes de captage des eaux
III.10.1. Influence de Moto pompe 87
III.10.2.Influence sur les nappes 87
III .10.3. Influence sur l’environnement
III.10.4. Influence sur la vie sociale
III.10. Apport des techniques modernes
III.11.Conclusion
Chapitre IV Développement durable et Recommandations proposées
IV.1 .Introduction
IV.2.Potentialités, problèmes et améliorations envisageables
IV.3. Les Effets De La Sècheresse Sur Le Développement Des Cultures
IV .4. Approche d’intervention pour développer la gestion durable au niveau des trois oasis
IV.5. Le plan d’aménagement au niveau de la région de monts ksour
IV.6. La protection des infrastructures socio-économiques
IV.7. La stabilité de la population et l’amélioration de son cadre de vie Sur le plan social
IV.8. Confrontation entre la ressource mobilisable en eau et les besoins pour l’irrigation
IV.9. Conclusion et Recommandations proposées
Conclusion générale
Références Bibliographiques
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