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DEMARCHE METHODOLOGIQUE
Phase préliminaire
Analyse bibliographique
La consultation bibliographique en amont de l’étude permet de cadrer les informations disponibles sur la méthodologie à adopter. De plus, l’analyse bibliographique sera une étape transversale tout au long de la démarche de l’étude afin de servir d’élément complémentaire aux informations retenus lors de la descente sur le terrain et de permettre par la même occasion une correction des erreurs induites par rapport aux biais des enquêtes.
Descente pour une prospection des zones d’étude
La prospection des zones d’études a trouvé son intérêt afin de présenter aux autorités locales, dont le Chef District, DREEF, Maire ainsi que les responsables des Forêts de Tampolo et de Ranomafana le projet Dometsip et les études y afférant. De plus, cette étape permet de relier les connaissances bibliographiques par rapport aux réalités terrain et de mieux se préparer en vue d’assurer la réussite de la prochaine étape : la descente sur terrain. De ce fait, une analyse succincte de la potentialité des sites d’interventions a pu être effectuée à partir des éléments de ces personnes ressources.
Investigations sur terrain
Observation directe
L’observation directe est requise afin de pouvoir appréhender les réalités sur terrain concernant le mode d’aménagement des terroirs ainsi que des systèmes culturaux adoptés sur chaque site. Cette observation sera primordiale lors de la triangulation de l’information enregistrée lors des enquêtes ainsi que des entretiens auprès des personnes ressources. Elle a été effectuée simultanément au cours des enquêtes et entretiens.
Enquêtes
La filière Tsiperifery est encore mal connue par la population au niveau des zones d’intervention. Son exportation saisonnière suivant la période de fructification (Voir Annexe identité du Tsiperifery) ne s’est effectué que vers les années 2008 et 2009 (BENARD et al., 2014). L’échantillonnage s’est effectué par stratification sur les bénéficiaires potentiels du projet de domestication du Tsiperifery :
Au niveau de la zone 1 Ampasina Maningory, la stratification s’est faite entre les membres de FANOHANA et les non membre de la coopérative.
Pour la zone 2 Kelilalina, les cueilleurs de Tsiperifery se sont déjà regroupés dans une organisation paysanne : SOANALA. De ce fait, la stratification s’a été effectuée suivant l’appartenance ou non à cette organisation paysanne.
Pour la strate des bénéficiaires potentiels du projet (membres de la coopérative Fanohana et de l’association Soanala), l’échantillon est quasi exhaustif suivant la liste effectuée par les techniciens du Dometsip. Pour l’autre strate (non bénéficiaires potentiels), l’enquête a été réalisée suivant la méthode dit « snowball ou boule de neige » (Babbie, 2001). Cette méthode permet d’identifier les non bénéficiaires selon les réponses aux enquêtes des personnes précédentes : après avoir choisis au hasard la première personne à enquêter, il a fallu vérifier auprès de cette personne si le ménage à enquêter suivant étaient bénéficiaires ou non. En effet, vu que le ménage était l’unité à enquêter, il fallait déterminer les personnes sous le même toit que ces membres, d’où l’aide des habitants pour le déterminer.
La récolte des données au niveau des deux zones d’intervention a nécessité quatre semaines. Cette descente sur terrain a permis d’imposer des données de références afin d’établir les enjeux du projet ainsi que ses impacts par rapport à l’environnement du milieu récepteur. Néanmoins, la méthode de collecte de données diffère selon les types de données à analyser. En effet, le choix de la méthode d’approche des sujets d’enquête fait déjà partie d’une stratégie de recherche. La méthode extensive et la méthode intensive seront appréhendées dans cette étude.
– Méthode extensive : Enquête ménage
La méthode extensive sollicite un nombre maximum des échantillons afin de permettre une étude statistique au préalable par le biais d’une enquête ménage. De ce fait, l’enquêteur réalise un questionnaire standardisé résultant d’une forte structuration des choix de réponses. Cela permet de limiter les biais au niveau individuel et contraint les enquêtés à se conformer à la même procédure d’enquête. Les ménages ont été considérés comme unité d’enquête suivant un questionnaire sur le niveau de vie, leur perception du Tsiperifery ainsi que leur attente du Projet Dometsip. De ce fait, 102 ménages ont été enquêtés dont 50 ménages dans la zone périphérique de la forêt de Tampolo et 52 ménages pour celle de la forêt de Ranomafana.
– Méthode intensive
Cette méthode requiert des hypothèses de l’enquêteur afin d’aboutir à des thématiques pour la réalisation d’un guide d’entretien. A cet effet, la méthode suit une logique afin de permettre
à l’interlocuteur d’expliciter le sens des stratégies adoptés par les enquêtés. Toutefois, elle aura besoin du recours aux données quantitatives pour préciser s’il s’agit d’un comportement marginal ou général. De ce fait, les méthodes d’enquêtes retenues dans cette étude seront un entretien semi-structuré et un focus group au niveau des zones d’intervention.
o Entretien semi- directive : entretien auprès des personnes ressources
Durant l’entretien semi-directif, l’enquêteur tend à obtenir un certain nombre de réponses suivant une ligne directive sans compromettre la liberté de parole des enquêtés. A cet effet, l’entretien semi-directif requiert une liste de thématique formant ainsi un « guide d’entretien ». Ce dernier est souple dans son application : les thèmes peuvent être abordé suivant un ordre différent mais l’importance revêt qu’ils soient tous abordés. Les expériences des paysans sont nécessaires afin de permettre à l’enquêteur de corriger les erreurs induites lors des prospections théoriques.
o Focus Group
Cette méthode permet une économie de temps par le fait que le nombre d’enquêtés, pour un temps donné, soit multiplié avec un éventail de réponses élargi. Le focus group constitue une méthode appropriée pour collecter les informations représentatives en un temps raisonnable. Néanmoins, avec les interactions existantes entre les participants, ceux-ci risquent potentiellement de détourner l’entretien des thèmes discutés. Conséquemment, le nombre des enquêtés a été réduits de 6 à 10 personnes. Les outils pour la collecte des informations ont été :
➢ Un diagramme de Venn : afin de déterminer les différents groupes d’acteurs dans la zone d’intervention. Ce diagramme permet aussi d’affiner la connaissance sur les relations entre ces acteurs
➢ La cartographie participative : celui-ci est utile en vue de comprendre la logique paysanne sur le mode de gestion du paysage et de déterminer par la même occasion les problèmes relier à la gestion du territoire. De ce fait, les informations par rapport à la logique paysanne sur la mise en place de la pépinière de Tsiperifery ainsi que de l’emplacement de la plantation seront dégagées.
➢ Calendrier cultural : afin de déterminer l’éventuel changement de l’introduction du
Tsiperifery sur le système cultural des ménages
Traitements de données
– Cartographie
La cartographie a été utilisée afin de délimiter la zone d’étude, de caractériser les zones forestières et non forestières. Les images utilisées ont été ceux issues des capteurs TM qui est présente une résolution de 30m sur une zone de 185 km sur 185 km. La liste des images employées est la suivante :
Tableau 2: Liste des images Landsat
– L’analyse factorielle des correspondances multiples (ACM)
L’analyse factorielle des correspondances multiples (ACM) est une méthode statistique descriptive multidimensionnelle employée pour les variables qualitatives. Les variables qualitatives continus seront recodées en groupes. L’ACM est alors utile pour une réduction des données lors de la classification des ménages.
– Analyse Factorielle Discriminante ou AFD
L’Analyse Factorielle Discriminent ou AFD sera utilisée afin de vérifier l’appartenance réelle des classes établies précédemment avec l’ACM. Suivant les valeurs prises par les variables, l’AFD effectue un arrangement des individus suivant l’appartenance à un groupe. De ce fait, le groupe le plus représentatif sera déterminé à l’issue de l’analyse à partir des valeurs des variables. De ce fait, le nombre de ménage définitif composant chaque groupe sera établi.
– Typologie
Dans la perspective d’établir une typologie illustrative de la situation socio-économique des zones d’intervention, les critères de différenciation se basent sur des variables quantitatives qui sont :
→ Capital financier : Le capital financier fait référence à l’ensemble des ressources financières et productives, de biens et d’actifs que dispose un ménage pour subvenir à ses consommations propres. Exemple : source de revenu, revenu, épargne, crédit, commercialisation des produits, utilisation du revenu, biens.
→ Capital humain : se définit comme un ensemble de compétences, de connaissances et de qualifications personnelles ou d’autres qualités d’un individu contribuant à son bien-être social, économique et personnel et de son foyer. Concrètement, ce capital prend en compte l’éducation, le savoir-faire, les connaissances et la santé (y compris l’accès à l’eau potable et à l’assainissement et la sécurité alimentaire).
→ Capital naturel : Ce capital caractérise les ressources naturelles utilisées par la population locale. Ce capital comprend la disponibilité des produits forestiers (ligneux et non ligneux), la disponibilité des ressources en eau, les caractéristiques des terres arables (surface d’exploitation agricole, problèmes liés à l’agriculture, production et rendement).
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE ET METHODOLOGIE
I. 1 ETAT DE CONNAISSANCE
I-1-1- La logique d’action
I-1-2- La notion de vulnérabilité
I-1-3- Tsiperifery à Madagascar
I-2 APPROCHES DE L’ETUDE
I-2-1 Approche des moyens d’existence durable
I-2-2 Approche participative
I-3- CADRE JURIDIQUE DE L’ETUDE
I-3-1 Charte de l’environnement
I-3-2 Décret MECIE
I-3-3 Législation en rapport avec le Poivre Sauvage : Tsiperifery
I-4- PROBLEMATIQUE
I-4-1 Contexte et enjeux
I-4- 2 Hypothèses
I-4-3 Les zones d’étude
I-5- DEMARCHE METHODOLOGIQUE
I-5-1- Phase préliminaire
a. Analyse bibliographique
b. Descente pour une prospection des zones d’étude
I-5-2- Investigations sur terrain
a. Observation directe
b. Enquêtes
c. Traitements de données
I-6 RESUME DE LA METHODOLOGIE
PARTIE II : DESCRIPTION DU PROJET ET DU MILIEU RECEPTEUR
II-1- DESCRIPTION DU PROJET
II-1-1- Projet Dometsip
II-1-2- Objectifs du projet
II-1-3- Activités du projet
a. Finaliser les études entreprises de caractérisation du Tsiperifery
b. Co-construire des itinéraires techniques de valorisation durable du Tsiperifery
c. Enregistrer une marque collective
II-1-4- Présentation du promoteur : DP Forêt et Biodiversité
I-1-5 Enjeux du projet
a. Enjeux liés à la conservation de la biodiversité
b. Enjeux liés à la réduction de la pauvreté et utilisation durable des ressources naturelles 20
II-2- DESCRIPTION DES ZONES D’ETUDE
II-2-1 Zone 1 Ampasina Maningory
a. Situation géographique
b. Milieu physique
c. Milieu biologique
d. Milieu Humain
II-2-2 Zone 2 Kelilalina
a. Situation géographique
b. Milieu physique
c. Milieu biologique
d. Milieu humain
PARTIE III : PRESENTATION DES RESULTATS
III-1 Zone 1 Ampasina Maningory
III-1-1 Revenu issus de principales activités génératrices de revenus
a. Revenu issus des cultures de rente
b. Revenu issus des cultures vivrières
c. Revenu issus des cultures fruitières
d. Revenu issus de l’élevage
e. Autres revenus
III-1-2 Caractéristiques des ménages :
a. Ménage type 1
b. Ménage type 2 :
c. Ménage type 3 :
III-2- Zone 2 : Kelilalina
III-2-1- Les revenus issus des principales activités génératrices de revenus
a. Revenu issus des cultures de rente
b. Revenu issus des cultures vivrières
c. Revenu issus des cultures fruitières
d. Revenu issus de l’élevage
e. Autres revenus
III-2-2 Caractéristiques des ménages
a. Ménage type 1
b. Ménage type 2 :
c. Ménage type 3 :
III-3- Evaluation des impacts environnementaux
III-3-1 Check List
III-3-2 Evaluation des impacts proprement dits
a. Le projet peut améliorer les revenus des ménages les plus vulnérables
b. Le projet améliore l’organisation sociale des villageois
c. Le projet a un impact au niveau de la forêt
PARTIE IV : MESURES ET PGEP
IV-1- Orientation stratégique
IV-2- mesures
IV-2-1- Détermination des mesures
IV-2-2- Mesures générales
IV-2-3- Mesures spécifiques
IV-3- Plan de Gestion Environnementale du Projet (PGEP)
IV-3-1- Programme de suivi
IV-3-2- Programme de surveillance
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
Annexe 1 : Carte d’identité du Tsiperifery
Annexe 2 : Calendrier cultural du Fokontany d’Ambodivoangy
Annexe 3 : Calendrier cultural Des Fokontany Takobola, rantolava, tanambao Tampolo, Andapa II
Annexe 5 : impact socio-économique au niveau des ménages
RESUME
SUMMARY
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