Description botanique d’Acacia raddiana
Taxonomie et nomenclature
Plusieurs dénominations ont été attribuées à l’Acacia raddiana, (Ross, 1979) considérait l’acacia raddiana comme étant une sous espèce d’Acacia tortilis (Forssk.) Hayne, distingue pour la seule espèce Acacia tortilis 4 sous-espèces basées sur les caractères des Gousses et les rameaux.
❖ Subsp. raddiana var. raddiana
❖ subsp. Heteracantha
❖ subsp. Tortilis
❖ subsp. raddiana var. pubescens
Ce n’est que depuis 1957 que la définition taxonomique et la nomenclature de ce taxon est enfin stabilisée sous la combinaison Acacia tortilis (Forssk.) Hayne sub sp. Raddiana (Savi) Brenan. Il s’agit là, dans le genre Acacia, de l’un des taxons africains les plus étudiés, et cela est probablement dû à sa très large distribution, comme d’autres taxons africains du même genre, Acacia tortilis (Grouzis et Le Floch., 2003). Autres noms scientifiques : Acacia tortilis Hayne, Acacia fasciculata Guill. & Perrott., Acacia tortilis (Forsskal) Haynessp. Raddiana (Savi) Brenan, Acacia tortilis Hayne var. pubescent A. Chev.
La classification adoptée actuellement est :
Règne : Plante
Embranchement : Spermatophytes
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Dicotylédones
Sous classe : Résidées
Ordre : Rosales
Famille : Fabaceae
Sous famille : Mimosaceae
Genre : Acacia
Espèce : Tortilis (Forsk.) Hayne
Subsp espèce : raddiana Savi Brenan, var raddiana
Noms communs : Hassanya : Talha; Pulaar : Djilouki ; Wolof: Seing; Français: Faux gommier, verek; Anglais : Umbrella Acacia. Berbère: Talha, amrad. Arabe : Talh .
Morphologie d’Acacia tortilis
Arbre, arbuste ou buisson de 1,5 à 18 m, occasionnellement jusqu’à 21 m de hauteur, mais généralement plus petit 4 à 5 m (Grouzis et Le Floch., 2003) .
– Port : Fréquent en parasol: Cyme généralement aplatie et étalée, irrégulièrement arrondie dans la variété raddiana ;
– Feuilles : Alternes bipennées ; Stipules épineuses, blanches, longues de 2 – 4 cm; fleurs en glomérules denses, calice poilu, pétales glabres ;
– Gousses : 1 à 5 par glomérules, comprimées, courbées en cercles ou spirales.
– Écorce: Le plus souvent rugueuse fissurée, grise, brun rougeâtre à noirâtre. Jeunes rameaux gris à brun rougeâtre ou pourpre foncé. (Grouzis et Le Floch., 2003)
– Les Jeunes rameaux sont densément à légèrement pubescents, ou glabres à glabrescents.
– Les Epines : Les Epines sont par paires, certaines courtes et crochues, jusqu’à environ 5 mm de long, les autres longues, droites, grêles, blanchâtres, 1,2–8 (-10) cm de long, jamais dilatées ni renflées. Pétiole portant habituellement une glande. 2–10, parfois (Ross, 1979) jusqu’à 14 paires de pennes, sur un rachis court jusqu’à 2 (-4) cm de long, portant généralement des glandes entre les 1–3 paires supérieures et les 1–2 paires inférieures de pennes. 6–20 paires de folioles par penne, glabres à densément pubescentes, 0,5–2,5 (-6) cm de long, 0,2–1 (-1,5) cm de large.
– La Fleurs : Elles sont blanches ou blanc jaunâtre, odorantes, en capitules globuleux duveteux de 0,5–1,1 cm de diamètre, sur un pédoncule axillaire de 0,4 2,5 cm de long.
– Les Gousses : variables indéhiscentes ou lentement déhiscentes, contournées ou enroulées en spirale, très rarement et anormalement (Kenya) gousses droites ou presque droites, glabres, pubescentes ou tomentescentes, rarement avec poils étalés. Graines obliques ou parallèles au grand axe de la gousse.
– Les racines : Selon (Zaafouri, 2012) les dicotylédones en particulier, ou les espèces des zones arides et désertiques (adaptation morphologique vis-à-vis des conditions écologiques) développent un système racinaire pivotant. Ce type de système se caractérise par une racine ou pivot principal et des racines secondaires et tertiaires. Acacia. tortilis doit normalement développer un système racinaire pivotant. il constate chez cette espèce une racine principale très développée, a gravi-tropisme positif, la racine principale peut atteindre 30 m de profondeur, se ramifie horizontalement pour constituer un système fasciculé profond ; et des racines secondaires latérales ; superficiel fasciculé qui développe des pivots, semblable à des racines pivotantes Ce comportement morphologique du système racinaire, imposé par les conditions écologiques contraignantes, permet à A. tortilis d’exploiter les ressources hydriques disponibles dans tous les horizons du sol.
Phénologie
L’Acacia raddiana est une espèce dont la régénération se fait par rejets et par semis lors des années favorables. L’espèce peut rester verte toute l’année sauf pendant les saisons sèches estivales. La floraison à lieu entre juin et janvier et la chute des gousses se fait en Été (Boudy, 1950). Comme le rapporte (Nongonierma, 1979) la germination naturelle est difficile à cause de la dureté plus élevée des téguments de l’espèce. Et la sécheresse prolongée ; elle est Influencer par le stress hydrique et salin. C’est un arbre qui présente un accroissement lent. (Boudy, 1955) A constaté en Tunisie que les arbres de 40 cm de diamètre avaient en moyenne 125 ans et ceux de 90 cm avaient 250 à 300 ans.
Les résultats de (Diouf, et Zaafouri., 2003) sur la phénologie de l’espèce en Tunisie confirment l’importance des variations intersites et interannuelles pour le même site. La première phase de floraison a eu lieu en même temps que la feuillaison (3ième décade de juin) et s’est achevée lors de l’attaque des chenilles qui aura duré deux semaines. Vers la fin de la 1ière décade de septembre une nouvelle génération des fleurs apparaissait. La fructification commence à partir de la seconde génération des fleurs, débutée vers la 1ière décade d’octobre, s’est poursuivie jusqu’au le mois de décembre. Entre les individus d’une même population, le décalage entre les différentes phéno-phases peut atteindre une semaine. En revanche, entre les deux populations étudiées, un décalage de 5 à 21 jours entre les différentes phéno-phases a été observé.
Ecologie de l’Acacia tortilis
Pédologie
Des profils pédologiques réalisés par (Quèzel et Simonnea., 1963) dans les peuplements d’Acacia raddiana montrent une élévation des teneurs en argile en profondeur, permettant la formation d’un horizon imperméable. Ce dernier, de par sa constitution, permet l’accumulation de l’eau (Murat, 1937). L’espèce se retrouverait préférentiellement sur sols bruns subarides, sur matériaux sableux ou sablo argileux (Nongonierma, 1977) ou sablo-limoneux et limono sableux ; à l’exception de quelques profils pédologiques de granulométrie limono fins comme le confirmé (Guenaia, 2012).
Bioclimat
L’Acacia raddiana présente une forte résistance à la sécheresse et aux températures élevées en Été et basses en Hiver. Sa répartition est limitée au Nord par les températures minimales et peut supporter jusqu’à -7 °C à + 10 °C (PNUD/FEM/DGF, 2009); Il est moins exigeant vis-à-vis de la température et de l’humidité (Zohary, 1962). La tranche pluviométrique qu’il occupe est très faible et va de 0 à 120 mm (Boudy, 1950). Ce taxon, de très large répartition, est présent à la fois sous bioclimat tropical sec et aride du Sahel et du Sahara, mais également sous bioclimat méditerranéen aride et semi-aride. Il correspond plus ou moins exactement, pour ce qui concerne sa limite sud, avec les isohyètes 700 mm à 900 mm (Diouf et Grouzis., 1996). La limite septentrionale de l’aire d’Acacia tortilis subsp raddiana paraît bien se superposer aux isothermes qui coïncident avec les valeurs moyennes des minimas du mois le plus froid (m) comprises entre 3 et 4 C° (Quézel et Simonneau, 1963 ; Le Houérou, 1995) .
|
Table des matières
Introduction générale
PREMIERE PARTIE PRESENTATION DE LA REGION D’ETUDE
I.1 CHAPITRE 1 : CADRE PHYSIQUE
I.1.1 Preambule
I.1.2 Situation geographique et administrative de la region d’etude
I.1.3 Description de la zone d’etude
I.1.3.1 Partie nord
I.1.3.2 Partie sud
I.1.4 Geologie et geomorphologie de la region
I.1.4.1 Geologie
I.1.1.1 Geomorphologie
I.1.5 Bioclimat
I.1.5.1 Precipitations
I.1.5.2 Temperatures
I.1.5.3 Expressions synthetiques du bioclimat
I.1.5.3.1 Indice de de martone
I.1.5.3.2 Quotient d’emberger
I.1.5.3.3 Indice xerothermique de (bagnouls et gaussen, 1953)
I.1.5.3.4 Indices de continentalite pluviale d’angot
I.1.5.3.5 La continentalite thermique de gorczinski
I.1.5.3.6 L’amplitude thermique
I.2 CHAPITRE 2 : CADRE BIOTIQUE
I.2.1 Preambule
I.2.2 Description botanique d’acacia raddiana
I.2.2.1 Taxonomie et nomenclature
I.2.2.2 Morphologie d’acacia tortilis
I.2.2.3 Phenologie
I.2.3 Ecologie de l’acacia tortilis
I.2.3.1 Pedologie
I.2.3.2 Bioclimat
I.2.4 Aire de repartition d’acacia raddiana
I.2.5 Phytosociologie
I.2.6 Interet et utilisations d’acacia
I.2.7 Germination des graines
I.2.7.1 Conditions de germination d’acacia raddiana
I.2.7.2 Contraintes de germinative
I.2.7.3 Facteurs influençant la germination
I.2.7.3.1 Facteurs de la récolte
I.2.7.3.2 Facteurs avant récolte
I.2.7.3.3 Les facteurs après récolte
I.2.7.4 Facteurs de la germination
I.2.7.4.1 Conditions externes
I.2.7.4.2 Conditions internes
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II.1 Chapitre 1 : Méthodes d’analyse pedologique
II.1.1 Position géographique des stations d’études
II.1.2 Démarche d’analyses pédologique
II.1.2.1 Analyse Granulométrique
II.1.2.2 Analyses chimiques
II.2 Chapitre 2 : Etude phyto écologique
II.2.1 Préambule
II.2.2 Démarche phyto-écologique
II.2.2.1 L’analyse multi variée
II.2.2.1.1 Classification hiérarchique ascendante
II.2.2.1.2 L’analyse des principales coordonnées
II.2.2.1.3 Tableau phytosociologique
II.2.2.1.3.1 Analyse avec Twinspan
II.2.3 Evaluation de la phyto-diversité
II.2.3.1 Analyse de la composition floristique
II.2.3.1.1 La Richesse spécifique
II.2.3.1.2 Etude des types Biologique
II.2.3.1.3 Types biogéographiques
II.2.3.2 Analyse de la diversité
II.2.3.2.1 Indice de Shannon-Weaver
II.2.3.2.2 Equitabilité de Pielou
II.2.3.2.3 La diversité des Simpson
II.2.3.2.4 L’Indice de perturbation
II.3 Chapitre 3 Germination des graines d’Acacia tortilis
II.3.1 Le but
II.3.2 Matériel végétal (graine)
II.3.3 Préparation des graines pour la germination
II.3.4 Mise en germination des graines d’Acacia tortilis
II.3.4.1 Les courbes de germination
II.3.4.2 Délai de germination
II.3.4.3 Taux quotidien de germination
II.3.4.4 Taux cumulé de germination
II.3.4.5 Vitesse de germination
II.3.5 Analyse statistique des résultats
II.4 Chapitre 4 Cartographie du peuplement d’Acacia tortilis
II.4.1 Objectifs
II.4.2 Matériels et donnés de bases utilisées
II.4.3 Etapes d’étude de la cartographie numériques
II.4.3.1 Organisation et préparation des données
TROISIÈME PARTIE RESULTATS ET DISCUSSI
III.1 Aspect pédologique
III.1.1 Analyses physiques des échantillons du sol
III.1.2 Analyses chimiques des sols
III.2 Phyto-Ecologique
III.2.1 Analyse multi varié des données
III.2.1.1 Classification hiérarchique ascendante
III.2.1.2 L’analyse en composantes principales (ACP)
III.2.1.2.1 Choix du nombre d’axes à retenir
III.2.1.2.2 Interprétation écologique des axes
III.2.1.2.3 Interprétation factorielle des groupements floristiques
III.2.1.3 Twinspan
III.3 Phyto-diversité
III.3.1 Analyse de la composition floristique
III.3.1.1 Richesse taxonomique
III.3.2 Analyse du spectre phytogéographique
III.3.3 Analyse du spectre biologique
III.3.4 Analyse des indices de la diversité floristique
III.3.4.1 L’indice de Simpson
III.3.4.2 Indice d’équitabilité des espèces (Eveness)
III.3.4.3 L’indice de perturbation
III.4 Germination des graines d’Acacia tortilis
III.4.1 Aperçu Sur La Phénologie Acacia tortilis
III.4.2 Résultats de la germination des graines d’Acacia
III.5 Cartographie du peuplement d’Acacia tortilis
III.5.1 Limite et aire de répartition géographique l’Acacia tortilis
III.5.2 Les risques géo-environnementaux sur les espaces d’Acacia tortilis
Conclusion générale