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Méthode de Gassman
Une méthode alternative a été développée par Gassman. Elle consiste en la synthèse d’un intermédiaire 3-méthylsulfanyl-2-oxindole 25 via deux routes différentes choisies selon la nature des effets électroniques des substituants présents sur le cycle aromatique. Avec X un groupement électro-attracteur sur le composé 24, le dérivé d’oxindole 25 est obtenu en faisant réagir une N-chloroaniline (obtenue en étape 1)) avec du (méthylsulfanyl)acétate pour fournir un sel d’azasulfonium (en étape 2)) (méthode 1, Schéma 9). Dans le cas où X est un groupement électro-donneur, la N-chloroaniline est déstabilisée réduisant ainsi le rendement pour le sel d’azasulfonium. L’alternative consiste à faire réagir une aniline appropriée avec un sel de chlorosulfonium (méthode 2, étape 1, Schéma 9) pour conduire au dérivé d’oxindole 25. En présence de N-chlorosuccinimide (NCS), il conduit au 3-chloro-3-méthylsulfanyl-2-oxindole 26 instable qui par hydrolyse en présence d’un oxyde de mercure et de BF3.Et2O, ou bien dans un mélange eau/THF, donne l’isatine 27 avec des rendements compris entre 40 et 81%.22, 23
Métallation des dérivés d’anilide
Une méthode régiosélective, décrite en Schéma 10, permet la synthèse d’isatines substituées en position 4, par ortho-métallation d’une aniline protégée avec de l’oxalate de diéthyle 28 pour obtenir un α-cétoester. La déprotection hydrolytique de l’amine 29 est accompagnée d’une cyclisation qui permet d’obtenir l’isatine 27 avec des rendements de 79% à 89%.24 Le groupement protecteur sur l’amine dirige la métallation en position ortho de l’aniline, ce qui permet d’obtenir spécifiquement la forme 4-substituée de l’isatine. Cette approche synthétique se distingue des précédentes où l’on obtenait un mélange de régioisomères 4 et 6-substituées à partir d’anilines méta-substituées comme précurseur (cf. Schéma 4). Cette méthode a été appliquée avec succès au t-butylcarbamate de 4-aminopyridine et a permis d’obtenir la 5-azaisatine.25
Une autre technique de métallation, reposant sur un échange halogène-métal a été développée par Smith et coll.27 Il s’agit de la lithiation de la N-(2-bromaryle)-N,N-diméthylurée 30 par le méthyllithium et le tertio-butyllithium sous atmosphère inerte dans du THF anhydre à 0°C pour conduire à des dérivés d’arylurée 31. La carbonylation de ces dérivés, suivie d’une cyclisation intramoléculaire mène à l’obtention de l’isatine 15 avec des rendements situés entre 71 et 79% (Schéma 11).
Autres méthodes
Ces synthèses qui viennent d’être présentées sont celles qui sont principalement utilisées pour obtenir l’isatine substituée ou non. D’autres méthodes synthétiques existent, mais elles sont cependant d’un usage moins courant.28 On recense par exemple la méthode de Parrick et coll. qui permet d’obtenir l’isatine 1 via une bromation de l’indole 2 puis une oxydation du composé 32 (Schéma 12).29
La N-méthyl-4-méthylisatine 35 peut être obtenue par oxydation à l’air de l’aryliminoacylhydrazone 33 en présence de BF3.Et2O pour donner l’intermédiaire 2-(2-phénylhydrazono)indolin-3-one 34 qui s’hydrolyse en isatine avec un bon rendement de 76%.30 (Schéma 13)
L’isatine peut également être obtenue par la synthèse monotope 1 mise au point par Meth-Cohn et coll.31 En faisant réagir une formanilide N-substituée 36 avec du chlorure d’oxalyle, on obtient un réactif de Vilsmeier 37 qui, traité par une base de Hünig, forme un carbène nucléophile. Ce carbène 39 ayant un temps de vie limité, il forme un dimère 40 qui réagit immédiatement avec des électrophiles tels que le brome, et par cyclisation et hydrolyse permet d’obtenir l’isatine souhaitée. (Schéma 14)
En 2001, Mironov et coll. proposent une synthèse d’isatines ayant des groupements électro-attracteurs.32 Cette synthèse en deux étapes est basée sur la réaction entre un isocyanide aromatique 45, intermédiaire obtenu via le formamide aromatique 44 correspondant, et une amine tertiaire. Le chauffage du composé 2-triéthylammonio-3-arylaminoindolate 46 dans un excès de chlorure de thionyle, suivie d’une hydrolyse, mène à l’isatine désirée. (Schéma 15)
La synthèse d’une isatine substituée en C5 telle que la 5-(benzyloxy)indoline-2,3-dione 50 (Schéma 16) ou en C6 comme la (E)-6-styrylindoline-2,3-dione 52 (Schéma 17), a été développée par Manley-King et coll.33 Le traitement d’une aniline para-substituée 49 ou méta-substituée 51 par de l’oxomalonate de diéthyle 49 et chauffé en présence d’acide acétique, permet d’isoler un produit unique, respectivement 50 et 52, avec des rendements modérés.
Récemment, une méthode a été développée par Satish et son équipe pour synthétiser l’isatine à partir de 2-aminophénylacétylènes, de 2-aminostyrènes et de 2-amino-β-cétoesters via une réaction domino faisant intervenir une iodation, une oxydation de Kornblum et une amidation intramoléculaire.34 Cette synthèse se fait dans des conditions douces tout en évitant l’utilisation de métaux, de bases ou de peroxydes, elle respecte le principe d’économie d’atomes et donne de bons, voire d’excellents rendements, ce qui pourrait se révéler être la méthode d’avenir pour la production d’isatines (Schéma 18).
Basée sur des réactions de couplage pallado-catalysé, Söderberg et son équipe ont mis au point une synthèse de l’isatine en faisant réagir un 1-haloéthynyl-2-nitrobenzène 53 avec du palladium en quantité catalytique.35 Les rendements varient en fonction du catalyseur utilisé, du solvant et de la présence d’additif ou non. Trois exemples sont illustrés dans le Schéma 19.
Pour introduire des fonctionnalités complémentaires sur la structure de l’isatine, soit les précurseurs à sa synthèse sont choisis en conséquence, soit quand ce n’est pas possible, l’isatine elle-même peut être modifiée ultérieurement.
Réactivité de l’isatine
Deux principaux types de réactions peuvent être réalisés sur l’isatine. Premièrement les réactions d’alkylation ou d’arylation peuvent avoir lieu sur la fonction amine ainsi que des réactions de Michael ou de Mannich. L’alkylation peut également se produire sur la cétone en position 3. Deuxièmement, la réactivité du cycle aromatique permet d’envisager des substitutions électrophiles aromatiques.
Alkylation et arylation hétérocycliques
Les isatines N-substituées sont très souvent utilisées comme précurseurs de synthèse pour préparer des molécules hétérocycles. Les dérivés N-alkylés sont obtenus par réaction de substitution en faisant réagir des sels de sodium de l’isatine formés par réaction d’hydrocarbures halogénés en présence de NaH dans le DMF (Schéma 20).36 L’inconvénient de cette technique est l’utilisation de solvants et de réactifs anhydres du fait de la présence de NaH.37
Chen et coll. ont donc étudié une alternative à l’utilisation de NaH en testant différentes bases et solvants. Ils ont déterminé que le couple DMF/K2CO3 présentait le meilleur rendement car la polarité du solvant permettait un meilleur transfert électronique, tandis que la base de force modérée permettait d’éviter une réaction de substitution de l’halogénure d’alkyle par les ions hydroxydes.38 M. Coppola en 1987 estimait que pour introduire un substituant aryle, le carbonate de potassium n’était pas nécessaire et que la réaction était très efficace en présence d’oxyde de cuivre.39
D’autres substitutions de l’amine telles que l’acylation, la sulfonylation ou par des substituants halogénés, ou encore la méthylène-amine sont décrites par Da Silva dans sa revue sur la chimie de l’isatine entre 1975 et 1999.28
La formation de dérivés d’isatine dites « base de Schiff » 55 a lieu lors de la condensation du groupement cétone de l’isatine avec des amines aromatiques primaires (Schéma 21).40 La réaction pour former les bases de Mannich 56 intervient en condensant l’amine de l’isatine avec une amine secondaire en présence de formaldéhyde (Schéma 22). Ces deux types de dérivés d’isatine sont des briques importantes dans la formation de molécules plus complexes à but thérapeutique. 41
Réactivité du noyau aromatique
Les isatines au noyau aromatique substitué sont le plus souvent obtenues à partir d’anilines substituées, mais elles peuvent être également préparées par substitution électrophile aromatique. Par exemple, Sumpter et Jones arrivèrent à la conclusion qu’en faisant réagir soit de l’acide nitrique soit du nitrate de potassium sur une solution d’isatine dans l’acide sulfurique, la 5-nitroisatine pouvait être obtenue avec 85% de rendement.
La 5-nitroisatine 57 sera utilisée plus tard par Jnaneshwara et Deshpande comme précurseur à la 4,6-dibromoisatine 62.42 Une étape supplémentaire permet la condensation de l’acétone sur la 4,6-dibromoisatine (Schéma 23) formant ainsi la convolutamydine A 63, une molécule permettant de lutter contre la leucémie.
Schéma 23 Synthèse de la convolutamydine A. Réactifs et conditions : (a) KNO3, H2SO4, 0°C ; (b) 2,2-diméthylepropane-1,3-diol, p-TSA, cyclohexane; (c) Pd/C (10%), H2, MeOH ; (d) Br2, EtOH ; (e) tBuONO, DMF, 65°C ; (f) aqueux acide oxalique, 60°C ; (g) acétone, sol Sur le même principe, Magiatis et coll. sont partis de la 5-nitroisatine qu’ils ont monosubstitué par un brome en position C6. En réduisant le groupe nitro en amine ils ont formé l’indirubine correspondante en faisant réagir la 5-amino-6-bromoisatine avec la 3-acétoxyindole.43
L’introduction de groupements halogénés sur le cycle aromatique présente un intérêt car ce sont des groupements très réactifs pouvant être impliqués dans des réactions de substitution, d’élimination ou bien encore de couplage. Deux équipes ont mis au point des halogénations de cycles aromatiques en milieu aqueux. La première méthode permet d’introduire un atome de chlore en position C5 dans des conditions de réaction douces en présence de chlorure de sodium, de p-TSA (acide p-toluène sulfonique) et de NCS (N-chlorosuccinimide).44 La seconde permet d’accéder à un dérivé d’iodoisatine monosubstituée en faisant réagir l’isatine ou la 5-méthylisatine avec du potassium dichloroiodate en milieu aqueux additionné de méthanol.45 (Schéma 24)
La sulfonation de l’isatine est aussi souvent décrite. D’abord développée par Somaskhara et coll. en 1965, la synthèse consiste à faire réagir l’isatine avec de l’acide sulfurochlorhydrique à 70°C.46 Mais cette méthode est critiquée dans des articles plus récents qui évoquent la formation du dérivé gem-dichloro 68 en très large proportion par rapport à la 5-sulfoisatine attendue.47-49 Finalement Kopka et coll. ont défini que faire réagir l’isatine dans l’acide sulfurique en présence de trioxyde de soufre à basse température permettait d’obtenir l’acide d’isatine-5-sulfonique 67 neutralisé sous forme de sel de sodium.50 (Schéma 25)
L’isatine est donc une molécule qui a fait l’objet de nombreuses modifications chimiques.
Ceci a donné lieu à l’utilisation de ces dérivés pour différentes applications.
Applications de l’isatine et de ses dérivés
Effets biologiques et pharmacologiques
Comme dit en introduction, l’isatine est produite de manière endogène par les mammifères. La plus forte concentration en isatine (47-79 μM) a été relevée dans les vésicules séminales et les canaux déférents. Dans le cœur elle peut atteindre 3 μM et dans le cerveau, plus précisément dans l’hippocampe, le cervelet et dans le striatum, on mesure des concentrations en isatine entre 1 et 1,3 μM.51 Comme elle est produite par le système nerveux central (SNC), elle est considérée comme ayant un rôle sur l’activité cérébrale, elle agit sur le cerveau en augmentant la vigilance par exemple.52
Outre ses sites de production, l’isatine a également plusieurs types de site d’accroche/d’interaction répartis dans le cerveau, le cœur, le foie et les reins. L’isatine est un inhibiteur de la monoamine-oxydase (MAO), un régulateur de l’activité neuronale en agissant sur les neurotransmetteurs de la classe des monoamines, au sein du SNC.53 Testée en présence d’un autre inhibiteur de MAO, la pargyline, il a été déterminé que l’isatine agit également sur d’autres sites d’actions.54 Il a ainsi été identifié que l’isatine cible également les récepteurs à peptides natriurétiques (en anglais : NPR-A : Atrial natriuretic peptide (ANP) receptor, NPR-B : brain natriuretic peptide (BNP) receptor and NPR-C : C-type natriuretic peptide (CNP) receptor). Ces peptides sont responsables de la natriurésie, de la diurèse et de la vasodilatation.55 Le Tableau 1 liste toutes les cibles moléculaires sensibles à l’isatine.
La bioluminescence (BL) provient naturellement d’organismes vivants dans lesquels une substance chimique est électroniquement excitée puis émet de la lumière en revenant à l’état non-excité ; on peut citer comme exemple les lucioles qui possèdent l’enzyme luciférase qui catalyse cette réaction.119 Ce type de transduction est souvent utilisé avec des biocapteurs à cellules entière ; par exemple Charrier a développé durant sa thèse un biocapteur en ligne contenant des bactéries bioluminescentes pour mesurer la pollution métallique des eaux.120, 121 Roda et Guardigli ont rédigé une revue de la littérature sur les techniques d’analyses utilisant la CL et la BL.122
La résonance plasmonique de surface est une oscillation charge-densité qui a lieu à l’interface entre deux milieux avec des constantes diélectriques opposées soit un métal et un isolant. La configuration la plus répandue utilise un coupleur à réflexion totale atténuée (ATR) mis au point par Kretschmann et Raether en 1971 124 mais il en existe plusieurs autres types (Figure 16).
Dans cette configuration de Kretschmann et Raether (Figure 17), le rayon d’excitation passe à travers un milieu à haute densité (un prisme en verre) qui va modifier la vitesse et le vecteur de l’onde lumineuse incidente (kin).
λ est la longueur d’onde de la lumière d’excitation, θ est l’angle d’incidence et εp est la constante diélectrique du prisme.125, 126 On peut décrire le vecteur d’onde (ksp) du plasmon de surface se propageant à l’interface métal-prisme par l’équation suivante : avec ωsp la fréquence angulaire du plasmon de surface, εm la constant diélectrique du film de métal et c la vitesse de la lumière. Pour que l’onde plasmique se propage à l’interface du métal et de l’isolant, il faut que kin corresponde à ksp pour qu’une partie de l’énergie de photon soit transféré au plasmon de surface.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre 1 : L’isatine comme bioélément d’un biocapteur pour mieux lutter contre Pseudomonas Aeruginosa
1 L’isatine, une molécule aux multiples propriétés
1.1 Synthèse et réactivité de l’isatine et de ses dérivés
1.1.1 Synthèses de l’isatine
1.1.2 Réactivité de l’isatine
1.2 Applications de l’isatine et de ses dérivés
1.2.1 Effets biologiques et pharmacologiques
2 Les biocapteurs, un outil innovant
2.1 Généralités sur les biocapteurs
2.2 Structure et mode de fonctionnement
2.2.1 Les différents types de transduction
2.2.2 Les éléments biologiques immobilisés
2.2.3 Méthodes d’immobilisation du bioélément
3 Conclusion
Chapitre 2 : Développement d’une méthode de fonctionnalisation du COC
4 Introduction
5 Le copolymère d’oléfine cyclique comme matériau de support
5.1 Présentation du COC
5.2 Fonctionnalisation du COC
5.2.1 Dépôt non-covalent de couches fonctionnelles (coating)
5.2.2 Activation par plasma de la surface
5.2.3 Formation d’une « sous-couche » active
5.3 Les sels d’aryldiazoniums
5.4 Préparation d’aryldiazoniums
5.4.1 Sels utilisés pour les greffages de surfaces
5.4.2 Autres sels de diazoniums préparés
5.5 Méthodes de greffage utilisées
5.5.1 Électrochimie sur surface d’Or
5.5.2 Greffages chimiques sur le COC par activation UV de la surface
5.6 Mise au point de techniques de couplage en surface
5.6.1 Couplages sur des surfaces COC-COOH
5.6.2 Couplages sur des surfaces COC-NH2
6 Conclusion
Chapitre 3 : Modification de l’isatine et couplage en surface
7 Introduction
8 Modification de l’isatine par couplages pallado-catalysés
8.1 Introduction d’une fonction alcool
8.1.1 Utilisation du couplage de Sonogashira
8.2 Introduction d’une fonction amine
8.2.1 Utilisation du couplage de Sonogashira
8.2.2 Utilisation du couplage de Suzuki
8.3 Tentatives d’introduction de la fonction acide
8.3.1 Par couplage de Sonogashira
8.3.2 Par couplage de Suzuki
9 Effets biologiques des isatines modifiées
9.1 Mesure de la concentration minimale d’inhibition de croissance bactérienne
9.1.1 Étendue des molécules étudiées
9.1.2 Technique de mesure et résultats comparés à l’isatine native
9.2 Simulation informatique du docking des molécules dérivées de l’isatine sur la protéine Ami-C
9.2.1 Étude du Docking étape par étape
9.2.2 Résultats obtenus pour le Docking sur AmiC
10 Installation des dérivés d’isatines en surface
10.1 Par transformation d’une fonction amine en diazonium
10.1.1 Greffage électrochimique sur lame d’or
10.1.2 Formation de la fonction diazonium et greffage chimique in-situ sur lame de COC
10.2 Par couplage avec des surfaces fonctionnalisées
10.2.1 Estérification avec TBTU
10.2.2 Couplage peptidique avec EDC/NHS
10.2.3 Couplage peptidique avec CDI
10.2.4 Couplage de Sonogashira en surface
11 Conclusion
Bilan et perspectives
Annexes
1 Abbreviations
2 Materials and methods
3 Synthesis
3.1 Diazonium formation
3.1.1 4-Carboxymethylbenzene diazonium (2)
3.1.2 4-Aminobenzene diazonium (4)
3.1.3 4-Ethynylbenzene diazonium (6)
3.2 General procedure for the Sonogashira reaction type
3.2.1 Precursor synthesis
3.2.2 5-(3-hydroxyprop-1-yn-1-yl)indoline-2,3-dione (30)
3.2.3 5-(4-hydroxybut-1-yn-1-yl)indoline-2,3-dione (37)
3.2.4 tert-butyl (3-(2,3-dioxoindolin-5-yl)prop-2-yn-1-yl)carbamate (41)
3.2.5 4-(2,3-dioxoindolin-5-ethynyl)aniline (51)
3.3 General procedure for the Suzuki reaction type
3.3.1 5′-Iodospiro[[1,3]dioxolane-2,3′-indolin]-2′-one (54)
3.3.2 Spiro[1,3-dioxolane-2,3’-indol]-2’(1’H)-one, 5’-(4-aminophenyl) (57a)
3.3.3 Spiro[1,3-dioxolane-2,3’-indol]-2’(1’H)-one, 5’-(3-aminophenyl) (57b)
4 1H NMR spectrum
Références bibliographiques
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