Description des plantes de la famille des amaryllidacées

Pendant des siècles, un grand nombre de plantes ont été utilisées comme ressources essentielles d’agents thérapeutiques pour lutter contre des maladies humaines diverses. Parmi ces sources traditionnelles de médicaments, la famille des Amaryllidaceae renferme de nombreuses plantes sources de molécules bioactives (Szewezyk, 1988). Les remèdes élaborés à partir de plantes de la famille des Amaryllidaceae ont été utilisés depuis des milliers d’années. Durant les trente dernières années, plusieurs alcaloïdes ont été isolés des plantes de cette famille, testés pour différentes activités biologiques et synthétisés par plusieurs chercheurs. En plus de leur intérêt pharmacologique, la valeur ornementale des Amaryllidacées est depuis longtemps reconnue et exploitée. C’est ainsi qu’en 1950, un pharmacognoste russe découvrit une pratique de villageois vivant au pied de l’Oural qui suscita très rapidement la curiosité de la communauté scientifique. Ceux-ci utilisaient une décoction de bulbes sauvages de perce neige conduisant à la guérison complète des enfants atteints de poliomyélite (Henrich, 2010). Peu après, la galanthamine, le principe actif de cette décoction douée de propriétés anti acétylcholinestérasiques, fut extraite à partir des bulbes de Galanthus woronowii. Elle a été commercialisée dans un premier temps, pour le traitement de la poliomyélite et dans un second temps et jusqu’à nos jours, pour le traitement palliatif de la maladie d’Alzheimer (Hochino, 1998) qui est un véritable problème de santé publique. En effet, une étude de prévalence à l’échelle internationale a conclu qu’environ 24 millions de personnes souffraient de la démence dans le monde entier en 2001 ; 26,6 millions en 2006 et 30 millions en 2010 (Roubaud Baudron, 2015). Ce nombre devrait doubler tous les 20 ans jusqu’à atteindre 85 millions en 2050 en raison de l’augmentation de l’espérance de vie (Ferri et al., 2005; Daniel, 2010). La 2 maladie d’Alzheimer constitue donc un important problème de santé publique. Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer la physiopathologie de la maladie d’Alzheimer qui est une maladie neurodégénérative complexe se caractérisant par une perte progressive et irréversible des fonctions mentales, de la mémoire, des fonctions de mémorisation de nouvelles informations suivies d’une détérioration des fonctions de la pensée et de l’élocution ainsi qu’un changement du comportement (Stanilova, 2010). L’hypothèse infectieuse s’est progressivement développée parallèlement aux hypothèses amyloïdes, vasculaires et neuroinflammatoires. Cette maladie est en relation avec un déficit du cerveau en neurotransmetteurs surtout cholinergiques. Les acétylcholinestérasiques en constituent donc le principal traitement (Tahty, 2003).

Généralités sur les Amaryllidacées 

Classification APG III (2009)

Règne Plantea
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Angiosperme
Sous-classe Monocotylédones
Ordre Aspargales
Famille Amaryllidaceae

Description des plantes de la famille des amaryllidacées

Ce sont des plantes herbacées, essentiellement bulbeuses, pérennes. Elles sont vivaces et géophytes.

Appareil végétatif 

Les Amaryllidaceae ont :
● Des racines charnues, habituellement persistantes durant la période de repos, et contractiles (certains bulbes s’enfoncent profondément dans le sol).
● Leur bulbe est conique ayant un bourgeon terminal produisant des feuilles qui sont alternes, et de profil engainants et enrubannées.
● Les feuilles souvent rubanées, parfois pétiolées, sont caduques, longues, étroites toutes basilaires à nervures plus ou moins parallèles entre elles, à ovaire infère, des régions tempérées à tropicales.

Appareil reproducteur

Les plantes de cette famille présentent une inflorescence en ombelle avec des fleurs isolées irrégulières, elles sont hermaphrodites et actinomorphes et produisent une capsule qui en est le fruit (Botineau, 2010).
● Le périanthe est constitué de 2 verticilles de 3 tépales, libres (Galanthus, Leucojum) ou soudés en une profonde coupe évasée au sommet (Sternbergia). Parfois il existe une couronne pétaloïde interne issue de la soudure des stipules staminales, appelée para corolle (Narcissus).
● L’androcée montre 2 verticilles de 3 étamines, mais leur nombre peut aller jusqu’à 18 ; leurs filets sont libres, mais parfois soudés à la base du tube du périanthe (Pancratium). Les anthères sont à déhiscence généralement longitudinale, mais parfois poricide (Galanthus, Leucojum). La pollinisation est entomophile.
● Le gynécée présente 3 carpelles, formant un ovaire infère triloculaire. Chaque loge renferme un nombre variable d’ovules anatropes.

Les plantes de la famille des Amaryllidacées se composent donc de trois Sépales et trois pétales ou de six sépales et six pétales uniquement (Botineau, 2010).

Principaux genres et leur répartition

La famille des Amaryllidacées doit son nom à l’Amaryllis, genre mono spécifique d’Afrique du Sud qui est largement cultivé comme plante ornementale. Les principaux genres sont les Crinum avec plus de 120 espèces, Hippeastrum avec 75 espèces, Cyrtanthus, Zephyranthes et Hymenocallis avec plus de 40 espèces chacun. La flore française comprend à l’état spontané une bonne dizaine d’espèces du genre Narcissus, ainsi que des Leucojum (7 espèces), Sternbergia (7 espèces), Pancratium (2 espèces) et Galanthus (1 espèce). La flore sénégalaise quant à elle comprend 13 espèces de 4 genres différents dont 12 sont des plantes sauvages (Cedron, 2010). Selon Berhaut et al (1967) les principaux genres retrouvés au Sénégal sont Crinum, Pancratium, Scadoxus. La famille est principalement présente dans les régions sub-tropicales d’Afrique, d’Asie et d’Amérique mais aussi dans les pays du pourtour méditerranéen et de l’Europe de l’Est (Figure 4). Chaque aire géographique possède ses lignées d’Amaryllidacées : en Afrique australe, probable berceau de la famille, croissent les Amaryllideae, Haemantheae et Cyrtantheae ; en Asie les Calostemmateae et Lycorideae. Cette dernière forme une branche eurasienne de la famille avec les tribus méditerranéennes Galantheae, Pancratieae et Narcisseae. En Amérique croit une branche américaine composée du rameau hippeastroïde, Hippeastreae et Griffinieae, et du rameau tétraploïde andin, sous famille Eustephieae, Stenomesseae, Eucharideae, Clinantheae et Hymenocallideae. Certains genres, tels Crinum et Pancratium aux graines véhiculées par les océans, ont conquis de vastes régions du monde.

Genre Leucojum 

Le genre Leucojum avec :
❖ Leucojum aestivum ou nivéole d’été (figure 4) : Cette plante est à floraison Printanière. Ses fleurs parfumées, blanches tachetées de vert à la pointe des pétales, sont portées en grappe sur des tiges de 45 cm de hauteur. La plante porte des feuilles vert-bleutées, longues et étroites.
❖ Leucojum autumnale ou nivéole d’automne (figure 4) : Cette espèce se distingue par ses fleurs blanches teintées de rose, solitaires ou regroupées par deux ou trois, au sommet de tiges de 25 cm de hauteur (Saliba, 2015).
❖ Leucojum vernum ou nivéole de printemps (figure 4) : Elle présente des fleurs en clochette, écloses en fin d’hiver et au début du printemps. Groupées par deux sur les tiges, elles ont des pétales blancs tachetés de vert ou de jaune (Saliba, 2015) .

Genre Galanthus (perce-neige) 

Ils annoncent la venue du printemps, leurs petites fleurs retombantes blanches, parfois parfumées, surgissent en fin d’hiver (fig 5). Le genre se reconnaît aux trois pétales internes marqués de vert, nettement plus courts que les trois pétales externes (Saliba, 2015).

Genre Narcissus
Narcissus (figure 6) est un genre très connu comptant une cinquantaine d’espèces de bulbes rencontrées principalement en Méditerranée occidentale, mais aussi en Afrique et en Asie. Ces plantes fleurissent dans les prairies, pâturages et forêts claires. Les espèces les plus étudiées sont : Narcissus pseudonarcissus, Narcissus poeticus, Narcissus tazetta (Saliba, 2015) .

Genre Pancratium

Pancratium est le genre d’Amaryllidaceae le plus rependu en Eurasie (fig 7). Plus de 21 espèces ont été identifiées. Ce genre est largement distribué dans les Iles des Canaries avec Pancratium canariense qui pousse sur les falaises, en Méditerranée se développe sur le long des côtes sableuses Pancratium maritimum et Pancratium Illyricum qui Originaire de la Corse, Sardaigne et Capri, cette plante prospère sur les pentes rocheuses et dans les zones boisées, en Afrique du Nord et en Inde (www.pacificbulbsociety.org., 2018).

Genre Lycoris
Dans leur pays d’origine (Chine, Corée et Japon), leur habitat naturel est du type sous-bois de caducs ou persistants, avec un climat continental aux étés chauds et humides. Il existe approximativement 20 espèces avec le sous-genre Symanthus et le sous-genre Lycoris.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: Synthèse bibliographique
Chapitre I: Etude monographique
I/ Généralités sur les Amaryllidacées
1/ Classification APG III (2009)
2/ Description des plantes de la famille des amaryllidacées
2.1/ Appareil végétatif
2.2/ Appareil reproducteur
3/ Principaux genres et leur répartition
3.1/ Genre Leucojum
3.2/ Genre Galanthus (perce-neige)
3.3/ Genre Narcissus
3.4/ Genre Pancratium
3.5/ Genre Lycoris
II/ Présentation de Hymenocallis littoralis
1/ Généralités
2/ Classification
3/ Description botanique
3/ Utilisation en médecine traditionnelle, chimie et activités
IV/ ALCALOIDES DE LA FAMILLE DES AMARYLLIDACEAE
1/ Définition des alcaloïdes
2/ Généralités sur les alcaloïdes de la famille des Amaryllidaceae
3/ Classification des alcaloïdes de la famille des Amaryllidaceae
4/ Activités pharmacologiques selon la série de l’alcaloïde
5/ Biosynthèse des alcaloïdes
CHAPITREII : GENERALITES SUR LES BACTERIES
I/ Définition
II/ Différents types de bactéries selon leur classification
III/ Structure des bactéries
1/ Structures constantes
2/ Structures facultatives Présentes chez quelques espèces seulement ou certains individus (souches) d’une espèce
IV/ Infections bactériennes
CHAPITRE III : Généralités sur les champignons
I/ Candidoses
II/ Types de candidoses
1/ Des candidoses superficielles
2/ Candidoses cutanées et unguéales
3/ Candidoses allergiques
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL EXPERIMENTAL
CHAPITRE I: Matériel et méthodes
I/ Cadre d’étude
II/ Matériel
1/ Matériel végétal
2/ Souches bactériennes
3/ Matériel de laboratoire et solvants
3.1/ Solvant d’extraction
3.2/ Matériel pour le test de l’activité antimicrobienne
III/ Méthodes
1/ Préparation des extraits méthanoliques bruts
2/ Evaluation de l’activité antimicrobienne de l’extrait méthanolique brut des racines et feuilles de Hymenocallis littoralis
3/ Tests de sensibilité des microorganismes
3.1/ Préparation de l’extrait méthanolique brut
3.2/ Préparation du milieu de culture
3.3/ Préparation de l’inoculum
3.4/ Inoculation des boites de pétri ou ensemencement
3.5/ Mesure des diamètres d’inhibition
3.6/ Détermination de la CMI
CHAPITRE II : RESULTATS
I/ Résultats d’extractions
II/ Résultats des tests de sensibilités bactériennes
III/ Résultats du test de sensibilité fongique (Candida)
III/ Concentration minimale inhibitrice (CMI)
CHAPITRE III : DISCUSSION
CONCLUSION

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