Soutenance mémoire
Le porc est un animal qui est pesé, littéralement parlant, par son poids. C’est un mammifère très exigent surtout que son activité principale consiste à dormir. La réussite de son engraissement ne dépend pas seulement de sa nourriture. Si son environnement ne lui convient pas, et c’est le cas la plupart du temps, lui donner à manger ne servira pas à grand-chose. Pour faire face à cet obstacle, soit on attend à ce que leur physiologie s’adapte naturellement aux conditions extérieures, soit on fait .en sorte que l’ambiance dans laquelle on les met leur soit agréable.
A l’étranger, traiter l’air ambiant de la porcherie est une chose très courante. Les bêtes ne subissent pas les variations du climat. En effet, malgré les intempéries, les éleveurs obtiennent toujours des résultats en toute saison. La pratique de l’élevage à grande échelle requiert le respect de certains nombres de contraintes. Afin de mettre en place cette pratique à Madagascar, pour augmenter la production porcine, étudions la « Régulation de l ambiance d une enceinte pour élevage des porcs ».
Description des contraintes à respecter pour l élevage des porcs
Le confort des porcs dans le bâtiment où ils sont logés constitue le fort de ce paragraphe. Plusieurs conditions doivent être remplies pour leur permettre de vivre et de développer leur potentiel en vue de faciliter la tâche de l’éleveur.
La nourriture n’est pas le seul paramètre à tenir compte pour engraisser des porcs. La température ambiante, la vitesse de l’air, l’hygrométrie, le taux de poussières, la concentration des gaz constituent aussi les contraintes à respecter. Négliger l’une de ces contraintes peut nuire à la performance de la production
Température
Pour le porc à l’engrais, avec une alimentation en libre service, la température optimale environne les 24°C. A cette valeur, l’indice de consommation 1 et le taux de muscle sont à leur apogée. En adoptant un mode d’alimentation par rationnement, cette température ne suffit plus.
Vitesse de l’air
Il est ici question de déterminer la vitesse de l’air dans le local même. Ceci conditionne la sensation de fraîcheur ou de chaleur intense qui varie selon les saisons. Vu que l’air permet de transporter la quantité de chaleur sur la peau de la bête, le contrôle de sa vitesse dans l’enceinte contribue au bien-être des porcs.
Les périodes froides exigent une vitesse d’air n’excédant pas 0,4 m/s sinon, les porcs peuvent encourir des risques de pathologies pulmonaires et digestives ainsi que des troubles du comportement, à savoir la caudophagie ou le cannibalisme. En été, plus l’air se meuve vite, plus ces animaux se sentent bien. Mais excessivement, une telle ventilation cause des effets néfastes sur la santé des porcs. Le souci se pose surtout en fin de journée où la température baisse brusquement. La relation entre vitesse d’air et température s’énonce comme suit : au-dessus de 0,2 m/s, un accroissement de 0,1 m/s équivaut à une chute de la température de 1°C.
Hygrométrie
Elle a trait à la météorologie. L’hygrométrie définie la quantité de vapeur d’eau contenue dans l’air ; c’est pour cela qu’on utilise plus communément le vocabulaire humidité relative. A 0 %, l’air est absolument sec et à 100 %, l’air est saturé . On adopte la plupart du temps 60 % d’humidité en élevage, mais des variations assez importantes peuvent survenir.
En condition de température optimale, il ne faut pas dépasser les 75%car cela provoque une diminution d’appétit des porcs et donc une détérioration de la croissance. Avec une basse température, une hygrométrie élevée accentue les déperditions thermiques qui devront être compensées par une alimentation encore plus volumineuse ; il s’ensuit une perte pour l’éleveur. Par forte chaleur, une hygrométrie élevée aggrave la sensation d’inconfort. A l’extrême, elle peut causer la mort des animaux en cas d’un arrêt de ventilation. En somme il faut gérer l’hygrométrie pour ne causer aucun dégât majeur pour les porcs.
Poussières
Le taux de renouvellement d’air, l’hygrométrie, la présentation de l’aliment et sa teneur en graisse prennent part dans le taux de poussière. La valeur de cette dernière est d’environ 1 à 7 mg/m³ . Lors d’une ventilation mal contrôlée, le développement de certaines pathologies est favorisé.
Gaz
Plusieurs types de gaz sont nocifs pour les animaux, surtout les porcs. Ils figurent parmi ceux qui causent des désagréments pour la population porcine.
Ammoniac— La fermentation des litières et des lisiers provoque l’émanation de ce gaz qui irrite les muqueuses à partir de 15 à 20 mg/m³ . En porcherie d’engraissement, la dose fortement conseillée vaut autour de 15 mg/m³ . Ceci est dû au fait que, associé à un niveau de poussière important, l’ammoniac peut entraîner une baisse de l’appétit.
Gaz carbonique— La respiration animale en est la première cause. La température peut pourtant alléger l’effet de ce gaz, car si le taux normal conseillé est de 0,3%, en période froide, cette valeur peut être dépasser sans pour autant gêner les porcs. L’évaluation du taux de CO2 est souvent usitée pour apprécier la qualité de ventilation.
Hydrogène sulfureux— Il provient des lisiers lors des vidanges des pré-fosses. Le maximum admissible de ce gaz est de 0,5 mg/m³ . Le mieux est donc de contrôler sa quantité pour que celui-ci ne figure qu’à l’état de trace.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : GENERALITES
1. Description des contraintes à respecter pour l élevage des porcs
1.1. Température
1.2. Vitesse de l’air
1.3. Hygrométrie
1.4. Poussières
1.5. Gaz
1.6. Débit d’air
2. Rappels des notions utiles
2.1. Transferts thermiques
2.1.1. Transfert de chaleur par conduction
2.1.2. Transfert de chaleur par convection
2.1.3. Transfert de chaleur par rayonnement
2.1.4. Stockage d’énergie
2.2. Propriété physique de l’air humide
2.2.1. Degré hygrométrique et point de rosée
2.2.2. Teneur en vapeur d’eau
2.2.3. Mélange d’air humide [8]
2.3. Régulation automatique
2.3.2. Régulation tout ou rien
2.3.3. Régulation à action continue
2.3.4. La représentation d’état
3. Appareils de régulation
3.1. Robinet thermostatique
3.1.1. Détecteur de mesure
3.1.2. Organe comparateur
3.1.3. Organe d’affichage
3.1.4. Organe de réglage
3.1.5. Relation entre la température mesurée et la puissance émise
3.2. Planchers chauffant/rafraîchissant [10]
3.2.1. Caractéristiques physiques d’un plancher réversible
3.2.2. Type de plancher chauffant ou rafraîchissant
3.3. Vanne à trois voies
CHAPITRE II : ETUDE DU PROJET
1.1. Réglage de la température [15]
1.1.1. Régulation centrale
1.1.2. Régulation terminale
1.1.3. Emetteur
1.1.4. Chauffage de la maternité
1.2. Ventilation et control de l’humidité [16]
2. Mise en équation
2.1. Equation générale
1.1.2.2. Système d’équations
2.3. Résolution
3. Résultats
3.1. Courbe sans régulation
3.2. Courbe avec régulation
3.3. Courbe d’énergie consommée et énergie entrante
3.4. L’humidité résultante
4. Etude économique
4.1. Coût de l’investissement
4.2. Détails de chaque cycle :
4.3. Les frais influençant le prix de revient du kilo de viande
4.4. Valeur actuelle nette
4.5. Taux de rentabilité interne
4.6. Pay Back Period ou pay out time
CHAPITRE III : ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’ELEVAGE DESPORCS
1. Pourquoi le porc ? [5]
1.1. Mode de croissance
1.2. Besoins alimentaires
1.3. Engrais
1.4. Centrale énergétique]
2. Maîtrise des émissions gazeuses [13]
2.1. Principaux gaz polluants et leurs origines
2.2. Technique et stratégie de réduction d’émission d’ammoniac
3. Problèmes liés à l’odeur [12][13]
3.1. Odeur
3.2. Origines
3.3. Quelques voies de réductions des nuisances olfactives
4. Pollutions de l’eau [12]
4.1. Origine et voies d’excrétion de l’azote et du phosphore
4.2. Réduction préventive des rejets
CONCLUSION
ANNEXE : ALLURE DES RAYONNENEMTS RECUS SUR LES PAROIS DU BATIMENT
BIBLIOGRAPHIE et WEBOGRAPHIE
