DETERMINATION DE L’ADOPTION DE BONNES PRATIQUES AGRICOLES: approche Champ Ecole Paysan

RESUME

   A l’année 2014, la GIZ- Symrise et Unilever ont réuni leur force dans le cadre du projet Alliance stratégique dans les districts d’Andapa et de Sambava afin d’améliorer les conditions de vie des producteurs de vanille dans ces zones. Ils ont mis en place des Champs Ecoles Paysans pour diffuser les bonnes pratiques de vanille, de cacao, de girofle et d’agriculture de conservation. Cette étude consiste à évaluer les Champs écoles et à déterminer les facteurs de l’adoption des bonnes pratiques. Deux types d’enquêtes complémentaires sont menés auprès des acteurs de Champs écoles et des cibles. La première permet de déterminer les critères de fonctionnalité et la seconde pour connaître les raisons de l’adoption des pratiques. Comme résultats, on a pu identifier trois catégories de Champs école : fonctionnel, moyennement fonctionnel et non fonctionnel. Les facteurs qui influencent l’adoption des bonnes pratiques sont : l’âge du producteur, le niveau d’étude, la Surface Totale de l’Exploitation, le type du producteur, l’accès aux semences et la certification des vanilles impliquant le respect de l’environnement. Plusieurs recommandations sont également avancées pour améliorer et pérenniser les Champs écoles.

Présentation de l’approche Champ Ecole Paysan

Historique dans le monde et à Madagascar Le terme Champ Ecole Paysan ou Champ Ecole des Producteurs, en anglais «Farmer Field School» vient du mot indonésien «Sekolah Lapangan» qui signifie école champ. Les premiers dispositifs de Champ école ont été établis en 1989 dans le Java Central en Indonésie (Amadou, 2009). Depuis la réussite de cette approche en Asie, elle s’est beaucoup propagée dans différents pays. Pour le cas de Madagascar, les Champs Ecoles Paysans sont connus depuis l’année 1995 lors d’un projet de l’Intercoopération Suisse à Arivonimamo, puis du projet SAHA Menabe ou Soa Afafy Hampahomby ny Ho Avy. Durant la période de 2003 à 2008, cette approche a été utilisée par le projet FELANA ou Food security for Enhanced Livelihood through Agriculture and Nutritional Activities pour la sécurisation alimentaire de diverses régions de Madagascar avec le CRS ou Catholic Relief Services (Ceffel, 2015). Des Champs Ecoles Paysans ont également été mis en place pour partager les innovations sur la riziculture intensive et améliorée dans le cadre du projet AROPA ou Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles et aux services Agricoles à Amboasary Atsimo et Taolagnaro (Razafimanjato, 2014). Il en est de même dans le projet AD2M ou Appui au Développement du Melaky et du Menabe (AD2M, 2011). Le projet FAMAHA ou Faritse Androy MAgnasoa ty HAvelo’e qui a travaillé sur la sécurisation alimentaire a également mis en place des Champs écoles. Ce projet est issu du partenariat entre l’AIM ou l’Association Intercoopération Madagascar et l’Union Européenne (AIM, 2011). En 2014, un projet Alliance stratégique entre Symrise, Unilever et GIZ a également mis en place un dispositif de formation Champ école dans les districts d’Andapa et de Sambava.

Formation des Conseillers Ruraux et des Personnes Ressources

   Les Conseillers Ruraux sont des agents du projet qui ont pour rôle : d’identifier les Personnes Ressources et de les coacher, de faire le suivi des Champs écoles, de récupérer les rapports de formation, et de faciliter l’intervention sur terrain des acteurs et partenaires du projet. En 2014 et en 2015, les Conseillers Ruraux et les Personnes Ressources ont été formés sur l’approche Champ école, les techniques d’animation des échanges, la formation des adultes et les techniques de gestion simplifiées de l’exploitation au Centre Ceffel Andranobe – Antsirabe. Ils ont également reçu des formations sur les bonnes pratiques de culture du cacao, du girofle, et de l’agriculture de conservation. A ce jour, on compte 78 Personnes Ressources et 10 Conseillers Ruraux. Pourtant, auparavant le Ceffel a formé 86 Personnes Ressources. Mais certains ont démissionné à cause de maladies, du manque de temps pour animer les formations, et du manque de motivation. On a également enregistré des cas de décès au cours de la campagne de formation. Actuellement, 66,7% des Personnes Ressources animent deux Champs écoles à la fois ; 28,2% un seulement ; 3,84% trois Champs écoles et 1,28% en animent quatre à la fois. Le nombre de Personnes Ressources qu’encadre un Conseiller Rural est très variable allant de 2 à 12. (Cf Annexe 1)

Bonnes pratiques adoptées

   Sur les 13 producteurs enquêtés dans les Champs écoles cacao, 57,14% adoptent en totalité les bonnes pratiques de culture tandis que 42,86% les adoptent partiellement. En effet, les producteurs n’arrivent pas à respecter la dimension de la trouaison qui est de 40 cm x 40 cm x 40 cm qu’ils jugent trop fatiguant et qui leur prend trop de temps. Alors, ils les ont réduites de 10 cm x 10 cm x 10 cm à 15 cm x 15 cm x 15 cm qui pourtant a un impact négatif sur le développement racinaire des plants.

Bonnes pratiques d’agriculture de conservation

   Il est constaté dans de nombreux sites des Champs écoles que ce soit fonctionnel, moyennement fonctionnel ou non que les pratiques donnent de faible rendement. En effet, les sols choisis comme site sont des sols épuisés et situés sur forte pente. De tels sols dégradés ne conviennent pas encore pour faire une association stylosanthès- graminées (riz pluvial ou maïs), ou bien la culture de pistache et haricot avec uniquement comme apport de matière organique les mauvaises herbes défrichées. Ainsi, il faut d’abord une restauration du sol par le stylosanthès. De plus, les pratiques diffusées nécessitent une bonne maîtrise organisationnelle des acteurs du projet et des Personnes Ressources pour le partage des semences et la mise en place des cultures. En effet, les retards ont entrainé une diminution du rendement. Par conséquent, les producteurs ne sont pas convaincus et n’adoptent pas chez eux. En outre, certains producteurs sont réticents à cultiver du stylosanthès car ils jugent que cette plante est difficile à défricher et envahissante. Par ailleurs, le résultat des pratiques ne se voit que sur le moyen et long terme, ce qui n’intéresse pas les producteurs.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 Contexte général
1.1 Présentation de l’approche Champ Ecole Paysan
1.2 Champ Ecole Paysan mis en place par le projet Alliance Stratégique
1.3 Typologie des producteurs dans les districts d’Andapa et de Sambava
2 Matériels et méthodes
2.1 Présentation de la zone d’étude
2.2 Méthodes
3 Résultats et interprétations
3.1 Etude des Champs Ecoles Paysans
3.2 Moyens de pérennisation des Champs Ecoles Paysans selon les producteurs
3.3 Etude de l’adoption des bonnes pratiques agricoles
4 Discussions
4.1 Fonctionnement des Champs Ecoles Paysans
4.2 Facteurs influençant l’adoption des bonnes pratiques agricoles
4.3 Pérennisation des Champs Ecoles Paysans
4.4 Analyse de la méthodologie adoptée
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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