IBTSS-05-OMM
Détermination du rendement en huiles essentielles
Introduction générale
On appelle plante médicinale toute plante renfermant un ou plusieurs principes actifs capables de prévenir, soulager ou guérir des maladies.
L’histoire des plantes aromatiques et médicinales est associée à l’évolution des civilisations.
Dans toutes les régions du monde, l’histoire des peuples montre que ces plantes ont toujours occupé une place importante en médecine.
Ces plantes représentent une source immense de molécules chimiques complexes exploitées par l’homme dans l’industrie des parfums, agro-alimentaire, cosmétique et pharmaceutique. La plupart des végétaux renferment des huiles essentielles ; elles sont alors appeleés «plantes aromatiques».
Ces huiles essentielles se trouvent dans de nombreuses parties de la plante : le bois, les feuilles, les fruits, les écorces, les graines et les racines. Ce sont des mélanges complexes constitués de plusieurs dizaines, voire de plus d’une centaine de composés, principalement des terpènes.
C’est après le développement de la chimie que les huiles essentielles extraites de plantes
commencent à livrer leurs secrets et leurs composants principaux ont été identifiés. Actuellement, plus de 100 000 substances sont connues.
Des recherches récentes ont montré qu’un bon nombre d’entre elles ont un rôle défensif pour les plantes.
L’institut national des plantes médicinales et aromatiques de Taounate est un établissement de recherche qui s’intéresse par, ces plantes, à développer en particulier des nouvelles techniques scientifiques d’extractions des huiles essentielles et à étudier les activités de ces dernières.
Dans ce travail, nous allons comparer les rendements obtenus par extraction par hydrodistillation des huiles essentielles des trois plantes : Rosmarinus Officinalis, Thymus
Hyemalis, Plectranthus Aromaticus par la suite nous allons mesurer et comparé leur activité antioxydante par le test du DPPH décrit par Braca et al.
Présentation de l’institut
L’INPMA est un des établissements universitaires, de recherche appliquée, d’appui technique et d’information, spécialisé dans les PMA. Dont les missions s’inscrivent dans le
cadre de la charte et la loi 01-00. (Décret de création du 4 juin 2002, Bulletin officiel du 27 juin 2002). Il s’inscrit dans le cadre :
-Des recommandations de la Charte Nationale de l’Education et de la Formation ;
-Des missions fixées à l’INPMA (décret du 4 juin 2002) ;
-Des dispositions législatives et réglementaires ;
-Des mesures et objectifs envisagés pour la mise en place de la réforme ;
-De l’ouverture de l’Université sur l’environnement socio-économique.
Les missions de l’INPMA
Le domaine d’activité de l’INPMA concerne toute la filière des Plantes Médicinales et Aromatiques et les substances naturelles » et Il permet de :
– Créer des zones pilotes expérimentales des plantes au niveau national, dans le cadre des PME
/ PMI et des exploitations moyennes ;
– Assurer une formation continue spécialisée et organiser des cycles d’études, des séminaires,
des conférences, des rencontres et des expositions dans le secteur des plantes ainsi qu’aux
autres secteurs utilisant les produits naturels ;
– Promouvoir la conservation, la valorisation, l’utilisation et l’intégration des produits naturels
par la création de pépinières dans le cadre des projets de développement régional et / ou national relatif aux différents secteurs socioéconomiques ;
– Entreprendre, élaborer et conduire des projets de recherche et de développement dans le secteur des PMA et des produits naturels ;
– Mettre en place des partenariats avec les sociétés privées et les organismes nationaux et internationaux ;
– Assurer la coordination des activités qui touchent aux PMA au niveau national. [1]
2) Les départements de l’INPMA :
-Département de Phytologie :
-unité de Phytobiotechnologies
-Département de Valorisation et Application Industriel :
Chef de Département : Hassan GRECHE
-Unité de Pharmacologie et Toxicologie (D. Bousta)
-Unité Neuropsycopharmacologie (A. Dahchour)
-Unité de Chimie Génie Chimique (A. Farah)
-Unité d’Application Industrielle (H. Greche)
Laboratoire Analyse (M. Boudkhili)
Atelier Extraction en Milieu Aqueux (A. Daquoune)
Atelier Extraction en Milieu non Aqueux (H. Aaziz)
Atelier Séchage (A. Daquoune)
Atelier Formulation (H. Greche).[1]
Les plantes médicinales et aromatiques au Maroc :
Le Maroc est un producteur traditionnel de PMA, il est l’un des principaux fournisseurs à l’échelle mondiale (de romarin, de verveine, de rose, de coriandre, de menthe pouliot, etc.) et un fournisseur exclusif de plusieurs huiles essentielles comme l’armoise, la camomille sauvage et la tanaisie annuelle. [4]
Par ses contrastes géographiques, le Maroc offre une gamme variée de bioclimats permettant l’installation d’une flore riche (plus de 4200 espèces) et une diversité de ressources phylogénétiques en PMA (600 espèces). A coté de ce contexte naturel prometteur, le Maroc dispose d’un savoir-faire ancestral : la médication par les plantes, leur utilisation pour l’aromatisation et la conservation d’aliments, ainsi que pour l’extraction des principes aromatiques destinés à la parfumerie familiale ou au marché. [4]
Selon Abdessalam El Khanchoufi, directeur de l’Institut national des plantes médicinales et aromatiques de Taounate, le marché des plantes médicinales et aromatiques à l’échelle mondiale pèse près de 64 milliards de $ US selon le rapport de France Agrimer du 19 juin 2012, avec 35 000 plantes utilisées dans l’industrie comme la pharmacie, la phytothérapie, l’herboristerie, l’hygiène. [5]
Cette demande est appelée à augmenter en raison du développement des produits à base de plantes, en cosmétique, en formulations thérapeutiques et compléments alimentaires. [5]
Notre pays reste un fournisseur important de ce marché mondial surtout en certaines plantes :
menthe, verveine, thym, romarin, origan, serpolet, graines de coriandres, fenugrec…, [5]
Propriétés physiques
Liquides à température ambiante, les HE sont volatiles, ce qui les différencie des huiles «
fixes ». Elles ne sont que très rarement colorées. Leur densité est en général inferieure à celle de l’eau. Elles ont un indice de réfraction élevé et la plupart dévient la lumière polarisée. Solubles dans les solvants organiques usuels, elles sont liposolubles. [9]
Entraînables à la vapeur d’eau, elles sont très peu solubles dans l’eau ; elles le sont toutefois suffisamment pour communiquer à celle-ci une odeur nette. Cette eau est une « eau distillée florale ». Une préparation voisine est obtenue par mise en solution d’aromes dans de l’eau purifiée : on parle « d’eau aromatisée florale ». [9]
Origine des huiles essentielles
Elles sont synthétisées et stockées au niveau du cytoplasme des cellules sécrétrices qui sont soit éparpillées dans la plante soit organisées en éléments sécréteurs tels des poils, des poches ou des canaux sécréteurs. On rencontre ces éléments au sein de divers organes végétaux : les feuilles eucalyptus), les fleurs (roses jasmins), le bois (santal, cèdre), l’écorce (cassis). [10]
Composition chimique
Les huiles essentielles sont constituées principalement de deux groupes de composés odorants distincts. Il s’agit des terpènes (mono et sesquiterpènes), prépondérants dans la plupart des essences.
Conclusion
Les plantes médicinales et aromatiques restent toujours la source fiable des principes actifs connus par leurs propriétés thérapeutiques, ce qui nous amen a la conservation et la valorisation de la biodiversité végétale locale pour améliorer la santé humaine et la qualité de vie.
Dans un premier temps nous avons récupérés un volume des huiles essentielles par hydrodistillation des trois plantes aromatiques le rendement en huiles essentielles est de
l’ordre de 2.06% pour le Plectranthus, de 1.7% pour le Rosmarinus et de l’ordre de 4.2% pour le Thymus.
Dans un deuxième temps nous avons déterminés l’activité antioxydante de ces huiles par le test du DPPH qui nous a montré une activité importante pour le Plectranthus et faible.
dans le cas du Rosmarinus, pour le Thymus nous avons obtenu un résultat inexplicable.
Ces résultats sont liés directement à la diversité quantitative et/ou qualitative des composés présents dans ces huiles essentielles.
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Table des matières
Introduction générale
Département de chimie
Partie bibliographique
I. Présentation de l’institut
1. Les missions de l’INPMA
2. Les départements de l’INPMA
II. Généralités sur les PMA
1. Historique
2. Les plantes médicinales et aromatiques au Maroc
III. Généralités sur les huiles essentielles
1. Définition des huiles essentielles
2. Propriétés physiques
3. Origine des huiles essentielles
4. Composition chimique
a. Les monoterpènes
b. Les sesquiterpènes
5. Techniques d’analyse des huiles essentielles
a. Chromatographie en phase gazeuse (CPG)
b. Le Couplage chromatographie en phase gazeuse/ spectrométrie de masse (CPG/SM)
IV. Techniques d’extraction des huiles essentielles
1. Hydrodistillation
2. Entraînement à la vapeur d’eau
3. Hydrodiffusion
4. Expression à froid
5. Extraction assistée par micro-ondes
V. Activité antioxydante
1. Différents types des radicaux libres
2. Les Antioxydants
a. Antioxydants synthétiques
b. Antioxydants d’origine végétale
Partie expérimentale
I. Matériels et méthodes
1. Matières végétales
a. Rosmarinus officinalis prostratus (romarin)
b. Thymus Hyemalis (thym)
c. Plectranthus Aromaticus
2. Méthode d’extraction
3. Conservation des huiles essentielles
4. Test au DPPH
Résultats et discussion
I. Rendement en huiles essentielles
1. Détermination du taux d’humidité
2. Détermination du rendement en huiles essentielles
II. Activité antioxydante
Conclusion
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