Description botanique de la tomate
La tomate est une plante herbacée cultivée comme plante annuelle (SHANKARA et al., 2005; FERRERO, 2009), bisexuée et se reproduit par la graine. Elle a de nombreuses graines, en forme de rein ou de poire. Les graines sont poilues, beiges, de 3 à 5 mm de long et 2 à 4 mm de large (SHANKARA et al., 2005). Après le stade cotylédonaire, la plante produit 7 à 14 feuilles composées avant floraison (DORES et VAROQAUX, 2006). Elle a un système racinaire très ramifié à tendance fasciculée (CHEEMA et DHALIWAL, 2004), les principales racines nourricières, très denses et ramifiées se rencontrent entre 25 et 35 cm de profondeur (CIRAD et GRET, 2009). La tige est longue de 2 à 4 m, pleine, fortement poilue et glandulaire (SHANKARA et al., 2005). Les feuilles sont alternées, composées et imparipennées (CHEEMA et DHALIWAL, 2004). Les folioles sont couvertes de poils glandulaires et le pétiole mesure entre 3 et 6 cm. L’inflorescence est une cyme avec un nombre de fleurs à pétales jaunes très variable en fonction du génotype et disposée en position latérale sur la tige ou sur le rameau (ROUAMBA, 1986). Le fruit est une baie charnue, d’un diamètre de 2 à 15 cm. Non mûr, le fruit est vert, poilu et contient des alcaloïdes toxiques (SHANKARA et al. 2005). En général, les fruits sont ronds et réguliers ou côtelés, et de couleurs variables ; jaune, rose, orange, blanche, noire voire bicolore à maturité (RANC, 2010).
Biologie de la tomate
Cycle biologique de la tomate
Le cycle de production de la tomate est compris entre 90 et 120 jours. Il comprend six phases qui sont :
– La germination et la croissance
La germination est de type épigé. Au cours de cette phase, une température ambiante d’environ 20°C et une humidité relative de 70 à 80% sont nécessaires (CHAUX et FOURY, 1994). La croissance se déroule en deux phases et dans deux milieux différents (LAUMONIER, 1979). D’abord en pépinière, de la levée jusqu’au stade six feuilles, on remarque l’apparition des racines non fonctionnelles et des prés-feuilles et en plein champ, après l’apparition des feuilles photosynthétiques et des racines fonctionnelles, la tige s’épaissit et augmente le nombre de feuilles ;
– La floraison et la pollinisation
La floraison traduit le développement des ébauches florales par la transformation du méristème apical de l’état végétatif, à l’état reproducteur (CHOUGAR, 2012). Elle peut durer un mois, et dépend de la photopériode, de la température et des besoins en éléments nutritifs de la plante (SAWADOGO, 2013). A température nocturne inférieure à 13°C, certains grains de pollen seraient vides, et une faible humidité dessècherait les stigmates et compliquerait le dépôt du pollen (PESSON et LOUVEAUX, 1984) ;
– La nouaison des fleurs et la fructification
La nouaison est l’ensemble de la gamétogenèse, la pollinisation, la croissance du tube pollinique, la fécondation des ovules et le développement des fruits « fructification ». Une température optimale de 13 à 15 °C est nécessaire pour la nouaison, mais les nuits chaudes à 22°C la défavorisent (CHOUGAR, 2012) ;
– La maturation du fruit
Elle traduit le grossissement du fruit, le changement de couleur, etc. Elle dépend de la variété (SAWADOGO, 2013). La lumière intense permet la synthèse active de matière organique, rapidement transportée vers les fruits en croissance à une température optimale de 18°C la nuit et 21°C le jour (REY et COSTES, 1965).
Génétique de la tomate
Les types de variétés les plus répandus chez la tomate, sont les variétés fixées et les variétés hybrides. Les variétés fixées sont plus de cinq cent (500) dans le monde, dont les caractéristiques génotypiques et phénotypiques se transmettent aux générations descendantes. Elles sont sensibles aux maladies, mais donnent des fruits d’excellente qualité gustative (POLESE, 2007). Selon la même source, les variétés hybrides sont plus d’un millier. Elles sont relativement récentes, depuis les années 1960, et grâce à l’effet d’hétérosis les hybrides auraient plusieurs caractères d’intérêt (bonne précocité, bonne qualité de résistance aux maladies et aux attaques parasitaires, bon rendement, etc.). Toutefois, les hybrides ne peuvent être multipliés car leurs caractéristiques sont perdues dans les descendances (POLESE, 2007).
Exigences écologiques de la tomate
Besoins climatiques
La tomate est une plante des régions chaudes, dont le développement optimum requiert des températures comprises entre 21°C et 24°C. La température critique est de -2°C, pourtant le zéro de végétation est de 14°C minimum et 35°C maximum. La lumière intervient sur la croissance et la fructification de la tomate par sa durée, son intensité et sa qualité. En effet, une intensité lumineuse inférieure à 1000 lux retarde la croissance et la floraison (SHANKARA et al., 2005).
L’humidité atmosphérique requise pour la tomate est d’environ 76% lors de la germination, 75- 80% durant le développement en pépinière, 70-80% lors du développement végétatif, 60-80% durant la floraison et 60-70% pendant le développement des fruits (SAWADOGO, 2013).
Besoins pédologiques et hydriques
La tomate pousse bien sur la plupart des sols à bonne capacité de rétention en eau, à bonne aération, non salins et à un pH compris entre 5,5 et 6,8 (SHANKARA et al., 2005). Pour son développement, la tomate a besoin de 750 mm d’eau en 110 jours (MAHRH, 2007a), ce qui permettrait d’obtenir de bons rendements. Toutefois, cette culture ne tolère pas de stress hydrique après le repiquage, pendant la floraison et à la maturation des fruits (SAWADOGO, 2013).
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I: GENERALITES SUR LA TOMATE
1.1. Origine de la tomate
1. 2. Nomenclature et classification
1.2.1. Classification botanique
1.2.2. Description botanique de la tomate
1.3. Biologie de la tomate
1.3.1. Cycle biologique de la tomate
1.3.2. Génétique de la tomate
1.4. Exigences écologiques de la tomate
1.4.1. Besoins climatiques
1.4.2. Besoins pédologiques et hydriques
1.5. Culture de la tomate
1.5.1. Installation et conduite de la pépinière
1.5.2. Préparation du sol et plantation
1.5.3. Fertilisation et irrigation
1.6. Contraintes liées à la culture de la tomate
1.6.1. Contraintes abiotiques
1.6.2. Contraintes biotiques
1.6.3. Principales méthodes de lutte contre les nuisibles de la tomate
1.7. Paramètres agro-morphologiques
1.8. Paramètres biochimiques
CHAPITRE II: ETAT DES CONNAISANCES SUR LA TOMATE D’HIVERNAGE ET
IMPORTANCE DES QUALITES ORGANOLEPTIQUES
2.1. Etat des connaissances sur la tomate d’hivernage en Afrique de l’Ouest
2.2. Acquis de la recherche sur la tomate d’hivernage au Burkina Faso
2.3. Qualité organoleptique de la tomate
2.3.1. Définition
2.3.2. Composants du goût de la tomate
2.3.3. Etat des connaissances sur les caractéristiques organoleptiques de la tomate
2.4. Facteurs influençant la qualité organoleptique de la tomate
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES
3.1. Site de l’étude
3.2. Matériel végétal
3.3. Méthodes
3.3.1. Dispositif expérimental
3.3.1.1. Mise en place de la pépinière
3.3.1.2. Installation de l’essai au champ
3.3.2. Entretien de la culture
3.3.3. Collecte des données
3.3.3.1. Données morphologiques des variétés de tomate
3.3.3.2. Données agronomiques des variétés de tomate
3.3.3.3. Analyse biochimique
3.3.4. Analyses statistiques
CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSION
4.1. Résultats
4.1.1. Analyse de la performance des variétés
4.1.2. Comparaison des variétés de tomates avec le témoin
4.1.3. Etude de la variabilité
4.1.3.1. Corrélations entre les variables significatives
4.1.3.2. Regroupement des variétés de tomate par l’ACP
4.2. Discussion
4.2.1. Variabilité des caractères dans la collection
4.2.2. Relation entre les caractères
4.2.3. Regroupement des variétés
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
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