Détail d’une parcelle maraîchère nantaises

Détail d’une parcelle maraîchère nantaises

Matériels et méthodes

Détail d’une parcelle maraîchère nantaise

Les maraîchers nantais travaillent en « planches », les parcelles sont divisées en plate-bande de largueur équivalente, généralement de 1,40m. Les planches sont séparées par des passe-pieds de 40cm, cela permet le passage du tracteur et de circuler plus aisément pour les ouvriers (Figure 9). Le réseau d’irrigation a également été pensé en fonction de ces planches. La mesure d’une planche, bien qu’en mètre, est appelée « mètre linéaire de planche ». Il est souvent admis qu’un hectare de SAU vaut 5000 mètres linéaires de planche. Il y a sur une planche, 4 rangs de poireaux et 10 poireaux sur un mètre soit 200 000 poireaux par hectare. Ces poireaux sont plantés dans des trous de 15cm de profondeur et espacés de 10cm (Figure 9). Les plants de poireaux en micro-mottes proviennent du Maroc ou d’Espagne en début de saison (avril) puis de France par la suite.

Suivi des ravageurs

En parallèle des essais, des pièges ont été placés sur différents secteurs de production du département de façon à avoir un aperçu des populations de ravageurs en différents lieux (Figure 10). Les mouches mineuses capturées ont été confirmées comme étant des P. gymnostoma par le personnel en charge de suivre ces ravageurs, au CDDM et à la station LCA (Légume Centre Action) dans le Loiret.

Bols jaunes

Un premier type de piège est disposé sur différentes parcelles, il s’agit de bols jaunes remplis avec de l’eau savonneuse. Les insectes sont attirés par la couleur des bols, tombent dans l’eau et se noient (Figure 11). Installés de la semaine 11 à 34 (voir calendrier de l’année en Annexe 1).

Plaques engluées

Un deuxième type de piège est installé à côté des bols. Des plaques bleues et jaunes, de 20cm de côté, servent de support à des filtres transparents sur lesquels est appliqué un spray collant (Figure 11). Les insectes sont attirés par la couleur et se collent au filtre transparent. Les plaques bleues servent à piéger les thrips en priorité. Les plaques jaunes sont plus générales et peuvent piéger une plus grande diversité d’insectes dont les mouches mineuses. Installées de la semaine 14 à 34.

Essai à « fenêtre »

Afin de déterminer le plus précisément possible la période de vol (début-pic-fin) des mouches mineuses, des essais dits à « fenêtre » sont installés. Il s’agit de déposer un filet insect-proof, couramment utilisé en maraîchage sur la culture. A chaque semaine une modalité est découverte pendant que la précédente est recouverte, et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les modalités aient été découvertes une fois. Le filet est enlevé définitivement de la culture quand les poireaux atteignent un stade de développement trop important pour rester sous le filet. Durant le laps de temps de la découverture les poireaux de la modalité sont accessibles pour les insectes qui peuvent donc venir se nourrir et pondre dans les plantes (Figure 12). Lors des notations, les modalités qui seront le plus touchées permettront de déterminer la ou les semaines du vol. Ces essais pourront aussi donner une idée des dégâts et de la perte économique qu’engendrent ces mouches. Deux essais distincts ont été mis en place, le premier à l’automne, non-suivi lors du stage mais dont les résultats font partis du sujet et le second au printemps.

Filet insect-proof

Les filets sont des voiles textiles avec différentes tailles (100 à 1600cm de large) ainsi que différents maillages (100*100μm à 2700*2700μm). Il existe divers matériaux qui sont utilisés pour la confection de filets, polyéthylène, polyamide, polypropylène ou encore polyester. Chacun de ces matériaux possèdent ses avantages et ses inconvénients : résistance aux UV, à l’abrasion, longévité des filets (CTIFL 2016). Dans le cadre de ces essais c’est un filet insect-proof 950×800μ et d’une largeur de 2m10 qui a été utilisé (Figure 12). Il garantit l’exclusion des ravageurs de petites tailles tels que les mouches, aleurodes, thrips, pucerons …

Essai automnal/hivernal

Le filet sur le premier essai a été placé pendant 12 semaines, de la semaine 40 en octobre jusqu’à la semaine 1 en janvier de l’année suivante. Chaque modalité compte 4 répétitions et les parcelles élémentaires mesurent 10m linéaire de planche (Annexe 2).
En parallèle, sur la même parcelle, 9 modalités (identique à celles du tableau 2) avec 20 mètres linéaires de planche, feront l’objet d’un traitement au Musdo4® (Spinosad) et à l’Agrimec® avant re-fermeture de la fenêtre (Figure 13).
Le but est d’avoir une première approche sur l’efficacité des produits pour envisager l’année suivante, un essai sur une stratégie de lutte basée avec différents produits phytosanitaires (à différentes dates, doses, etc.). Le CDDM ne possède pas de parcelles où l’essai peut être réalisé, l’installation du dispositif expérimental en production se fait chez l’exploitant. L’essai étant mis en place en production un certain nombre de contraintes doit être pris en compte. Ainsi le meilleur moyen est de positionner les essais entre les lignes de canon d’irrigation, c’est-à-dire entre les tuyaux d’asperseurs qui sont disposés parallèlement aux planches sur toute la parcelle de l’exploitant (Figure 14). Dans la parcelle d’essai les lignes de canons sont espacées de 12,60m ce qui correspond à 7 planches.
L’essai étant sur 7 planches on permet à l’exploitant de savoir où se situe l’essai d’un simple coup d’oeil et également d’appliquer le même itinéraire cultural qu’au reste de la parcelle (sauf la protection anti thrips). Les modalités de l’essai ont été randomisées, et les répétitions disposées de façon à utiliser tous les poireaux disposés entre les deux lignes de canons (Figure 15). Les traitements expérimentaux ont été réalisés par le personnel habilité du CDDM, les doses pour les bouillies à épandre sont calculées en fonction de la densité des produits utilisés (Annexe 3). Ces bouillies ont été appliquées à l’aide d’un pulvérisateur individuel (Figure 13).

Notations

Les notations se font de façons différentes pour les deux essais. En ce qui concerne l’essai d’automne, la notation se fait par simple observation de présence ou absence de larves/pupes dans un échantillon de poireaux prélevé dans chaque modalité. 40 poireaux sont récoltés et les premières feuilles enlevées pour chercher la trace éventuelle de mineuses. Le nombre de poireaux attaqués donne un pourcentage d’attaque pour la modalité. Cette notation a eu lieu le 22/05, une semaine avant la récolte de la parcelle.

Les notations pour l’essai de printemps sont différentes

Une notation visuelle, en cours de culture, avec dénombrement des poireaux déformés par modalité réalisé le 24/05. Ces notations servent à estimer le niveau d’attaque des mineuses. Les symptômes de malformations peuvent toutefois être dus à différents ravageurs tel que les nématodes ou la teigne du poireau (gerbeau.com). Bien que cela soit peu probable car ces ravageurs sont absents de ces zones géographiques et créneaux de productions.
La deuxième notation, elle devait être similaire à celle réalisée sur l’essai d’automne le 22/05. C’est-à-dire un prélèvement de 40 poireaux par modalités et notation de la présence ou l’absence de larves/pupes dans leur fût. Cependant au moment de la notation en semaine 27, qui précède la récolte, les larves et les pupes ne sont pas présentes dans les fûts. Cela peut s’expliquer par une différence de développement des poireaux au deux dates de notations. En effet les poireaux de l’essai d’automne le 22/05 était bien développés (7-9 feuilles), ils contenaient des larves et des pupes d’un vol de printemps. Les poireaux de l’essai de printemps étaient quant à eux petits et fins lors du vol qui les a attaqués au printemps. Les larves issues de ce vol sont descendues jusqu’au niveau du plateau racinaire pour entrer en pupaison. Jusqu’à la semaine 27, les poireaux ont continué à se développer. Les anciennes feuilles ont séché et sont tombées laissant la place à de nouvelles feuilles. Celles-ci ont permis aux poireaux de reprendre une croissance normale sans déformation de leur fût. Par conséquent les pupes sont présentes au niveau du plateau racinaire ou dans la rhizosphère. Lorsque qu’un plant est arraché, ces pupes restent dans la terre empêchant de réaliser la notation initiale. D’autres méthodes ont donc été choisies :
– La première consiste à comparer les rendements des modalités. Il s’agit d’arracher 20 poireaux issus d’un mètre de planche pour chaque modalité. Les poireaux sont préparés en retirant une à deux feuilles de façon à avoir un fût propre et l’aspect d’un poireau commercialisable (c’est-à-dire enlever les feuilles sèches et la terre). Ces poireaux sont pesés, leur poids constituant les valeurs à comparer entre les modalités.
– La deuxième se fera sur le prélèvement de fûts et leur rhizosphère à différents endroits de la modalité (Figure 16). Le volume prélevé correspond à la terre autour du plateau racinaire, c’est la zone où les pupes se sont déposées et imbriquées dans les racines. Les pupes étant au niveau du plateau racinaire, à environ 10-15cm sous la surface. Il est inutile de prélever l’horizon situé au-dessus du plateau racinaire, il est donc enlevé (Figure 17). Quatre poireaux sont prélevés 4 fois dans chaque modalité (4*1 poireaux) et dans chaque répétition soit 16 fûts récoltés. La terre et les poireaux sont disposés dans des caisses dans un hangar à température ambiante. Puis la terre est mélangée avec de l’eau afin de récupérer les pupes qui flottent (Figure 17).

Sonde météo

Les données climatiques, correspondant à la période de l’étude, sont enregistrées via une sondev climatique. Celle-ci est située sur la commune de La PLANCHE (44140) et mesure la température quotidiennement.

Epluchage des poireaux minés

Lors des premières récoltes de poireaux primeur, au mois de mai, quelques poireaux présentant des symptômes de mineuses ont été récupérés sur différentes exploitations. Ces poireaux sont issus d’un semis de septembre (les dates diffèrent selon les exploitants). Sur une période de 4 semaines, 20 poireaux touchés sont prélevés et épluchés afin de déterminer le taux d’infestation et la localisation des larves dans les poireaux. Ces poireaux étant récupérés sur les chaînes de lavage des exploitations, les deux premières feuilles qui sont sèches ont déjà été enlevées. Chaque feuille est épluchée pour déterminer le nombre de larves et/ou pupes. Cela permet de déterminer dans quelles feuilles se logent les larves en général. Puis avec les itinéraires culturaux des exploitations il est possible de mettre en lumière une/des méthodes qui ont réduit le taux d’infection chez certain maraîcher. Cette opération a été effectuée sur 7 exploitations.
d. Statistiques mises en place

Test T de Student

L’objectif de ce test est de comparer les moyennes de deux populations ou deux groupes. La variable est mesurée sur « n » individus de deux groupes qui doivent respecter les conditions d’utilisations : les observations sont indépendantes, la variable suit la loi normale pour les deux groupes, la variance est la même pour les deux groupes (Dagnelie, 1998). La normalité est vérifiée par le test de Shapiro. L’égalité des variances, aussi appelé homoscédasticité, par le test de Bartlett. Les hypothèses formulées sont :
– H0 = les moyennes des deux groupes sont égales.
– H1= les moyennes des deux groupes ne sont pas égales.

ANOVA

Lors d’un test ANOVA, l’objectif est de déterminer l’existence ou non de différences significatives entre les moyennes de plusieurs groupes. Les hypothèses formulées sont :
– H0 = les moyennes sont toutes égales.
– H1 = les moyennes ne sont pas toutes égales.
Pour appliquer ce test il faut que les conditions d’utilisations soient respectées : les observations sont indépendantes, la variable suit la loi normale au sein de chaque modalité, la variance est la même pour toutes les modalités (Dagnelie, 1998). Comme pour le test T, ce sont les tests de Shapiro et Bartlett qui sont utilisés.

Test de Kruskal-Wallis

Pour pouvoir comparer les moyennes de plusieurs groupes lorsque les conditions d’utilisation de l’ANOVA ne sont pas respectées, il faut réaliser un test non paramétrique de Kruskal-Wallis. Les tests non paramétriques permettent l’analyse statistique sans prendre en compte la loi normale et l’égalité des variances des variables observées (Dagnelie, 1998).

Epluchage des poireaux

Les groupes correspondent au numéro de feuilles : F1, F2, F3, F4, etc. Ils sont constitués de n=22 valeurs correspondant aux nombres de galeries, larves et pupes observées dans chaque numéro de feuille. Ce sont des échantillons non appariés et indépendants les uns des autres.
Après application du test de Shapiro au risque d’erreur 5% sur les résidus ils s’avèrent qu’ils suivent une loi normale. L’homoscédasticité des variances est également respectée, vérifiée par un test de Bartlett au risque d’erreur 5%. Les conditions sont donc réunies pour appliquer un test anova à un facteur (le nombre d’individu dans une feuille) au risque alpha = 0,05. La p.value est inférieure à 0,05 et démontre que les groupes sont différents significativement.
Pour établir des groupes de niveau homogène des taux d’infestations par feuilles, des comparaisons deux à deux par le test de Student, ont été effectués entre les modalités.

L’essai à « fenêtre »

Il s’agit d’un dispositif en blocs aléatoires complets de 4 répétitions et dont les unités expérimentales correspondent aux modalités d’ouvertures du filet. Chaque modalité compte 4 unités expérimentales.
La notation du 24/05 : les valeurs obtenues représentent un nombre d’individus déformés pour chaque unité expérimentale, elles sont qualitatives, indépendantes et non appariées. Les échantillons entre les modalités sont non appariés et indépendants. Les groupes correspondent aux 8 modalités, ils contiennent n=4 observations.
Après application du test de Shapiro au risque d’erreur 5%, les résidus ne suivent pas une loi normale. Le test de Bartlett au risque d’erreur 5% montre que l’homoscédasticité des variances n’est pas non plus respectée. Un test paramétrique comme l’ANOVA est alors impossible. Il est nécessaire de réaliser un test de Kruskal-Wallis qui est non paramétrique. Le résultat de ce test au risque 5% d’erreur démontre qu’il n’y a pas de différences significatives entre les groupes.
Notation semaine 27 : effectuée sur les rendements des poireaux et sur le nombre de pupes dans les prélèvements. La démarche est la même que pour la notation du 24/05.
– Pour la notation du rendement, les 8 modalités (à n=4) définissent les groupes et leurs valeurs sont qualitatives, indépendantes et non appariées. Les résidus ne suivent pas une loi normale, l’homoscédasticité des variances n’est pas non plus respectée. Les conditions ne permettent pas d’appliquer un test paramétrique. Le test de Kruskal-Wallis au risque 5% d’erreur démontre qu’il n’y a pas de différences significatives entre les groupes.
– Pour la notation des pupes, les 8 modalités définissent les groupes. 4 prélèvements par unités expérimentales ont été effectués, les modalités ont donc n=16. Les résidus ne suivent pas une loi normale, l’homoscédasticité des variances n’est pas non plus respectée. Les conditions ne permettent pas d’appliquer un test paramétrique. Le test de Kruskal-Wallis au risque 5% d’erreur démontrent qu’il n’y a pas de différences significatives entre les groupes.
e. Entretien avec un ingénieur du CTIFL
Sébastien Picault, ingénieur au CTIFL et chargé de programme sur le poireau, a accepté un entretien afin que je puisse avoir d’avantages d’informations sur mon sujet, récupérer de la bibliographie et avoir un avis de spécialiste sur mes théories issues de la lecture de mes résultats. Cet entretien a eu lieu le 26/07/2017.

Résultats

Suivi des insectes

Le suivi s’est déroulé sur toute la durée du stage sur plusieurs parcelles, y compris celles des essais. Différents ravageurs autres que les mouches mineuses ont été retrouvés : mouches du semis, tenthrèdes, cicadelles, etc. Les plaques ont capturé plus de mouches que les bols, le graphique en Figure 18 montre le nombre moyen de mouches retrouvées sur les plaques. De nombreuses P. gymnostoma ont été retrouvées sur les pièges avec 3 pics de vols, en semaine 19/20, en semaine 23 et 32. Le vol ou les vols se sont étendus sur une période de 17 semaines, de la deuxième de mai à la dernière semaine d’août environ. Plus de 35 mouches en moyenne par piège ont été recensées la semaine 23. Parmi les parcelles étudiées, l’une d’elles n’a pas été traitée. Il s’agit de la parcelle où se situe l’essai d’automne, le nombre de P. gymnostoma capturées est, de fait, plus important.

Épluchage des poireaux attaqués

La Figure 19 montre la moyenne des galeries, des larves et des pupes par feuilles. Les feuilles les plus proches du coeur hébergent peu voire pas du tout de larves, celles-ci sont plutôt présentes dans les feuilles 1, 2, 3, 4, 5 (Figure 19). Les feuilles 1, 2 et 3 sont celles qui présentent le plus de galeries, larves et pupes. Ces trois feuilles concentrent 83% des galeries, 71,5% des larves et 93,5% des pupes. De plus on peut supposer qu’une larve produit plusieurs galeries puisque le nombre de larves est bien inférieur au nombre de galeries. Le graphique suivant, Figure 20, présente le nombre moyen de galeries, larves et pupes par feuilles pour l’ensemble des poireaux étudiés. Dans ces poireaux il y a en moyenne plus d’une larve et 0,5 pupe, soit un poireau touché sur deux avec une pupe. Les poireaux sont infestés par plusieurs individus de P.gymnostoma issus de différentes pontes, car ils hébergent des stades (larves et pupes) de développements différents. Les poireaux des parcelles proches de haies ou de jardins de particuliers sont les plus touchés. Les jardins abritent souvent des potagers avec différentes espèces d’Alliacées rendant propice le développement de P. gymnostoma.

Notation de l’essai automnal

Larves et pupes ont été retrouvées lors de la notation avec des dégâts importants dans toute la parcelle. L’analyse des modalités ne peut pas être réalisée. En effet cet essai destiné à identifier le vol des mouches mineuses en région nantaise a été noté trop tardivement. L’essai à « fenêtre », qui s’est déroulé en automne, a été couvert avant la saison froide comme le reste de la parcelle. Après la découverture de la parcelle en mars (semaine 11) les poireaux étaient accessibles pour les ravageurs. Les mouches mineuses déjà en activités ont pondu sur les poireaux de l’essai. Ainsi les larves trouvées dans les modalités sont issues du vol de printemps. L’absence de filet sur l’essai en mars implique que les pontes ont lieu sur toutes les modalités. Les résultats tirés de cette notation ne permettent pas de borner le vol d’automne.
Cette notation permet toutefois de donner une estimation du pourcentage d’attaque d’une parcelle non traitée. La parcelle montre un taux d’infestation élevé, 54% des poireaux prélevés présentaient des dégâts ou abritaient des insectes (Annexe 4).Ce résultat illustre l’impact que peut avoir la mouche mineuse si elle n’est pas prise en charge.

Notation de l’essai de printemps

Notation le 24/05/2017

Le 24 mai soit 2 semaines après le retrait du filet (le 08/05), les poireaux étaient à un stade encore peu développé (Figure 21). Les poireaux déformés, conséquence des attaques de mineuses, étaient facilement repérables. Une notation visuelle sur l’ensemble des poireaux des modalités a été effectuée. Les pourcentages d’attaques relevés sont de l’ordre de 4 à 9% pour les modalités les plus touchées, M1, M2, M3, M4, M5 et M8 (Figure 22). La modalité témoin (M1) a 6,25% d’attaques (mais ce n’est pas la plus touchée). En effet, les modalités M2, M3, M8 ont des taux d’attaques supérieurs. Si le témoin, bien que découvert en permanence, n’est pas le plus touché, il ne peut pas constituer une référence pour comparer avec les autres modalités.
Ces variations importantes peuvent être causées par :
– des erreurs lors de la pose du filet,
– des mauvaises appréciations de la part de l’expérimentateur.
– plus probablement, dû à l’hétérogénéité de l’attaque des mineuses. Les mouches ont pu attaquer en zone et non sur toute la parcelle.
Suite à l’analyse statistique, il s’avère que l’ensemble des modalités ne montre pas de différences significatives au risque d’erreur de 5%. Pour autant il n’y a pas non plus d’effet blocs. On ne peut pas déterminer de période(s) de vol(s) avec ces résultats.
Cependant nous constatons que les modalités 6 et 7 semblent être très peu touchées, 0,48% et 1,04%. Cela pourrait indiquer un arrêt du vol et des pontes pour les semaines 15 et 16 (période du 10/04 au 24/04). En semaine 17 pour ce qui correspond à la modalité 8, le pourcentage de poireaux déformés est le plus important, de l’ordre de 9%, de nouvelles pontes ont pu avoir lieu. Le vol aurait repris après un arrêt de deux semaines. Cela pourrait correspondre avec le suivi des ravageurs (Figure 18). Il n’y a pas de mineuses piégées en semaine 15/16 puis de nouveaux individus capturés en semaine 17. Cependant la présence d’attaque dans la modalité 2 (modalité producteur), indique que la ponte a eu lieu avant la semaine 12. Soit P. gymnostoma était déjà en vol avant la pause du filet, soit des pupes étaient présentes dans le sol de la parcelle faussant alors les résultats de l’ensemble de l’essai. A noter que les valeurs entre les répétitions ne sont pas homogènes.

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Table des matières
Introduction
Généralités
a. Filière poireau et poireau primeur
i. Présentation du poireau, Allium porrum
ii. Production nationale et régionale
b. Biologie de Phytomyza gymnostoma LOEW
i. Identification
ii. Cycle de Phytomyza gymnostoma
c. Phytomyza gymnostoma, ravageur des Alliums
i. Dégâts sur la plante
ii. Importance économique
Matériel et méthode
a. Détail d’une parcelle maraîchère nantaises
b. Suivi des ravageurs
i. Bols jaunes
ii. Plaques engluées
c. Essai à « fenêtre »
i. Filet insect-proof
ii. Essai automnal/hivernal
iii. Essai du printemps
iv. Notations
v. Sonde météo
vi. Epluchage des poireaux minés
d. Statistiques mises en place
i. Test T de Student
ii. ANOVA
iii. Test de Kruskal-Wallis
iv. Epluchage des poireaux
v. L’essai à « fenêtre »
e. Entretien avec un ingénieur du CTIFL
Résultats
a. Suivi des insectes
b. Épluchage des poireaux attaqués
c. Notation de l’essai automnal
d. Notation de l’essai de printemps
i. Notation le 24/05/2017
ii. Notation semaine
Discussion
a. Essais d’automne et du printemps peu exploitables
b. Caractérisations du ou des vols
i. Troisième génération
c. Voies de résolution
i. Travail mécanique
ii. Lutte en Biocontrôle
Conclusion
Bibliographie

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