Durant les ères coloniales, le monde n’était gouverné que par les grandes puissances capitalistes. Toute l’activité économique était sous l’emprise de ces grandes puissances. Dans la période de la seconde moitié du XXème siècle, une vague de décolonisation a soufflé. Ce fut la conséquence des pressions des grands organismes internationaux (ONU) et des conférences (conférence de Bandoeng). La seconde guerre mondiale a aussi grandement contribué à ce renouveau ; les puissances ayant été affaiblies.
Les pays colonisés eurent leur «indépendance ». Or elle n’est que de forme apparente. La dépendance était encore fortement présente dans les systèmes, les mentalités, les décisions, les politiques…On assiste au néo-colonialisme. On pourrait l’assimiler à une forme d’impérialisme des grandes puissances capitalistes sur les pays en voie de développement, seulement, cet impérialisme n’est pas totalement le produit d’une domination forcée à sens unique. Il y a connivence : accord secret entre ces capitalistes et les quelques minimes dirigeants dans les pays en voie de développement qui font profiter les capitalistes sur leur territoire.
ANALYSE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE SUR LA DETTE PUBLIQUE ET LE DEVELOPPEMENT
Définitions et concepts
Dans cette section, nous donnons quelques concepts utilisés dans notre étude :
La dette :
D’après le dictionnaire le Petit Robert, c’est l’obligation pour une personne (débiteur) à l’égard d’une autre (créancier) de payer une somme d’argent.
La dette publique :
C’est un ensemble des engagements financiers contractés par l’ Etat( net des remboursements effectués), ou encore c’ est l’ ensemble des sommes dus par l’ Etat suite à sa politique d’ emprunt, appelé aussi « dette de l’ Etat ». Elle comprend outre l‘ ensemble des engagements contractés par l’Etat.
Le développement :
Selon FRANCOIS Perroux, « c’est la combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ».
La croissance :
Augmentation continue de la production (PIB) dans une longue période.
La croissance peut se réaliser sans forcément entraîner un développement du fait de partage inégalitaire de richesses, et captation des produits par une minime partie de la population. On peut dire que la croissance est un élément matériel pour atteindre le développement.
Soutenabilité de la dette :
L’approche traditionnelle considère qu’une dette est soutenable lorsque le pays peut rembourser quand il dispose de ressources suffisantes. La seconde approche considère que les pays ayant la capacité de remboursement ne le feront que lorsqu’ ils y trouvent un intérêt.
Bonne gouvernance :
D’ après la Banque Mondiale : la gouvernance inclut tout à la fois le type de régime politique, le processus par lequel le pouvoir s’ exerce dans sa gestion des ressources économiques et sociales d’ un pays en vue de son développement et la capacité des gouvernements à concevoir, formuler et mettre en œuvre des politiques et à s’ acquitter de leurs fonctions .
Effet d’éviction :
L’effet d’éviction représente un effet pervers de l’intervention publique sur les marchés monétaires et financiers. Il se vérifie lorsqu’une augmentation des dépenses publiques en biens et services entraîne une réduction des investissements. En effet, les collectivités sont obligées de chercher sur le marché les moyens nécessaires au financement de leur déficit. Ce faisant, les collectivités publiques se posent en concurrents des autres demandeurs de capitaux. Le déficit budgétaire est alors susceptible de pousser les taux d’intérêts à la hausse et de réduire les investissements, donc le stock de capital dont pourront disposer les générations futures. Ces générations auront un niveau de vie inférieur à celui qu’elles auraient pu avoir si l’État ne s’était pas endetté.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Partie I : Analyse conceptuelle et théorique
I. Définitions et concepts
II. Contexte
III. Les enseignements de la théorie Keynesienne
La politique budgétaire financée par emprunt
Dette publique et modèle de croissance
IV. Critiques sur la politique de la dette
Critique de J. BUCHANAN
Critiques en s’appuyant sur l’équivalence Ricardienne
Théorie du « Fardeau virtuel de la dette » (debt overhang) et courbe de Laffer de la dette
Partie II : Analyse de contenu et hypothèses pour affirmer
« La dette publique comme instrument de rééquilibrage macroéconomique et outil pour le développement
A. Hypothèse 1 : «Nécessité d’une corrélation positive entre financement et bonne gouvernance »
Le choix de l’Afrique
Historique concernant les stratégies de développement Africain
La bonne gouvernance : nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté
B. Hypothèse 2 : « choix d’un bon investissement et d’une bonne gestion »
Premièrement la gestion efficace de la dette extérieure
Les choix d’investissements productifs
L’accumulation du capital humain
Les dépenses d’infrastructure publique et sociale
La diversification et amélioration des produits des exportations
PARTIE III : L’endettement dans les PED : Cas de MADAGASCAR
Politique de la dette
Politique budgétaire
Vue d’ensemble
Un retour sur le devant de la scène internationale
Perspectives
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie