Généralités sur la plante
Botanique et systématique
Le sésame (Sesamum indicum.L) est probablement l’espèce la plus anciennement connue et utilisée par l’homme. Les plus vieux documents disponibles SUI la culture du sésame sont des tablettes de Babylone datant de 2350 avant le. Son centre d’origine primaire serait l’Afrique où l’on rencontre les types les plus primitifs (Baudouin et al., 2002 cité par SAMA 2006). D’autres auteurs lui attribuent une origine asiatique. Il appartient à l’ordre des Tubiflorales, à la famille des Pedaliacées et au genre Sesamum.
L’appareil végétatif
Le sésame est une plante annuelle au port érigé, de 0,5 à 2 m de hauteur. Son cycle varie de 80 à 180 jours. Le système racinaire du sésame est de type pivotant avec un réseau dense de racines secondaires. La tige a une section quadrangulaire. Elle est cannelée, plus ou moins velue, unique ou ramifiée selon les variétés (Santens, 1980 ; Romain, 2001 ; ClRAD, 2002). La morphologie des feuilles change selon la variété et l’âge de la plante. Les feuilles inférieures sont opposées, larges et palmilobées, tandis que celles situées sur la partie supérieure de la plante sont alternes, étroites et lancéolées. Elles mesurent 3 à 17,5 cm de long sur 1 à 1,7 cm de large. La longueur du pétiole est de 1 à 1,5 cm.
L’appareil reproducteur
Les fleurs apparaissent à l’aisselle des feuilles à la partie supérieure de la tige principale et des rameaux. Solitaires, elles sont occasionnellement groupées en inflorescences de 2 à 3 fleurs par axile. Elles sont blanches, roses ou pourpres selon les variétés (Santens, 1980 ; Nongana, 1996; Romain, 2001 ; ClRAD, 2002). Les fruits sont des capsules érigées d’environ 2,5 à 4 cm. Ils possèdent normalement quatre loges, mais ce nombre peut atteindre 6 à 8 selon les variétés. Le nombre de capsules par plante dépend de la variété et de l’environnement. Elles sont déhiscentes ou indéhiscentes à maturité selon les variétés et contiennent de nombreuses petites graines ovales, lisses ou réticulées, blanches, jaunes, brunes ou noires. Le poids de mille grains varie entre 2 et 4 g (Romain, 2001 ; CIRAD, 2002).
Facteurs influant sur la croissance et le développement
Le sésame est cultivé aussi bien dans les régions tropicales que dans les régions tempérées chaudes. Une pluviosité de 250 à 800 mm suffit au sésame pendant le cycle végétatif. La réussite de la culture dépend aussi du sol et de la lumière. Les sols doivent être perméables, bien aérés et peu acides (pH, 5,5 à 8). D’une façon générale, en l’absence de photothermopériodisme capable de troubler profondément l’évolution physiologique du végétal, le développement est sous la dépendance étroite de la température.
La température
Le sésame est une plante de régions chaudes et requiert de ce fait, certaines conditions de température durant sa croissance et son développement. A l’instar des autres plantes, la température agit sur la vitesse de développement du sésame. La valeur mInImUm de température pour la germination de la plante est comprise entre 12,8°C et B,2°C alors que le maximum est compris entre 45,5°C et 46°C (Naturland, 2000; Carvahlo et al., 2001). Selon les mêmes auteurs, une température de 31,9°C à 35,1°C favorise une germination rapide, la croissance et la floraison. La germination et la croissance des plantes sont freinées à des températures inférieures à 20° C et inhibées à 10° C.
La lumière
Le sésame est une plante de jour court et fleurit après environ 45 jours si la longueur des jours est de 10 heures (Romain, 2001 ; Caliskan, 2004). La lumière règle la photosynthèse selon la capacité d’interception du peuplement végétal qui dépend de l’indice foliaire. L’utilisation de la lumière va donc dépendre de la densité et de la structure du peuplement. Une densité trop forte ne permet pas une exploitation maximale de la lumière.
L’eau
D’une manière générale, le manque d’eau influence fortement la croissance et la production du sésame. Il résiste à la sécheresse grâce à son système racinaire bien développé. Néanmoins, certaines conditions pluviométriques doivent être remplies pour une bonne croissance et un meilleur rendement. Selon Weiss, 1971 cité par Sama (2006), le rendement maximum du sésame est atteint avec une pluviosité repartie sur le cycle dans les proportions suivantes:
﹣35% : de la germination à la formation du premier bouton floral;
﹣45% : pendant la pleine floraison;
﹣20% : à la maturité.
La période critique couvre les deux premières phases pendant lesquelles les besoins en eau sont plus élevés. Le stade plantule est très sensible au stress hydrique. Le sésame est très sensible à l’inondation et aux fortes pluies, même pendant des durées relativement courtes (Somé, 2000).
Maladies et insectes du sésame
Les maladies les plus dangereuses du sésame sont les taches foliaires causées par la bactérie Pseudomonas sesami et les champignons Cercospora sesami et Alternaria spp. P.sesami et C.sesami attaquent les feuilles et les capsules. Les espèces d’Alternaria attaquent les tiges, les feuilles et les capsules vertes (Romain, 2001). D’autres agents pathogènes sont Phytophthora nicotianae var.sesami et Helminthosporium sesami. Les insectes ravageurs les plus dangereux du sésame sont la cécidomyie (Asphondylia sesami), qui pond ses œufs dans l’ovaire des fleurs; la pyrale (Antigastra catalaunalis), dont les larves minent les jeunes feuilles et les pointes des rejets; la punaise verte (Nezara viridula), qui provoque des dégâts sérieux aux capsules; les pucerons et les thrips.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Chapitre l : Synthèse Bibliographique
1.1. Généralités sur la plante
1.1.1. Botanique et systématique
1.1.1.1. L’appareil végétatif
1.1.1.2. L’appareil reproducteur
1.1.2. Facteurs influents la croissance et le développement
1.1.2.1. La température
1.1.2.2. La lumière
1.1.2.3. L’eau
1.1.3. Maladies et insectes du sésame
1.2. Rôle de l’eau pour la plante
1.2.1. Le stress hydrique
1.2.1.1. Définition
1.2.1.2. Mécanismes d’adaptation au déficit hydrique
Stratégie qu’adoptent les plants pour éviter le déficit hydrique
Stratégie qu’adoptent les plants pour tolérer le déficit hydrique
– Stratégie que l’homme doit disposer pour éviter le déficit hydrique des plantes
1.2.2. Paramètres affectés par le stress hydrique
1.2.2.1. La photosynthèse
1.2.2.2. L’alimentation minérale
1.2.2.3. La croissance végétative
1.2.2.4. La croissance des organes reproducteurs
1.2.2.5. Le rendement et la composition du grain
1.3. Conclusion
CHAPITRE II: MATERIEL ET METHODES
2.1. Site d’étude
2.2. Matériels
2.2.1. Le sol
2.2.2. Le matériel végétal
2.3 Méthodes
2.3.1. Dispositifexpérimenta1
2.3.2. Conditions de culture
2.3.3. Paramètres mesurés
2.3.3.1. La croissance végétative du sésame
La hauteur
La suifacefoliaire
2.3.3.2. Détermination des besoins d’eau d’irrigation du sésame
Evapotranspiration (ETc) des plants du sésame
Besoins en eau d’irrigation du sésame (Ir)
Quantités d’eau à apporter pour l’irrigation du sésame
Transpiration potentielle (Tp) du sésame
2.3.4. Mesure de la biomasse sèche des tiges et rendements grains
2.4. Analyse de données
CHAPITRE III- RESULTATS ET DISCUSSION
3.1. Impact du stress hydrique sur la croissance végétative du sésame
3.1.1. Résultats
3.1.1.1. Impact du stress hydrique sur la hauteur des plants
3.1.1.2. Impact du stress hydrique sur la surface foliaire
3.1.2. Discussion
3.2. Besoins d’eau d’irrigation du sésame
3.2.1. Résultats
3.2.1.1. L’évapotranspiration potentielle du sésame (ETc) et quantité d’eau à apporter
3.2.1.2. Transpiration potentielle (Tp) des plants du sésame
3.2.2. Discussion
3.2.2.1. Evapotranspiration potentielle du sésame et quantité d’eau à apporter
3.2.2.2. Transpiration potentielle (Tp) des plants du sésame
3.3. Effet du stress hydrique sur les rendements
3.3.1. Résultats
3.3.1.1. La biomasse sèche des tiges
3.3.1.2. Le nombre et le poids des capsules
3.3.1.3. Le rendement grain
3.3.2. Discussion
3.3.2.1. La biomasse sèche des tiges
3.3.2.2. Le nombre de capsules, le poids des capsules et le rendement grain
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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