Développement du Tourisme Rural à travers l’agrotourisme
Approche globale du thème
Le choix du thème de recherche se porte sur le Tourisme Rural de la commune d’Anjeva-Gare pour de multiples raisons, tant sur le plan économique que social, sans oublier les potentialités touristiques de ladite commune. En effet, différents éléments sont à considérer afin de déterminer convenablement les raisons du choix de l’objet de recherche. Sur le plan international, une conscientisation commune sur la protection de l’environnement est constatée. En effet, tout un chacun se sent actuellement concerné par les effets néfastes de l’homme sur l’environnement, ce qui engendre de nouvelles valeurs plus en accord avec le respect de la nature et de l’écosystème. De plus, un intérêt grandissant est remarqué par rapport au Tourisme Rural où les voyageurs des grandes villes souhaitent se couper de leur train-train quotidien pour un retour aux sources dans les campagnes. Tous les secteurs d’activité tentent alors tant bien que mal de réduire les impacts négatifs générés par le genre humain sur son environnement naturel. Pour leur part, les professionnels ont adopté une nouvelle forme de tourisme, le tourisme alternatif ou le tourisme vert. En fait, le tourisme de masse s’est peu à peu effacé pour faire place au tourisme alternatif dans les zones rurales. Ce dernier attire progressivement un nombre non négligeable de voyageur (avec 28% de la fréquentation touristique en France par exemple soit 19,3% de leur recette touristique en 2007)1. Indubitablement, le Tourisme Rural et solidaire tend à imposer une notoriété intéressante au niveau mondial.
Le tourisme à Madagascar
Pour sa part, le tourisme malgache connait actuellement un essor considérable. En effet, ce secteur est porteur de développement économique pour le pays grâce aux ressources conséquentes en devises qu’il génère. Toutefois, comme Madagascar est une île, les opérateurs touristiques ainsi que les touristes eux-mêmes tendent à ne considérer celle-ci que comme un lieu propice au tourisme balnéaire au détriment des autres attraits et avantages de l’île sur le plan faunistique et floristique. Certes, le pays possède plus de cinq mille kilomètres de côtes qui devrait être exploité à bon escient. Cependant prendre en compte les autres atouts de l’île serait aussi judicieux. C’est dans cette optique que le Tourisme Rural essaie de prendre sa part du marché dans la Grande Île.
En effet, les touristes traversent essentiellement des zones rurales pour parvenir aux sites d’attraction touristiques, représentés principalement par les parcs nationaux. Ce concept est actuellement en plein expansion et différents opérateurs, notamment l’association MATOR (Madagascar tourisme Rural) ou encore l’Office Régional du Tourisme d’Analamanga, tentent de promouvoir cette pratique – en accord avec le tourisme solidaire et équitable afin de préserver l’environnement pour ainsi arriver au tourisme durable à Madagascar. Le Tourisme Rural se pratique alors dans différentes régions de Madagascar. Celui-ci contribue ainsi au désenclavement de plusieurs localités puisque la mise en place de cette forme de tourisme entraine incontestablement la réhabilitation des infrastructures routières et la promotion de la destination en question. Néanmoins, un nombre assez conséquent de zone rural mérite encore d’être exploiter vue leur potentialité touristique.
La Commune Rurale d’Anjeva fait partie de ces zones. Certes, l’activité touristique n’y est pas encore très présente (pour ne pas dire inexistante), néanmoins, le paysage, l’histoire et la culture du site méritent le détour. En fait, la population locale vie essentiellement de l’agriculture, ce qui laisse peu de place à d’autres activités lucratives. Toutefois, le tourisme solidaire (par le biais de l’agrotourisme ou l’agritourisme) pourrait engendrer une autre source de revenu mais aussi le décollage du développement économique de la localité pour ensuite aboutir au développement du tourisme malgache en général. Ainsi, en raison de l’essor du Tourisme Rural et solidaire (tant sur le plan international que national) et que cette forme de tourisme apparait comme une alternative intéressante afin de protéger l’environnement et aboutir à la durabilité du tourisme tout en mettant en avant la culture du pays récepteur, d’une part et d’autre part pour exploiter au maximum les avantages du tourisme sans laisser de côté les productions agricoles de la communauté, le choix du thème de recherche s’est porté sur le tourisme solidaire en zone rural. En outre, de par ses potentialités touristique et du fait que presque pas de tourisme n’y est pratiqué, le choix de la commune d’Anjeva s’est fait afin d’étudier les impacts de cette forme de tourisme sur un cas concret.
Les différents types de tourisme à Madagascar
Différents types de tourisme peuvent être pratiqués dans tout Madagascar. L’île est connue à travers le monde pour sa grande variété d’écosystème et sa méga-biodiversité. Avec 95% de faune et de flore endémiques : comptant entre autre 204 espèces d’oiseaux, 250 espèces de reptiles, 150 espèces d’amphibiens, 64 espèces de lémuriens, 12.000 espèces de plantes vasculaires dont 81% sont endémiques, plusieurs espèces d’orchidées et de palmiers et 7 espèces de baobabs sur les 8 existants sur la planète2. Le pays est alors considéré comme une île-continent, ce qui favorise la pratique de diverses formes de tourisme, en fonction de la motivation du voyage. Tout d’abords, le tourisme de loisir, qui prend en compte les activités ludiques touristiques de toutes sortes. Nous pourrons ainsi citer le tourisme sportif et le tourisme d’aventure, comprenant les randonnées et autres activités sportives. Le tourisme balnéaire fait également partie de cette catégorie. Celui-ci est le plus pratiqué du fait que Madagascar a à ses actifs environs 5000 km de côtes. Le tourisme balnéaire s’est actuellement élargi pour apporter plus d’activités aux touristes. En effet, outre l’exploitation des plages aux sables fins, de la mer et du soleil, cette filière exploite également les différents sports nautiques et aquatiques ou encore les évènements saisonniers comme le festival des baleines. Ensuite, le tourisme culturel tient aussi une place importante à dans la Grande Île. En fait, ce type de tourisme désigne le déplacement d’individus essentiellement motivé par la découverte d’autres cultures et ainsi d’élargir ses propres horizons intellectuels. Ainsi, le touriste s’intéressera particulièrement à la religion ou encore aux us et coutumes. Le tourisme culturel se manifeste donc par la visite de monuments historiques, des évènements traditionnels ou musicaux et bien d’autres évènements socioculturels du pays hôte. Ce type de tourisme peut également être caractérisé de tourisme scientifique, englobant la culture et la religion. Le tourisme culturel peut se pratiquer tant dans les zones urbaines que rural mais également sur le littoral ou dans les hautes terres. Pour sa part, Madagascar offre différents produits touristiques en corrélations avec cette filière. En autres, on pourrait aussi constater l’écotourisme ou le tourisme vert. Ce dernier est actuellement une filière très prisée, suite aux récents bouleversements climatiques et à la notion de développement durable. Ce type de tourisme est adopté dans de multiples pays mais aussi dans différentes régions de Madagascar. Celui-ci se pratique essentiellement en milieu rural dans le respect de l’environnement et contribue au développement économique de l’économie locale. L’écotourisme tend en effet à protéger l’environnement – constitué des paysages bâtis et naturels – et la culture du pays hôte. Il y a ainsi lieu de considérer le tourisme chez l’habitant. En effet, celle-ci réduit considérablement les impacts négatifs sur l’environnement du fait qu’elle ne nécessite aucune infrastructure touristique de grande envergure pouvant dégrader le paysage naturel et atypique d’une région. De plus, le tourisme chez l’habitant offre la possibilité de découvrir en profondeur la culture et le mode de vie de la population locale. Effectivement, puisque le touriste – comme son appellation l’indique – habitera chez les locaux, il aura l’opportunité de découvrir la cuisine locale, les produits du terroir, le us et coutumes et en même temps de se familiariser avec la langue parlée mais aussi d’apporter une aide financière à la commune tout ceci afin de développer et la commune et le tourisme local pour ensuite aboutir à un tourisme durable.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
SOMMAIRE
FINTINA
SUMMARY
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA RECHERCHE ET METHODOLOGIE DE TRAVAIL
1.1. Cadrage général de l’étude
1.2. Contexte relatif au thème
1.3. Approche méthodologique et théorique
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DU TRAVAIL
2.1. Analyse des données et informations
2.2. Analyse des problèmes
2.3. Résultats attendus des hypothèses
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES ET DISCUSSIONS
3.1. Effets engendrés par le tourisme
3.2. Rôle des parties prenantes dans les progrès du Tourisme Rural
3.3. Perspectives et recommandations pour un tourisme durable
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ILLUSTRATIONS
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES
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