La communauté scientifique mondiale confère à Madagascar le titre de patrimoine naturel unique (BOSSER et LECOUFLE, 2011). Elle est très riche géologiquement par ses pierres précieuses et biologiquement par ses faune et flore originales endémiques. Dans le cas de la flore, les orchidées en constituent un exemple remarquable. Elles sont connues sous différents noms vernaculaires comme «Felamanta », « Velomihantona », « Velomihanto », « Velomiriaria », «Hazomiavona», dûs à leurs fleurs fières et à leur mode de croissance. Elles tiennent une grande place et comptent parmi les plus belles du monde floral (RAVO, 1996). Par la diversité de leurs formes, de leurs couleurs, de leurs parfums, de leur mode de croissance et de leurs habitats, elles ont fait l’objet d’une véritable passion, attirant ceux qui désiraient les connaître et percer le secret de leur vie (VACHEROT, 1954).Les Orchidées sont l’une des familles les plus représentées en termes de nombre d’espèces à Madagascar. En effet, elles y possèdent milles espèces appartenant à 57 genres dont à peu près, 90% de ces espèces sont tous endémiques (PHILLIP et JOHAN, 2009).La quasi-totalité des Orchidées est utilisée comme plantes ornementales. Madagascar a participé à quelques expositions florales internationales avec les sociétés horticoles à savoir : The Malagasy Orchids Farm, Société RAZAFINDRATSIRA… pour faire connaitre les richesses florales de Madagascar. Elles figurent parmi les plantes les plus appréciées et les plus estimées sur le marché international. L’exportation des Orchidées est une espérance pour le pays car non seulement, elle est une source de devises, mais aussi, elle crée des emplois. C’est l’un des produits d’exportation d’avenir (RAVO, 1996).
GENERALITE SUR LE MATERIEL BIOLOGIQUE
GENERALITE SUR LE GENRE Angraecum
Le genre Angraecum est représenté à Madagascar et dans les îles Mascareignes. En effet, il y a 140 espèces à Madagascar, et 40 aux îles Mascareignes. Angraecum se trouve également en Afrique et aux Seychelles avec une seule espèce (BOSSER & LECOUFLE, 2011).
Les caractéristiques générales du genre Angraecum, selon PERRIER de la BATHIE, 1941, sont :
◈ Plantes subacaules ou coalescentes, épiphytes ou plus rarement épilithes ;
◈ Feuilles presque toujours coriaces, linéaires, ligulées ou loriformes, articulées au sommet de la gaine, plus ou moins bilobées-obtuses au sommet ;
◈ Inflorescences uniflores ou pluriflores, axillaires, perçant souvent la gaine ;
◈ Fleurs blanches ou jaunâtres ;
◈ Labelle entier ou un peu trisinué au sommet, en forme de conque ou de nacelle ;
◈ Eperon entouré par le limbe et embrassé plus ou moins par la colonne ou tout au long, non contracté en onglet à la base ;
◈ Gynostème (colonne) sans pied et sans expansions (bras) médianes ou basilaires ;
◈ Rostelle largement échancré entre les deux auricules, avec ou non une dent ou languette médiane ;
◈ Anthère nue en général ; pollinaireà deux stipes, libres, accolés ou soudés ; viscidies nulles, obsolètes ou peu distinctes.
ETUDE MORPHOLOGIQUE d’Angraecum sororium
Angraecum sororium est une orchidée rupicole à très belles fleurs blanches sentant le poivre (CABANIS et al., 1969). Elle est une espèce endémique de Madagascar. En outre, les informations, détaillées afférentes à l’espèce étudiée, suivantes sont tirées de l’ouvrage de PERRIER de la BATHIE, 1941.
Morphologie de l’appareil végétatif
C’est une plante à port raide avec :
❖ une tige pouvant aller de 50 cm à 1m de haut, presque toujours simple, droite, assez comprimée (10 à 15 mm de large), portant de nombreuses feuilles sur le quart supérieur ;
❖ des feuilles distiques, raides, ligulées, inégalement bilobées-arrondies au sommet. Elles sont de couleur vert mâte avec une largeur de 3 à 4,5 cm et une longueur de 18 à 30 cm.
Reproduction
Dans l’étude de la reproduction, il est évident de détailler successivement : la fleur, la pollinisation.
Fleurs
Les inflorescences, plus courtes que les feuilles sont au nombre de 1 à 3 par tige, dont une porte 1 à 4 fleurs. Elles ont des bractées obtuses, de 3 cm de long, carénées-ailées dorsalement. Le périanthe blanc éclatant, charnu, cireux est composé de :
❖ Sépalesà plus grande largeur (16mm) à la base, atténués de la base au sommet aigu, et munis d’une carène dorsale, les latéraux à carène plus saillante et sont soudés entre eux, à la base du bord interne, en une large gouttière au fond de laquelle repose la base de l’éperon ;
❖ Pétales de même longueur et de même forme, mais plus large (2cm) et munis d’une petite auricule à la base du bord interne ;
❖ Labelle aussi long que les pétales, suborbiculaire (30 à 33mm de large) au-dessus de l’acumen terminal, qui est épaissi-conique et aigu ; palais orné vers la base de 2 gros callus en bosse épaisse ;
❖ L’organe sexuel mâle (étamine et staminodes) de la fleur est très caractéristique avec :
– colonne de 7 mm de haut, aussi épaisse que haute ;
– clinandre petit par rapport à la largeur de la colonne, à bord postérieur non saillant ;
– auriculessubcarrées (5 * 5 mm), l’angle inférieur droit, le supérieur obtus et plus saillant ;
– une dent étroite et aigue de 0 mm 5 de haut, au fond de l’échancrure du rostelle ;
– anthère très déprimée, large de 5 mm échancrée largement en avant avec les côtés terminés par une dent aigue ;
– pollinies blanches, obpiriforme (3 * 2 mm), sur un rétinacle commun, très largement rhombéovale (4 *4 mm), échancré ou bifide au sommet, et un peu plié en forme de selle ;
❖ Concernant l’organe sexuel femelle, elle a un ovaire pédicellé de 4 à 6,5 cm de long. Elle fleurit en saison chaude et pluvieuse, de janvier à mars.
Pollinisation
Les grains de pollen se trouvent dans les pollinies de 3 * 2 mm. Angraecum sororium se reproduit par une pollinisation entomophile par les papillons de nuit attirés par la forte odeur, à condition que la trompe de ces insectes ait une longueur et une forme comparables à celle de l’éperon de la fleur.
|
Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
I – GENERALITE SUR LE MATERIEL BIOLOGIQUE
I – 1 GENERALITE SUR LE GENRE Angraecum
I – 2 ETUDE MORPHOLOGIQUE d’Angraecum sororium
I – 2 – 1 Morphologie de l’appareil végétatif
I – 2 – 2 Reproduction
I – 2 – 3 Classification systématique
II – GENERALITE SUR LE CONCEPT
II – 1 Généralité sur le SIG
II – 1 – 1 Définition d’un SIG
II – 1 – 2 Projection
II – 1 – 3 Donnée vectorielle
II – 1 – 4 Donnée matricielle ou raster ou image
II – 2 SIG et la distribution de l’espèce
CHAPITRE II : METHODE ET MATERIELS
I – METHODE
I-1 ETUDE PRELIMINAIRE
I – 1 -1 Etude bibliographique et webographique
I – 1-2 Consultation des herbarias TAN
I – 1-3 Enquête
I-2 ETUDE DE DISTRIBUTION
I – 2 – 1 Données disponibles
I – 2 – 2 Traitement dans le logiciel QGIS
I – 3 ANALYSE MULTICRITERE
I – 3 – 1 Logiciel utilisé : GRASS
I – 3 – 2 Système de projection et de résolution
I – 3 – 3 Etape de l’analyse multicritère
I – 3 – 3- 1 Choix et catégorisation des critères
I – 3 – 3 – 2 Traitement dans le logiciel GRASS
I – 3 – 3 – 3 Création des images (Facteurs et contraintes)
1 – 3 – 3 – 4 Agrégation des critères
I – 3 – 3 – 5 Analyse de sensibilité
II – MATERIELS
CHAPITRE III : RESULTATS ET ANALYSES
I – ETUDE ECOLOGIQUE
I -1 Son habitat
I -2 Remarque sur sa culture
II – ETUDE DE LA DISTRIBUTION
III–RESULTATS DE L’ANALYSE MULTICRITERE
III – 1 Analyse de la carte 1
III – 2 Analyses des neuf autres cartes restantes comparées avec la carte 01
III – 3 Déduction des zones potentielles pour la réintroduction
III – 4 Proposition de sites propices à la réintroduction d’Angraecum sororium
CHAPITRE IV : DISCUSSION ET INTERETS PEDAGOGIQUES
I – DISCUSSION
I-1 Remarque sur les données
I-2 Remarque sur les résultats
II – INTERET
III – PROPOSITION POUR LA REALISATION DE LA REINTRODUCTION D’ESPÈCE EN VOIE DE DISPARITION
CONCLUSION GENERALE