Description systématique des Brachiopodes

Dimorphisme sexuel chez les Brachiopodes

                  Chez presque tous les Brachiopodes les sexes sont séparés (reproduction sexuée). Ce dimorphisme sexuel a été confirmé chez de nombreuses familles de Paléozoïque et du Mésozoïque, tandis qu’il est encore mal connu chez les Brachiopodes actuels. Il est très fréquent quand on possède un grand nombre d’échantillons, de pouvoir séparer deux groupes de formes, les unes plus épaisses et les autres plus plates (DROT, 1964) : ce fait a été signalé à plusieurs reprises (VANDERCAMMEN, 1956, 1957, 1959). Ces formes entrent-elles dans les limites de variations intraspécifiques ou peuvent-elles être envisagées comme un exemple de dimorphisme sexuel ?

Méthode quantitative ou méthode biométrique

               L’analyse quantitative consiste à montrer l’homogénéité ou l’hétérogénéité de l’échantillon. Les démarches se font à l’aide de la biométrie (ensemble des méthodes appliquées aux êtres vivants et fossiles qui font appel aux mesures ou comptage et à leur traitement statistique) qui consiste en premier lieu à mesurer les différents paramètres à l’aide d’un pied à coulisse. Chez les Brachiopodes il s’agit de :
La longueur (L) : distance du sommet du crochet au front
La largeur maximale (l) : la plus grande distance entre les commissures latérales des valves
L’épaisseur maximale (E) : la plus grande distance des deux valves, mesurées dans un plan perpendiculaire aux dimensions (L) et (l).
(L’) : la distance entre le sommet du crochet et la projection de (l) sur l’axe antéropostérieur
La largeur frontale (F) : distance mesurée seulement dans le cas où le front est suffisamment individualisé.
Hauteur de la valve pédonculaire (H). L’étude quantitative des échantillons utilise trois démarches d’analyse statistique :
ANALYSE UNIVARIEE : C’est l’étude d’une seule variable qui a pour intérêt de fournir les paramètres statistiques descriptifs d’un échantillon donné. Il s’agit: de la moyenne (m) : un paramètre de position qui donne la valeur centrale de la distribution. de la variance (v) : un paramètre de dispersion qui indique l’étalement des autres valeurs de distribution autour de la moyenne. du coefficient de variabilité (V%) : c’est un paramètre relatif de la dispersion qui nous permet de comparer facilement la variabilité des divers caractères. de l’Ecart-type (s) : c’est un indice de dispersion autour de la moyenne. Il permet de comparer une répartition à d’autres ou pour mesurer son amplitude de variation. du Coefficient d ‘asymétrie (α1) qui donne la forme de la distribution, permet de tester l’homogénéité des variables et voir la prédominance de stade de croissance. Si α1≤0, on a une distribution asymétrique droite Si α1=0, on a une distribution asymétrique gauche Le coefficient d’aplatissement (2) : il correspond à une mesure d’aplatissement de la distribution, il varie entre -2 et 2. ϒ2=0, on a une distribution normale ϒ2≤0, la distribution est plus aplatie que la distribution normale avec la même moyenne et le même écart-type. ϒ2≥0, la distribution est moins aplatie que la distribution normale avec la même moyenne et le même écart-type. L’histogramme de fréquence sert à la représentation graphique de la distribution.

Etude descriptive du genre Cyclothyris (Pl.1 figs. 3a et 3b)

                 Le genre Cyclothyris est représenté par une coquille asymétrique à deux valves de dimensions petites à moyennes, à contour subtriangulaire à triangulaire. La valve brachiale est plus convexe que la valve pédonculaire. La valve pédonculaire présente un fort sinus ventral très caractéristique. Le crochet est assez massif, non crêté, subdroit à recourbé percé par un foramen petit et circulaire de position hypothyride à submésothyride. La commissure latérale est droite parfois plus ou moins tranchante. La commissure frontale est asymétrique et uniplissée. La surface de la coquille est ornée de nombreuses petites côtes fines. Le Cyclothyris est un Brachiopode à coquille asymétrique existant tout au long du Crétacé, particulièrement au Crétacé supérieur partout dans les mers mondiales. Ici à Madagascar, notre attention se porte sur les représentants de la formation Mahatsinjo : Cyclothyris est connu depuis le Crétacé Inférieur jusqu’au Campanien.

Essai de reconstitution paléoenvironnementale

            La paléoécologie est une discipline qui étudie les relations entre les organismes disparus et leur environnement dans lequel ils vivaient, c’est-à-dire les interactions des êtres qui vivent dans un même milieu. Elle traite de l’histoire écologique des écosystèmes, communautés, la quantification et la datation des restes biologiques à des échelles temporelles souvent anciennes et vastes. On considère différents facteurs qui conditionnent la vie des êtres fossiles tels la température, la salinité, la dynamique des eaux, la profondeur, le type de nourriture, climat, etc. L’objectif c’est d’aboutir à une reconstitution des environnements anciens correspondants aux périodes successives étudiés. D’après la coupe lithologique (fig 20), le site Mahatsinjo est formé par la dominance de grès calcaires jaunes correspondent à une sédimentation marine peu profonde permettant à la précipitation des calcaires et la formation des concrétions calcaires. La formation des calcaires nécessite une température supérieure à 18°C, ce qui confirme que la profondeur est inférieure à 50m donc milieu euphotique. En plus la présence des gypses en N1 indique un milieu sursaturé peu profond. Les grès à grains fins proviennent du continent et indiquent un milieu peu calme à énergie modérée à faible. Les fossiles sont en général en bon états de conservation grâce à un taux de sédimentation plus élevé dans ce site.
Niveau N1, grès calcaire jaune à grains moyens à fins, très fossilifère. On rencontre des Invertébrés, des Vertébrés et des morceaux de bois fossiles. En effet : Les Gastéropodes sont des bons indices de faciès ; généralement on les retrouve en milieu peu profond. Ils ont des coquilles épaisses et faiblement ornementées comme le Gyrode et Phasianella vivant au fond des mers chaudes peu profondes du littoral. Les Lamellibranches (Ostrea) sont des mollusques marins rencontrés dans des mers peu profondes. Les Brachiopodes sont des groupes exclusivement marins, sédentaires. Ils vivent dans des eaux biens oxygénées à salinité normale. Ils vivent généralement fixés soit sur le fond rocheux, soit sur un substrat plus ou moins dur par l’intermédiaire d’un pédoncule. Les Térébratules ont des coquilles épaisses, souvent lisses. Ils occupent soit un milieu de faibles tranches d’eau plus ou moins chaude et peu profonde (50m maximum), soit dans des fonds des mers vers 200m de profondeur. Les Ammonites et Nautiles sont des groupes exclusivement marins également, nageurs et flottants vivant surtout à une profondeur comprise entre 50 et 250m et occupaient des mers chaudes et pénétrées par la lumière. Les Requins et Raies fossiles occupaient une bathymétrie peu profond (80 à 200m), et à faible énergie. Les morceaux de bois proviennent du continent. Donc on peut conclure que ce milieu est un milieu littoral pas loin de la côte.
Niveau N2, toujours formé des grès calcaires très riches en faune d’Ammonites de grande taille. Dans sa partie inférieure il est formé de grès calcaire non induré remarquable par la présence des gros Puzosia et sa partie supérieure marquée par la zone à Ostrea formant une lumachelle à ciment calcaire dur confirme encore que N2 est toujours exclusivement marin à faible profondeur et chaud. Dans le calcaire lumachellique on trouve des gros morceaux d’Ammonites (Mesopuzosia) occupant une bathymétrie environ 200m.
Niveau N3, grès calcaires jaunes à grains plus grossiers par rapport à N1 et N2.Il correspond à un milieu à énergie forte mais toujours de faible profondeur, euphotique. N3 renferme des rares Térébratules et des Rhynchonelles fortement costulés sur la surface de la coquille indiquant un milieu agité. Les ossements de Dinosaure terrestre affirment que ce milieu se trouve proche du continent.
Niveau N4 formé par de grès sableux blanc sans fossiles .Les conditions de sédimentation ne permettent pas à la conservation des fossiles. Les sédiments sont très fins, ce qui correspond à un dépôt plutôt calme, avec une énergie faible.
Niveau N5 contenant on a même faune que N1 mais les Ammonites sont de plus en plus rares et à coquille fragmentée? (y avait-il un remaniement ou un transport).On a un milieu toujours calme à énergie faible, basse profondeur.

Analyse qualitative

                Le groupement morphologique nous montre la richesse en faune et flore fossiles telles que : Ammonites, Lamellibranches, Gastéropodes, brachiopodes, Nautiles, dents des requins et Raies, ossements de Dinosaure, bois fossiles. L’étude systématique nous permet de distinguer deux familles de Brachiopode dans ce site : Famille de Terebratulidae représenté par l’espèce Terebratula subrotunda, distribuée en deux paquets morphologiques selon la taille et la forme de la coquille. Famille de Rhynchonnellidae représenté par l’espèce Cyclothyris

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I-Cadre géographique et géologique
I-1-Position géographique du secteur étudié
I-2- Stratigraphie et géologie
I-2-1-Généralités sur le Crétacé
I-2-2-Le Crétacé Supérieur de la région étudiée
II-Généralités sur les Brachiopodes et terminologies
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I-Matériels
I-1-Travaux de terrain
1-2-Levée de coupe
II-Méthodologie d’étude au laboratoire
II-1-Méthode qualitative
II-2-Méthode quantitative ou méthode biométrique
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I-Résultats et interprétations systématiques
I-1-Etude qualitative
I-2-Etude quantitative
II- Etude biostratigraphique
III- Essai de reconstitution paléoenvironnementale
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
CINQUIEME PARTIE : CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBBOGRAPHIQUES

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