DESCRIPTION DES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES

DESCRIPTION DES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES

Choix du site de prélèvement et des enquêtes de terrain

Dans le Fokontany d’Ambodihady Ambohimanarina, le choix se basait sur l’idée que les trois puits publics soient les plus utilisés, et les deux autres puits privés soient encore consommé par leur propriétaire. Les habitants locaux utilisent chaque jour l’eau qui vient des cinq puits comme eau de boisson, alors que ces puits étaient de longue date, sans entretiens ainsi que sans améliorations au niveau de la qualité. On se demande alors, est ce que les eaux provenant de ces puits sont potables et ne présentent aucun inconvénient sur la santé des usagers .c’est pour cela que nous avons choisis ces puits comme site de prélèvement.

Les sources de contamination des puits Tous les cinq puits qu’on a étudié sont pollués, vu les résultats des analyses physico chimiques et bactériologiques, cette situation est due à l’exposition de leur eau à des sources de pollution importantes qui implique la nature même du sol. Il est important de déterminer la source de la contamination et d’apporter les correctifs appropriés pour améliorer la qualité de l’eau à long terme. Les sources locales de contamination peuvent être multiples:

– Insalubrité des lieux : les puits sont entourés de zone de culture, alors tous les produits chimiques utilisés comme les engrais s’infiltrent dans le sol et arrivent dans les puits et ce qui favorise l’élévation du taux de nitrate de l’eau.

– Normalement, pour assurer une protection contre la contamination, il est recommandé d’implanter les puits à au moins 15 mètres de toute source de pollution. Malheureusement, le puits n°2 de notre étude est situé à moins de 15 mètres des latrines. En effet, le quartier qui contient le puits 2 est assez étroit ; de même, les puits n°4 et n° 5 se trouvent à quelques mètres des WC ; Ce qui fait que les résultats des analyses attestent la présence d’une pollution fécale.

– Mauvais aménagement du puits : manque d’étanchéité du couvercle ou du scellement, dégradation des matériaux, etc. ; en plus, ils ne sont pas couverts durant la journée et en contact direct avec l’environnement extérieur. De ce fait, toutes sortes d’insalubrités et de microbes peuvent contaminer l’eau des puits.

– les infrastructures autour des puits sont vétustes et en manque. Les puits sont entourés par des canaux d’évacuation d’eau usée précaires. Les canaux ne sont pas faits en béton, alors que le sol est perméable et la recharge de la nappe se fait par infiltration. Dans ce cas, toutes les pollutions apportées par ces eaux usées, s’infiltrent dans les nappes et arrivent jusqu’au puits. De plus, les puits ne sont pas en hauteur et les eaux de pluies et de ruissellement se déversent et pénètrent directement dans les puits.

– une grande partie de la pollution de l’eau peut être attribuée à la mauvaise protection des puits sans pour autant minimiser la technique de puisage. Les seaux de puisage sont généralement laissés à terre tout près du puits. Tous les microbes et germes en contact avec ces seaux vont être transmis à l’eau de puits. Après cette partie consacrée sur les matériels et méthodes que nous avons utilisé pendant l’étude, on va maintenant voir dans la partie suivante les résultats ainsi que leurs interprétations.

Normes de la qualité des eaux

Une eau de consommation ne doit pas contenir de germes véhiculant des maladies hydriques, ni de substances toxiques ni de quantité excessive de matières minérales et organiques. Elle doit par ailleurs, être limpide, incolore et ne possède aucun goût ou odeur désagréable. En outre, l’eau potable doit contenir, sans excès, un certain nombre d’éléments minéraux dont la présence lui confère une saveur agréable à l’exclusion de ceux qui seraient l’indice d’une contamination ainsi que toute substance toxique. A Madagascar, il existe des normes à suivre sur la qualité des eaux de boisson .Le tableau suivant montre les normes de potabilisation malagasy.

Résultats et interprétation des analyses physico-chimique

Les analyses effectuées à partir des eaux de puits concernent les paramètres suivants : Température – Turbidité – pH – Conductivité – Minéralisation – Dureté Totale – Dureté Calcique – Titre alcalimétrique – Titre Alcalimétrique Complet – Calcium – Magnésium – Carbonate – Bicarbonate – Matières organiques – Ammonium – Fer Total – Chlorure – Sulfate – Nitrite – Nitrate – Sodium. En effet, cinq sites de prélèvement ont été pris. Les cinq sites se situent tous aux alentours du fokontany d’Ambodihady. A chaque puits, on a fait cinq prélèvements d’échantillons pendant différentes dates. Le choix des dates de prélèvement étaient basés sur le climat, c’est-à-dire période crue et période d’étiage. Ces derniers se sont déroulés le 14 avril 2016 et le 18 avril 2016 pour la saison humide. Et pour la saison sèche, les prélèvements étaient le 5 juin 2016 le 19 juin 2016, et le 24 juin 2016. La quantité des échantillons prélevés s’élevait à trois litres par puits à chaque prélèvement.

Résultats des analyses physico-chimique des eaux de puits pendant la période d’étiage

Les tableaux cités ci après, montrent les résultats des échantillons des eaux de puits, en période d’étiage, analysées au sein du laboratoire de la JIRAMA situé à Mandroseza ainsi que les normes de potabilité (physico-chimique) Malagasy (Décret n° 2004-635 du 15/06/04). Dans ce tableau 9, on remarque que, à part le pH et le taux de Nitrate, les paramètres physico-chimiques de l’échantillon des eaux du puits n°1 sont plutôt conformes à la norme. De même, le puits n°2 présente, en général, le même aspect. Dont nous allons voir les résultats dans le tableau 10. Comme on peut le constater dans ces résultats, le taux de nitrates est en moyenne de l’ordre de 84 mg.L-1 durant les trois dates successives de prélèvement. Ce taux élevé peut nuire à la santé des usagers. De même, un pH inférieur à la norme contribue à une prolifération des bactéries pathogènes, alors que celui du puits n°2 est de 5,5 en moyenne. Comparé au puits 1 et puits 2, pour le puits n° 3 tous les paramètres physico-chimiques sont admissibles sauf le pH. Nous allons voir ci-dessous les résultats du puits 4 Pour le puits 4, comme le puits 1 et le puits 2, le taux de nitrates et le pH dépassent les taux acceptables et ainsi, l’eau est un vecteur possible de maladie hydrique. Ce qui est aussi le cas du puits 5, dont les résultats des analyses sont présentés ci-dessous

D’après les résultats des analyses présentés dans les tableaux ci-dessus : En temps sec, selon les paramètres organoleptiques, les 5 puits présentent un aspect limpide et sans odeur. Vu les résultats d’analyses, les aspects physico-chimique de l’eau dans ces 5 puits ne dépassent pas, en général, la norme ; sauf le pH et le taux de nitrate à l’exception du puits n0 3 qui présente un taux de nitrate inférieur. Les deux paramètres (pH et nitrates) représentent une grande importance sur la qualité de l’eau et engendrent des impacts majeurs sur la santé des personnes qui le consomment. De même, en temps pluvieux, le taux de nitrate a encore augmenté ; ainsi que celui de la conductivité, la minéralisation et les matières organiques sans dépassé les normes. A cet effet, dans la sous-partie qui suit, nous allons développer les résultats des analyses en période crue.

Table des matières

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES UNITES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I : GENERALITE SUR LES SOURCES D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
I.1. Définition de quelque Concepts
I.1.1. source d’approvisionnement en eau
I.1.2. Eau
I.1.3. Puits
I.2. Différents types de sources d’Approvisionnement
II : DESCRIPTION DES MICRO-ORGANISMES PATHOGENES
II.1. Présentation des micro-organismes
II.1.1. Bactéries pathogènes
II.1.2. Protozoaires
II.1.3. Virus
II.2. Facteurs de prolifération des micro- organismes
II.2.1. Solutés et l’activité de l’eau
II.2.2 Température
II.2.3. pH
II.2.4. Concentration en oxygène
II.2.5. Milieu nutritif
III : NOTION DE POTABILITE
III.1. Méthodes de désinfection utilisés dans le traitement d’eau
III.1.1. Chloration de l’eau
III.1.2. Ozonation
III.1.3. Stérilisation par les rayons U.V
III.1.4. Microfiltration
III-2 Normes de potabilité
III.2.1.Couleur
III.2.2. pH
III.2.3. Conductivité
III.2.4.Turbidité
III.2.5. Matière organique
III.2.6. Fer
III.2.7. Nitrate (NO3-)
III.2.8. Nitrite (NO2-)
III.2.9. Sulfate
III.2.10. Phosphate
III.2.11. Ammonium
III.2.12. Dureté ou Titre Hydrotimétrique (TH)
III.2.13. TA et TAC
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
I : EAUX DE PUITS DANS LE MILIEU URBAINE
I.1. Localisation de la zone d’étude
I.2. Généralité sur la population
I.3. Géologie et Relief
I.4 Hydrographie
I.5. Description des puits
II : MATERIELS
II.1. Questionnaire d’enquête
II.2. Eau
II.3. Appareils
II.4. Matériels de prélèvement
II.4.1. Matériels de prélèvement destiné aux analyses physico-chimiques
II.4.2. Matériels de prélèvement destinés aux analyses bactériologiques
III : METHODOLOGIES
III.1. Enquêtes de terrain
III.2. Analyses des échantillons d’eau
III.2.1Physico-chimique
III.2.2. Bactériologique
III.3. Détermination de la demande en chlore
III.4. Observation directe
III.5. Choix du site de prélèvement et des enquêtes de terrain
III.6. Sources de contamination des puits
TROISIEME PARTIE: ANALYSES ET INTERPRETATION
I : RESULTATS ET DISCUSSION
I.1. Normes de la qualité des eaux
I.2. Résultats et interprétation des analyses physico-chimique
I-2-1 Résultats des analyses physico-chimique des eaux de puits pendant la période d’étiage
I-2-2 : Résultats des analyses physico-chimiques des eaux de puits pendant les période crue
I.2.3. pH
I.2.4. Nitrate (NO3-)
I.3. Résultat des analyses bactériologiques
I.4. Résultat de la détermination de la demande en chlore
I.4.1. Résultats des essais et interprétatio
II.PRESENTATION DES RESULTATS DES ENQUETES DE TERRAIN
II-1. Résultat d’enquête ménage
II.1.1-Information générale
II.1.2. Enquête sur l’eau de boisson
II.1.3. Enquête sur le matériel de transport et stockage de l’eau
II.1.4. Enquête sur la maladie
II.2. Méthode d’élimination des nitrates
II.2.1. Dénitratation par résine échangeuse d’ions
II.2.2. Dénitrification par traitement biologique
II.2.3. Elimination des nitrates par filtration membranaire
III : RECOMMENDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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