Dans notre atmosphรจre, lโeau est omniprรฉsente mรชme dans les dรฉserts arides[1]. Lโair qui nous entoure renferme toujours une proportion dโeau sous forme de vapeur, que lโon appelle air humide. En mรฉtรฉorologie, la connaissance de lโhumiditรฉ de lโair est nรฉcessaire pour les renseignements de la formation des nuages et des prรฉcipitations. Il existe trois types dโhumiditรฉ de lโair telle que lโhumiditรฉ absolue correspondant ร la quantitรฉ de vapeur dโeau en grammes contenu dans un volume dโun mรจtre cube (m3 ) dโair, en dโautre terme lโhumiditรฉ absolue est la masse volumique de vapeur dโeau dans lโair. Lโhumiditรฉ relative correspond au rapport entre la pression de vapeur d’eau partielle (e) et la pression de vapeur dโeau saturante (es) ร une tempรฉrature donnรฉe. Lโhumiditรฉ spรฉcifique dรฉfinit comme le rapport de la masse dโeau dans lโair sur la masse dโair humide.
Parmi les trois types dโhumiditรฉs, nous avons dรฉcidรฉ dโรฉtudier lโhumiditรฉ spรฉcifique au niveau des pressions atmosphรฉriques 700 hPa et 850 hPa dans la partie ouest centrale de Madagascar depuis 1989 jusquโร 2009 (รฉtude de 20 ans). Nous avons choisi ces deux niveaux de pression pour voir les diffรฉrences entre les valeurs de lโhumiditรฉ spรฉcifique plus proche de la surface terrestre (ร 850 hPa) et celle plus loin (ร 700 hPa). Notre zone dโรฉtude est la rรฉgion Melaky qui se situe entre la latitude de 16,25ยฐ Sud et 19,35ยฐ Sud, et entre la longitude de 43,8ยฐ Est et 46ยฐ Est. Cette rรฉgion prรฉsente un climat de type tropical avec une alternance de deux saisons : la saison chaude et pluvieuse de novembre ร avril, et la saison fraiche et sรจche de mai ร octobre.
Lโaugmentation excessive de lโhumiditรฉ spรฉcifique dรฉclenche les prรฉcipitations intenses apportant des grรชles ou non, tandis que son insuffisance provoque de sรฉcheresse [2] . Madagascar est le pays le plus vulnรฉrable face au risque dโinondation et au risque de sรฉcheresse. Ces deux risques majeurs entrainent des graves problรจmes socioรฉconomiques pour la population Malagasy. Lโinondation et la sรฉcheresse accentuent le problรจme dโinsรฉcuritรฉ alimentaire en entrainant lโaugmentation de taux de la mortalitรฉ. De ce fait, dans ce travail, il est question dโรฉtudier la variation de lโhumiditรฉ spรฉcifique.
Gรฉnรฉralitรฉs sur lโhumiditรฉ spรฉcifique
Dรฉfinition
Lโhumiditรฉ spรฉcifique est dรฉfinie comme le rapport de la masse dโeau dans lโair sur la masse dโair humide. Lโhumiditรฉ spรฉcifique se conserve lors dโun changement dโaltitude ou de tempรฉrature de la masse dโair, tant quโil nโy a ni condensation ni รฉvaporation. La raison est quโun kilogramme dโair ou de vapeur reste un kilogramme, indรฉpendamment de la pression ou de la tempรฉrature de lโair. Ainsi lorsque lโon donne lโhumiditรฉ spรฉcifique, lโaltitude de la parcelle dโair nโa pas dโimportance. Ceci reste valable tant que la quantitรฉ de vapeur reste constante, il ne doit donc pas y avoir de changement dโรฉtat physique [3] . Lโhumiditรฉ spรฉcifique notรฉe q ou HS est exprimรฉe en g/kg (g de vapeur dโeau/kg dโair) ou en kg/kg.
Instrument de mesure
Lโhumiditรฉ spรฉcifique est lโune de lโhumiditรฉ de lโair dans lโatmosphรจre, ร part lโhumiditรฉ absolue et lโhumiditรฉ relative. En, mรฉtรฉorologie, il est nรฉcessaire de mesurer lโhumiditรฉ spรฉcifique pour le renseignement sur la possibilitรฉ de la formation de nuage et de prรฉcipitation. La mesure de lโhumiditรฉ spรฉcifique est difficile et doit en gรฉnรฉral รชtre effectuรฉe dans un laboratoire .
Gรฉnรฉralitรฉ sur lโatmosphรจre terrestre
Lโatmosphรจre terrestre est lโenveloppe gazeuse entourant la surface de la terre. Elle est composรฉe de gaz principaux (N2, O2, CO2, Ar) et de gaz traces (NH3, N2O, Rn). Lโatmosphรจre joue le rรดle de protection de la vie sur terre car : elle absorbe le rayonnement solaire ultraviolet, rรฉchauffe la surface par la rรฉtention de chaleur (effet de serre) et rรฉduise les รฉcarts de tempรฉrature entre le jour et la nuit.
Pression atmosphรฉrique
Toute surface plongรฉe dans lโatmosphรจre subit, de la part des molรฉcules de lโair environnant, un bombardement incessant, dont lโeffet se traduit par une pression. On dรฉmontre que cette pression est รฉgale au poids de la colonne dโair qui surmonte la surface [7] . En mรฉtรฉorologie, la pression atmosphรฉrique se mesure ร lโaide de baromรจtre, et lโunitรฉ de pression utilisรฉe est lโhectopascal (un multiple de pascal). Pour la mesure de la pression atmosphรฉrique, il vaut mieux utiliser le multiple de pascal parce que le pascal est une unitรฉ relativement petite par rapport aux valeurs usuelles. Autrefois, on employait le millibar (mbar) ou encore le millimรจtre de mercure (mm Hg). On utilise aussi les ballons sondes qui permet de dรฉterminer les mouvements de lโatmosphรจre cโest-ร -dire pour connaitre les variations horizontales et verticales de la pression atmosphรฉrique.
La pression atmosphรฉrique moyenne au niveau de la mer (ร 0 m dโaltitude) est de 1013,25 hPa.
1013,25 hPa= 1013,25 mbar= 760 mmHg .
La pression atmosphรฉrique diminue avec lโaltitude, en moyenne elle diminue de 1 hPa tous les 8 mรจtres :
โ ร 1500 mรจtres dโaltitude, la pression est de 850 hPa
โ ร 3000 mรจtres dโaltitude, la pression est de 700 hPa .
Stratification thermique de lโatmosphรจre
Lโรฉlรฉment le plus caractรฉristique de la tempรฉrature de lโatmosphรจre est sa rรฉpartition verticale, les couches sont caractรฉrisรฉes par leur profil thermique vertical :
โ Troposphรจre : la 1รจre couche de lโatmosphรจre terrestre avec de gradient thermique verticale nรฉgative, elle varie de 7 ร 8 km dโaltitude aux pรดles et de 13 ร 16 km ร lโรฉquateur. Elle est reliรฉe par la tropopause (environ 2 km dโaltitude) avec la stratosphรจre.
โ Stratosphรจre : commence ร la fin de la tropopause avec une altitude variant de 7 ร 17 km et environ de 50 km. La tempรฉrature augmente avec lโaltitude, et elle contient le 90% de lโozone. La stratopause sรฉpare la stratosphรจre et la mรฉsosphรจre avec lโaltitude de 50 ร 55 km.
โ Mรฉsosphรจre : compris entre 50 ร 80 km dโaltitude ; cโest une zone de transition entre la terre et lโespace. La tempรฉrature dรฉcroit avec lโaltitude. La frontiรจre de cette couche avec la thermosphรจre est la mรฉsopause.
โ Thermosphรจre : sโรฉtend vers 80 ร 85 km et environ 640 km dโaltitude. La tempรฉrature augmente avec lโaltitude. Elle est limitรฉe par la thermopause.
โ Exosphรจre : la derniรจre couche de lโatmosphรจre terrestre qui se situe au-delร de 600 km. Elle contient des particules libres.
ANALYSE DES RISQUES
Zone dโรฉtude
Notre zone dโรฉtude est localisรฉe dans la rรฉgion Melaky. Cette rรฉgion est situรฉe sur la cรดte Ouest centrale de Madagascar dans la province de Mahajanga avec la superficie de 38 852 kmยฒ et de densitรฉ de populations environ de 257 790 habitants, la capitale de cette rรฉgion est la ville de Maintirano. Elle a pour coordonnรฉes gรฉographiques : 16.25ยฐ Sud ร 19.35ยฐ Sud de latitude et, 43.8ยฐ Est ร 46ยฐ Est de longitude.
Rappel
Dโaprรจs la dรฉfinition, lโhumiditรฉ spรฉcifique est le rapport entre la masse dโeau dans lโair et la masse dโair humide, donc elle est nรฉcessaire pour la climatologie et la mรฉtรฉorologie. Lโhumiditรฉ spรฉcifique a une relation avec le cycle de lโeau et elle a des relations avec les prรฉcipitations. Ces derniรจres peuvent causer des catastrophes et des dรฉgรขts quand elles sont trรจs abondantes ou quand elles sont absentes.
Prรฉcipitations
Les prรฉcipitations dรฉsignent toute forme dโeau liquide (bruine, pluie, averse) ou solide (neige, grรฉsil, grรชle) tombant vers le sol. Les prรฉcipitations ยซ occultes ยป reprรฉsentent la condensation directe de la vapeur dโeau ร la surface de la vรฉgรฉtation et des objets . La quantitรฉ des prรฉcipitations tombรฉe est mesurรฉe ร lโaide dโun pluviomรจtre quel que soit sa forme et exprimรฉe en millimรจtre (mm) ou en litres par mรจtre carrรฉ (l/m2 ), la relation est de 1mm de prรฉcipitation correspond ร 1l/m2 dโeau.
La pluie
La pluie est un phรฉnomรจne naturel par lequel des gouttes dโeau tombent des nuages ou brouillard du ciel vers le sol [9] . Il sโagit de la forme la plus commune des prรฉcipitations sur terre. Son intensitรฉ est la hauteur dโeau prรฉcipitรฉe par unitรฉ de temps (gรฉnรฉralement en mm/h).
La grรชle
Cโest la chute de globules en morceaux de glace, dont le diamรจtre varie de 5 ร 50 mm, ou quelques fois plus, et qui tombent, soit sรฉparรฉment, soit agglomรฉrรฉs en plus gros morceaux irrรฉguliers .
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : DESCRIPTION DE LA VARIABLE HUMIDITE SPECIFIQUE ET ANALYSE DES RISQUES
CHAPITRE I : GENERALITES
CHAPITRE II : ANALYSE DES RISQUES
PARTIE II : PRECAUTIONS A PRENDRE POUR REDUIRE ET GERER LES IMPACTS DES RISQUES LIES PAR LโHUMIDITE SPECIFIQUE (Risques causรฉes par les prรฉcipitations)
CHAPITRE III : GENERALITES SUR LA GESTION DES RISQUES DE CATASTROPHE (GRC) ET SUR LA REDUCTION DES RISQUES DE CATASTROPHE (RRC)
CHAPITRE IV : CONSIGNES A SUIVRE ET A APPRENDRE FACE AUX RISQUES LIEES PAR LโHUMIDITE SPECIFIQUE
PARTIE III : ANALYSE DES DONNEES
CHAPITRE V : MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE VI : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES