Description de l ‘écosystème forestier régional

Description de l ‘écosystème forestier régional

INTRODUCTION GÉNÉRALE

  La santé des écosystèmes s’ est détériorée de manière marquée durant les deux derniers siècles face à l’ expansion importante des populations humaines à l’ échelle mondiale (Petranka,1998 ). Parallèlement, la perte de biodiversité globale touche l’ ensemble des biomes (Blaustein et Kiesecker, 2002) et plusieurs groupes taxonomiques particuliers, dont les amphibiens. Depuis le début des années 1970, plusieurs biologistes rapportent un déclin mondial considérable des populations d’ amphibiens incluant le continent nord-américain (Hayes et Jennings, 1986; Ash, 1988 ; Blaustein et Wake, 1990; Pechmann et al. , 1991; Petranka et al. , 1993 , 1994; Petranka, 1998 ; Knutson et al. , 1999; Houlahan et al. , 2000).

  Des études récentes suggèrent que cette perte globale résulte d’ Lille synergie complexe entre plusieurs facteurs locaux (e.g. , fragmentation des habitats par l’ exploitation forestière et l’ urbanisation, drainage et pollution des milieux humides, introduction d’ espèces exotiques et maladies), régionaux (e.g. , acidification et contamination des milieux humides) et globaux (e .g. , changements climatiques et augmentation des radiations UVB) (Pechmann et Wilbur, 1994; Kiesecker et al. , 2001; Blaustein et Kiesecker, 2002). Un des facteurs les plus importants contribuant au déclin des populations d’amphibiens est l’ altération et la destruction des habitats (Alford et Richards, 1999) par l’ exploitation fore stière (Petranka et al. , 1993). Les amphibiens sont particulièrement sensibles aux impacts des interventions sylvicoles sur l’habitat de par leurs caractéristiques biologiques et écologiques (Pechmann et Wilbur, 1994): longévité élevée (i.e. , comparativement aux invertébrés et aux poissons), faible domaine vital, comportement hautement philopatrique et abondance élevée (Heyer et al. , 1994; Clawson et al. , 1997; Welsh et Ollivier, 1998).

Description de l ‘écosystème forestier régional

La région d’ étude est située dans le Bas-Saint-Laurent (Québec, Canada). Elle se retrouve dans la région écologique des forêts septentrionales (Commission de coopération  environnementale, 1997) et l’ écozone des Maritimes de l’Atlantique. Elle fait partie du système géologique appalachien québécois (i.e. , région naturelle des Appalaches) qui se  compose principalement de roches sédimentaires (Robitaille et Saucier 1998). Le climat est subpolaire (Robitaille et Saucier, 1998) et subhumide continental où les températures  moyennes mensuelles oscillent entre 15 ,6 oC en juillet et -11 ,6 oC en janvier (Service  Météorologique du Canada, 2000). Les précipitations moyennes annuelles sont de 930 mm, la durée de la saison de croissance de 170 jours (nb de jours > 5,6°C), le nombre moyen de degrés jour par année (> 5°C) de 1402,4 et le couvert neigeux moyen de 375 cm (Robitaille et Saucier, 1998 ; Service Météorologique du Cananda, 2000). La forêt régionale se retrouve à la transition entre le sud de la forêt boréale et la forêt décidue (Rowe, 1972) et appartient au domaine bioclimatique québécois de la sapinière à bouleau jaune (Robitaille et Saucier, 1998). À l’ échelle du Bas-Saint-Laurent, la forêt couvre 88 % du territoire (Robitaille et  Saucier, 1998).

Distribution des facteurs d ‘habitat enfonction des types de sites

Les forêts résiduelles détiennent des couverts arborescent et des recouvrements de la litière par les feuilles mortes au sol significativement plus élevés que les sites coupés CP < 0,001) alors que le recouvrement de la litière par les débris ligneux gaulis (p < 0,001) et l’ épaisseur de la litière CP < 0,05) sont plus importants pour les sites résiduels. De plus, le volume de débris ligneux est significativement plus important dans les forêts résiduelles et le stade de décomposition de ces structures est plus avancé (p < 0,001). Les débris ligneux dans les coupes présentent un stade de décomposition médian de « 1 » alors que c’ est le stade médian « 5 » pour les forêts résiduelles (p < 0,001). Les milieux résiduels renferment des débris ligneux et des souches présentant majoritairement les stades de décomposition 4, 5 et 6 (respectivement 98,8 % et 100 %) alors que ce sont les stades 1, 2 et 3 qui  prédominent dans les sites coupés (respectivement 96,3 et 100 %).

  Les données météorologiques enregistrées de manière ponctuelle lors de l’ inventaire  des quadrats révèlent que les valeurs de température (i.e. , air et litière) sont significativement plus élevées dans les coupes que les sites résiduels (UO,05(80,80) = 4408 à 5758 ; P < 0,001) . De plus, l’ humidité de l’ air et de la litière s’ avèrent moins élevées dans ce type de peuplement comparativement aux forêts résiduelles (tO,05 (80) = – 5,012 à 707,5 ; P < 0,001). Les mêmes patrons ont été enregistrés à l’ aide des sondes HOBO dans les stations météorologiques (température: U O,05(40,40) = 1233,5 à 1493 ; p < 0,001 et humidité relative: U O,05(40,40) = 432 à 521 ; P < 0,001) . La température de la litière a atteint 53 °C le 27 juin 2003 alors qu’ elle était de 24 Oc (i .e. , litière) la même journée dans le site résiduel du même bloc d’ échantillonnage.

Table des matières

TABLE DES MATIÈRES 
LISTE DES TABLEAUX 
LISTE DES FIGURES 
INTRODUCTION GÉNÉRALE
CHAPITRE 1
RÉSUMÉ
INTRODUCTION 
RÉGION ÉTUDIÉE
LOCALISATION DU SITE D ‘ÉTUDE
MATÉRIEL ET MÉTHODE 
Échantillonnage
Analyses statistiques
RÉSULTATS
Distribution des facteurs d’ habitats en fonction des classes d’âge
Richesse amphibienne et relation avec les facteurs d’ habitat en fo nction des classes d’âge
DISCUSSION 
Distribution des facteurs d’ habitats en fo nction des classes d’âge
Richesse amphibienne et relation avec les facteurs en fonction des classes d’âge
Rôle des amphibiens comme bioindicateurs en milieu forestier.
CONCLUSION
REMERCIEMENTS 
BIBLIOGRAPHIE
CHAPITRE II
RÉSUMÉ
1. INTRODUCTION
2. MATÉRIEL ET MÉTHODES
2. J. Description de l ‘écosystème forestier régional
2.2. Localisation du site d’étude 
2. 3. Méthode d’échantillonnage 
2. 4. Analyses statistiques
3. RÉSULTATS 
3.1. Distribution des facteurs d ‘habitat en fo nction des types de sites
3.2. Richesse amphibienne et relations de P. cinereus avec les facte urs d’habitat
4. DISCUSSION
4.1. Distribution desfacteurs d’habitats en fo nction des types de sites
4.2. Richesse amphibienne et relations de P. cinereus avec les facteurs d’habitat
5. CONCLUSIONS
5.1 Recommandations
6. REMERCIEMENTS 
RÉFÉRENCES
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE 
APPENDICE 1
BIBLIOGRAPHIE

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