DESCRIPTION DE LA ZONE DE PÊCHE ET DE LA PERIODE DE PÊCHE

Les produits d’eau douce ou de mer constituent une ressource alimentaire très importante. Pour les populations à faible revenu, c’est souvent la seule source de protéine accessible, surtout dans les villes où les petits élevages (notamment de volaille) sont rares. Le poisson constitue une source de protéines (17 à 20 %) sensiblement identique à la viande. La filière pêche, secteur économique important, fait vivre plusieurs personnes dans la zone côtière, principalement dans le secteur traditionnel et artisanal. Pourtant, près de 25% du poisson pêché ne peut être consommé, car il aura été abîmé au moment de la pêche, du stockage ou du transport. Développer des techniques artisanales de conservation et de transformation du poisson permettrait de réduire considérablement ce gâchis. C’est aussi un moyen pour créer des emplois et des revenus, pour améliorer l’approvisionnement alimentaire des populations et pour stabiliser les prix à la production, en garantissant un écoulement régulier du poisson. Lorsque les grands centres de consommation, c’est-à-dire les villes, sont situées près des côtes, le poisson est le plus souvent consommé frais. Mais les marchés sont parfois éloignés ; vers l’intérieur des terres, et le poisson s’accommode mal de conditions de transport difficiles et aléatoires. Il doit alors être transformé, afin de prolonger sa durée de conservation, et atteindre, avec un minimum de dommages, les marchés de l’intérieur.

APERÇU GÉNÉRAL SUR LA PÊCHE

Cette section va donner un aperçu général sur la pêche à Madagascar et va évaluer le projet à travers diverses données du à partir de l’analyse des Forces et des Faiblesses ainsi que les Opportunités et les Menaces (FFOM) qui pourraient perturber son déroulement.

Situation de la pêche

La pêche s’est développée au point de devenir le principal pourvoyeur de devises du pays. Le secteur connaît un essor considérable pour le développement et pour la relance de l’économie malgache. Madagascar dispose en outre d’une potentialité halieutique riche et suffisamment diversifiée pour pouvoir assurer l’avenir du secteur. Avec un littoral de 5603 km, ouvert à la fois sur le canal de Mozambique et l’Océan Indien, 117 000 km2 de plateau continental présentant un intérêt écologique et économique indéniable pour le devenir des habitats de la zone côtière, 1 140 000 km2 de ZEE(presque le double de la superficie de Madagascar qui est de 590 750 km2 ), 50 000 hectares de tannes propices à l’aquaculture de crevette et dont la quantité qu’on y produit pourrait dépasser largement celle de la pêche côtière, et 155000 hectares de lacs et lagunes d’intérêts halieutiques, la Grande Ile dispose d’un des fonds de pêche les plus riches du monde. Le potentiel halieutique est de 480 000 tonnes dont 300 000 tonnes d’intérêt commercial, et la production globale, tout produit, toute espèce et tout type de pêcherie confondus, pour l’année 2008 était de 130 300 tonnes, soit un peu plus du 1/3 seulement de la potentialité disponible. La production totale de la pêche et de l’aquaculture à Madagascar n’a cessé d’augmenter ces dernières années, de 118 877 tonnes en 1996 à 130 300 tonnes en 2008 . Madagascar dispose d’une grande richesse en biotopes et en zones de pêche (abondance de mangrove et de baies, existence de lagons, étendue du plateau continental et présence des thons dans le canal de Mozambique). Le volume de la pêche malgache est donc important. On constate cependant que certaines ressources demeurent sous exploitées voire inexploitées. La pêche est certainement une des plus vieilles activités économiques de Madagascar. Faute de congélateur ou de chambre froide, une grande partie de la production est séchée ou fumée. Des organismes tels que la GTZ ou Deutsche GesellschaftfürTechnischeZusammenarbeit, apportent leur contribution à la mise en place d’une base de pêche traditionnelle et artisanale performante, en améliorant les secteurs de la production et de la distribution. La région de Mahajanga, grâce à un don remboursable du gouvernement japonais, a pu se doter, dans le courant de l’année 2001, d’un complexe frigorifique d’une capacité de 300 t. Autant d’initiatives qui, entre autres, vulgariseront la consommation de poisson.

Analyse de la situation de pêche

Analyse FFOM (Forces -Faiblesses, Opportunités -Menaces)

Cette analyse devrait mettre le point sur les atouts et potentialités favorables à la réussite du projet dans la zone d’intervention, et les contraintes ou menaces qui pourraient perturber la réalisation du projet.

ENVIRONNEMENT DU PROJET 

Cette section va faire une ébauche de la délimitation pour l’emplacement du cite, des contextes écologiques de la région et enfin du contexte social et culturel de la population.

Situation géographique et emplacement du site 

L’étude de faisabilité doit définir la localité de l’emplacement approprié à la réalisation du projet.

Localisation de la région
La Région Sofia se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar. Elle fait partie de l’ex-Province Autonome de Mahajanga. S’étendant entre 14° et 17° latitude Sud et47° et 49° longitude Est, elle constitue un vaste territoire d’une superficie de 52.504 km², soit à peu près 8,5% de la Grande Ile et 33,4% de l’ex- Province.

Délimitation de la région
La Région SOFIA fait partie des4 Régions qui composent l’ex- Province Autonome de Mahajanga. Elle est géographiquement la plus grande et la plus peuplée. Avec une superficie de 52 504 km2 , elle abrite, en 2005, selon notre projection, plus d’un million d’habitants, réparti dans 7 Districts : à savoir : Antsohihyau centre, comme chef lieude Région, Analalava à l’Ouest, Port-Bergé, Mampikony au Sud et Bealanana, Befandriana, Mandritsara, à l’Est. Ces Districts sont subdivisés en108 Commune. Le Chef-lieu de la Région, se situe à 440 km environ de Mahajanga, sur la RN6 qui rejoint Antsiranana. Elle est délimitée par les Régions de SAVA et DIANA au Nord, par ANALANJIROFO et ALAOTRA MANGORO à l’Est, par BETSIBOKA au Sud, par BOENY au Sud-ouest et par le canal de Mozambique à l’Ouest.

Implantation géographique du projet
Le lieu d’implantation envisagé pour ce projet se situe dans la ville d’Analalava. Analalava, un des districts situé le long de la partie Nord-Ouest de la SOFIA, au bord de canal de Mozambique, à l’embouchure de la Loza.Durant la période coloniale, il était le Chef-lieu de Province de cette partie Nord-Ouest de l’île. Durant la Première République, cette partie a été déclassée en Sous-préfecture, et est devenue un coin de dépotoir des exclus de la Nation. Elle a été destinée pour emprisonner à Nosy Lava, dans une maison de force, tous les condamnés à perpétuité du pays. Actuellement, elle est classée comme une Sous Région délaissée et presque oubliée. Historiquement, Sofia coïncide avec la délimitation de l’ancienne Préfecture d’Antsohihy composée de ses 7 Sous préfectures. Durant les débuts de la première République, cette partie de l’Ile jouait une place importante pour l’économie de la Nation. La Baie de Narinda était utilisée comme un port commercial de Madagascar : des minerais y étaient exportés. Du fait de ses qualités et potentialités, Narinda aurait du devenir l’une des plus grandes et plus belles baies du monde. Dans la Région SOFIA, quelques services déconcentrés, hérités de la précédente Préfecture, existent déjà, que ce soit dans le Chef-lieu, ou dans les autres Districts, mais leur répartition est déséquilibrée. En résumé, durant la seconde et la troisième République, comparée aux autres Régions de Madagascar, SOFIA fut une Région délaissée, sous administrée et écartée. Même la route pour y accéder, reliant la partie Nord de l’île, fut laissée dans un état de délabrement avancé.

Hydrographie 

Les fleuves
Le Nord-ouest dispose de vastes bassins hydrologiques favorisant l’écoulement et le déversement des grands fleuves dans le Canal de Mozambique. La Région est traversée par le fleuve de la Sofia, qui prend sa source dans le district de Tsaratanana. Ce fleuve possède deux affluents tels que l’Anjobony et la Bemarivo, et se jette à la mer dans la baie de Mahajamba.

La région connaît un régime hydrologique caractérisé par des crues bien alimentées en saison de pluies, de décembre à mars, et d’étiage faible de juillet en octobre. Les crues sont très abondants pendant les saisons de pluies, les fleuves débordent et inondent une grande partie des plaines et des « baiboho ». Les dépôts d’alluvions sont très importants, surtout sur les bords de la Sofia et de Mahajamba, rendant les bassins versants tout rouge. Les superficies des bassins versants sont respectivement :
➤ Bassin de Sofia : 27.300 km2
➤ Bassin de Mahajamba : 14.500 km2
On peut citer quelques cours d’eau qui alimentent les rivières, à savoir : la Maevarano qui traverse les Districts de Bealanana et Analalava, là où elle est grosse par la Sandrakota, et se jette dans la mer par la Loza ; la Tsinjomorona, grossie par la Doroa, coule dans le District d’Antsohihy ; l’Andranomaza passe dans le District d’Analalava et Mangarahara dans le District de Mandritsara.

Les lacs
La Région possède de nombreux lacs. La majorité se trouve dans leDistrict de PortBergé, avec plus de 10 lacs, dont on peut notamment citer, les lacs Tseny, Amparihy, Bemakamba, Marovariho. ABealanana, le lac Sofia. A Mampikony, le lac Sinja et à Antsohihy, leslacs Andrampongy, Matsaboribe, Mangilihilia et Maroankoay.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU PROJET
CHAPITRE I : PRÉSENTATION DU PROJET
SECTION I : APERÇU GÉNÉRAL SUR LA PÊCHE
SECTION II : ENVIRONNEMENT DU PROJET
SECTION III : CARACTERISTIQUES DU PROJET
CHAPITRE II : ETUDE DU MARCHÉ DES PRODUITS
SECTION I : ANALYSE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
SECTION II : ANALYSE DE LA CONCURRENCE ET DES PRIX
SECTION III : POLITIQUE ET STRATEGIE MARKETING ADOPTÉES
CHAPITRE III : ETUDE ORGANISATIONNELLE
SECTION I : ORGANIGRAMME ENVISAGÉ
SECTION II : ORGANISATION DU TRAVAIL
SECTION III : CHARGE DE PERSONNEL
DEUXIEME PARTIE : CONDUITE ET ETUDE FINANCIERE DU PROJET
CHAPITRE I : TECHNIQUE DE PRODUCTION
SECTION I : DESCRIPTION DE LA ZONE DE PÊCHE ET DE LA PERIODE DE PÊCHE
SECTION II : TECHNIQUE DE PRODUCTION ENVISAGÉE
SECTION III. CAPACITÉ DE PRODUCTION ENVISAGÉE
CHAPITRE II : L’ETUDE DES INVESTISSEMENTS ET DU FINANCEMENT DU PROJET
SECTION II : LE FINANCEMENT DU PROJET
SECTION III : LES COMPTES D’EXPLOITATION ET LE FONDS DE ROULEMENT INITIAL
CHAPITRE III : ETUDE DE RENTABILITÉ ET ÉVALUATION DU PROJET
SECTION I : ETUDE DES ÉTATS FINANCIERS PREVISIONNELS
SECTION II : LE SEUIL DE RENTABILITÉ
SECTION III : ÉVALUATION DU PROJET
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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