Communauté de pratique
Projet COPTT
Le projet COPTT (Communities Of Practice for Teachers’ Training « Communautés de pratique pour la formation des enseignants ») est un projet financé par la Région Picardie et a vu son lancement le 7 novembre 2013 pour une durée de 3 ans, c’est un projet en collaboration entre les laboratoires MIS, CAREF et LAMFA de l’Université de Picardie Jules Verne, et le laboratoire Heudiasyc de l’Université de Technologie de Compiègne (UTC), et sous la coordination de Monsieur Thierry CONDAMINES. Ce projet se situe au coeur de la formation professionnelle des enseignants en proposant des outils pour l’accompagnement { l’entrée dans le métier. Il vise { favoriser l’entraide au sein d’une communauté de pratique d’enseignants (aspect social) pour la résolution de problèmes issus de leurs pratiques. Il compte s’inspirer pour cela des travaux dans le domaine du R{PC pour permettre une capitalisation de l’épisode de résolution de problème à des fins de réutilisation et de diffusion au sein de la communauté.
La formation professionnelle des enseignants (du premier et second degré) est un sujet sensible dans de nombreux pays et l’accompagnement { l’entrée dans le métier est un enjeu majeur pour les autorités en charge de l’Education. Après une formation essentiellement théorique et un recrutement sur concours, un enseignant est tout de suite mis en responsabilité devant une classe avec un suivi très limité dû au faible effectif des équipes de conseillers pédagogiques. Il est donc amené à construire ses compétences professionnelles essentiellement par essai-erreur ce qui engendre des situations que certains auteurs qualifient de « souffrance ». Quant { l’aide de collègues au sein de son école/établissement elle est freinée par la peur d’être jugé incompétent par ses pairs (sentiment renforcé par l’augmentation importante ces dernières années des diplômes requis pour entrer dans le métier) et correspond à une pédagogie du modèle (l’enseignant suit les méthodes de son mentor).
Ces enseignants sont donc amenés { rechercher de l’aide anonymement dans l’un des nombreux forums qui fleurissent sur le Web. Or ces outils ne sont guère adaptés pour une réelle mutualisation des savoir-faire. Par manque de structuration, l’information est noyée dans le flot des messages amenant les utilisateurs sans cesse { décrire les mêmes difficultés ou apporter les mêmes réponses. De plus, les questions posées sont comme des « bouteilles { la mer » puisqu’il n’y a pas de mise en relation avec des personnes ayant des compétences professionnelles les rendant susceptibles d’apporter une aide. A côté de cela, le Web a vu le développement des réseaux sociaux privés ou professionnels permettant, { partir d’un profil détaillé décrit par l’utilisateur, d’être mis en relation avec des personnes susceptibles de nous intéresser. Par contre ces outils privilégient le côté social et ne permettent pas une réelle capitalisation des connaissances échangées.
Le cycle de vie d’une communauté
Comme un organisme vivant, une communauté de pratique évoluerait selon un cycle de vie avec des phases de naissance, de croissance et de mort ou de transformation radicale. Wenger, Mc Dermott et Snyder ont ainsi défini cinq stades de développement représentés par la figure : les stades de potentiel, d’évolution, d’unification, de maturité, du momentum et de la transformation de la communauté Le stade potentiel : correspond { l’état embryonnaire de la communauté. Un thème partagé et important pour l’organisation réunit de façon informelle un groupe. La communauté n’est alors qu’une somme d’individualités. L’enjeu principal est alors de les aider à repérer des affinités (sujets d’intérêt commun, compétences ou savoir-faire complémentaires) pour que les futurs membres se sentent liés et incités à partager. Au stade de l’unification, le nombre de membres de la communauté s’accroît ainsi que les connaissances qu’ils partagent entre eux. La communauté est lancée officiellement par différents évènements. Il est alors important de proposer des activités qui permettent aux membres de bâtir des relations entre eux, de créer un climat de confiance et de les sensibiliser à leurs intérêts et à leurs besoins communs. A ce stade, la communauté est encore fragile et doit être soutenue. Cette étape est souvent gourmande en énergie car il faut encore démontrer aux membres les bénéfices qu’ils ont { partager, lever le frein que représente le temps nécessaire à la participation dans la communauté. Les stades suivants voient le développement de la communauté voire son intégration officielle dans l’organisation.
Au stade de la maturité, la communauté alterne activité intense et faible. C’est souvent { ce stade que les membres doivent clarifier l’objet, le rôle et les frontières de la communauté. C’est alors que le simple partage d’informations et d’idées qui alimentait jusqu’alors la communauté passe par l’organisation de ces informations partagées et par la création de nouvelles connaissances. Pendant la phase de momentum, les membres de la communauté doivent maintenir le rythme de vie de celle-ci quels que soient les changements qui s’opèrent en son sein (changement de membres par exemple) ou dans son environnement. Enfin toute communauté connaît, à un moment donné, une fin. Elle peut mourir ou se transformer : devenir un réseau social ou un groupe projet, se diviser en plusieurs communautés, fusionner avec d’autres ou évoluer vers d’autres thèmes. L’enjeu sera alors de veiller à la pérennité des connaissances et pratiques échangées ou créées au sein de la communauté.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Cadre général du projet
I. Laboratoire
I.1.Laboratoire SIA (Système Intelligents et Applications)
I.2. Laboratoire MIS (Modélisation, Information et Systèmes)
II. Projet COPTT
II.1 Définition
II.2 Genèse du projet COPTT
II.3 Objectif du projet COPTT
III. Problématique
III.1 Description de l’existant
III.2 Critique de l’existant
III.3 Solution proposée
Chapitre II : Etat d’art
I Communauté de pratique
I.1 Notions de la communauté de pratique
I.2 Les caractéristiques d’une communauté de pratique
I.3 Développement d’une communauté de pratique
Chapitre III : Mise en place de l’application
I. Cahier des charges
I.1 Objectif
I.2 Définition des besoins et contraintes
II. Analyse et conception
II.1 Calcule de la similarité
II.2 Messages reçus/émis par le système
II.3 Analyse fonctionnelle
II.4 Conception des données
II.5 Implémentation des composants.
Chapitre IV : Réalisation.
I. Environnement de développement
II. Principales interfaces graphiques
Conclusion et perspective
Références
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