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Accès difficile au crédit agricole
Le capital constitue, comme la terre et le travail, un facteur de production. Il permet aux paysans de s’acquérir des intrants et des matériels agricoles. D’une manière générale, les exploitants agricoles ne disposent pas d’emblée du capital nécessaire pour leur besoin d’où la nécessité de recourir au crédit agricole. ourtant,P les exigences des établissements bancaires classiques sont rigoureuses à l’égard des paysans. Outre, les formalités administratives parfois longues et lentes, ces banques exigent des gages à titre de garanti de valeur au moins égale au montant du crédit demandé. Il peut s’agir soit des immobilisations (bâtiment, terrain), soit des m atériels roulants (véhicules, charrues) et soit du cheptel (bovins). Hors comme il a été constaté, la majorité des paysans sont constitués de métayers et de locataires.Par conséquent, ce sont des exploitants sans terre et même sans matériel, ainsi le crédit agricole leurest inaccessible, d’autant plus que le taux d’intérêt appliqué par 1 les banques etexcessivement élevé (22% à 27%).
Accès difficile aux matériels agricoles
Les matériels agricoles servent à diminuer et à sim plifier les travaux culturaux. L’usage des matériels adéquats augmente la production et diminue le coût de production. Il est à noté que les terres sont mentionnées en petite partielle. La charrue et la herse sont les plus utilisés.
Faiblesse du rendement par unité de surface
Le rendement est une variable qui influe directement sur la production. Depuis 1960 jusqu’à nos jour, le rendement n’a pas connu u ne nette augmentation pour les trois cultures. Divers en sont les causes :
– Persistance des techniques culturales empiriques.
– Dégradation de l’environnement.
– Non apport de fumure au sol.
– Insuffisance de vulgarisation.
– Non pratique de rotation de culture.
– Manque d’entretient.
Persistance aux techniques culturales empiriques
L’insuffisance en capital, d’une part, la cherté de matériel agricole, d’autre part et enfin le morcèlement des terrains conduit les paysans à adopter des techniques culturales empiriques. Ces techniques culturales sont surtout pratiquées dans la préparation du sol, au mode de culture et à la récolte. La préparationdu sol débute par le brûlage du couvert végétal.Cette habitude détruit les éléments consutifst superficiels du sol. Le but du paysan en est de réduire les frais et les coûts . Ensuite, le labour est effectué soit à la charrue, soit à l’angady. Le labour à l’angady est souvent superficiel et ne permet pas un assainissement suffisant et profond de la culture.
Quand au mode de culture les paysans ont l’habitude de semer en paquets trop espacés. Les champs clairsemés sont favorables au éveloppementd de l’insecte qui rend improductif le pied attaqué.
Enfin, la récolte s’effectue à la main, soit par arrachage si la terre est légère, soit à l’angady si la terre est dure. Ces procédés provoquent des pertes lors de l’arrachage ; les gousses peuvent être ainsi détériorés ou coupées, ce qui réduit la production.
Dégradation de l’environnement
La dégradation de l’environnement physique et sociale a un impact direct sur la volonté des paysans à la culture. Elle constitue un frein au développement socio économique en général et la promotion des culturesdu riz, de la vanille et de la canne à sucre en particulier.
En premier lieu, le climat connaît des changements. En effet, la pluie tarde à venir et perturbe le calendrier cultural des cultivateurs. Parfois, les précipitations sont trop abondantes à cause du passage des cyclones. De tel les variations de la climatologie peuvent être expliquées par les effets de serre causés par les feux de brousse et la déforestation massive des collines.
En second lieu, la sécurité en milieu rural mérited’être soulevée. Les vols et pillages des cultures sur pieds deviennent chose courante. Ainsi, le gardiennage occasionne des frais supplémentaires, augmente le coût de production et décourage les paysans à produire.
Insuffisance de la vulgarisation
La politique de vulgarisation réside surtout dans les problèmes de recherche et de diffusion des variétés jugées performantes. L’utilisation des variétés de riz par exemple, non résistantes aux maladies et aux aléas climatiques, fait baisser le rendement. Au stade actuel, le FOFIFA demeure un Institut de recherche et d’expérimentation.
L’insuffisance d’une pépinière de démonstration estune lacune pour la promotion de la culture du riz en particulier. Une telle pépinière s’avère nécessaire pour convaincre les paysans sur l’adoption de nouvelles techniques culturales et sur le rendement obtenu par l’utilisation des variétés de semences améliorées et traitées.
Non pratique de rotation de culture
Tous les végétaux ne vivent pas d’une manière uniforme. En d’autres termes, bien que toutes les plantes absorbent de l’azote, de l’a cide phosphorique, de la potasse et de la chaux, chaque genre a une préférence marquéepour tel ou tel de ces éléments.
Les paysans ont l’habitude de cultiver le riz, la vanille et la canne à sucre pendant plusieurs années successives sur le même sol. Cettepratique rend ce dernier dépourvu de matières fertilisantes et les récoltes deviennent de moins en moins bonnes.
Manque d’entretiens
La culture du riz, de la vanille et la canne à sucr e sont sensibles aux maladies. insi, elles nécessitent de minutieux entretiens. Pour lutter contre les adventices et les maladies, deux à trois sarclages sont nécessaires. Généralement, les paysans n’opèrent qu’à un seul sarclage fait à la main et à l’angady. Si les mauvaises herbes ne sont pas éliminées, elles puisent dans le sol, pour se développer, de l’eau et des éléments nutritifs aux dépens des cultures. D’autre part, elles cachent la lumière indispensable au développement de la plante.
Le billonnage figure parmi les entretiens souvent négligés par les cultivateurs. En effet, si le sol est mal drainé, l’eau de pluie est mal répartie ; ce qui provoque des irrégularités de surface et conduit à des stagnations d’eau dans certaines zones.
La négligence dans les entretiens est due aux différentes préoccupations des cultivateurs pendant la saison culturale.
Problèmes liés à la commercialisation
Vu la faiblesse de la production, la majeure partie de cette dernière est destinée soit à l’autoconsommation, soit aux redevances selon le type d’occupation des terres notamment le cas du riz.
L’insuffisance de la production n’est pas la seul e cause du faible pourcentage du volume de la vente par rapport à celui de la pro duction totale. Les facteurs qui limitent la commercialisation sont nombreux. Entre autres, on peut citer :
l’insuffisance des débouchés .
la détérioration des voies de communication ; et les prix non incitatifs.
Insuffisance des débouchés
L’existence des débouchés sûrs et permanents pour couleré les produits constituent aux yeux des producteurs un stimulant pour produire davantage. L’industrialisation, les entreprises manufacturières sont les tributaires de la demande rurale pour leurs produits, pour les produits agricoles à trans former et pour les exportations génératrices de devises.
La fermeture de la SIRAMA a eu un impact négatif sur l’évolution de la culture de la canne à sucre. Les grands débouchés locaux sont donc inexistants. La quantité vendue est réduite au minimum. Seuls des collecteurs appartenant au secteur informel achètent les produits sur place. Mais ces derniers sont aussi gênés par le mauvais état des routes qui relient certaines zones productrices au chef lieu des Districts.
Sur le plan exportation, la vanille a connu une certaine régression, le riz de luxe est subsidiaire et le sucre est presque inexistant.
Le volume exporté est minime par rapport à la production. Pour avoir une idée sur le rapport exportation-production.
Détérioration des voies de communication
Les routes sont complètement impraticables dans tout le pays. La liaison par voiture est pratiquement impossible surtout en saison de pluie.
Actuellement, les cultivateurs ont du mal à évacuer leurs produits. Le taux de majoration prélevé par les transporteurs routiers ste élevé. Cette situation entraîne que les producteurs ne vendent leur produit au marché que le jour du grand marché.
L’insuffisance des infrastructures routières et la détérioration des voies de communication constituent quelques unes des raisons pour lesquelles la production reste stagnante. En réalité, l’agriculture ne cherche plus à obtenir un rendement maximum, mais de préférence un rendement qui soit proportionnel àses dépenses.
Augmentation des prix aux producteurs
Le prix est une importante variable qui, quel que soit le produit considéré peut renverser une situation donnée. Il peut faire varie de façon positive ou négative, le volume produit. Les trois produits n’échappent pas à ce fait. Si le prix ne varie pas, une solution peut être envisagée : c’est minimiser le coût de production.
En matière de prix aux producteurs, ni le prix administré par le pouvoir central avant 1988, ni le prix appliqué par les collecteurs depuis 1989 lors de la libéralisation ne motivent pas les paysans à produire plus.
De ces faits, il est toujours nécessaire que l’Etat intervienne indirectement sur le prix des intrants, matériels agricoles et des pesticides. L’Etat fait appel aussi
aux investisseurs nationaux à installer des industr ies de construction d’équipements agricoles. Cette intervention peut se présenter sou forme de détaxation des intrants et matériels importés. L’Etat va diminuer ainsi le coût de production. Qui à son tour, leur constitue une motivation à produire davantage ce qui aboutit, à l’accroissement de leur revenu.
Cependant, les producteurs en tant que bénéficiaires, méritent aussi d’être responsabilisés aux mesures prises par l’Etat en matière de prix. En effet, le renforcement de l’association des paysans doit être généraliséL’exemple. du Grenier Communautaire Villageois (GCV), l’association des paysans producteurs de semences servent de référence. Et c’est au niveau de ces associations qu’ils peuve nt faire face aux abus de leurs partenaires économiques.
Les prix sont jugés relativement bas par les cultivateurs qui estiment que les prix du revient de ces cultures sont nettement élevés. Pour les producteurs, la culture du riz et de la vanille sont moins lucratives par rapport aux autres cultures c’est la raison pour laquelle beaucoup de paysans préfèrent actuellement pratiquer la culture du maïs et du manioc qui demande moins d’entretien, donc coût de production moins élevé. La révision du prix de ces trois produits peut figurer parmi les moyens pouvant inciter les cultivateurs à produire davantage.
Choix de la variante : Amélioration du rendement
Toutes les solutions exposées précédemment ont chacune leurs spécificités, leurs chances de réussite, surtout leurs importances et l’urgence de leur mise en œuvre.
Toutefois, ces solutions peuvent être réalisées soit simultanément soit par étape. Si elles sont effectuées en même temps, leur réalisation nécessite un laps de temps plus ou moins long et des moyens financiers énormes. En revanche, leur réalisation simultanée assure la relance de la culture en amont et en aval.
Motifs du choix
Si la réalisation des solutions par étape est adoptée, la solution à prioriser doit être mise en œuvre dans le court terme. De toutes les so lutions proposées précédemment, il apparaît que la relance de la culture des trois produits repose largement sur l’amélioration du rendement. En effet, cette variable influe beaucoup sur le niveau de la production. Mais il ne faut pas non plus oublier que le rendement lui-même est fonction d’autres variables aussi importantes l’une que l’autres.
Ainsi, l’obtention d’un rendement élevé n’est possible que par la mise en œuvre de plusieurs actions à tous les stades de la produc tion. En effet, les actions commencent dès la préparation du terrain et ne s’arrêtent qu’àla récolte en passant par le choix de la variété et les divers entretiens. Par ailleurs, le morcellement des surfaces cultivées entraime la formation de dérayure et nécessite l’utilisation des techniques empiriques, ce qui peut provoquer la faiblesse du rendement.
En effet, le morcellement entraîne une perte de surface qui influe sur la production. Ces pertes proviennent des dérayures, des zones de contact et des tournières, surfaces qui sont moins bien cultivées. Elles augmentent au fur et à mesure que la surface d’une parcelle diminue.
La dérayure est un sillon plus profond que les autres, qui sépare deux parcelles. Elle porte toujours une végétation moins vigoureuseque le reste du champ ; les parois et le fond de ce fossé, situés au-dessous de la surface du champ, n e profite pas des travaux superficiels (hersage – binage).
Une surface trop exigüe et un morcellement excessif des terrains provoquent une perte de production. Ils entrainent inévitablement une baisse du rendement de la surface cultivée. Ainsi, les rendements se trouvent limités. En effet, selon les spécialistes en agriculture, les rendements dans les parcelles trop exiguës sont limités car :
Il y a des pertes de production entrainées par les pertes de surfaces exposées précédemment .
Les paysans ne sont pas motivés par l’utilisation de nouvelles techniques qui le plus souvent exigent des actions supplémentaires .
Ces techniques nouvelles d’amélioration de la production exigent en elles-mêmes des surfaces minima.
Le morcellement des terrains est dû en majeure partie, outre les petites propriétés, par la pratique des paysans de cultures diversifiée. En effet, ils réservent une partie du terrain à d’autres cultures, et une autre partie à la culture du manioc et/ou du maïs.
La professionnalisation de l’agriculture s’avère donc nécessaire. Cette tâche revient aux initiateurs de projet en démontrant aux paysans que la monoculture intensive et modernisée est beaucoup plus rentable que la diversification de cultures sur de petites parcelles.
Mise en place d’un projet
Pour mener à bien un projet quelconque en matière d’agriculture, divers points doivent être considérés. Dans la présente recherche, s points concernent notamment.
Le regroupement des terrains donc des exploitants en 10 ; le groupe est constitué d’exploitants dont les terrains se trouvent côte à côte et lesquels cultivent le riz ou la vanille ou la canne à sucre .
L’amélioration progressive du rendement jusqu’à 5 tonnes par hectare ; pour atteindre cet optimum, l’utilisation de fumure et d’engrais est exigée .
L’utilisation d’une variété performante.
Après la mise au point de ces hypothèses, il est possible d’estimer ou de projeter la production au niveau d’un groupement de 10 exploitants.
Mesures d’Accompagnement
La solution proposée pour améliorer la production ud riz, de la canne à sucre et de la vanille est l’amélioration du rendement. Elle ne va pas de soi.
Il a été remarqué que pour pouvoir réaliser une production optimale, le cultivateur doit être capable de maitriser tout le processus de production. Ensuite, il doit être au courant de toutes les nouvelles techniques susceptibles d’améliorer davantage cette production et de les appliquer. Mais tout ce processus nécessite de l’argent. Ainsi diverses mesures doivent être mises en œuvre.
La présente sous section se propose ainsi de mettre en exergue les différentes mesures qui doivent être prises pour obtenir de meilleurs résultats dans toutes actions menées en faveur de la production. Elles doivent être axées sur :
La vulgarisation ; Le crédit agricole .
L’encadrement technique .
Les autres mesures telles que politique.
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Table des matières
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : CONCEPTS ET DEFINITIONS DE LA NOTION DE PRODUCTIVITE ET LES ENJEUX ECONOMIQUES
I.1. Concepts et définitions.
I.2. Les enjeux économiques de la productivité.
I.2.1. Au niveau locale
I.2.1.1. Revenu des producteurs.
I.2.1.2. Niveau de vie des paysans
I.2.1.3. Autosuffisance alimentaire
I.2.2. Au niveau national.
I.2.2.1. Volume de production
I.2.2.2. Réserve de devise
I.2.2.3. Balance de paiement
Conclusion partielle
CHAPITRE II : IDENTIFICATION ET ANALYSE DES PROBLEMES LIES A LA PRODUCTIVITE
II.1. Problème liés à la production
II.1.1. Insuffisance de la surface
II.1.1.1. Accès difficile au crédit agricole
II.1.1.2. Accès difficile aux matériels agricoles
II.1.2. Faiblesse du rendement par unité de surface
II.1.2.1. Persistance aux techniques culturales empiriques
II.1.2.2. Dégradation de l’environnement
II.1.2.3. Insuffisance de la vulgarisation
II.1.2.4. Non pratique de rotation de culture
II.1.2.5. Manque d’entretien
II.2. Problème liés à la commercialisation
II.2.1. Insuffisance des débauchés
II.2.2. Détériorisation des voies de communication
II.2.3. Prix non incitatifs
Conclusion partielle
PARTIE II : DIAGNOSTICS ET SOLUTIONS
CHAPITRE III : SITUATION ACTUELLE OU DIAGNOSTICS DE 1960 A 2008
III.1. Structure de production
III.1.1. Mode de production par type de culture
III.1.1.1. Concernant le riz
III.1.1.2. Concernant la vanille
III.1.1.3. Concernant la canne à sucre
III.1.2. Variétés cultivées par type de culture
III.1.2.1. Riz
III.1.2.2. Vanille
III.1.2.3. Canne à sucre
III.1.3.Evolution de la production par type de culture
III.1.3.1.Riz
III.1.3.2.Vanille
III.1.3.3.Canne à sucre
III.2. Utilisation et commercialisation
III.2.1. Alimentation (consommation humaine)
III.2.1.1. Riz
III.2.1.2. Vanille
III.2.1.3. Canne à sucre
III.2.2. Transformation
III.2.2.1. Riz
III.2.2.2. Vanille
III.2.2.3. Canne à sucre
III.2.3. Commercialisation
III.2.3.1. Riz
III.2.3.2. Vanille
III.2.3.3. Sucre
CHAPITRE IV : PROPOSITIONS ET SOLUTIONS
IV.1. Arbres des objectifs
IV.2. Variantes de solutions
IV.2.1. Amélioration du rendement
IV.2.2. Facilité d’accès aux terres
IV.2.3. Augmentation des prix aux producteurs
IV.3. Choix de la variante : Amélioration du rendement
IV.3.1. Motifs du choix
IV.3.2. Mise en place d’un projet
IV.4. Mesures d’accompagnement
IV.4.1. Vulgarisation
IV.4.2. Crédit agricole
IV.4.2.1. Crédit à court terme
IV.4.2.2. Crédit à moyen terme
IV.4.2.3. Autres systèmes de crédit
IV.4.3. Encadrement technique
IV.4.4. Autres mesures
IV.4.4.1. Atténuer le phénomène de spéculation
IV.4.4.2. Assurer la sécurité en milieu rural
IV.4.4.3. Sauvegarder l’environnement
IV.4.4.4. Créer des Petites et Moyennes Entreprises
IV.4.4.5. Produire des semences améliorées
IV.4.4.6. Mettre en place une cellule de planification
IV.4.4.7. Mettre en place un fonds de soutien
Conclusion Générale
Bibliographie
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