Rappels embryologique de l’appareil génital féminin
L’appareil génital féminin est constitué :
• De deux gonades ou ovaires ;
• Des voies génitales (trompes, utérus et vagin) ;
• Des organes génitaux externes (vulve)
Développement des ovaires La gamétogenèse féminine ou ovogenèse s’élabore du 3eme mois au 7eme mois de grossesse. Les gonocytes primordiaux évoluent par mitoses en ovogonies (cellules diploïdes de formule chromosomique 46xx). Ces ovogonies se transforment en ovocytes de 1er ordre. Ils restent bloquer en prophase de la mitose jusqu’à la puberté pour reprendre le processus méiotique. Ils sont entourés de cellules ovariennes et constituent les follicules primordiaux. Le nombre d’ovocyte est donc terminé avant la naissance et il n’y a plus de possibilité d’accroissement du stock de cellules sexuelles féminines pendant la vie, au contraire de chez l’homme. Les ovaires sont situés primitivement dans la région lombaire et migrent ensuite dans le petit bassin.
Développement des voies génitales féminines Les canaux de Wolff disparaissent en ne laissant que quelques reliquats embryonnaires. Les tubes mésonéphroniques disparaissent également afin qu’il n’y ait aucune connexion entre les ovaires et les voies génitales Les canaux de Müller forment les voies génitales hautes :
-la partie craniale donne le pavillon des trompes de Fallope
-la partie médiane donne le reste des trompes
-la partie caudale donne l’utérus
La partie postérieure du sinus uro-génital prolifère au niveau du future utérus et forme le vagin qui devient secondairement cavitaire, tout en laissant une mince membrane à sa partie inferieure appelée hymen.
Développement des organes génitaux externes féminins La membrane uro-génitale régresse en laissant la fente uro-génitale. Sa partie inferieure donne naissance au vestibule vulvaire bordé par les petites lèvres (reliquats de la membrane uro-génitale). Les bourrelets génitaux donnent les grandes lèvres et le tubercule urogénital s’allonge pour donner le clitoris
Le vagin
Le vagin est un organe musculaire épais en forme de tube de 7 à 10 cm de longueur, situé entre la vulve et le col de l’utérus. Il s’insère sur le col utérin plus loin en arrière qu’en avant, ce qui détermine un culde-sac postérieur plus profond que le cul de sac antérieur. Son extrémité inférieure est fermée chez la femme vierge par l’hymen. Le vagin reçoit le pénis lors d’un rapport sexuel, le sperme lors de l’éjaculation et permet la sortie du flux menstruel lors des règles et le passage du bébé lors de l’accouchement (sa capacité de dilatation est très grande). Il est humecté et lubrifié par la glaire cervicale.
L’hypothalamus
L’hypothalamus régule l’activité de l’hypophyse. Cette petite région du cerveau est le centre de coordination de toute l’activité génitale féminin. Il secrète de façon pulsatile une hormone, la gonadoliberine ou GnRH (Gonadotropine releasing hormone). Cette hormone commande la sécrétion par l’hypophyse de gonadotrophines, ou hormones gonadotropes, la FSH (Follicule Stimulating Hormone) et la LH (Luteinizing). L’hypothalamus est étroitement relié à tout le système nerveux, duquel il reçoit diverses informations : le stress, les perturbations psychologiques, les maladies, certains médicaments etc. peuvent ainsi modifier toute la physiologie féminine.
Régulations rétroactives du cycle menstruel
Pendant la deuxième moitié du cycle précédent, les taux élevés d’œstradiol et de progestérone agissant via l’axe hypothalamo hypophysaire suppriment la production de FSH et de LH au niveau de la glande pituitaire. La production déclinante d’œstradiol et de progestérone par le corps jaune à la fin du cycle élimine cette suppression et le taux de FSH augmente. La stimulation des follicules dans les ovaires nécessite un seuil de FSH minimum. Au début de chaque cycle, les valeurs de FSH sont inférieures à ce seuil, puis elles augmentent lentement jusqu’à ce que le seuil soit franchi. Dès lors, un groupe de follicules est stimulé vers une croissance active. Plusieurs jours de croissance sont nécessaires avant que les follicules ne commencent à produire l’œstradiol. Ce dernier, libéré dans le flux sanguin atteint l’hypothalamus pour fournir le signal indiquant que le seuil a été atteint. En parallèle, un taux intermédiaire de production de FSH doit être dépassé afin qu’un follicule soit porté à sa réponse ovulatoire complète, mais également un taux maximum qui ne doit pas être dépassé car trop de follicules seraient alors stimulés et plusieurs ovulations se produiraient. Le taux maximum est seulement de 20% au-dessus du seuil. En conséquence, un contrôle rétroactif précis de la production de FSH par les œstrogènes produits par les follicules est essentiel. A l’approche de l’ovulation, le follicule dominant produit rapidement des taux croissants d’œstradiol. Cette hormone stimule la production de glaire cervicale et supprime aussi la production de FSH, qui passe alors sous la valeur du seuil, retirant ainsi l’apport nécessaire aux autres follicules qui sont en compétition pour la course à l’ovulation. La chute du taux de FSH provoque également un mécanisme de maturation au sein du follicule dominant qui rend celui-ci réceptif à la seconde gonadotrophine hypophysaire, la LH. Le taux élevé d’œstradiol active par ailleurs un mécanisme rétroactif positif dans l’hypothalamus qui entraine une décharge massive de LH par la glande pituitaire. Cette décharge de LH est le déclic qui initie la rupture du follicule (ovulation), généralement de 24 à 36H après son commencement. La production ovarienne d’œstradiol chute brutalement entre l’intervalle séparant le pic de LH et l’ovulation. Après l’ovulation, le follicule qui s’est rompu se transforme en corps jaune et la production de la seconde hormone ovarienne, la progestérone, augmente rapidement en même temps que celle d’œstradiol. Cette progestérone provoque le changement brutal dans les caractéristiques de la glaire cervicale. La disparition du corps jaune (aux environs du 26e jour du cycle ovarien en cas de non fécondation) provoque l’arrêt de la synthèse de progestérone et induit la desquamation d’une partie de l’endomètre. Cette dernière s’étend sur une période de 3 à 5 jours et se caractérise par des saignements. Le premier jour des règles est aussi le 1er jour du nouveau cycle.
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Table des matières
INTODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I. Puberté et évènements associés chez la fille
1. Rappels embryologiques de l’appareil génital féminin
1.1. Développement des ovaires
1.2. Développement des voies génitales féminins
1.3. Développement des organes génitaux externes féminins
2. Rappels anatomiques et physiologique de l’appareil génital
2.1. Anatomie de l’appareil génital féminin
2.1.1. Les organes génitaux internes
a) Les ovaires
b) Les trompes de Fallope
c) L’utérus
d) Le vagin
2.1.2. Les organes génitaux externes de la femme: la vulve
Les grandes lèvres
Les petites lèvres
L’hymen
Le clitoris
Le périnée
2.1.3. Les seins
2.2. Physiologie de l’appareil génital féminin
2.2.1. Le cycle génital ou cycle menstruel
2.2.1.1. Définition du cycle menstruel
a) Le cycle hormonal
le complexe hypothalamo-hypophysaire
le cycle ovarien
b) le cycle tubaire
c) le cycle utérin
d) au niveau du col de l’utérus
e) le cycle vaginal
f) les changements cycliques de la glande mammaire
g) les variations thermiques au cours du cycle menstruel
2.2.1.2. Régulation rétroactive du cycle menstruel
3. Rappels physiologiques de la puberté normale
3.1. Définition de la puberté normale chez la fille
3.2. Physiologie du déclenchement de la puberté chez la fille
4. Modifications observées pendant la puberté chez la fille
4.1. Modifications sexuelles
4.1.1. L’apparition des caractères sexuels secondaires
4.1.2. Modification des organes génitaux internes et externes
4.2. Modifications morphologiques
4.2.1. Croissance staturale
4.2.2. Croissance segmentaire
4.2.3. Croissance pondérale
4.2.4. Composition corporelle
4.2.5. Maturation osseuse
4.3. Modifications psychologiques
4.4. Facteurs susceptibles d’influencer l’âge d’apparition et le déroulement de la puberté
4.4.1. Facteurs intrinsèques
o Facteurs génétiques
o Croissance précoce
4.4.2. Facteurs extrinsèques
o Conditions socio-économiques
o La nutrition
o Le stress
o Le sport
o L’exposition à des produits chimiques de type perturbateurs endocriniens
o D’autres facteurs
5. Pubertés pathologiques chez la fille
5.1. Pubertés précoces
5.1.1. Définition
5.1.2. Diagnostic clinique
5.1.3. Diagnostic différentiel
5.1.4. Diagnostic étiologique
5.1.5. Traitement
5.2. Retards pubertaires
5.2.1. Définition
5.2.2. Diagnostic clinique
5.2.3. Diagnostic étiologique
5.2.4. Traitement
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
Matériel et méthodes
1. OBJECTIFS
1.1. OBJECTIF PRINCIPAL
1.2. OBJECTIFS SPECIFIQUES
2. Matériel
2.1. Contexte de l’étude
2.2. Cadre de l’étude
2.3. Échantillonnage
2.4. Echantillon
2.4.1. Population cible
2.4.2. Critères d’inclusion et d’exclusion
2.5. Recueil des données
2.5.1. Protocole de terrain
2.5.2. Données recueillies
3. Méthodes
3.1. Étudier la ménarche
3.1.1. Méthode des statu quo
3.1.2. Méthode rétrospective
3.2. Analyses statistiques
4. Résultats de l’étude
4.1. Effectif
4.2. Description des caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon d’étude
4.3. Description et variabilité de l’âge des premières règles
4.3.1 décrire la ménarche
4.3.2 Variabilité de l’âge des premières règles
4.4. Gestion du jour des premières règles
4.4.1 Approche descriptive
4.4.2. Approche analytique
5. Discussion
5.1 Variabilité inter populationnelle de l’âge à la ménarche : comparaison avec d’autres études
5.1.1 L’âge médian des premières règles : une différence rural / urbain
5.1.2 L’âge moyen rétrospectif déclaré: une évolution séculaire
5.2 Variabilité inter populationnelle de l’âge à la ménarche
5.2.1 Le contexte socio-démographique
5.2.2 Le contexte scolaire
5.3 Perception et information du jour des premières règles
Niveau d’information
Sphère familiale
Rôle de l’école
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE
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