Développement du secteur financier et Développement économique

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Les problèmes affrontés par les PME26

Une étude effectuée par le FTHM a soulevé 09 principaux obstacles au développement des PME à Madagascar, citons :
– une culture entrepreneuriale encore très peu développée : qui ne représente que 1,39% de la population malgache .
– des entrepreneurs au sens de la rigueur de gestion encore limitée : contrairement à leur sens des affaires qui est développé. En effet, seulement 35% tiennent une comptabilité formelle
– une qualification insuffisante de la main d’oeuvre .
– des coûts de facteur élevés : les coûts salariaux, de l’énergie (l’électricité et le carburant), le transport, la télécommunication .
– l’environnement des affaires : le cadre légal et administratif, l’enregistrement de la propriété financière, la non maîtrise de la fiscalité .
– l’accès aux marchés : marché local encore insuffisant car caractérisé par la faiblesse de revenu des consommateurs et la prédominance du secteur informel ; dans le cadre du marché international, le manque d’informations prévaut malgré les opportunités offertes.
– des difficultés dans la recherche de financement, notamment au démarrage de l’activité. Or suivant les statistiques, 55,82% des PME27 reconnaissent avoir besoin de crédits pour améliorer leur investissement .
– une difficulté de l’accès au marché : cherté des intrants utiles dû à l’importation, concurrence déloyale causée par le secteur informel.
– l’absence de coordination des appuis en faveur des PME dont les appuis en formation, information, documentation, encadrement, conseil et orientation, accès aux marchés et au financement.

La contribution des PME dans l’économie malgache

57,7% de ces PME sont concentrés dans la capitale de Madagascar. La majorité oeuvre dans 04 principales branches d’activité dont le Commerce, la Fabrication, la Construction et BTP et les Hôtels et Restaurants.
La performance économique des PME peut être évaluée suivant la valeur ajoutée et l’emploi créé. Dans ce cadre, on constate que les PME représentent 29,4% des valeurs ajoutées des entreprises formelles et 31,2% du total des emplois.
En terme d’effectif et d’emploi, c’est la branche “ construction et BTP ” qui prime sur tous les secteurs. En effet, elles représentent 72,9% des entreprises, 81,7% des emplois mais seulement 36,2% de VA.
Le fait est qu’actuellement, cette branche est en plein essor de par les opportunités offertes par les divers projets gouvernementaux (FID, FER, …) et nécessite un nombre important de main d’oeuvre.
En terme de VA, c’est dans la branche “ Hôtels et Restaurants ” que les PME sont performantes, en signant un niveau de 69,8% de la VA de la branche.
Le développement s’explique par la forte croissance du tourisme local et international actuel.
Les facteurs de non compétitivité des PME actuels seraient :
– le coût des intrants, notamment pour le transport, et la construction et BTP.

La Marge commerciale 

Après accumulation des charges d’exploitation, la marge commerciale constitue la capacité de l’entreprise à dégager un certain bénéfice.
Elle est obtenue par la différence entre les ventes réalisées et les dépenses constatées par l’achat des matières premières et les produits consommables nécessaires à la production.

La Valeur ajoutée (VA) 

Il s’agit de la marge commerciale diminuée des charges externes à l’entreprise (comme les assurances ou le loyer). D’une manière plus claire, c’est une part de la production destinée à rémunérer les facteurs de production, si on ne cite que les charges de personnel, les actionnaires, la banque et l’état.
Cette valeur doit être comparée à celles des autres entreprises qui oeuvrent dans le même secteur pour mesurer la capacité de l’entreprise à faire face à la rémunération des moyens de production.

L’Excédent Brut d’expoitation (EBE) 

En général, elle est obtenue par la différence entre la valeur ajoutée et la somme des rémunérations réelles des facteurs de production.
Ici, la question est de savoir si cette valeur excédentaire peut supporter les charges financières majorées des dotations aux amortissements. Dans ce cas affirmatif, elle représente un bénéfice ou une perte d’exploitation dans le cas contraire.
De ce fait on considère que l’EBE est un indicateur de performance économique de l’entreprise. Par ailleurs, la capacité de la société à générer des flux nets de liquidité vis-à-vis de son activité est mesurée par cet indice.
Pour calculer le taux de marge brute, on doit procéder à la formule suivante : Taux de marge brute = EBE / CA.

Les lois et règlements 

Une nouvelle loi a régi l’activité bancaire depuis 1996 (loi 95-030 du 22 février 1996) relative à l’organisation et le contrôle.
La loi a prévu 04 catégories dans lesquelles sont classés les établissements de crédit existants actuellement : les banques, les établissements financiers, les institutions financières mutualistes et
Besoins de financement des PME auprès des banques primaires les institutions financières spécialisées (Banque de développement ou établissement de crédit, investi par l’Etat d’une mission permanente d’intérêts publics).
Le contrôle des banques est la CSBF.
Les Etablissements de crédit sont tenus de fournir, dans le mois qui suit, leurs agréments à l’Association Professionnelle des Etablissements de Crédit (APEC). La sanction contre la concurrence déloyale est de 30 à 100 Millions d’Ariary ; en cas de récidive, elle est de 200 Millions d’Ariary.
Depuis janvier 2003, la BCM a imposé une modification au niveau des réserves légales pour créer un environnement favorable à la relance économique. Il s’agit des instructions 001/CR/03 relative au taux directeur de la Banque Centrale et 002/CR/03 relative au système de réserves obligatoires du 13 janvier 2003.

Le fonctionnement 

Les banques et les Etablissements financiers sont supervisés par la CSBF33, laquelle est chargée de :
– vérifier le respect des dispositions législatives et règlementaires et de sanctionner les manquements constatés .
– d’examiner les conditions de leur exploitation et veiller à la qualité de leur situation financière .
– veiller au respect des règles de bonne conduite de la profession, notamment les normes de gestion applicables, le plan comptable, la publicité des comptes, les mesures de caractère technique destinées à faciliter son contrôle…).
Ils sont membres de l’APBEF, laquelle est aussi placée sous le contrôle du CSBF. Et a pour rôle de
– faire appliquer par ses membres la règlementation prise en matière d’organisation bancaire et de crédit .
– servir d’intermédiaire entre les banques et les établissements financiers, les autorités financières et monétaires ainsi que la CSBF .
– formuler, si besoin, aux autorités monétaires et financières des propositions et suggestions concernant la réglementation de la profession .
– étudier les questions intéressant l’exercice de la profession et provoquer des accords interprofessionnels sur ces questions et enfin.
– intervenir en justice dans toute instance où un établissement de crédit est en cause et estimer les intérêts généraux de la profession qui sont en jeu.

L’environnement politique 

Pour relancer l’économie, le gouvernement engage des collaborations (essence du 3P) avec le secteur privé qui est mis à la véritable place de moteur du développement. Cette nouvelle approche des pouvoirs publics ainsi que ce degré d’ouverture est favorable autant aux entreprises privées qu’au secteur bancaire. En effet, le développement du secteur privé accroît le volume d’affaires des entreprises et par voie de conséquence l’intervention des banques (flux confiés et octroi de crédits).

Environnement économique 

Dans le cadre de privatisation et libéralisation, Madagascar s’est engagé dans les réformes structurelles prônées par les institutions de Bretton Woods (BM et FMI) depuis 1994.
Sur ce plan, un certain nombre de mesures ont été pris pour la dynamisation du secteur privé. Parmi elles figure la privatisation au cours de laquelle l’Etat se désengage de ses participations dans la production et/ou la vente de biens et services marchands. Ce faisant, il laisse le soin aux
Besoins de financement des PME auprès des banques primaires professionnels de satisfaire les attentes du marché dans un contexte de libre concurrence qu’il se doit de créer.
Ainsi, avec le désengagement de l’Etat du secteur productif et la libéralisation, le marché se trouve stimulé et permet le développement du secteur privé.

Environnement sectoriel 

Le tissu économique actuel de Madagascar comprend beaucoup d’intervenants du secteur informel. Ces derniers apportent, certes, leur contribution au développement économique du pays et ont permis à la population de survivre durant la période de crise mais la répartition de la richesse devient plus difficile et les conditions de la concurrence sont déséquilibrées. Par exemple, les intervenants du secteur informel ne sont frappés d’aucun impôt ou taxe alors que la pression fiscale s’exerce à temps plein sur les entreprises déclarées. Tel est le cas pour le marché noir des devises.
Une des directives majeures actuelles de la politique du gouvernement est d’inciter le secteur informel à migrer vers la légalité. La démarche adoptée est de fournir des appuis aussi bien matériel que financier et des conseils pour la légalisation des activités. C’est dans ce cadre, par exemple, que le l’EDBM34 a été mis en place.
Indirectement, un des rôles principaux des banques, en l’occurrence la BNI Madagascar, est de favoriser les règlementations en obligeant les entreprises informelles à officialiser leur existence en ce sens que les pièces administratives sont de rigueur (Extrait de Registre de commerce, Carte statistique, carte professionnelle, … sont nécessaires à l’ouverture d’un compte).
Avec la formalisation de l’essentiel du tissu économique, les conditions de la concurrence seront plus correctes et le développement des entreprises sera plus conséquent. Les banques pourront bénéficier de ce mouvement.

Environnement technologique 

Depuis plusieurs années, Madagascar est entré dans une phase d’importation et d’appropriation rapide des dernières technologies. Cette phase s’apprécie à travers l’essor de la télécommunication (téléphonie mobile) et également de l’internet. Cependant on note que seules les grands villes ont accès à une couverture téléphonique et internet suffisantes. De ce fait, le développement économique n’est pas réparti au niveau des régions mais concentré sur certaines localités.
L’un des axes du gouvernement est de rechercher une répartition équitable de l’appropriation des novelles technologies dans les différentes régions de Madagascar.
Les zones d’implantation des entreprises seront encore plus vastes puisqu’elles seront desservies ; les banques étendront leurs réseaux, la couverture géographique sera améliorée, le développement ira de pair.

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Table des matières

Partie I: Théories sur l’importance du système financier pour le développement
Chapitre I : Théories sur le développement économique
Section 1 : Conception linéaire du développement  portées et limites
1 – De la croissance au développement
a) Les étapes de la croissance
b) Un processus de développement
c) Une vision erronée
2 – La théorie des cercles vicieux
Section 2 : Le cas de Madagascar
Section 3 : Rôle des PME
Chapitre II : Développement du secteur financier et Développement économique
Section 1 : Importance du système financier dans la croissance
1 – L’école de la répression financière
2 – La théorie de Ross Lévine
3 – Modèle financier de croissance endogène
Section 2 : L’intermédiation bancaire
1 – La collecte de fonds
a) Les dépôts à vue
b) Les placements à terme
2 – L’octroi de crédit
a) Le crédit selon sa durée
b) Le crédit selon son objet
c) Le crédit selon sa forme
3 – Les prestations de services
a) La gestion des moyens de paiement
b) Les services divers
Chapitre III : Le financement bancaire et ses risques
Section 1 : Du besoin à la demande de financement des entreprises
1 – Théories du financement de l’entreprise
2 – Théorie du Pecking order
Section 2 : Les limites à ces besoins de financement
1 – Le rationnement du crédit et asymétrie de l’information
2 – L’Antiseléction (G. Akerlof,1970)
3 – L’Alea moral
4 – Les conséquences éventuelles
Section 3 : Risques associés aux opérations de crédit
1 – Le risque premier : le risque de crédit
a) L’origine externe du risque
b) L’origine interne du risque
2 – Les risques additionnels
Partie II : Secteur bancaire et PME
Chapitre I : GENERALITE SUR LES PME
Section 1 : Un aperçu des PME à Madagascar
1 – Cadre général
2 – Problèmes affrontés par les PME
3 – Quelques facteurs favorables
4 – La contribution des PME dans l’économie malgache
Section 2 : L’analyse financière
1 – Activités et rentabilité
2 – Structures financières
Chapitre II : GENERALITE SUR UNE BANQUE PRIMAIRE, NOTAMMENT LA CA – BNI MADAGASCAR
Section 1 : Cadre général
1 – Bref historique
2 – Les lois et règlements
3 – Fonctionnement
4 – Objectifs généraux
5 – Activités de la banque
Section 2 : L’environnement côtoyé par la BNI Madagascar
1 – L’environnement politique
2 – Environnement économique
3 – Environnement sectoriel
4 – Environnement technologique
5 – Environnement socioculturel
6 – Environnement commercial
a) La taille
b) Le positionnement
PARTIE III : Etude empirique
Chapitre I : Identification des besoins de financement des entreprises
Section 1 : Les types de crédits octroyés par la banque
1 – Les crédits à CT
a) Le crédit par caisse ou crédit en blanc
b) Le crédit par signature
c) Le crédit de mobilisation
2 – Les crédits à LMT
3 – Le leasing
Chapitre II : Les blocages dans la satisfaction des besoins des PME
Section 1 : Rationnement du crédit
1 – Le rationnement du crédit à Madagascar
2 – Les solutions proposées
Section 2 : La notion de garanties
1 – L’assurance vie du souscripteur
2 – Les sûretés personnelles
3 – Les sûretés réelles
Section 3 – Les conditions d’éligibilité des dossiers
1 – Etude du dossier par la banque
2 – Diagnostic et décisions
Chapitre III : Les données statistiques
Section 1 : Données globales
1 – Evolution des crédits à l’économie
2 – Evolution des encours de crédit par maturité
3 – Evolution par secteur d’activité
4 – Répartition des crédits à l’économie par secteur
5 – Répartition des encours selon les caractéristiques des bénéficiaires
6 – Evolution des parts de marché des principales banques
Section 2 : L’évolution des activités des banques et des Etablissements financiers
1 – Les crédits
2 – Les Dépôts
3 – Les résultats
Section 3 : Données spécifiques
Section 4 : Cas de la BNI Madagascar
1- Les principaux domaines des PME
2- Catégorisation des mouvements confiés
3- Les types de crédit obtenus par les PME auprès de la BNI Mcar
a) Ligne à CT
b) Ligne à MT
Section 5 : La perception de l’offre bancaire par les PME
Section 6 : Proposition de solution
CONCLUSION
Bibliographie

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