Au cours de ces cinq dernières années, Madagascar a traversé une situation difficile du fait de la crise politique qui a eu des conséquences dans l’économie du pays. Plusieurs entreprises surtout les organisations financées par les bailleurs des fonds étrangers, les organisations non gouvernementales sont les plus touchés par la crise car la plupart de ces organisations sont contraintes à différentes menaces qui pourraient entrainer leur dissolution de peur de la mauvaise gestion des fonds de la part de ces décideurs. Comme ces organisations, les entreprises nationales, sont aussi confrontées à des risques, plutôt inhérents à ses activités, mais qui inquiètent les dirigeants sur la continuité d’exploitation. Pour préserver la pérennité de ces entreprises et pour qu’elles puissent atteindre sa mission, il est important de se protéger, du moins de se prévenir, contre ces risques au préalable, et au cas où ces risques surviendraient, d’atténuer son ampleur. En effet, « toute organisation doit se fixer des objectifs, mais pour les atteindre, elle est confrontée à des multitudes de risques dont le contrôle interne doit garantir sa maitrise ». Selon le référentiel ISO Guide 73 – Vocabulaire du management du risque , le risque est « l’effet de l’incertitude sur les objectifs » et s’ajoute en note qu’ « un risque est souvent caractérisé en référence à des événements et des conséquences potentiels ou à une combinaison des deux » et que « toute activité économique entraîne des risques, que les dirigeants doivent gérer et avant tout évaluer ». Les risques sont donc inhérents à la vie et à l’activité de toute entreprise mais pour se méfier, il est nécessaire de disposer des outils et des systèmes de base pour assurer sa maitrise : « le contrôle interne ». Certaines entreprises définies la notion de contrôle interne comme des « dispositifs », «moyens », « procédés »,… Ces notions ne sont pas fondamentalement contradictoires puisque on perçoit bien que tous s’accordent pour préciser qu’il ne s’agit pas d’une fonction mais d’un « ensemble de dispositifs mis en œuvre par les responsables de tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités ». En d’autre terme, le contrôle interne se définit par l’ensemble de dispositifs sécurités contribuant à la maitrise des activités et qui a pour objectifs principaux notamment de sauvegarder le patrimoine de l’entreprise par la préservation de la sécurités des opérations, des valeurs, des biens et des personnes contre les pertes de toutes sortes tels que les fraudes, les abus, les incendies,… ; d’assurer la conformité des opérations, et des procédures aux règles de droit, à la règlementation de la profession ; de veiller à la régularité, la sincérité, l’exhaustivité et la fiabilité des informations comptables et financières ainsi qu’aux conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservations, de disponibilité et de restitution de ces informations. Dans ce cas, le contrôle interne se veut comme le moyen constituant la base d’une bonne gestion et de maitrise des opérations dans une société.
Présentation de l’entité
Pour mener à bien ce mémoire, la connaissance de l’entité est prépondérante. Cette section comporte deux (2) sous section notamment, la description générale de la Caisse d’Epargne de Madagascar et la description de la Direction de Contrôle Interne dans laquelle s’est déroulée la collecte des informations durant le stage.
Description de la CEM
Cette description comprend l’identification juridique de la caisse d’épargne de Madagascar (CEM), ses objectifs, ses activités ainsi que les produits de la collecte d’épargne.
Aspect juridique
La Caisse d’Epargne de Madagascar (CEM) est une Société Anonyme (SA) au capital social de 5 460 000 000 MGA dont l’actionnaire est l’Etat Malagasy (100% du capital) et son siège se trouve au 21, rue Karija Tsaralalàna, Antananarivo 101. Son domaine d’intervention est limité à la collecte d’épargne et au placement des fonds collectés. Elle est dénommée socialement « CEM SA » et est immatriculée auprès de la Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) sous le numéro 2006/800449 délivré le 30 Mai 2006. Son numéro statistique est 65 123 2006 010 338, et son Numéro d’Identification Fiscal ou NIF est 105013328.
Objectifs et activités de la CEM
L’un des objectifs attendus pour n’importe quel secteur d’activité est la réalisation d’un résultat favorable d’une année à l’autre. Pour la CEM, son objectif principal est de permettre un accès facile aux services financiers au plus grand nombre de la population dans tout Madagascar. Entre autre, la CEM vise d’autres objectifs notamment de contribuer au développement de Madagascar ; de promouvoir la collecte de l’épargne en la rémunérant afin de permettre aux clients d’économiser ; de satisfaire les clients en diversifiant les produits qu’elle offre afin de rester leader et compétitif sur le marché financier et d’atteindre toute la population malgache en élargissant son réseau par la création de nouvelles agences. Compte à ses activités, ses principales activités sont notamment de collecter les épargnes des citoyens malgaches et offrir à la population le moyen de placer en sécurité ses revenus et de faire fructifier les fonds collectés en le déposant auprès du trésor public sous forme de CDC ou de BTA ou les mettre à la disposition de la Western Union, mais aussi de promouvoir l’épargne individuelle , de mettre une gamme de service financière à la disposition du public, et enfin de participer aux marchés financiers. Par ailleurs, depuis le 03 Aout 1998, la CEM est devenu le premier représentant de Western Union (WU) à Madagascar. La WU offre quatre sortes de transfert qui sont :
• le will-call : transfert d’argent d’une personne à une autre ;
• le quick-pay : transfert d’argent d’une personne à une société ;
• le quick-cash : transfert d’argent d’une société à une personne ;
• le blank-deposit : transfert d’argent d’une société à une banque.
A noter que seul le produit will-call est opérationnel à Madagascar, et du fait de la dépréciation de l’Ariary par rapport aux devises étrangères, le client ne peut que recevoir de l’argent de l’étranger.
Produit de la collecte d’épargne
Pour effectuer la collecte d’épargne, la CEM-SA utilise trois produits à savoir le compte Livret d’Épargne ou CLE ; le Compte Spécial Épargne ou CSE et le Compte Spécial Retraite ou CSR. Chaque produit possède chacun sa propre spécificité et ses conditions d’ouverture.
Le Livret d’Épargne
Le compte Livret d’Épargne est un compte accessible à tous et il constitue le principal produit de la CEM. Le niveau de l’épargne collectée par le Livret d’Epargne excède les 80% de la masse des ressources de la CEM. Le compte Livret d’Épargne est segmenté en trois livrets différents selon la catégorie de la clientèle cible :
• Le Livret d’Épargne Sombiniaina
• Le Livret d’Épargne Mihary
• Le Livret d’Épargne Mitsimbina
Le livret d’Épargne Sombiniaina
Il est destiné à la clientèle de 0 à 15 ans avec un montant minimal de dépôt de 5 000 Ariary et un montant maximum illimité. C’est un compte bloqué jusqu’à ce que le client atteigne l’âge de 16 ans révolu. La rémunération des dépôts offerte à la clientèle se fait par un taux d’intérêt annuel variable indexé au taux d’intérêt d’un compte stable du livret Mitsimbina.
Le livret d’Épargne Mihary
Il est destiné au jeune de 16 à 25 ans avec un montant minimal de dépôt de 5 000 Ariary et un montant maximum illimité. Ce compte offre au client une possibilité de retrait tout en gardant dans le compte un solde minimal de 5 000 Ariary. La rémunération des dépôts offerte à la clientèle se fait par un taux d’intérêt annuel variable indexé au taux d’intérêt d’un compte stable du livret Mitsimbina.
Le livret d’Épargne Mitsimbina
Il est destiné à toute personne supérieure à 25 ans et à toutes personnes ne désirant pas entrer dans les autres catégories de livret. Il n’y a pas de dépôt minimum exigé et son montant maximum est illimité. La rémunération des dépôts offerte à la clientèle se fait par un taux d’intérêt annuel variable.
Le Compte Spéciale Épargne (CSE)
Le CSE est un compte épargne à terme matérialisé par un titre de placement moyennant un montant minimum de 10 000 000 Ariary. La durée d’échéance s’étale sur au moins 3 mois renouvelable. Le taux d’intérêt accordé à la clientèle est négociable et dépend du taux de Bon du Trésor par Adjudication (BTA) de la Banque Centrale de Madagascar. La fixation du taux d’intérêt accordé à ce compte varie en fonction du montant et de la durée du placement.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE- APPROCHE DESCRIPTIVE
CHAPITRE I – CADRAGE PRATIQUE ET THEORIQUE
Section 1- Présentation de l’entité
Section 2- Cadrage théorique
CHAPITRE 2- METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
Section 1- Méthode de collecte des données
Section 2- Méthode de traitement de données
DEUXIEME PARTIE-ANALYTIQUE
CHAPITRE 3- CADRE DE CONTROLE ACTUEL
Section 1- Système de contrôle de premier niveau
Section 2- Système de contrôle de deuxième et troisième niveaux
CHAPITRE 4- ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
Section 1- Forces et opportunités
Section 2- Faiblesses et menaces
TROISIEME PARTIE-PROPOSITION DE SOLUTIONS ET RECOMMANDATIONS
CHAPITRE 5- PROPOSITION DES SOLUTIONS
Section 1- Au niveau du contrôle du 1er niveau
Section 2- Au niveau du contrôle de 2ème niveau et 3ème niveau
CHAPITRE 6- IMPACTS ET LIMITES DES PROPOSITIONS
Section 1- Impacts
Section 2- Limites des propositions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
LISTE DES ANNEXES