Soutenance mémoire
Les jeux de balle sont très anciens, on en retrouve de nombreuses traces en Europe comme dans le reste du monde en Japon, Amérique. En France la Soule, jeu rude et sans règles écrites consistait en usant de tous les moyens physiques, à transporter une sorte de balle, remplis de foin ou faite d’osier, dans un lieu convenu. Le jeu se déroulait à travers champs sans limites de temps, même d’espace. En Bretagne et en Picardie, il fut pratiqué jusqu’au XIXème siècle. En Italie, le Hurling est un jeu semblable dans lequel on trouve même des cavaliers.
Rugby une petite ville anglaise du Warwickshire, centre géographique d’Angleterre comme disent Garcia (H) : « Ville modeste mais fut le berceau du sport britannique.» donc du sport moderne en générale. La particularité de cette ville, c’est en posséder une fameuse école LE RUGBY PUBLIC SCHOOL. Construit pendant l’ère Elisabethaïne en 1567, par Laurence Shérif, en bordure de la cité. L’école avait comme tradition le respect de l’effort physique et du plein air et c’est là que l’on en considère comme lieu d’origine du sport collectif rugby ; mais pour plus de précision dans ce cadre historique. Nous ne pouvons pas soustraire la légende de William Webb Ellis qui nous a fait penser que le rugby était né un jour du printemps en 1823. William Webb Ellis avait couru avec le ballon dans ses mains jusqu’à la ligne adverse. A sa connaissance, c’était le premier qui l’eut fait.
A cette époque le jeu s’appelait encore. « Football Association » pour défendre le football tel que l’on jouait au rugby, a l’image de la France beaucoup de pays l’appelle tôt bonnement rugby, c’est en 1871 qui a eut lieu le premier match International opposant l’Angleterre à l’Ecosse en Eden bourg. Le nombre des joueurs était 20 par camp. C’est en 1875 que les universités réduisaient à 15 les joueurs d’une équipe ce qui devait être officialisé par Rugby Union en 1877.
Depuis il n’est pas toujours très évident, lorsque l’on assiste à un match de rugby, de s’apercevoir que les équipiers se passent la balle entre eux. Il peut paraître aux yeux du spectateur non averti que le joueur ayant assez de difficultés à maîtriser son ballon, le perd et le fait tomber, partenaires et adversaires essayant alors d’arriver le premier pour le prendre possession. C’est une sorte de conception tactique plus proche de celle du jeu de gagné-terrain que celle du rugby. Pour que ce sport devienne spectacle, l’équipe doit atteindre un certain niveau de jeu, les spectateurs doivent être avertis du code. Le sport collectif nécessite un langage compris et partagé par tous.
Définition et caractère essentiel du jeu sportif collectif
D’après Le BOULCH « le sport collectif est un type de conduite imposant un ajustement constant des conditions sans cesse mouvantes. » Cet ajustement est fonction :
– du but à atteindre,
– des limites du terrain,
– de la trajectoire de la balle,
– de l’action de ses partenaires,
– de l’intervention de l’adversaire .
et exige :
* la coopération avec ses partenaires en vue d’une action collective cohérente et unifiée (thème commun du jeu.)
* Le choix des gestes appropriés à la situation (utilisation d’une bonne technique)
* La mise en jeu de qualité athlétique (facteur d’exécution permettant de prendre le meilleur sur l’adversaire.) .
Ces caractéristiques se retrouvent, quel que soit le sport collectif considéré. C’est la raison pour laquelle les entraîneurs se sont mis d’accord pour envisager la préparation des joueurs sur trois plans.
a) Plan de la valeur physique intéressant le développement des qualités athlétiques.
b) Plan technique intéressant les bases et les bagages des interactions constantes de l’attaque et de la défense.
c) Plan tactique intéressant les actions individuelles collectives, par lesquelles une équipe essaie de valoriser les qualités propres des joueurs.
En fait « l’action collective est la compréhension par tous des initiatives individuelles ». Cette phrase de Gérard Bosc condense l’esprit des sports collectifs. C’est le jeu lui-même et sa LECTURE qui guide les actions motrices des joueurs. Pour l’entraîneur- éducateur, sensibiliser le pratiquant à cette logique devient de l’éducation et passe par des formes de jeux dirigés et restreints. De ce fait, l’apprentissage du rugby se fait par étapes,
– Première étape : il faut donner au joueur les moyens techniques adaptés à la pratique. C’est l’apprentissage des fondamentaux. Ils sont dépendants de la répétition (cf. Simonet dans « apprentissage moteur »), donc exigent du temps pour l’assimilation jusqu’à l’automatisation.
– Deuxième étape : le perfectionnement de ces fondamentaux, en les combinant. en les changeant en obstacles (défensifs) et en vitesse d’exécution, on les recadres dans la réalité du jeu
– Troisième étape : la logique d’entraînement ou d’optimisation de ses qualités dans un jeu de lecture et de traitement des informations, où l’interaction joueur / sol; joueur /joueur ou joueur /adversaire, devient déterminant dans son organisation collective.
Ainsi on ne peut passer d’une étape à l’autre sans maîtriser la précédente sous peine de scléroser le joueur. En fait, on ne peut demander au joueur de faire des passes croisées s’il ne maîtrise pas bien la balle et la course qui indique le croisement si un joueur traverse la direction de course de son coéquipier.
Donc on exige une situation de jeu, durant les deux premières étapes de l’apprentissage comme notion tactique (ou pré-tactique), la maîtrise de la contre attaque par l’occupation des couloirs de jeu (intervalles, sur-nombres.) Cette forme de jeu permet de placer des joueurs non conformés dans des situations de réussite, malgré l’obstacle défensif. Mais plus on monte de catégorie, plus les défenses s’organisent. Attaquer des défenses bien placées et bien organisées devient de plus en plus fréquent. La compréhension défensive s’impose.
Parallèlement à la défense, l’attaque évolue d’année en année. Le temps des combinaisons strictes patiemment apprises et jamais appliquées est passé pour céder la place à un jeu qui laisse une grande part à l’improvisation des joueurs bien armés dans le cadre d’un système défini. En initiation, un des tous premiers principes du jeu collectif à faire connaître et exécuter est l’avancer, soutenir, continuer, marquer ainsi que contreattaquer. C’est un style de jeu adapté au rugby moderne.
Jeux sportifs et collectifs socio moteurs : rôle et sous-rôles socio moteurs
En sport collectif le nombre de rôle ludique est plus restreint, même réduit à l’unité car chaque élément a un statut sociomoteur particulier .
En effet à un rôle bien déterminé peut correspondre de nombreux sous-rôles, « Par sous-rôle, nous entendons une catégorie regroupant des comportements interactionnels de même type (….) » Le sous-rôle en question regroupe des comportements interactionnels obéissant à des modèles de séquences motrices liés au statut. Au rôle des avants en rugby par exemple, on associera les principaux sous-rôles, de percuteur, de porteur de balle, de relayeur, de plaquer, de passeur, de pousseur et même de sauteur. Pour déterminer un rôle sociomoteur, il faut s’appuyer sur l’observation des jeux dans l’esprit et les limites permises par le règlement. A notre connaissance, il ne suffit pas seulement de connaître cette règle mais reconnaître et explorer les sous-rôles conférés à chaque poste c’est à dire d’inventorier toutes les catégories motrices pertinentes qui actualisent un rôle donné. Ce qui va devenir la référence de base, c’est le jeu lui-même, son déroulement réel, son fonctionnement concrètement observé sur le terrain.
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
I 1 – Objet de la recherche
I 2 – But de la recherche
I 3 – Interet de la recherche
Chapitre II : CADRE THEORIQUE ET POSITION DE PROBLEME
II 1 – Cadre théorique
II 2- Etude et analyse du jeu de rugby
Chapitre III : ETUDE DU CADRE PRATIQUE DU RUGBY A MADAGASCAR
III 1- Historique et implantation
III 2- Evolution et développement
III 3- Diagnostic des jeux des hauts niveaux
Chapitre IV : PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
IV 1- Problématique
IV 2- Hypothèse
Chapitre V : EXPERIMENTATION
V 1- Vérification expérimentale
V 2- Contenue expérimentale
V 3- Procédure pédagogique
V 4- Organisation expérimentale
Chapitre VI : PROPOSITION DE SOLUTION
VI 1- de la création d’un centre de formation
VI 2- de l’optimisation de la formule école – club
VI 3- de la détermination d’un plan de formation et de filière de détection
VI 4- de la formation des joueurs
VI 5- de la formation de nos encadreurs
VI 6- de la détermination des trois niveaux concernant
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
