Dans le contexte actuel, la lutte contre la pauvreté tient une grande place dans les décisions politiques et les stratégies nationales. À travers le nouveau document Madagascar Action Plan ou M.A.P. l’administration malgache envisage la réduction de trois quart, le niveau de pauvreté d’ici à 2015 avec un revenu annuel minimum de 365 USD per capita. Afin d’atteindre cet objectif, l’engagement du M.A.P. sur le développement rural prévoit de redynamiser le secteur agricole qui est constituée par les 77,3% de la population totale. Tout en espérant à la réussite des objectifs ambitieux décrits dans les documents de développement (Objectifs du Millénaire pour le Développement, Vision Madagascar Naturellement, DSRP…), les 80% des exploitants agricoles sont encore dans le rouage de la pauvreté. Par contre, ils tiennent une place prépondérante dans le circuit économique et participent au processus de développement. Il est donc nécessaire de revoir leur situation économique en vue d’un développement adéquat.
Par rapport au contexte de l’environnement financier, le monde rural constitue les clients des institutions financières locales. Depuis ces 15 années d’existence , les IMF détiennent les 70% du marché. Le PSDR et la BTM-BOA ne possèdent que les 30% de l’offre. Le mode d’intervention différencie ces institutions car les institutions de Micro finance offre un service classé de proximité. Par contre, la banque ne peut pas intervenir au niveau local en raison de sa concentration dans les agglomérations.
PRINCIPES ADOPTES
Approche systémique
Puisque l’étude vise surtout à élaborer des solutions qui pourront être efficaces au niveau national, il est préférable de décortiquer les facteurs qui bloquent l’accès au crédit des structures verticales d’OP. Pour ce faire, l’adoption de l’approche systémique est primordiale pour mieux analyser ces facteurs. Il est alors nécessaire de voir l’environnement externe et interne du Pôle Agricole par rapport au crédit à travers un diagnostic stratégique .
Il s’agit de :
➤ Dégager les enjeux externes à la BNI relatifs au financement des structures verticales et de son environnement : Voir les aspects politiques, juridico – institutionnels, sociaux et économiques du crédit ;
➤ Passer à un inventaire des enjeux internes du Pôle Agricole qui pourront affecter le projet de financement de ces OPR ;
➤ Combiner les diagnostics interne et externe afin d’envisager les conditions que doivent avoir les structures verticales existantes pour pouvoir accéder à l’offre de la BNI Madagascar , et de déterminer pour le Pôle Agricole les alternatives stratégiques de développement.
L’étude critique les déterminants du crédit en ce sens que le remboursement d’un prêt s’effectue au niveau d’un ménage en tant qu’élément de base des groupements ; d’où l’analyse détaillée des facteurs limitants. Il est alors nécessaire de s’inspirer à partir du cas des ménages ruraux. En outre, le défi est d’identifier les lacunes au niveau de chaque catégorie d’acteurs dans le financement rural d’une part; et d’autre part, de reconnaître leurs points forts. Elle sera basée sur une analyse des Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces (« FFOM » ou «SWOT») de chaque secteur par rapport au crédit. Pour chaque secteur identifié et répondant à des critères de sélection prédéterminés, les facteurs de blocage seront à réduire ou à éliminer, tout en respectant la synergie dans la partie des recommandations. A cet effet, les conditions d’accès au crédit des OPR seront mentionnées à travers une proposition sur leur restructuration visant à leur rapprocher de l’offre de la BNI Madagascar.
Simulation économique et financière
Objectif
Le double objectif des études économiques et financières est de :
– Sortir les capacités d’autofinancement et le TRI des exploitations paysannes en vue de la vérification de l’hypothèse 2 et à la démonstration de l’utilité de se grouper ;
– Comparer les résultats obtenus à partir des réalités de la production notée de «type classique » et de la proposition d’un mode de culture de « type amélioré » qui pourra influer sur la rentabilité.
Analyse bibliographique
L’étude bibliographique consistait principalement en l’exploitation des documents disponibles , notamment :
– les politiques de développement rural (à savoir le MAP, le DSRP, le PNDR, etc.…) et les législations touchant le crédit en outre : la loi bancaire, la loi sur la microfinance, les lois sur le foncier et les formes de groupements paysans…;
– les monographies et les données statistiques (EPM, sites web,…) ; et
– les données techniques des projets à volet crédit rural et les études récentes sur le financement rural.
Entretiens et discussions
L’étude sur terrain a surtout été consacrée aux relevés de données et à la collecte d’informations à partir des entretiens auprès des personnes ressources à savoir :
– les acteurs de la microfinance et du secteur bancaire (CECAM, APIFM, FENU-PNUD, BOA, BNI etc.…) ;
– les responsables hiérarchiques du MAEP (DAPP, UPDR, GTDR, etc.…) ;
– les responsables et les membres de quelques groupements ainsi que de leurs structures ascendantes (Confédération Koloharena, Union Fanevan’Ilaniera, association Ombon’ezaka…) ;
– et les juristes compétents.
Pour ce faire, les sujets de discussions se sont toujours focalisés vers l’accès au crédit, les problèmes et les propositions de solutions correspondantes. A cet effet, des guides d’entretien ont été élaborés.
Traitement des données
Le test de simulation ou TSIM , l’EXCEL et le WORD ont servi aux calculs jugés utiles à l’analyse et aux traitements informatiques des données recueillies lors de la documentation. Mais seulement, l’EXCEL a été modifié en fonction des données techniques et économiques afin de sortir les résultats voulus. Les graphes obtenus à partir des simulations sont interprétés dans la rubrique des Discussions.
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Table des matières
Introduction
Matériel et méthode
Schéma de l’étude
Critères d’inclusions
Données recueillies
Analyse statistique
Résultats
Discussion
Conclusion
Bibliographie
Tableaux
Annexes